El Greco

El Greco
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El Greco
Chevalier avec la main sur la poitrine(À la redécouverte de El Greco au début du XXe siècle,ce portrait a « déchaîné un torrent littéraire en Espagne ».)
Chevalier avec la main sur la poitrine
(À la redécouverte de El Greco au début du XXe siècle,
ce portrait a « déchaîné un torrent littéraire en Espagne ».)

Nom de naissance Domínikos Theotokópoulos (Δομήνικος Θεοτοκόπουλος)
Naissance 1541 (?)
Candie (aujourd’hui Héraklion), Crète, Flag of Most Serene Republic of Venice.svg République de Venise
Décès 7 avril 1614
Tolède, Drapeau d'Espagne Espagne
Activité(s) Peintre, sculpteur et architecte

Domínikos Theotokópoulos (en grec Δομήνικος Θεοτοκόπουλος[1]) dit El Greco (« le Grec »)[2], né en 1541 (?) en Crète[3] à Candie (aujourd’hui Héraklion)[4], mort le 7 avril 1614, à Tolède (Espagne), est un peintre, sculpteur et architecte grec de l’École espagnole du XVIe siècle. El Greco est considéré comme le peintre fondateur de l’École espagnole.

Son œuvre picturale synthèse du maniérisme renaissant et d'art byzantin est caractérisé par des formes allongées et des couleurs vives. S'il fut célébré de son vivant, il a été oublié pendant plus d'un siècle. Redécouvert au milieu du XIXe siècle par les romantiques français en particulier, sa peinture extravagante a suscité des commentaires innombrables souvent en contradiction avec les faits historiques avérés. Sa singularité a influencé de nombreux artistes au XXe siècle, entre autres Picasso, Jackson Pollock[5] qui se sont directement inspirés de lui.

Sommaire

Biographie

Il semble que El Greco ait été formé dans sa ville natale puisqu'il y est reçu maître-peintre en 1566. Il est alors peintre d'icônes dans la tradition byzantine orthodoxe où il est aidé par son frère Manuso de dix ans son aîné. On possède de lui différentes icônes. Il est possible que le peintre se soit marié ou ait reçu les ordres alors[6]. El Greco séjourne de 1568 à 1570 à Venise, où il est décrit comme « disciple » du Titien – bien que El Greco n'utilise pas la même technique –, puis il est à Rome de 1570 à 1572 au service du cardinal Alexandre Farnèse.

La sainte Alliance, ou le rêve de Philippe II, tableau de présentation de El Greco à la cour du roi d'Espagne pour la décoration de l'Escurial, rejeté par le roi qui ne le trouvait pas assez fidèle à l'esprit du Concile de Trente.

En 1572, il est expulsé du palais Farnèse, sans que l'on en connaisse le motif concret[7]. Le 18 septembre 1572, il est inscrit à l'Académie Saint Luc de Rome[8]. Il semble qu'il reste en Italie jusqu'en 1576 avec ses deux assistants Lattanzio Bonastri da Lucignano et Francesco Preboste, ce dernier l'accompagnera en Espagne.

Le 2 juillet 1576 il reçoit la commande de L'Expolio pour la cathédrale de Tolède. Il semble qu'alors El Greco vive à Madrid auprès de la Cour d'Espagne. On lui commande le grand retable de Santo Domingo el Antiguo à Tolède. En 1578, son fils Jorge Manuel naît à Tolède. El Greco l'élève seul, on ne sait rien de la mère de l'enfant, Jeronima de las Cuevas, que El Greco n'a pas épousée. En 1579, Philippe II d'Espagne lui commande Le Martyre de Saint Maurice, destiné au palais de l'Escurial, mais le tableau ne plaît ni au roi, ni à la Cour, ni à l'Inquisition[9] !

En 1585, EL Greco s'installe à Tolède. La même année, le théoricien italien du maniérisme, Federigo Zuccaro, lui rend visite et lui offre La Vie des peintres de Giorgio Vasari, livre que l'on a conservé, annoté de la main de El Greco qui y fait part de ses réflexions sur la peinture. Le 18 mars 1586, il reçoit la commande de son fameux Enterrement du comte d'Orgaz pour l'église Santo Tomé de Tolède. En 1587, il participe à la décoration monumentale de la ville de Tolède pour la venue de Philippe II et de la cour.

