Musée du Louvre

Musée du Louvre
Musée du Louvre
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Louvre Museum Wikimedia Commons.jpg
Informations géographiques
Pays Drapeau de France France
Ville Paris
Adresse 99, rue de Rivoli, 75001 Paris
Coordonnées 48° 51′ 40″ N 2° 20′ 09″ E / 48.861073, 2.33578448° 51′ 40″ Nord
       2° 20′ 09″ Est
/ 48.861073, 2.335784
  
Informations générales
Date d’inauguration 1793
Collections Antiquités orientales Antiquités égyptiennes Antiquités grecques Antiquités étrusques Antiquités romaines Arts de l'Islam Sculptures Objets d'art Peintures Arts graphiques
Nombre d’œuvres 35 000 en exposition 445 000 au total (dont 140 000 œuvres graphiques)
Superficie 210 000 m2 dont 60 600 m2 de galeries
Informations visiteurs
Nb. de visiteurs/an 6 894 000 (2004) 7 553 000 (2005) 8 348 000 (2006) 8 500 000 (2008)-(2009)-(2010)
Site web www.louvre.fr

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Musée du Louvre

Le musée du Louvre est le plus grand musée de Paris par sa surface (210 000 m2 dont 60 600 consacrés aux expositions[1]) et l'un des plus importants du monde. Situé au cœur de la ville, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, dans le Ier arrondissement, le bâtiment est un ancien palais royal, le palais du Louvre. La statue équestre de Louis XIV constitue le point de départ de l'axe historique, mais le palais n'est pas aligné sur cet axe. Le Louvre possède une longue histoire de conservation artistique et historique de la France, depuis les rois capétiens jusqu'à nos jours.

Sommaire

Variété des œuvres exposées

Musée universaliste, le Louvre couvre une chronologie et une aire géographique larges, depuis l'Antiquité jusqu'à 1848, de l'Europe occidentale jusqu'à l'Iran, via la Grèce, l'Égypte et le Proche-Orient. Il est constitué de huit départements : Antiquités orientales, Antiquités égyptiennes, Antiquités grecques, étrusques et romaines, Arts de l'Islam, Sculptures, Objets d'art, Peintures, Arts Graphiques et présente 35 000 œuvres dans 60 600 m2 de salles. Les œuvres du musée sont de nature variée : peintures, sculptures, dessins, céramiques, objets archéologiques et objets d'art entre autres. Parmi les pièces les plus célèbres du musée se trouvent le Code d'Hammurabi, la Vénus de Milo, La Joconde de Léonard de Vinci, et La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix. Le Louvre est le musée le plus visité au monde, avec 8,5 millions de visiteurs en 2010.

À Paris, plusieurs musées nationaux sont complémentaires des collections du Louvre*.

(M) Ce site est desservi par la station de métro Palais Royal - Musée du Louvre.  (1) (7)

Le palais royal

Article détaillé : Palais du Louvre.

À l'origine du Louvre existait un château fort, érigé par le roi Philippe Auguste en 1190, et qui occupait le quart sud-ouest de l'actuelle Cour Carrée. Le plan de la forteresse constituait un quadrilatère d'environ 70 à 80 mètres de côté, entouré de fossés, flanqué de tours et possédant deux entrées, au milieu duquel se trouvait un puissant donjon, la Grosse tour du Louvre. L'une de ses principales missions était la surveillance de la partie aval de la Seine, l'une des voies traditionnelles empruntées lors des invasions et razzias depuis l'époque des Vikings. Avec le transfert des biens de l'Ordre du Temple à l'Ordre de l'Hôpital, le Trésor royal précédemment conservé à la Maison du Temple de Paris est transporté en 1317 au Louvre. Charles V fait du château une résidence royale.

Devenue obsolète, la Grosse tour est détruite par François Ier en 1528. En 1546, le roi commence la transformation de la forteresse en résidence luxueuse en faisant abattre la partie ouest de l'enceinte médiévale qu'il fait remplacer par une aile de Style Renaissance érigée par Pierre Lescot. Ces travaux se poursuivent sous le règne d'Henri II et de Charles IX : la partie sud de l'enceinte du « vieux Louvre » est à son tour démolie pour laisser, là aussi, la place à une aile Renaissance.

En 1594, Henri IV décide d'unir le palais du Louvre au palais des Tuileries construit par Catherine de Médicis : c'est le « Grand Dessein », dont la première étape est la Grande Galerie qui joint le pavillon de Lesdiguières (en l'honneur de François de Bonne, baron de Champsaur, dernier connétable de France et premier duc de Lesdiguières) au pavillon de La Trémoïlle (en l'honneur d'Henri de La Trémoïlle (1598-1674), mestre de camp de la cavalerie légère de France).

La Cour Carrée est édifiée par les architectes Lemercier puis Le Vau, sous le règne de Louis XIII et Louis XIV, quadruplant la taille de l'ancienne cour de la Renaissance (nécessitant donc la démolition du reste de l'enceinte médiévale). La décoration et l'aménagement du palais sont alors dirigés par des peintres comme Poussin, Romanelli et Le Brun. Mais tout ceci est brutalement interrompu lorsque Louis XIV choisit Versailles comme centre du pouvoir et résidence royale en 1678. Le Louvre reste alors longtemps tel quel. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que de nouveaux projets, menés notamment par Gabriel et Soufflot, viennent continuer et achever le « Grand Dessein ». Un de ces nouveaux projets est celui de transformer le Louvre en musée. Il prend naissance sous Louis XV mais n'aboutira véritablement qu'avec la Révolution.

