- Collégiale Saint-Pierre de Liège
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Collégiale Saint-Pierre de Liège
Gravure de la Collégiale Saint-Pierre par Remacle Le Loup vers 1735Présentation Type Collégiale (détruite) Rattaché à Diocèse de Liège Début de la construction 712 Style(s) dominant(s) Gothique Géographie Pays Belgique Région Région wallonne Province Province de Liège Ville Liège Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Belgique
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De la collégiale Saint-Pierre de Liège, importante dans l'histoire monumentale dans le patrimoine religieux de Liège, il ne reste que les noms de la place et de la rue. Sa démolition fut longue, débutée en 1811, les fondations des anciens cloîtres ne disparurent qu'en 1860.Sommaire
Historique
Épisode mérovingien
Une nécropole mérovingienne est découverte au XIXe siècle contenant des tombes avec des armes des VIe et VIIe siècles située au pied du Publémont où fut érigée la collégiale Saint-Pierre[1],[2].
Article détaillé : Les sept Collégiales de Liège.Première église
Manifestement érigée sur un cimetière mérovingien, sa construction aurait débuté vers 712. Dédiée à saint Pierre et aux apôtres, elle est fondée par l'évêque de 706 à 727, Hubert de Liège dès 709[3]. Il appela 15 moines bénédictins de l'abbaye de Stavelot qu'il installa dans les bâtiments annexés à l'église. Il y fut inhumé le 30 mai 727 dans une chapelle médiane de la crypte, avant que ses reliques ne soient transférées, en 825 à Andage, qui deviendra la ville de Saint-Hubert[4]. Il est possible que les reliques de Saint Hubert furent transférées par l'évêque de Liège Walcaud vers l'Ardenne par suite de la concurrence avec celles de Saint-Lambert.
Seconde église
Brûlée en 914 par les Normands sous l'épiscopat de Floribert, l'église est rebâtie et consacrée le 29 mai 931 [5] par l'évêque Richaire. Selon le chroniqueur Anselme [6], l'évêque Richaire agrandit l'église, lui céda de nombreux bien fonciers, et y fonda un chapitre de trente chanoines séculiers et y est enseveli le 23 juillet 945[7]. Ce chapitre doit être antérieur à 950, la collégiale Saint-Pierre ayant toujours eut priorité sur les autres. Otbert va procéder à une nouvelle dédicace le 1er octobre 1117. En 1185, elle est endommagée une première fois dans l'incendie qui consuma la cathédrale, mais est vite réparée, puisqu'un synode s'y tient en 1196. En 1263 eut peut-être lieu une reconstruction de la tour; en tout cas des travaux sont attestés à cette époque[8].
Selon Gilles d'Orval, l'église était desservie par les bénédictins, il précise aussi vers 1250, qu'en 1056, la cathédrale de Liège possédait une relique de la Sainte Croix et que c'est Godefroid, le prévôt de la collégiale Saint-Pierre de Liège, qui est chargé de l'acheminement du précieux cadeau à Liège.
Situation
Le bâtiment s'élevait à la place des nouveaux bâtiments de la justice, face au palais provincial que son abside dominait d'une dizaine de mètres, manifestement sur les vestiges d'un cimetière mérovingien.
Destruction après la Révolution française
Fermée le 25 novembre 1797 elle est démolie en 1811 mais les fondations des anciens cloîtres ne disparurent qu'en 1860.
Description
Basilique précédée à l'ouest d'une tour et à l'est d'un transept, d'un chœur flanqué de chapelles, d'une abside et d'une vaste crypte établie sous ces trois premières parties. On célébrait dans cette crypte la fête de Saint-Hubert.
La tour gothique était dépourvue de porte vers la rue Saint-Pierre. Flèche d'ardoise, cantonnée de quatre tourelles.
- tombeau de Richaire
- incendiée en 1185
- allongée et modifiée dès 1263 ([9]?)
- style gothique, très sobre.
- longueur 68 mètres[10]
- nef à cinq fenêtres
- abside polygonale
- chapelle de Bardoy (fondateur)
- chapelle d'Ans (fondateur)
- petite chapelle Saint-Petronille
- cloître
Épitaphes
- Gilles de Lexhy (†1362), chanoine de Saint-Pierre
- Beaudouin de Saint-Servais (†1315), chanoine de Saint-Pierre
- Jean de Lardier (†1334), chanoine de Saint-Pierre
Chapelle et biens
- L'église de Norroy-le-Veneur
- La seigneurie de Saint-Pierre à Glons.
Trésor de la collégiale Saint-Pierre
La clef de Saint-Hubert, en partie datée du XIIIe au XVesiècle, source de légende, est actuellement dans le trésor de la Collégiale Sainte-Croix de Liège
Article détaillé : La clef de Saint-Hubert.Œuvres transférées
- le gisant gothique posé sur le tombeau de saint Hubert conservé dans l'église de Hozémont
- deux colonnes de granit et deux chapiteaux romans sont retrouvés en 1846 et déposés au musée provincial[11]
- les deux bas-reliefs de Jean Del Cour de la vie de saint Pierre sont à la cathédrale Saint-Paul de Liège
Représentation
- figure du manuscrit de Langius, Abbaye de Rochefort
- XVIe siècle
- copie à Warfusée
- gravure attribuée à Englebert Fisen
- (17 x 32 cm)
- Musée d'art Wallon
- XVIIIe siècle
- gravure de Remacle Le Loup
- Gilles Marischal
Articles connexes
Références
- Alenus-Lecerf, Le cimetière mérovingien de Liège, Archaeologia Belgica, 256, 1983 p. 21-37
- C'est peut-être la raison de son érection, com. pers. J.Ph. Moutschen
- Vita Hugberti, ch 10, p.488, ch15, p.492, ch 19, p.494. — Anselme, ch 16, p. 198, ch 201, p 201
- Richard Forgeur, Documents concernant la collégiale Saint-Pierre, Bull. Vieux-Liège, p 47, Tome 8, n° 173-174, avril 1971
- en 922 selon Georges in Reliques & arts précieux en pays mosan, p. 110
- Monumenta germaniae Historica, 7, p.201
- Reliques & arts précieux en pays mosan: du haut Moyen Age ... Philippe George - 2003 - p. 107, 266 pages
- Philippe George - 2003, ibidem p. 110
- vide Forgeur, ibidem
- 230 pieds selon Saumery, vide Bragard, in Vieux-Liège, T VIII, n° 180, p. 209
- Catalogue descriptif du Musée Provincial de Liège, Liège 1864, op cit: Forgeur, ibidem
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