Chateau de Valencay

Chateau de Valencay

Château de Valençay

Château de Valencay

Le château de Valençay en juillet
Le château de Valençay en juillet

Présentation
Période ou style Renaissance
Type château de plaisance
Début construction Xe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Classement classé Monument historique
Géographie
Latitude
Longitude
Non renseigné
(Chercher ce lieu)
 
Pays France France
Région Centre
Département Indre
Commune Valençay

Le Château de Valençay se trouve à Valençay, en Indre (France). Il fut la propriété de John Law, puis du prince de Talleyrand. Bien que situé dans le Berry, sa construction l'apparente aux châteaux de la Loire, en particulier au château de Chambord.


"J'ai beaucoup aimé ce beau lieu et m'y suis toujours retrouvée avec un nouveau plaisir. Depuis vingt ans que j'y reviens j'ai vu le pays s'enrichir et (ai) vécu dans ce château avec des gens d'esprit de tous les pays et de toutes les conditions. J'y ai entendu causer avec une urbanité, un bon goût devenus bien rares aujourd'hui (...) Comment ne pas me sentir émue au nom de Valençay ?"

Dorothée, duchesse de Dino et de Talleyrand? citée par le R.P. Raoul ( "Guide historique de Valençay", 1960, pp.30 et 31).


« Ce lieu est l'un des plus beaux de la terre et aucun roi ne possède un parc plus pittoresque ».

George Sand.

Sommaire

Historique

La villa gallo-romaine de Valenciacus (domaine de Valans) précéda un premier "lourd et massif donjon de pierre" édifié à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle;

Le premier seigneur connu par une charte de donation datable entre 1026 et 1047 est Bertrand[1].

En 1220 Gauthier, dit seigneur de Valençay, passe pour avoir été le constructeur du premier château féodal. En 1268, par son mariage avec Jean, bâtard de Châlon, sa descendante Alice de Bourgogne transmet cette très importante seigneurie, fief du duc d'Orléans, comte de Blois, à la maison de Châlon-Tonnerre.

En 1410, Charles d'Orléans accorda une diminution d'impôts « aux manans et habitants de Valençay » réduits à la misère par les épidémies, le passage et le logement des troupes.

En 1451, la seigneurie passe à Robert II d'Estampes et vers 1540 c'est Jacques Ier d'Estampes, époux de Jeanne Bernard, riche héritière angevine, qui fait raser le vieux manoir du XIIe siècle pour le remplacer par une résidence moderne dont les plans sont attribuables à l'architecte Jean de l'Espine ; à la mort de ce seigneur, sont seuls achevés la façade Nord, le pavillon d'entrée et les tours d'angle.

Les travaux ne sont repris que dans la première moitié du XVIIe siècle par Dominique d'Estampes – aile Ouest et Est (détruite) – qui en aurait confié la décoration à Pierre de Cortone et au peintre Jean Mosnier.

La demeure avait un beau vestibule et un escalier de marbre qui conduisait à une grande salle ornée de chefs-d'oeuvre de la Renaissance, en particulier une "magnifique tapisserie à fond de paysage" offerte à Henri Dominique d'Estampes, et une vierge italienne donnée par le Pape Innocent X à Henri d'Estampes, neveu du cardinal Achille de Valencay, et ambassadeur de France à Rome.


Une visiteuse du soir

En 1653, Mlle de Montpensier, dite "la Grande Mademoiselle", y passe et l'évoque ainsi dans ses Mémoires :

« J'y arrivais aux flambeaux : je crus entrer dans une demeure enchantée. Il y a un corps de logis le plus beau et le plus magnifique du monde (...) Le degré y est très beau et on y arive par une galerie à arcades qui a du magnifique (...) L'appartement correspond bien à la beauté du degré par les embellissements et meubles[2]. »


Aux siècles suivants le grand domaine est peu à peu divisé par les successions familiales et Philiberte Amelot, la veuve presque ruinée de Henri-Hubert d'Estampes, mort à Nimègue en 1682, en cède au début du XVIIIème siècle la moitié à l'agioteur John Law, vente qui sera cependant annulée par arrêt du Conseil du Roi.


Les grands travaux du fermier général.