Historique du musée

Les débuts

Cour carrée et pavillon de l'Horloge

Tout commence par une exposition des plus beaux tableaux de la collection royale, qui se tient dans la Galerie royale de peinture installée au Palais du Luxembourg de 1750 à 1785 et qui connaît un énorme succès. Le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et son successeur le comte d'Angiviller élaborent alors le projet de faire du Louvre un musée permanent.
Le projet se transforme en loi le 27 juillet 1793, et l'inauguration prévue initialement le 10 août 1793 a lieu finalement le 8 novembre 1793, le musée prenant le nom de Muséum central des arts de la République. Créé d'abord comme lieu de formation pour les artistes de l'époque, ils étaient les seuls, jusqu'en 1855, à pouvoir y entrer en semaine, le public n'y est admis que le dimanche.
Sous l'Empire, le Louvre prend le nom de musée Napoléon. Dominique-Vivant Denon en est le premier directeur ; il en fait le plus grand des musées du monde et il préside à son démantèlement lors de la chute de l'Empereur (en deux temps). Le musée est agrandi par Percier et Fontaine, qui construisent l'aile de la rue de Rivoli.

D'autres transformations ont lieu sous Napoléon III et notamment la réalisation du grand dessein : La galerie nord reliant le Louvre aux Tuileries est achevée par l'adjonction de bâtiments construits par Hector-Martin Lefuel (sur les plans de Louis Visconti). D'autres également sont rajoutés au sud pour assurer une symétrie à ce désormais gigantesque ensemble architectural. Mais en 1871 le musée est incendié lors de la Commune, et l'architecte Lefuel doit reconstruire une partie des bâtiments. Les Tuileries ne seront jamais reconstruites, et après plusieurs années de délibération, les ruines seront finalement rasées en 1882.

Plan du Louvre

Le Louvre pendant la Seconde Guerre mondiale

Le Generalfeldmarschall Gerd von Rundstedt devant la Vénus de Milo, alors qu'il visite le Louvre avec le conservateur Alfred Merlin, le 7 octobre 1940.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les chefs-d'œuvre du musée sont évacués selon un plan conçu dès 1938 par le directeur des musées nationaux de l'époque, Jacques Jaujard[2], qui s'appuie sur une liste dressée depuis 1936 qui recense les œuvres présentes dans les différents musées de France et divers lieux de stockage éventuels. En effet, dès le 4 octobre 1932, Henri Verne, le directeur des musées nationaux demande à Paul Vitry une liste des œuvres à évacuer en cas de conflit[3]. Ayant lui-même aidé au transfert par la France vers la Suisse des œuvres maîtresses du musée du Prado pendant la guerre civile espagnole débutée en 1936, il a en effet conçu un plan au cas où Paris se ferait bombarder. Pourtant, comme le note l'auteur Hector Feliciano, il compte aussi le fait qu'«  Hitler espérait la signature d'un traité de paix officiel avec la France pour obtenir, au titre de réparation de guerre, les meilleures œuvres du musée du Louvre »[4].

Dès le 27 septembre 1938, deux convois d’œuvres d'art quittent le musée du Louvre en direction du château de Chambord, avec cinquante œuvres. 3691 peintures sont décrochées, Jacques Jaujard s'appuyant sur les conservateurs Germain Bazin, André Chamson et René Huyghe. Les lieux de destination, gardés évidemment secrets, sont les châteaux de Chambord (Loir-et-Cher), Louvigny (Sarthe), Pau, etc. La situation excentrée de ces cachettes se fait généralement avec l'aide des directeurs locaux et même de châtelains : 200 voyages ont lieu, 5 446 caisses sont déplacées. La statue de la Victoire de Samothrace rejoint le château de Valençay alors que La Joconde, « enfermée sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un écrin, lequel est placé[e] dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier [… et] porte le matricule NLP n°0, ainsi que trois points rouges – signes distinctifs de sa très grande valeur »[2]. D'autres transferts se déroulent alors que l'avancée de la guerre conduit à plus de prudence (occupation de la zone libre, débarquements, etc.), bien que les Allemands finissent par apprendre la localisation exacte des lieux de stockage, sur lesquels ferme les yeux le responsable de la commission allemande de protection des œuvres d'art (la Kunstschutz), le comte Franz Graf Wolff Metternich[5], qui déclare simplement qu'il faut « transmettre [les chefs-d'œuvre] aux générations qui suivent »[2].

Pendant l'Occupation, les Allemands, sous l'administration du « Personnel spécial pour l'art pictural » (Sonderstab Bildende Kunst) de l'Institut du Reichsleiter Rosenberg pour les territoires occupés (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg für die Besetzen Gebiete ou ERR), commence à travers la France un pillage systématique des œuvres des musées et des collections privées, principalement celles appartenant à des Juifs déportés ou ayant fui. Le 30 juin 1940, Adolf Hitler avait ordonné à l'ambassadeur du Reich à Paris, Otto Abetz, de « mettre en sûreté » les collections des musées de France. Six salles du département des antiquités orientales font alors du Louvre en partie vidé un dépôt où transitent les œuvres volées aux Juifs aisés et où le Reichsmarschall Hermann Göring lui-même vient à l'instar du 3 mai 1941 choisir des pièces qui orneront ses résidences[2] ; certaines œuvres partent pour Linz en vue du projet du Führermuseum. Le 27 juin 1944, Heinrich Himmler ordonne de transférer la tapisserie de Bayeux du château de Sourches au Louvre. La galerie nationale du Jeu de Paume devient une annexe pour le stockage. Entreposées dans des caisses marquées des initiales de leurs anciens propriétaires, les objets d'art dérobés par les services de l'Einsatzstab Reichsleiters Rosenberg (ERR) (et qui se trouvaient alors entreposés à l'ambassade d'Allemagne) sont répertoriés en cachette par Rose Valland (la conservatrice du musée du Jeu de Paume), ce qui permettra après la guerre de rendre à qui de droit leurs antiquités. Le musée du Louvre retrouve lui, après un voyage inverse, la quasi-totalité de ses chefs-d'œuvre grâce à la Commission de récupération artistique (CRA), qui comprend outre Rose Valland, Jacques Jaujard et René Huyghe.