Il vit, à Tolède, dans une maison prêtée par le Marquis de Villema où il dispose « d'un appartement royal avec une cuisine principale, un salon de réception et un sous-sol donnant sur un premier patio avec un puits (…) il gagnait beaucoup d'argent mais le gaspillait dans le train somptueux de sa maison, allant jusqu'à engager des musiciens, qu'il payait pour accompagner ses repas », suivant le témoignage de Jusepe Martinez[10]. En 1604, El Greco et sa famille occupent vingt-quatre pièces de la maison ! Quant aux procès nombreux, ils sont souvent le résultat des procédés commerciaux de El Greco qui, par exemple, demandait à son assistant Francisco Prebloste de passer un accord avec un Gênois de Séville pour que ses tableaux soient reproduits en broderie. El Greco a un atelier qui reproduit 3, 4 fois chacune de ses toiles.

Les commandes religieuses et privées affluent, en particulier de nombreux portraits. En 1603, son fils Jorge Manuel se marie, il apparaît comme assistant de son père ou comme peintre indépendant dans le style inventé par son père. Le peintre est également assisté de Luis Tristan. En 1604, le frère de El Greco, Manuso, meurt à Toléde où il est enterré. En 1611, Francisco Pacheco, peintre et théoricien de l'Art, lui rend visite à Tolède. El Greco meurt le 7 avril 1614 à Tolède. Il y est inhumé religieusement dans l'église de Santo Domingo el Antiguo.

Cercle social à Tolède

Portrait de Jeronimo Cevallos, maire de Tolède.
Frère Hortensio Felix de Paravicino, confesseur du Roi et poète, il dédiera un poème apologique au « Divin Greco »[11]"

Au cercle de la famille de El Greco à Tolède, telle que nous la connaissons actuellement, c’est-à-dire avec Manuso, le frère aîné marchand, Jorge Manuel, le fils, Jeronima de las Cuevas, la mère de l’enfant, dont on a un portrait hypothétique, ainsi que les différents assistants de l’atelier, s’adjoint un groupe restreint d’amis et d’érudits tolédans dont on connaît les noms et dont Greco a peint les portraits.

El Greco fréquente Luis de Castilla, doyen de la Cathédrale de Tolède et fils naturel de Diego de Castilla qui possède quelques-unes de ses toiles. Andrez Nunez de Madrid, curé de l’église de Santo Tomé, est apparenté à la famille De La Fuente possédait également des toiles de El Greco et a aidé El Greco à obtenir des commandes de clients, parmi lesquels un médecin, Martin Ramirez de Zayas, professeur de théologie à l’Université de Tolède. Alonso de la Fuente Montalban est le trésorier de La Ceca de Toléde. Au conseil du gouvernement de la ville, l’orthodoxie doctrinale des peintures est la charge du docteur Pedro Salazar de Mendoza qui, semble-t-il, possédait la Vue de Tolède, mais également Jeronimo Oraa de Chiroboga, Rodriguez Vazquez de Arce dont El Greco fait le portrait (actuellement au Prado), Francisco Pantoja de Ayala, Domingo Perez Ribedaneira, Juan Bravo de Acuna.

Un des meilleurs amis de El Greco est le tailleur Diego de Avila. Dans son cercle d'amis se trouvent des érudits et des humanistes, comme Alvarez Gomez de Castro, Antonio de Covarrubias y Leiva, hellénistes et professeurs à l’université de Tolède, le théologien Francisco de Pisa, le docteur Jeronimo de Cevallos, maire de la ville, l’avocat Alonso de Narbona dont le frère Eugenio met le peintre en contact avec le poète Luis de Góngora et le prédicateur de la cour Hortensio Felix de Paravicino, des collectionneurs comme Salazar de Mendoza qui possédait soixante-cinq tableaux de El Greco, Dona Luisa de Centeno qui possédait trois tableaux, Doctor Cristobal del Toro, un curé qui possédait son portrait, enfin le grand Inquisiteur Pedro Giron du Tribunal Tolédan du Saint Office qui possédait, outre un Greco, les premières natures mortes de Vélasquez. On trouve peu de nobles parmi ses amis, si ce n'est Pedro Lasso de la Vega qui possédait sept toiles. Le docteur Gregorio de Angulo, poète et ami fidèle, est l’ange gardien du peintre, lui prêtant de l’argent en diverses occasions ; il est le parrain d’un des fils de Jorge Manuel.

Lacunes et légendes biographiques

Ce portrait peint par El Greco est communément appelé « autoportrait ». Il n’y a pourtant aucune preuve historique qui vérifie cette dénomination, si ce n’est une légende poétique…

De nombreuses informations douteuses, légendaires ou erronées circulent sur El Greco.

Il n’y a aucun document certain concernant sa naissance en dehors des actes et documents de Tolède qui le donnent comme né à Candie en Crête en 1541. La référence à la ville de Fódele est due à un faux document[12].

