- Chanoinesses du Saint-Sépulcre
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Les chanoinesses du Saint-Sépulcre, communément nommées « sépulcrines », suivaient la règle de saint Augustin et avaient pour but le chant de l'office choral. En outre elles s'occupaient de l'éducation des jeunes filles et d'œuvres de charité. Cette congrégation connut une remarquable période de prospérité aux XVIe et XVIIe siècles. Elles comptaient à l'époque plus de 20 chapitres aux Pays-Bas et en France[1]. Elles avaient été établies en France en 1620 par Claude de Moui, comtesse de Chaligny, qui avait fait construire un couvent à Charleville et pris elle-même l'habit, en 1625, sous le nom de sœur Marie de Saint-François. De Charleville partirent les religieuses qui fondèrent, en 1625, à Paris, le couvent de Belle-Chasse, au faubourg Saint-Germain.
Les constitutions de cet ordre furent approuvées, en 1651, par Urbain VIII, et imprimées à Charleville, en 1637.
Les dames sépulcrines devaient avoir toujours présente à leur mémoire la passion de Jésus-Christ. Elles portaient sur l'épaule une double croix, jeûnaient tous les vendredis, redoublaient leurs austérités et prenaient le cilice pendant la Semaine sainte.
Tous leurs couvents étaient bâtis sur le même plan, et les différentes maisons étaient en correspondance suivie, pour y maintenir l'uniformité dans les pratiques religieuses. On voyait dans leurs cloîtres plusieurs chapelles sous les noms de « mont Calvaire », de « la montagne de Sion », de « la montagne des Olives », de « la vallée de Josaphat »[2], etc. ; tous les vendredis, elles allaient en procession à ces différentes stations, où elles s'arrêtaient pour se rappeler la passion et elles terminaient ce pèlerinage en se prosternant à terre au mont Calvaire.
Les religieuses sépulcrines portaient une robe noire et, comme chanoinesses, un rochet de toile blanche par-dessus, avec une croix double de taffetas cramoisi sur le côté gauche.
L'habit de chœur consistait en un grand manteau noir, duquel pendaient jusqu'à terre deux cordons de laine cramoisis aussi, terminés par deux houppes. Sur le manteau était une croix double au côté gauche. Sur la ceinture qui serrait leur robe, on voyait cinq clous de cuivre en mémoire des cinq plaies du Christ et elles portaient au doigt un anneau où était gravé le nom de Jésus-Christ avec une croix double[2].
Lors de la suppression des couvents on France, à la révolution de 1790, les religieuses sépulcrines de Charleville se séparèrent et retournèrent chacune dans leurs familles ; leur maison fut vendue et devint plus tard un petit séminaire. Mais, en 1817, quelques-unes se réunirent et reçurent des novices. Elles ouvrirent alors un pensionnat, rachetèrent une partie des bâtiments qu'elles avaient autrefois et y formèrent un nouveau couvent.
Les Chanoinesses du Saint-Sépulcre sont toujours actives en Belgique par exemple dans un couvent à l'abbaye de Herckenrode à Kuringen (Hasselt, Belgique)[3].
Notes et références
- Documentation du couvent de Herckenrode
- René Tiron, Histoire et costumes des ordres religieux 1845
- Couvent du Saint-Sépulcre d'Herckenrode
Articles connexes
Catégorie :- Ordre religieux catholique
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