Le Grand Louvre

Article détaillé : Grand Louvre.

Sous le premier mandat de François Mitterrand, la décision est prise de redonner au musée l'aile Richelieu qui abrite le ministère des Finances (lequel sera relogé dans un nouveau bâtiment à Bercy). D'importants travaux sont alors réalisés sous la direction de Ieoh Ming Pei (architecte d'origine chinoise et de nationalité américaine), le musée est réaménagé et considérablement agrandi. La construction d'une nouvelle entrée en forme de pyramide transforme l'aspect extérieur du musée.

Aile Richelieu du Louvre de nuit

Historique des acquisitions

Le musée s'est d'abord constitué grâce aux collections royales, essentiellement des tableaux (environ 2 500 à la mort de Louis XVI). Ces collections avaient pour l'essentiel été rassemblées par François Ier (nombreux tableaux italiens) et par Louis XIV (commandes, achats divers, notamment les 200 tableaux du banquier Everhard Jabach). On ajoutera aux tableaux les joyaux de la Couronne, qui firent partie du musée dès sa création, et bon nombre de sculptures provenant du musée des Monuments français ou de saisies révolutionnaires.

Puis viennent les diverses saisies effectuées en Europe pendant les guerres napoléoniennes, et notamment en Italie et les nombreux objets provenant de fouilles effectuées en Grèce, en Égypte ou au Moyen-Orient. À quoi il faut ajouter les importants dations et legs faits au musée, par exemple la collection Edmond de Rothschild, et de nombreux achats tout au long des XIXe et XXe siècles.

Autrement dit, des œuvres de provenances et d'époques diverses, même si l'Antiquité et la Renaissance constituent les périodes privilégiées, dues en particulier aux très nombreuses fouilles archéologiques qui ont lieu durant tout le XIXe siècle, surtout en Orient. Au niveau des tableaux les plus connus, la Joconde (Léonard de Vinci) ou la Belle Jardinière (Raphaël) faisaient partie de la collection de François Ier (il acquit la Joconde en 1519). Les Noces de Cana (Véronèse) proviennent du pillage d'un couvent à Venise en 1798[6]. Le Jeune Mendiant (Murillo) a été acheté par Louis XVI en 1782. La Dentellière (Vermeer) ou le célèbre Autoportrait au chardon (Dürer) ont été achetés par le musée respectivement en 1870 et en 1922. Enfin, le Christ en croix du Greco n'a rien coûté au musée, qui l'a récupéré au palais de Justice de Prades (Pyrénées-Orientales) en 1908.

Les deux statues les plus célèbres du musée sont la Vénus de Milo, découverte en 1820 et acquise la même année par l'ambassadeur de France auprès du gouvernement turc, et la Victoire de Samothrace, qui fut découverte en morceaux en 1863 sur l'île de Samothrace par Charles Champoiseau, archéologue et vice-consul de France à Andrinople.

Principales acquisitions et donations récentes

Année 2011
Année 2010
Année 2009

Direction du musée

Depuis les années 1980, la mutation du musée du Louvre s'est accompagnée de lentes réformes structurelles. Le Louvre est devenu un établissement public doté d'une certaine autonomie. Depuis l'arrivée d'Henri Loyrette comme directeur du musée, le Louvre commercialise sa marque vers des pays prospères, États-Unis ou pays du Golfe. Il continue cependant à recevoir une grosse subvention du ministère de la Culture, car le mécénat reste trop faible pour se substituer totalement à l'argent public[7].

Directeurs puis présidents

Directeurs généraux
Présidents-directeurs 

Conservateurs des départements

Conservateurs des Antiquités grecques et romaines
Conservateurs de la Sculpture grecque et romaine
Conservateurs des Antiquités orientales (et de la céramique antique à partir de 1881)
Conservateurs des Antiquités égyptiennes
Conservateurs des Peintures
Conservateurs des Dessins
  • De 1797 à 1827 : Louis Morel d'Arleux (1755-1827), « gardien des dessins » de 1797 à 1802, 1er conservateur[18]
  • De 1827 à 1850 : poste supprimé (les dessins sont à la charge du Conservateur des peintures)[18]
  • De 1850 à 1861 : Frédéric Reiset (1815-1891)[18].
  • De 1861 à 1881 : poste supprimé (les dessins sont à la charge du Conservateur des peintures)[18]
  • De 1881 à 1886 : Pierre-Paul Both de Tauzia (1823-1888)[18].
  • De 1886 à 1935 : poste supprimé (les dessins sont à la charge du Conservateur des peintures)[18]
Conservateurs des Sculptures (et objets d'arts jusqu'en 1893)
Conservateurs des Objets d'arts du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes

Les différentes collections

Le musée du Louvre compte actuellement différentes collections très riches d'œuvres d'art provenant de civilisations, de cultures et d'époques variées. Il est riche d'environ 445 000 pièces (dont 140 000 œuvres graphiques), dont 35 000 sont exposées. Il est impossible de montrer les dessins plus de trois mois consécutifs pour des raisons de conservation. Le reste est composé d'œuvres secondaires, en mauvais état, ou de séries archéologiques.