Il n’y a aucun document de baptême, ni de conversion découvert à ce jour : les hypothèses d'historiens sont controversées, les historiens grecs proposent l’orthodoxie, les anglais et les espagnols proposent le catholicisme romain… Le mysticisme de El Greco, thème apparu chez Cossio, est sans fondement.

Les causes du départ vers Venise sont inconnues à ce jour, de même que les causes du départ de Rome vers Madrid et celles de son installation à Tolède. On dit qu'il plaida avec acharnement pour obtenir un prix plus élevé de ses toiles et une légende veut qu'il ait été un mauvais débiteur qui pourtant menait une vie frugale.

Jeronima de las Cuevas, la compagne de El Greco, est mentionnée dans différents documents, notamment dans le testament du peintre. On ne sait rien d'elle, de son origine sociale ; le fait qu’elle soit mentionnée dans le testament n'indique pas qu’elle ait été morte ou vivante au moment de la rédaction du testament. L’attribution de son nom à un portrait de femme de El Greco est une attribution anglaise du XIXe siècle. L'existence d'une fille de El Greco est sans fondement historique, pure invention de Maurice Barrès.

La folie de El Greco, thème apparu avec le romantisme, en particulier chez Théophile Gautier, est sans fondement historique, de même que son astigmatisme, apparu au début du XXe siècle chez Maurice Barrès. En 1955, un médecin de Tolède Gregorio Maranon prétendit expliquer la spiritualité des personnages de El Greco par la folie des modèles employés, qui selon lui « avaient la même morphologie et la même exaltation expressive » ; pour ce faire il habilla de robes les "déments" de l'asile de Tolède et les photographia dans des poses inspirées des tableaux ; son livre " El Greco y Toledo" eut un grand retentissement en son temps.

Le musée "La maison de El Greco" à Tolède a été inventé de toute pièce au début du XXe siècle, par le marchand de tableaux espagnols Vega-Inclan qui vendait les Greco mais aussi des Sorolla,des Velazquez, ou des Goya aux grandes collections et musées américains, et par l'historien de l'art espagnol Manuel Bartiolomé Cossio pour satisfaire les touristes. Elle fut construite en 1905 par l'architecte espagnol Eludio Laredo qui fit un pastiche de palais du XVIe siècle à partir des murs en ruine du palais du Marquis de Villena de 2000 m2 environ que Vega-Inclan avait racheté à cet effet. Pour ce faire l'architecte fit venir des pierres du Palais Marchena de Séville ou des colonnes de Burgos. Le musée fut terminé en 1925 par la construction d'une chapelle en style mudéjar. Entiérement décoré d'objets d'époque, le musée reconstitue un intérieur probable, cuisine, atelier, chambres, etc... dans lequel El Greco aurait pu vivre, mais où il n'a jamais vécu ! En 1909 1000 touristes visitèrent la maison, en 1911 4000, 1912 40000, 15000 par an pendant la Seconde Guerre mondiale, 80000 en 1924, 100000 en 1925 qui devint ainsi le premier négoce touristico-culturel privé. Vega-Inclan fut également ministre du Tourisme d'Espagne (commissario de Regio) de 1911 à 1928.

Œuvres

La plupart des tableaux de El Greco se trouvent aujourd'hui en Espagne, à Tolède et Madrid, et aux États-Unis ; le musée du Prado à Madrid possède trente-quatre de ses œuvres dont de nombreuses "copies" dues à son atelier qui fonctionna avec son fils (puis jusqu'au milieu du XVIIe siècle).

Après sa mort, ses œuvres tombent dans un oubli relatif. El Greco n'est plus connu au XIXe siècle que par certains de ses élèves ou suiveurs. Ce n'est qu'à la toute fin de ce siècle que des artistes et des critiques s'intéressent à son expression très personnelle. La libération des formes, la lumière et les couleurs de El Greco inspirèrent Pablo Picasso et Jackson Pollock dans leurs efforts pour révolutionner la peinture. La première grande étude espagnole consacrée à El Greco est celle de Manuel Bartolomé Cossio, en 1908 ; le premier livre important à son propos en français est Le Greco ou le Secret de Tolède de Maurice Barrès, en 1910.

À la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, un certain nombre d'archives - en particulier de contrats en Espagne, acte de naissance en Grèce - furent dépouillées et analysées, faisant apparaître un nouveau "visage" à El Greco, plus précis, qui modifia sans doute la lecture des peintures.

