- Couvent des Cellites en Volière de Liège
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Les frères Cellites en Volière ou plus rarement les Alexiens de Liège apportèrent primitivement des soins aux victimes des croisades, pour ensuite soutenir celles des épidémies et notamment de la peste. Ils procédaient aux funérailles, et par après, comme à Liège, gardèrent les malades mentaux légers. La Volière — dont le bâtiment du XIVe siècle à l'enseigne de La Licorne - est toujours située Rue de la Volière , devint un asile public pour malade mentaux au début du XXe siècle, jusqu'en 1958. Rénovée, ses bâtiments sont actuellement des habitations privées.
Sommaire
Histoire
Des croisades aux malades mentaux
L'ordre des Alexiens ou Cellites, appelé aussi les Lollards, sous la règle de Saint-Augustin, au XVe siècle, devaient primitivement apporter des soins aux victimes des croisades, et plus tard, à celles des épidémies, notamment la peste. Ils procédaient à leurs funérailles. La peste disparue, les Cellites gardèrent aussi le quasi monopole d'ensevelir les morts. Par après, comme à Liège, ils gardèrent les malades mentaux. Probablement pour des raison financières, ils hébergèrent les névropathes, les faibles d'esprit et les épileptiques. Ces derniers étaient exclus comme les lépreux et ou les pestiférés. Les Cellites croyaient voir là une continuité de leur mission.
Premières installations
La présence des Cellites est attestée à Liège est attestée dès 1455, mais le premier chapitre général n'a lieu à Liège qu'en 1468. Il semble que ces religieux, originaires de Hasselt, sont rappelés à Liège eu 1467. Ils s'établissent alors dans la rue de Condelistrée, aujourd'hui rue Sœurs de Hasque. Ils vont ensuite, dès 1493 occuper le couvent des Bons-Enfants derrière Saint-Hubert par les suites d'un échange fait avec les Sœurs de Hasque qui les remplacèrent dans la maison qu'ils abandonnaient. En 1496, ils vendirent le couvent des Bons-Enfants aux Sépulchrines et certains retournèrent à Hasselt. En 1493, ils vont s'éloigner à Huy pour revenir en 1519 lors de l'épidémie de peste, rappelés par Érard de la Marck et ils s'établissent à leur retour à l'hôpital Pasquea sur la place Saint-Séverin. La même année la cité leur acheta un fonds dans la rue Volière pour y construire un couvent.
Dotations
Ils se rendirent quasi indispensable, et furent rapidement logé par la cité qui leur consentit une rente inaliénable et les assura de sa protection ainsi que le maintien de leurs privilèges accordés par la papauté avec l'accord d'Erard de La Marck, (1505-1538) et du chapitre cathédral[1].
Construction de l'église Saint-Roch
L'église est achevée en 1558. les Cellites rénovent la Chapelle Saint-Roch, et le couvent à son propre cimetière. Ils participent en 1529 à l'installation de l'archiconfrérie de Saint-Roch dans la cité, approuvée en 1579 par l'évêque Gérard de Groesbeek (1563-1580). La chapelle est encore une foi rénovée et on y installent des reliques de Saint-Roch en 1682 et celles de Saint-Alexis en 1685.
Installation en Volière à La Licorne
La Licorne tient son nom de l'un de ses propriétaires qui, au XVe siècle, possédait une maison de commerce à l'enseigne de la Licorne, en Neuvice: par association, le nom resta à l'important asile d'aliénés que dirigèrent les Celittes qui s'installent en Vollier, Montagne Sainte Walburge, en juillet 1520. Le bâtiment principal, à l'enseigne de la licorne est rénové en 1527, et dès 1530 ils achètent les maisons voisines. La peste réapparait en 1634 et devant l'afflux des morts, ils se rendent indispensables. Plus tard, les ecclésiastiques en fin de carrière ou "en convalescence" étaient placé chez les Celittes.
Révolution française
le départ des derniers cellites pour Maastricht est attesté dès 1793. Un asile privé dit la Volière est en fonction dès 1794[2] Les périodes révolutionnaires vont remplacer l’hospice privé du XVIIe siècle par un hospice civil, accueillant un nombre toujours plus grand de malades dans des bâtiments vétustes, pourtant maintenus en fonction jusqu’en 1958.
Affectations récentes
Hôpital pour aliéné jusqu'en 1958, et pour certains malades jusqu'en en 1980, le Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie fait l'acquisition du site. Celui-ci a fait l’objet d’une campagne de fouilles par le Service de l’Archéologie de la province de Liège dans le cadre des études préalables à la restauration de l’ancien couvent, parallèlement à la procédure de certificat de Patrimoine. Quinze logements et des espaces bureaux sont aménagés en 2010.
Articles connexes
Références
- Archive de l'État à Liège, registre 2, Stock, f°5 r°
- Laguess-Plumier Nicole : L'âge d'or des frères Cellites à Liège, Vieux Liège, t. 12, n° 248 & 250, 1990
Catégories :- Art mosan
- Couvent de Liège
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