Antiquités orientales

Le département des Antiquités orientales conserve des objets provenant d'une région située entre l'actuelle Inde et la mer Méditerranée (Turquie, Syrie, Irak, Liban, Israël, Jordanie, Arabie saoudite, Iran, Afghanistan…).

Depuis le Néolithique, de nombreuses civilisations se sont succédé dans cette région, où l'on voit notamment apparaître une administration politique, militaire et religieuse. C'est également le berceau de l'écriture, qui fait son apparition vers -3300 à Uruk, en Mésopotamie.

Le musée du Louvre compte trois collections relevant de ce département, qui sont réparties selon des ensembles géographiques et culturels:

Arts de l'Islam

Ce département, créé en août 2003, regroupe les collections provenant d'une aire située entre l'Espagne et l'Inde et datant des origines de la civilisation islamique (622) jusqu'au XIXe siècle.

Ce département regroupe plusieurs joyaux de l'art islamique : la pyxide d'al-Mughira, une boîte en ivoire espagnole datée de 968, le plat au paon, une importante céramique ottomane, et surtout le baptistère de saint Louis, une des pièces les plus célèbres et les plus énigmatiques de tout l'art islamique, créée par Muhammad ibn al-Zayn au début du XIVe siècle. Il est aussi remarquable par l'important matériel provenant des fouilles de Suse (Iran), auxquelles le musée a participé.

Le musée devrait bientôt doubler l'espace muséographique accordé aux arts de l'Islam pour y présenter au moins 3 000 œuvres. En juillet 2010, le Louvre a présenté le projet de création d'un espace entièrement dédié à l'Islam. La cour Visconti sera recouverte d’un voile aérien composé d’un vitrage de 1 600 triangles, superposé de deux couches en aluminium d’épaisseur différente. Ce projet devrait aboutir en 2012[19].

Antiquités égyptiennes

Le département des Antiquités égyptiennes fut créé le 15 mai 1826 par ordonnance royale de Charles X. Il fit de Jean-François Champollion, qui venait d'acquérir la collection du consul britannique Salt (4 000 pièces), le conservateur de ce qu'on appelait alors le musée égyptien. Celui-ci fut installé dans l'aile sud de la cour Carrée et aménagé avec l'aide de l'architecte Fontaine. Les peintures des plafonds sont dues à François-Édouard Picot (L'Étude et le Génie des arts dévoilant l'Égypte à la Grèce) et Abel de Pujol (L'Égypte sauvée par Joseph).

La collection a été considérablement agrandie par Mariette, avec plus de 6 000 objets rapportés des fouilles du Serapeum de Memphis. Les autres objets viennent de fouilles opérées par l'Institut français du Caire, d'un fonds provenant du musée Guimet (1948) et de divers achats.

Actuellement, les Antiquités égyptiennes sont réparties sur trois étages : à l'entresol, l'Égypte romaine et l'Égypte copte ; au rez-de-chaussée et au premier étage, l'Égypte pharaonique.

Antiquités grecques, étrusques et romaines

Le département se répartit sur trois étages : à l'entresol la Grèce préclassique ; au rez-de-chaussée la Grèce classique et hellénistique, ainsi que les antiquités étrusques et romaines ; au premier étage, auquel on peut accéder par l'escalier Daru où trône la Victoire de Samothrace, les céramiques grecques exposées dans la Galerie Campana, les figurines en terres cuites, les bronzes et les objets précieux.

Le 7 juillet 2010, après d’importants travaux de réaménagement, le musée du Louvre ouvre au public les nouvelles salles consacrées à l’art grec classique et hellénistique (450 - 30 avant J.-C.).

Suite à ces travaux, la Vénus de Milo, l'une des œuvres les plus connues du musée, est au rez-de-chaussée de l’angle sud-ouest de la cour Carrée (aile Sully).

Sculptures

À ses débuts, le musée n'exposait que des sculptures antiques, les seules exceptions étant les deux statues d'esclaves de Michel-Ange. Il faut attendre 1824 pour que soit ouverte la galerie d'Angoulême, avec cinq salles consacrées aux œuvres allant de la Renaissance au XVIIIe siècle. À partir de 1850 on y ajoute la sculpture médiévale, mais ce n'est qu'en 1893 que le département des Sculptures devient autonome et cesse d'être rattaché à celui des Antiquités.

Parmi les modifications récentes, on notera le regroupement de toutes les statues créées pour le parc du château de Marly, en particulier les grandes statues équestres dues à Antoine Coysevox et à Guillaume Coustou.

La sculpture française, répartie sur de nombreuses salles autour de deux cours couvertes, est située dans l'aile Richelieu tandis que la sculpture italienne, espagnole ainsi que celle des écoles du nord est exposée dans l'aile Denon, au rez-de-chaussée. Parmi les artistes exposés, outre les très nombreux anonymes (notamment pour le Moyen-Age), on remarque Jean Goujon, Germain Pilon, Pierre Puget, Jean-Antoine Houdon, François Rude, Donatello, Francesco Laurana, Andrea della Robbia, Michel-Ange, Giambologna, Le Bernin et Antonio Canova.

Objets d'art

L'un des départements les plus riches du musée, constamment agrandi par des donations et des achats. On y trouve des bijoux, des statuettes et des bibelots, mais aussi des meubles et des tapisseries. Les objets couvrent une période allant du haut Moyen Âge au milieu du XIXe siècle.

Peintures

Les Noces de Cana de Paul Véronèse, huile sur toile, 1562-1563.