En juillet 1747, Valençay est vendu à Jacques-Louis Chaumont de la Millière, puis, vingt ans plus tard, à Charles Legendre de Villemorien, fermier général, qui y fait réaliser d'importants travaux : réparation, construction de la "Tour Neuve" (Sud), démolition des communs fermant la cour d'honneur à l'Est, suppression des fenêtres à la Française et du toit à la Mansard. Il y créa une filature, plusieurs forges, fit rétablir les ponts sur le Nahon, et refaire la route de Selles-sur-Cher.

Ces forges se trouvaient à Lucay-le-Mâle, « annexe à la seigneurie de Valençay (...) le château de Lucay parait être de la même époque que celui de Valençay : sa position est très belle, il domine la forge, l'étang qui l'alimente, le bourg de Luçay et des ravins pittoresques[3] ».

Sous la Terreur, son fils, le comte de Luçay, échappe de peu à la guillotine en se cachant trois jours et trois nuits dans la forêt de Garsenland ; arrêté, il fut acquitté grâce à son épouse en qualité « d'entrepreneur de travaux utiles à la République ».

La belle maison de campagne de Talleyrand.

En 1803, le comte de Luçay, préfet des Palais Consulaires mais à court d'argent, vend pour 1,6 million de francs l'énorme domaine de 12 000 hectares répartis sur 23 communes à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ex-évêque d'Autun, ministre des Relations Extérieures du Consulat, obéissant ainsi à Bonaparte - qui contribua à l'achat - suivant cet ordre :

« Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants,... »

Après y être venu avec son épouse Catherine Worlée, Talleyrand chargea Jean-Augustin Renard de restaurer et d'embellir sa nouvelle propriété; un pavillon de chasse fut alors aménagé et le parc transformé "à l'Anglaise"; le château est remeublé dans le style antiquisant alors en vogue; le cabinet de travail abrite aujourd'hui des meubles et objets lui ayant appartenu dont un curieux fauteuil à soufflets (modèle anglais ?) et le mobilier de sa chambre provient de son hôtel parisien de la rue Saint-Florentin. Le lit de style Directoire acquis par Talleyrand en souvenir de Mme de Stael a donnné son nom à une autre chambre.

En 1902 le dernier duc de Talleyrand-Valençay fit fermer par des portes-fenêtres la galerie à arcades de la cour d'honneur, où se trouvent les portraits en pied de plusieurs ancêtres de Talleyrand, peints en 1810 par le peintre Joseph Chabord (1786-1848), élève de Regnault, auteur de deux portraits équestres de Napoléon.

(réf.: E.Bénézit, "Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs", Grund,1949, tome 2, p.410).

Le célèbre cuisinier Marie-Antoine Carême y fut le "'chef de bouche" de Talleyrand, qui séjourna au château presque chaque année.


Une cage dorée pour princes déchus.

De 1808 à décembre 1813, Ferdinand VII d'Espagne son frère don Carlos, son oncle don Antonio, et une suite nombreuse y furent assignés à résidence; le "traité de Valençay", qui y fut signé dans la nuit du 10 au 11 décembre 1813, lui rendit alors la couronne d'Espagne et les trois princes retournèrent dans leur pays le 12 mars 1814.

Leur souvenir est évoqué par "la chambre du Roi d'Espagne", une allée couverte près du château, et un acte de baptême du 23 juin 1810 qui portent leurs signatures (archives paroissiales) et, jusqu'à une date imprécise du XIXème siècle, dans l'église paroissiale par un "Saint-Ferdinand" de l'école espagnole dans un cadre aux armes de Castille et de Leon, donné par le roi au curé lors de son départ mais qui, brûlé par un cierge placé trop près, fut ensuite remplacé par une copie du peintre Jobbé-Duval.


Le Bienfaiteur de Valençay.

Talleyrand, qui revint y vivre à partir de 1816, fut conseiller municipal puis maire de Valencay, reconstitua la filature – qui fournissait les usines de Châteauroux, d'Issoudun, et la maison Sellière à Paris et obtint une médaille à l'Exposition de Paris de 1819 – fait ériger le clocher de l'église en 1836, crée un nouveau cimetière, donne un terrain pour édifier la mairie.