L’œuvre de jeunesse

Elle suit les préceptes de l'art byzantin, à travers la réalisation d'icônes en à-plat et au dessin cerné et dans le style grec, épuré et conforme à cet Art mesuré où prime la recherche de la "Vraie Image" sur fond or de la Théologie Orthodoxe, (Saint Luc peignant la Vierge, Musée Benaki, Athènes, Grèce). On remarquera cependant l'évolution vers des icônes de styles renaissants (Adoration des Mages, Musée Benaki, Athènes, Grèce) qui annonce le triptyque de Modène (Galerie Estense Modène Italie)[13].

La période italienne

La période italienne, la moins documentée d'un point de vue historiographique, montre un Greco qui se met à la peinture de chevalet sur toile en clair-obscur (technique vénitienne) en y transposant les techniques de l'icône, manière qu'il conservera par la suite. A Rome, il est proche des théoriciens maniéristes, Federigo Zuccaro (théoricien du dessin intérieur, de l'idée que l'on a à l'intérieur de soi, de la lumière intérieure) et Lomazzo qui recommandait pour le corps humain "l'allongement des formes", la "forme serpentine" et " la flamme bondissante". Avec les tableaux religieux, Greco peint des portraits (comme le portrait de Giulio Clovio, Musée de Capodimonte, Naples), mais qui se situe alors dans la distinction maniériste entre l'acte de "portraiturer", qui reproduit la réalité telle qu'on la voit, et l'acte "d'imiter", qui la reproduit telle qu'on devrait la voir (comme dans l'Enfant en train de souffler un tison, Musée de Capodimonte, Naples), qui est du ressort du peintre.

La période tolédane

Le Christ dépouillé de sa tunique (El Espolio) (1577–1579, huile sur toile, sacristie de la cathédrale de Tolède), tout première commande espagnole, est l'une des plus célèbres toiles de El Greco dont les pièces d'autel sont alors prisées pour leur composition dynamique et leurs innovations picturales.

El Greco s'est lié d'amitié, à Rome, avec Luis de Castilla, le fils de Diego de Castilla, doyen de la cathédrale Santa María de Tolède, lequel lui passe commande, en juillet 1577[14] de peintures pour le maître-autel de la sacristie de la cathédrale puis, dans la foulée, pour le maître-autel de l'église Santo Domingo.

Les compositions, mêlant iconographies byzantine et maniériste, sont des citations plus ou moins directes de sculptures antiques (par exemple le Laocoon), de dessins de Michel-Ange ou de gravures d'Albrecht Dürer et d'autres. Les toiles sont peintes sur un fond de terre sombre selon la technique du bolus byzantin et peintes d'une touche fine et régulière, les visages sont estompés avec une brosse sèche, les parties dans l'ombre ne sont pas peintes, les parties de décor sont ébauchées avec un simple badigeon. Sur le pourtour caché par le cadre, on trouve la palette, esquissée, essayée. Greco réalisait sans doute un carton préparatoire qui permettait à l'atelier la répétition à différentes échelles d'un même sujet. Les portraits suivent les règles du portrait « en gloire » de l'esthétique maniériste. Son art a été rapproché[15] des philosophies espagnoles du conceptisme, théologique et mystique de saint Jean de La Croix, sainte Thérèse d'Avila et des poésies de Luis de Góngora[16]

La Vue de Toléde était pour Ernest Hemingway « le meilleur tableau du Musée [le Metropolitan Museum, New York] et Dieu sait s'il y en a des bons ! »

La Vue de Tolède sous l'orage[17] est généralement considérée comme l’un des premiers paysages en tant que sujet unique de peinture et non décor.

El Greco cherche à communiquer l'essentiel ou la signification essentielle du sujet à travers un processus de caractérisation et de simplification. À Tolède, il s'accomplit en abandonnant la solennité de la Renaissance et l'observation de la nature. Au contraire, il se conforme au maniérisme du XVIe siècle et au style byzantin dans lesquels les images sont conçues dans l'esprit. L'espace est perçu dans l'imagination, la lumière est incandescente, rétive et irréelle, les couleurs sont pures, lumineuses et surnaturelles, les figures sont allongées, énergiques et dématérialisées. Toutes paraissent illuminées et dynamisées par l'intervention spirituelle de la grâce divine pour suggérer la puissance de l'âme.

Certains historiens de l'art et médecins positivistes[18] du début du XXe siècle suggèrent que El Greco souffrait d'un problème oculaire, peut-être une malformation de la rétine qui aurait influé sur sa peinture.