Le département des Peintures compte à ce jour environ 6 000 tableaux couvrant une période qui va du Moyen Âge jusqu'en 1848. À de rares exceptions près, les œuvres postérieures ont été transférées au musée d'Orsay lors de sa création (1986). La collection est constituée dans un premier temps des œuvres appartenant à la collection royale et s'est par la suite étoffée grâce aux acquisitions (très importantes sous le Second Empire et la IIIe République), aux legs et aussi grâce aux prises de Napoléon Bonaparte (qui en son temps avait d'ailleurs rebaptisé le musée à son nom). Dès 1794, la collection a été répartie par écoles nationales, et cette organisation des collections a des détracteurs. Ainsi les primitifs italiens sont au premier étage, non loin des grands tableaux français de l'école romantique, tandis que les primitifs français sont au second étage, juste à côté de la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Mais, quelles que soient les réserves qu'on puisse faire, c'est une succession de chefs-d'œuvre qui défilent devant les yeux des visiteurs.

Une grande partie des peintures conservées au musée sont des œuvres de peintres français, ce qui fait du Louvre une sorte de temple de la peinture française jusqu'au XIXe siècle : chaque siècle est représenté par des œuvres majeures et bien souvent uniques. Tel est le cas du Portrait de Jean II le Bon, de la moitié du XIVe siècle, le plus ancien portrait indépendant conservé depuis l'Antiquité. Du XVe siècle, le musée conserve notamment la Pietà d'Avignon d'Enguerrand Quarton et le Portrait de Charles VII par Jean Fouquet, premier portrait où le sujet est peint de face et non plus de profil. Pour le XVIe siècle, l'Ecole de Fontainebleau, qui domine alors le paysage artistique, est très bien représentée, avec notamment une série de portraits et miniatures de Jean et François Clouet, dont le célèbre Portrait de François Ier. Le XVIIe siècle, le Grand Siècle, période d'essor et d'émancipation de la peinture française, présente une immense collection ponctuée par plusieurs chefs-d'œuvre dont L'Enlèvement des Sabines et Et in Arcadia ego de Poussin (dont quarante œuvres sont présentées), Le Tricheur à l'as de carreau de Georges de La Tour ou encore le Portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud. Outre ces peintres, Simon Vouet, Valentin de Boulogne, les frères Le Nain, Philippe de Champaigne, Claude Lorrain, Eustache Le Sueur, Laurent de La Hyre, Sébastien Bourdon et Charles Le Brun sont également particulièrement bien représentés. Pour le XVIIIe siècle le musée conserve pas moins de treize œuvres d'Antoine Watteau dont le Pierrot et le Pèlerinage à l'île de Cythère, vingt-cinq tableaux de Fragonard (dont Le Verrou), trente de Chardin (dont La Raie), vingt-et-un de François Boucher ou encore vingt-six toiles de Hubert Robert. On compte aussi, pour cette période, de nombreuses œuvres de Nicolas de Largillière, Jean-Baptiste Oudry, Jean-Marc Nattier, Claude Joseph Vernet, Jean-Baptiste Greuze et Élisabeth Vigée Le Brun. Enfin, la période napoléonienne et la première moitié du XIXe siècle constituent l'ultime fleuron de la collection : on retrouve pour ces périodes des chefs-d'œuvre comme le Le Radeau de la Méduse de Géricault, La Liberté guidant le peuple de Delacroix, La Grande Odalisque d'Ingres ou encore Le Sacre de Napoléon par David. Tous ces peintres sont représentés par un grand nombre d'autres œuvres majeures : on peut citer pour David Le Serment des Horaces ou encore Les Sabines, pour Ingres Le Bain turc et la Baigneuse de Valpinçon, pour Delacroix La Mort de Sardanapale et Scène des massacres de Scio, et pour Géricault Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant et Le Derby d'Epsom. Le musée conserve également des œuvres de Pierre-Paul Prud'hon, Girodet-Trioson, François Gérard, Antoine-Jean Gros, Louis-Léopold Boilly, Eugène Isabey, Théodore Chassériau, Hippolyte Flandrin, Théodore Rousseau, Jean-François Millet et quelques 81 tableaux de Camille Corot.

La dentellière de Johannes Vermeer, huile sur toile marouflée sur panneau, vers 1669-1670.

Le musée du Louvre possède également l'une des plus vastes collections de peintures du nord de l'Europe avec 1130 tableaux (Pays-Bas, Flandres et Allemagne). Les écoles hollandaises et flamandes sont les mieux représentées. Pour les primitifs flamands, on remarque des œuvres de premier plan comme La Vierge du chancelier Rolin de Jan van Eyck, le Triptyque de la famille Braque de Rogier van der Weyden, la Nef des fous de Jérôme Bosch, Les Noces de Cana de Gérard David et Le Prêteur et sa femme de Quentin Metsys. Sont également conservées des œuvres de Dirk Bouts, Hans Memling, Joos van Cleve, Joachim Patinir, Bernard van Orley, Lucas de Leyde et Pieter Bruegel l'Ancien. Le siècle d'or hollandais et flamand s'illustre avec quinze tableaux de Rembrandt dont Bethsabée au bain tenant la lettre de David et Les Pèlerins d'Emmaüs, plusieurs Frans Hals (dont La Bohémienne), dix-neuf de Van Dyck, cinquante-et-un de Rubens, dont les vingt-et-un tableaux du Cycle de Marie de Médicis, ainsi que deux toiles de la main de Vermeer, dont L'Astronome. Pour la peinture allemande, on retrouve des œuvres d'Albrecht Dürer (Autoportrait au chardon), de Lucas Cranach l'Ancien ou encore de Hans Holbein le Jeune, ainsi que, pour le XIXe siècle, de Caspar David Friedrich.