"Il n'y a ni mendiants ni individus absolument nécessiteux à Valencay, écrivait le 14 décembre 1825 le préfet de l'Indre au ministre de l'Intérieur, parce que M. de Talleyrand a établi des ateliers où il y a du travail pour tous les âges. Ceux que la maladie atteint sont visités, secourus, consolés par les Soeurs de charité qu'il a dotées et fixées dans cette petite ville".

(R.P. Raoul, op.cit. p.26).

En 1818, il avait morcelé une propriété dont une partie revint à la commune, et il consacra l'autre à la fondation d'une école pour enfants pauvres; il offrit à sainte Elisabeth Bichier des Ages, dont il connaissait l'oeuvre par son oncle Talleyrand cardinal-archevêque de Paris, de fonder une maison, achevée avec une chapelle en 1820.

Celle-ci était ornée de lambris, d'un mobilier de chêne sculpté, de vitraux, d'une "Fuite en Egypte" attribuée à Le Sueur - qui disparut dans l'incendie du 18 août 1944 - et d'un calice en vermeil ciselé et incrusté de lapis, don du pape Pie VI à un prince Poniatowski archevêque de Cracovie, offert avant 1834 par une de ses nièces qui vécut à Valençay a et y fut inhumée, qui fut rendu en 1905 au duc de Valençay, et in fine transmis au musée du Louvre (même réf.).

Talleyrand, qui s'intéressait au travail des religieuses, y venait souvent, et ses hôtes, dont Mgr de Villèle, archevêque de Bourges, et, le 26 octobre 1834, le duc d'Orléans et une nombreuse suite, se faisaient un devoir de visiter ce qu'on appelait "la Maison de Charité".

Par un codicille à son testament du 9 mars 1837, Talleyrand, qui mourut un an après, assura la perpétuité de l'établissement, et exprima la volonté d'y être inhumé et à cet effet fit creuser une grande crypte sous le choeur de la chapelle de l'école libre.

Des présents de Louis-Philippe

« Le Roi fait faire pour Valençay le portrait en pied de François Ier qui a bâti le château, et un autre de la Grande Mademoiselle, qui y est venue et l'a loué dans ses mémoires (il) envoie aussi à M. de Talleyrand le fauteuil qui servait à rouler Louis XVIII et il nous a fait dire par Madame que s'il allait à Bordeaux, il passerait ici"[4]. »


C'est Charles X qui en 1829 créa le titre de duc de Valençay pour le petit-neveu de Talleyrand, Napoléon-Louis (1811-1898), 3ème duc de Talleyrand, fils de la duchesse de Dino, époux d'Anne Louise Alice de Montmorency; il fut inhumé dans sa principauté de Sagan, auprès de sa mère.

En 1831, lors de la restauration de l'église, sa mère Dorothée de Courlande et de Sémigalle, épouse du duc de Dino et de Talleyrand, offrit une grande verrière portant ses armes familiales et d'alliance accompagnées des devises des Talleyrand- Périgord: "Re que Diou" (Rien que (de) Dieu) et "Spero Lucem", qui rappelle la devise huguenote : "Parmi les ténèbres, j'espère la lumière".


Le 4 septembre 1838, à 10 heures du soir, le duc de Valençay, ayant été autorisé par Louis-Philippe à les inhumer dans la crypte, reçut dans la cour d'honneur trois cercueils acheminés de Paris deux jours plus tôt : ceux de son grand'oncle, de son frère cadet Archambault-Joseph (1762-1838), lieutenant général des armées du roi, mort un mois avant lui, et de sa fille Marie-Pauline-Yolande de Périgord (1833-1836), qui furent ensuite portés dans le bourg "escortés de gardes-chasses, des piqueurs et des gens de service tous portant des torches"; ils furent déposés dans l'église, et la cérémonie officielle eut lieu le lendemain.

Y furent également ensevelis : en octobre 1840, Charlotte-Dorothée de Talleyrand-Périgord, morte à quelques semaines, en 1905 la baronne Anne-Alexandrine-Jeanne-Marguerite Sellière, duchesse de Talleyrand et de Sagan (mère du dernier duc de Valençay), et en 1910 Charles-Guillaume-Frédéric-Marie-Boson, prince de Sagan en 1845, 4e duc de Sagan-Talleyrand en 1898 (père du dernier duc de Valençay), officier de cavalerie et célèbre dandy de la fin du XIXe siècle, « qui tenait du pair de France et du compère de revue », selon son cousin Boniface de Castellane.

En 1883 Napoléon-Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Sagan et de Valençay, et son épouse, née Rachel Elisabeth Pauline de Castellanne, offrirent un vitrail armorié à l'église.

Le petit-fils de ces derniers, Paul-Louis-Marie-Archambaut-Boson (1867-1952), connu par son dernier prénom, était également prince de Sagan, principauté située aujourd'hui en Pologne, mais qui avant la Seconde Guerre Mondiale faisait partie de la Silésie prussienne. Il repose, avec sa troisième épouse, née Marie-Antoinette Morel, dans la crypte où se trouve également Talleyrand.


Talleyrand "de l'ombre à la lumière".

Selon Waresquiel jusqu'en 1930 une vitre placée sur le cercueil laissait voir le visage momifié de Talleyrand; alors que l'entrée de la crypte de la chapelle devenue funéraire était entièrement libre en 1953, cet édifice, propriété de Jean Morel, fils de l'épouse du dernier du nom et son légataire, est actuellement inaccessible; celui-ci a signé une convention avec les collectivités locales qui permettra, après des travaux prévus de septembre à décembre 2009, estimés à 150 000 euros, de rouvrir le lieu : "la noire et sobre sépulture", sarcophage placé dans un enfeu et visible dans le guide historique de Valençay du R.P. Raoul (op. cit.), doit être remontée de la crypte où elle se trouve depuis 171 ans dans la chapelle.

("La Nouvelle République du Centre-Ouest" du 9 mai 2009).

Dépôt d'œuvres du patrimoine national

Lors de la seconde Guerre Mondiale, le château abrita une partie des œuvres du musée du Louvre, dont la statuaire antique, le Cabinet des Dessins et les joyaux de la Couronne, et échappa de peu à la destruction le 16 août 1944. Ce jour-là, une division allemande (la 2e division SS Das Reich) investissait en effet la ville en représailles au meurtre par des maquisards de deux soldats allemands en lisière de la forêt qui entourait le château.

Le duc de Talleyrand, se prévalant de son titre allemand de prince de Sagan, et surtout Gérald Van der Kemp (futur conservateur en chef de Versailles) durent parlementer avec les Allemands afin qu'ils épargnent le château et son contenu artistique irremplaçable ; ce dernier a narré ainsi cet épisode :

« Les Allemands décidèrent de fusiller séance tenante M. le Conservateur (et) je me retrouvai le dos au mur face à un peloton prêt à tirer. Pendant ce temps, quelqu'un avait déjà mis le feu au château. J'étais le seul à savoir où se trouvaient les conduites d'eau (...) Je lui parlais en quelques mots des collections (...). Peine perdue. Alors, exaspéré, je me mis à hurler : "Si Valençay flambe, vous serez fusillés dans les vingt-quatre heures, ainsi que celui qui ira annoncer au maréchal Goering la disparition dans les flammes de tous les trésors de l'art français : l'officier et l'interprète pâlirent. Je fus relâché sur le champ. Avec les habitants de Valençay accourus en nombre, je parvins à maîtriser l'incendie. Déjà des soldats posaient des grenades sous les meubles des salons où j'avais fait stocker le musée Guimet. Le sauvetage dura quarante-huit heures. En janvier 1945 je quittai Valençay – après des adieux très froids faits au duc – et m'installai au château de Montal où se trouvaient entreposées toutes les caisses du Louvre"[5]. »

Dans la ville même, une quarantaine d'immeubles furent incendiés et huit personnes furent assassinées.

« À peine arrivé en zone libre, on me confia le dépôt de Valençay. C'est-à-dire la responsabilité de les trésors entreposés dans caves du château, propriété du duc de Valençay, qui l'habitait (...) Il y avait la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, les Esclaves de Michel-Ange, tout le musée Camondo, les musées Cognacq-Jay, Guimet, d'Art Moderne, de Fontainebleau; plus les collections Rothschild, David-Weil et d'autres de même importance, emmenées là en camions par les soins des musées nationaux. De 1940 à 1944 je vécus à Valençay. J'ai assisté aux pourparlers entre le duc de Talleyrand et le comte von Metternich, qui avait été nommé directeur allemand pour la Protection des œuvres d'art (...) Le duc était aussi prince de Sagan, titre allemand. (il) s'était mis en tête de vendre ses terres avec le titre, au maréchal Goering. Celui-ci était très tenté de devenir prince de Sagan, "rendant ainsi à l'Allemagne" un titre tombé aux mains des étrangers (...) Le duc mourut dans son lit tranquillement. En France, on ne touche jamais aux ducs"[6]. »

La chapelle de l'école libre fut détruite et reconstruite à partir du 30 décembre 1957.