Bien entendu, la peinture italienne est elle aussi abondamment représentée, avec environ 1100 œuvres dont 600 exposées de manière permanente. Parmi celles-ci figurent de nombreux chefs-d'œuvre des plus grands peintres, avec celui qui est peut-être le tableau le plus célèbre au monde, la Joconde de Léonard De Vinci. Le Louvre conserve également quatre autres œuvres de la main du grand maître de la Renaissance, notamment son Saint Jean Baptiste et La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne. Par ailleurs, la collection de Primitifs et de peinture de la Renaissance italienne comprend également des œuvres de Cimabue, Giotto di Bondone, Fra Angelico, Paolo Uccello, Piero della Francesca, Pisanello, Filippo Lippi, Sandro Botticelli (notamment les fresques de la Villa Lemmi), Luca Signorelli, Antonello da Messina (notamment Le condottiere), Vittore Carpaccio, Giovanni Bellini, Domenico Ghirlandaio, Andrea Mantegna, sept tableaux du Pérugin, dix de Raphaël, dont le Portrait de Baldassare Castiglione, quatorze du Titien, dont Le concert champêtre, quelques quinze peintures de Véronèse, dont les Noces de Cana, d'autres du Tintoret, de Sebastiano del Piombo, Andrea del Sarto, Lorenzo Lotto, Le Corrège, Pontormo, Agnolo Bronzino, Parmigianino, Arcimboldo ou encore Federico Barocci. Pour le XVIIe siècle, on retrouve des œuvres de tous les peintres majeurs, à commencer par Le Caravage, dont trois tableaux sont conservés au musée, plusieurs Annibale Carrache, ainsi que des Guido Reni, Guerchin, Dominiquin, Pierre de Cortone, Salvator Rosa et Luca Giordano. Le XVIIIe siècle italien est lui aussi bien représenté dans sa diversité. La section comprend des œuvres de peintres tels que Sebastiano Ricci, Francesco Solimena, Giovanni Paolo Pannini, des vedute de Canaletto et Francesco Guardi, des peintures de Giambattista Tiepolo et de son fils Giandomenico.

La collection espagnole (environ soixante peintures exposées), plus réduite que les précédentes, présente néanmoins un choix d'œuvres intéressant avec certains noms rares. Mais l'on y trouve surtout tous les grands artistes du Siècle d'or comme El Greco, Velasquez, Murillo, Ribera ou Zurbarán. En outre, le Louvre possède plusieurs tableaux de Goya.

La collection de peintures britanniques (environ une centaine d'œuvres), est composée d'œuvres significatives des maîtres des XVIIIe et XIXe siècles comme William Hogarth, Thomas Gainsborough, Joshua Reynolds, Joseph Wright of Derby, John Constable, Richard Parkes Bonington et J.M.W. Turner.

Des peintures des écoles scandinaves, russes et grecques sont également présentes malgré une collection réduite.

Arts graphiques

Trois têtes d'hommes en relation avec le lion, Charles Le Brun, pierre noire, plume et encre noire, 1671.

Le département des Arts graphiques est aujourd'hui riche de plus de 140 000 pièces. Il conserve des dessins, des pastels, des miniatures, des estampes, des livres, des manuscrits, des autographes, ainsi que des bois, des cuivres et des pierres lithographiques. Il regroupe trois fonds différents :

  • Le Cabinet des dessins, constitué à l'origine par l'ancienne collection des rois de France, constamment agrandi par la suite grâce à des saisies et des donations.
  • La Chalcographie, qui conserve quelque 14 000 cuivres gravés avec en particulier les cuivres provenant du Cabinet des planches gravées du roi. Des tirages papier obtenus avec le cuivre original peuvent être commandés pour près de 600 planches.
  • La collection Edmond de Rothschild, offerte au Louvre en 1936, avec environ 40 000 estampes, 3 000 dessins et 500 livres illustrés.

Vu le nombre des pièces et la fragilité du papier à la lumière, il est impossible d'exposer de façon permanente l'ensemble des documents. Ceux-ci peuvent être vus soit dans des expositions temporaires (qui ne durent jamais plus de trois mois pour ne pas fragiliser les œuvres), soit dans la salle de consultation du département. Néanmoins, un choix de pastels et de cartons de tapisserie, moins fragiles, est exposé au sein du parcours du département des peintures. Ces dernières années, un grand effort de numérisation a été accompli et la base de données du département compte à ce jour plus de 140 000 fiches d'œuvres et 4 500 fiches d'artistes.

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Histoire du Louvre et Louvre médiéval

Diverses salles sont consacrées à l'histoire du Louvre. Elles se trouvent à l'entresol (aile Sully).

Art et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques

Présentée depuis l'an 2000, cette collection regroupe cent objets d'art, principalement des statues, sélectionnés par Jacques Kerchache. Exposée au Pavillon des Sessions, elle a vocation à être une ambassade permanente au Louvre du musée du quai Branly, inauguré en juin 2006.

Activités du musée

Le Louvre propose de nombreuses expositions temporaires, dont beaucoup permettent de mettre en valeur les objets d'art ou les dessins qui ne sont pas en exposition permanente. Les expositions temporaires sont en grande partie financées par des entreprises comme par exemple:

.En 2004, l'exposition consacrée au maître de l'École de Fontainebleau Le Primatice a reçu le soutien financier de la société Morgan Stanley.