Sans descendance directe, le dernier duc de Valençay, Boson - V. Famille de Talleyrand-Périgord) légua ses biens à son beau-fils (le fils de sa 3e épouse), M. Morel, qui vendit le château en 1979 à une association regroupant notamment le département de l'Indre et la commune de Valençay.

Depuis de nombreuses années, l'orangerie du château (1785) n'abrite plus le "Musée Talleyrand", et les objets et meubles ont été réinstallés dans le château.

De nombreux livres provenant de la bibliothèque, acquis par le comte Moise de Camondo (1860-1935), sont conservés au musée Nissim de Camondo. (P. Assouline, "Le dernier des Camondo", N.R.F./Gallimard 1997, p.52).

Le "musée de l'Automobile" a lui aussi quitté les dépendances ; l'ancien manège aujourd'hui disparu, fut le hangar où Boson de Talleyrand-Valençay stationnait son avion personnel, et a été transféré avenue de la Résistance dans un ancien supermarché, situé tout près de la gare, construite en pierre de tuffeau au début du XXe siècle, sur des terrains donnés par les Talleyrand (classée Monument Historique).

Souvenirs princiers aux enchères

Tour d'angle du Château de Valençay

Un ensemble de « bibelots provenant du château, issus de la succession du duc de Talleyrand-Valençay, prince de Sagan », a été vendu à l'hôtel des ventes d'Issoudun (36) le 14 mars 2009 dont un coffret offert par le prince (sic) de Talleyrand à la marquise de Jaucourt et des couverts portant la marque du château ou le "S couronné" des Sagan.

Architecture

L'architecture extérieure montre les trois ordres classiques se superposant sur les pilastres : ordre dorique au rez-de-chaussée, ordre ionique au premier étage et ordre corinthien au second.

Les salons abritent un mobilier somptueux, principalement d'époque Empire; la demeure compte une centaine de pièces, dont 25 appartements de maître. Une galerie, longue de près de 80 mètres, court tout le long du premier étage et dessert les appartements.

La superficie du parc est d'une quarantaine d'hectares. Le jardin "à La Française" date du début du XXe siècle et une partie des terres a été transformée en un parc animalier. Dans les communs du château, un "théâtre de poche" de 200 places a été construit par Talleyrand pour l'agrément des princes d'Espagne lors de leur séjour forcé.

L'un des nombreux intérêts de ce monument est qu'il conserve du mobilier dans les pièces visitables, même si au début du XXe siècle une partie de celui-ci a quitté le château.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'édifice abritait une magnifique bibliothèque (des livres sont conservés au musée Nissim de Camondo à Paris) et de très beaux tableaux de maîtres.

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Notes et références

  1. cf. R.P. Raoul, op.cit.
  2. (cité par la duchesse de Dino à Valençay, le 5 octobre 1836, dans Chronique de 1831 à 1862 - Plon, 1909, pp.99 et 100 )
  3. (note à la lettre de la duchesse de Dino écrite de Valençay le 15 juillet 1837, op.cit., p. 165)
  4. (duchesse de Dino, op.cit., de Valençay, le 29 mai 1836)
  5. (G. van der Kemp, à José-Luis de Vilallonga, ds "Gold Gotha", Seuil-le Livre de Poche, 1972, pp. 311 et 312)
  6. (op.cit. p.309)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Châteaux de la Loire, Guide de tourisme Michelin, ISBN 2-06-031705-3;
  • R.P. Raoul, Guide Historique de Valençay - le château - l'église - le tombeau de Talleyrand (1953);
  • Site officiel du château;
  • Pascale Thuillant, Bienvenue chez Talleyrand ( Art et Décoration, n°448-janvier 2009, pp. 166 à 175), ill. de photos de Philippe Louzon).


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