.En 2005, le musée a également signé un accord avec le High Museum of Art d'Atlanta aux États-Unis qui a permis au musée américain d'exposer pendant trois ans 142 œuvres du Louvre. Cela a permis d'obtenir une somme de plus de 5 millions d'Euro pour la rénovation des nouvelles salles du mobilier du XVIIIe siècle[20]. Des projets culturels et scientifiques sont également en cours entre les deux musées.

D'autres part, le site web du Louvre a été soutenu par des mécènes, Accenture, Blue Martini et le LCL.

Le musée propose aussi des visites-conférences et des ateliers pour les adultes et les enfants, et plus généralement un important programme d'actions éducatives. Le Louvre dispose pour cela d'outils performants dont un auditorium où se déroulent des conférences, des débats, des séances de lecture ou des concerts.

Pour 2010, le musée a reçu environ 8 500 000 visites (payantes, d'abonnés, gratuites).

2009 restera pour le Louvre une année symbole. Celle où, pour la première fois, la part des financements publics dans son budget sera passée sous la barre des 50 %. Celle où le Louvre aura lancé le premier fonds de dotation français destiné à recueillir du mécénat privé. Le budget 2009 s'élève à 230 millions et les ressources propres sont effectivement supérieures au financement public (52 % contre 48 %), c.f. Télérama du 24/03/2009, [lire en ligne].

Depuis janvier 1996, l'entrée au musée du Louvre est gratuite pour tous le 1er dimanche de chaque mois. Cette mesure a permis ainsi de faire revenir au musée, les visiteurs « nationaux » ; en effet, ce dimanche gratuit est le seul jour dans le mois où les visiteurs étrangers sont minoritaires au Louvre. Le musée est gratuit pour les jeunes de 18 à 25 ans résidents dans l'un des pays de l'Espace Economique Européen, les demandeurs d'emploi et les bénéficiaires des minima sociaux (justificatif daté de moins d'un an) et les visiteurs handicapés et leur accompagnateur.

Entre le premier septembre 2004 et le 3 avril 2009 l'entrée du Louvre est devenue payante pour les enseignants (sauf pour ceux qui amènent des élèves qui payent ou pour ceux qui payent un abonnement) et les artistes français qui ne sont pas membres de la Maison des Artistes et les artistes étrangers. En revanche, les employés de Total, entreprise mécène du musée du Louvre qui a financé la restauration de la galerie d'Apollon, ont un accès gratuit et illimité. Depuis cette date Le Pass Éducation, entré en vigueur le 4 avril 2009 pour les enseignants des écoles, collèges et lycées, donne le libre accès aux musées et aux monuments, dont le Louvre.

Le Louvre dans la littérature, le cinéma, et les jeux vidéo

Littérature

  • L'Assommoir, roman d'Émile Zola (1877), comporte une célèbre visite du Louvre, effectuée lors du mariage de Gervaise et de Coupeau. La noce déambule dans les couloirs et les escaliers et finit par se perdre, sous le regard amusé des gardiens et des autres visiteurs.
  • The Da Vinci Code, roman de Dan Brown (2003), adapté au cinéma par Ron Howard.

Cinéma - télévision

Jeux vidéo

  • Louvre : l'ultime malédiction, jeu vidéo développé par Index+, où une jeune femme du nom de Morgane doit retourner dans le passé du Louvre pour accomplir la mission que son père n'a pas pu réussir, et en est morte.
  • Tomb Raider: L'ange des ténèbres jeu vidéo développé par Eidos, Lara Croft doit explorer le Louvre à la demande de son ami défunt Werner Von Croy pour y trouver les peintures d'Obscura

ainsi que l'adaptation du film Da Vinci code.

CD-Rom culturel

  • Louvre : Collections et Palais, cd-rom culturel (1992) développé par Montparnasse Multimédia
  • Louvre : La Visite Virtuelle, dvd-rom culturel (1999) développé par Montparnasse Multimédia, produit par le musée du Louvre, RMN, Shogakukan et Montparnasse Multimédia

Musée dépendant de l'établissement public administratif du Louvre

Le musée national Eugène-Delacroix est désormais rattaché au musée du Louvre, bien que situé de l'autre côté de la Seine, dans le quartier Saint-Germain-des-Prés (6e arrondissement). Trop modeste pour être à lui seul un établissement public, la solution juridique la plus simple a été d'en confier la gestion au Louvre. Le conservateur en est Christophe Leribault.

Antennes du Louvre

Le Louvre-Lens

Article détaillé : Louvre-Lens.

Pour des raisons politiques (décentralisation), Jean-Pierre Raffarin et Jean-Jacques Aillagon, alors Premier ministre et ministre de la Culture, ont décidé de créer une antenne du Louvre ailleurs en France. Six villes étaient candidates à cette implantation : Amiens, Arras, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens et Valenciennes. Le 29 novembre 2004, lors d'une visite à Lens, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait connaître le choix de cette ville.

Le projet, dont la maîtrise d'œuvre a été confiée au cabinet japonais d'architecture SANAA de Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, devrait se concrétiser en 2012 par l'ouverture d'un nouvel établissement capable de recevoir entre 500 et 600 pièces majeures, en alternance avec le musée parisien. Il devrait accueillir 500 000 visiteurs par an.

Louvre Abou Dabi »

Article détaillé : Louvre Abou Dabi.

Dans le cadre de la création d’un district culturel sur l’île de Saadiyat, ou « île du bonheur » à Abou Dabi, le gouvernement des Émirats arabes unis s’est tourné vers la France pour la réalisation et le développement d’un musée universel. Le projet architectural a été confié à Jean Nouvel, concepteur du musée du quai Branly. Les deux pays ont signé, le 6 mars 2007 un accord à ce sujet, qui organise cette opération de coopération culturelle sur 30 ans et prévoit que le musée portera le nom de Louvre Abou Dabi.

La France est chargée d’une mission de conseil dans les domaines de la conception et la réalisation du bâtiment et est chargée de l’élaboration du projet scientifique et culturel du musée. À partir de l’ouverture du musée et pour les dix années suivantes, le Louvre Abou Dabi recevra en prêt des œuvres issues des collections françaises (300 dans les premières années, puis 250 et 200). De même, pendant quinze ans, la France fournira annuellement au Louvre Abou Dabi quatre expositions. Enfin elle aidera le musée à se constituer une collection propre destinée à remplacer les œuvres prêtée par les musées français.

Les Émirats arabes unis se sont engagés à verser des contreparties d’environ un milliard d’euros sur trente ans, qui bénéficieront au musée du Louvre et aux autres musées partenaires de l’opération. Pour mettre en œuvre cet accord de coopération culturelle, la France a créé une structure spécifique, l’Agence France-Muséums dont sont actionnaires quelque douze des principaux établissements culturels français.

Polémiques

Dans Le Monde daté du 13 décembre 2006[21], un article signé par Françoise Cachin, ancienne directrice des musées de France, Jean Clair et Roland Recht, critique violemment la politique commerciale de certains musées français, particulièrement les prêts payants du Louvre à Atlanta et surtout la création du Louvre Abou Dabi. Leur position a rencontré un large écho chez les professionnels de l'art. Une pétition[22], parue dans La Tribune de l'Art, a été signée par plus de 5 000 personnes. Elle a reçu pendant un temps une certaine couverture médiatique[23]. En réponse à cette polémique, Jack Lang, dans un article paru dans Le Monde du 31 janvier 2007, a pris position en faveur du projet. L'interdiction de photographier les œuvres anciennes appartenant pourtant au domaine public a également mené à polémique. La décision, datant de 2005, a été dénoncée par les visiteurs et par les commentateurs comme illégale et allant à l'encontre de la mission culturelle et publique des musées nationaux. Les arguments en faveur de l'interdiction de photographier étaient le danger des flash pour les œuvres, et la gêne constituée par la présence d'un photographe dans une allée. Les commentateurs ont plutôt supposé une dérive intéressée, souhaitant inciter l'achat de photographies dans les boutiques du musée. L'interdiction a depuis été levée, et ne s'applique plus qu'aux flash[24].

Galerie de photos

Le palais du Louvre en 1908.
Le palais du Louvre en 2006, depuis la place du Carrousel.

Notes et références

  1. Paris patrimoine - Septembre, p. 1, Parisinfo.com.
  2. a, b, c et d Claire Bommelaer, « Le Louvre sur les routes de l'exode », in Le Figaro, samedi 31 juillet / dimanche 1er août 2010, page 12.
  3. Le Louvre pendant la guerre, regards photographiques 1938-1947. Guillaume Fonkenell (sous dir.), expo. Paris, musée du Louvre édition, p.35
  4. Hector Feliciano, Le Musée disparu, Gallimard.
  5. Voir sur dictionaryofarthistorians.
  6. Antonio Canova, célèbre sculpteur chargé de récupérer toutes les œuvres d'art italien confisquées par Napoléon, laisse Les Noces à la France, convaincu par Vivant Denon de la trop grande fragilité de cette toile. En échange, l'Italie se voit offrir une œuvre de Charles Le Brun.
  7. Philippe Dagen et Michel Guerrin, « Picasso et les maîtres » : au profit de qui ?, Le Monde, 27 décembre 2008
  8. J. J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 125 voir.
  9. a et b J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 126.
  10. J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 125.
  11. a, b et c J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 127.
  12. a et b J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 128.
  13. a et b J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 129.
  14. J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 129-130. Il démissonne après le vol de la Joconde (1911).
  15. a et b J.-J. Marquet de Vasselot, Répertoire des catalogues du musée du Louvre, Paris : Hachette, 1917, p. 130.
  16. Agathe Dufour, Henry Marcel (1854-1926), thèse de l’École nationale des Chartes, soutenue en 2007 Abstract.
  17. a, b, c, d, e et f Stéphane Loire, Peintures italiennes du XVIIe siècle du musée du Louvre : Florence, Gênes, Lombardie, Naples, Rome et Venise., Paris : Gallimard, 2006 [584 p., ill.] (ISBN 978-2-07011-828-1), p. 32.
  18. a, b, c, d, e et f Louvre, site web Arts graphiques
  19. (fr) Rédaction en ligne, « Le Louvre consacrera un département à l'Islam » sur LaVieImmo.com, LaVieImmo.com, 01/07/2010. Consulté le 19 août 2010
  20. Nathalie Bensahe, « Sans les fonds privés, que des expos commerciales », dans Libération du 19/08/2006, [lire en ligne]
  21. L'article du Monde daté du 13 décembre 2006, repris dans latribunedelart.com.
  22. Le texte de la pétition par Didier Rykner, jeudi 14 décembre 2006.
  23. Voir, par exemple, la Synthèse des débats par Anna Cathelle, fin 2007.
  24. Hélène David, « Pourquoi ne peut-on pas prendre de photos au musée d'Orsay ? », 2011/02/05

Bibliographie

  • Jean Galard : Promenades au Louvre , En compagnie d'écrivains, d'artistes et de critiques d'art ; Présentation de 700 chefs-d’œuvre du musée, éd. Robert Laffont, 2010

Voir aussi

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Articles connexes

Autres musées de Paris 

Liens externes



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