L’historien allemand Carl Justi, en 1888, dans Diego Vélasquez et son siècle, affirme que la peinture de El Greco représente :

« le miroir et le résumé des dégénérescences picturales. Prisonnier de ses rêves fous, son pinceau semble vouloir nous livrer le secret des extravagants incubes qu’engendrait son cerveau surchauffé. De ses doigts fébriles il a modelé des personnages qui semblent en caoutchouc, de douze têtes de haut, et après les avoir badigeonnées n’importe comment, sans modelé ni contours, ni perspectives, il les peignait en d’étranges rangées symétriques ; le bleu et le soufre étaient ses couleurs favorites, la toile ayant été préalablement enduite de blanc et d’un violet noirâtre. Cela s’explique très vraisemblablement par une perturbation de l’organe de la vue ; les causes psychologiques sont le désir de paraître original, la mégalomanie, la bravade, des misères passagères et des offenses inévitables pour un étranger. De telles situations ne sont pas rares dans la vie des artistes, mais elles trouvèrent un terrain favorable dans sa nature névropathe. »

Citations qui marquent l'incompréhension de certains historiens de l'art moderne face à un système esthétique, théologique et poétique particulier qui ne fonctionne pas paradoxalement sur l'identité de l'artiste (sa signature), mais sur une image singulière et recherchée qui peut être répétée par d'autres (l'atelier, copistes, etc...) tout en conservant sa force iconique[19]. Il faut attendre les années 1990, pour que les conditions esthétiques et les particularismes de Toléde soient découverts et analysés[20].

La Trinité

La Trinité au sein du retable du maitre-autel de Santo Domingo.
La Trinité, une des premières toiles de El Greco à Tolède. La composition est reprise d'une gravure de Albrecht Dürer, la pose du Christ est prise d'après Michel-Ange.

La Trinité, représentation d’un dogme central du christianisme, est destinée à être la partie haute du retable du grand autel de l'église Santo Domingo el Antiguo à Tolède, qui comporte sept toiles et cinq sculptures enchâssées dans une structure architectonique ornée de colonnes et frontons. El Greco reçoit la commande de l'ensemble iconographique du retable le 11 septembre 1577. La composition du retable semble avoir été approuvée par le doyen de la cathédrale Santa María de Tolède, Diego de Castilla père de Luis de Castilla avec lequel El Greco s'était lié d'amitié à Rome.

Dieu est peint comme un vénérable vieillard avec les cheveux longs et une barbe vénérable et tient devant lui dans ses mains le Christ mort. Il est vêtu de blanc comme le pape, porte un manteau bleu et or et une tiare. Le Christ est peint dans la position de la descente de croix avec les stigmates de son calvaire. Une colombe, placée sur un fond or comme dans la tradition iconique, représente le Saint-Esprit et vole au-dessus. Les anges et séraphins font cercle autour de la scène. La lumière semble venir du corps du Christ, de Dieu et de la colombe.

En 1611, Francisco Pacheco, théoricien de l'art, peintre et théologien rend visite à El Greco dans son atelier tolédan. Dans son traité L'Art de la peinture, il commente la Trinité reproduisant la gravure de Dürer et décrit la rencontre avec El Greco qui lui montre ses modèles, maquettes et sculptures en cire fait de sa main servant à la composition des toiles, puis les originaux peints à l'huile de petites dimensions de toutes ses compositions. À la question qu'est-ce qui le plus difficile, peindre ou dessiner, Greco aurait répondu « utiliser la couleur », et ajouté à propos de Michel-Ange, « certes c'était un homme bon mais qui ne savait pas peindre[21]. »

Épitaphe à El Greco

L'Enterrement du comte d'Orgaz est un des chefs-d’œuvre de El Greco : les amis et grands de la ville de Tolède assistent au Miracle de l'enterrement. En haut l'âme du défunt est accueillie au ciel.

Le grand poète espagnol Luis de Góngora, contemporain de El Greco, publie un Tombeau de Domenico Greco, excellent peintre.

De forme élégante, ô Passant,

Cette lumineuse pierre de porphyre dur

Prive le monde du pinceau le plus doux,

Qui ait donné l’esprit au bois et vie au tableau.

Son nom est digne d’un souffle plus puissant

Que celui des trompettes de la Renommée

Ce champ de marbre l’amplifie.

Vénère-le et passe ton chemin.

Ci-gît le Grec. Il hérita de la Nature

L'Art. Il étudia L’Art. D'Iris les couleurs.

De Phoebus les lumières et de Morphée les ombres.

Que cette urne, malgré sa dureté,

Boive les larmes, et en exsude les parfums.

Funèbre Écorce de l’arbre de Saba.

Sculpteur

El Greco est l'auteur d'un Christ ressuscité en bois polychrome conservé à l'hôpital Tavera et d'une Épiméthée et Pandore en bois polychrome conservée au Prado.

Expositions

Bibliographie

Signature de El Greco
  • El Greco, Les idées artistiques du Greco ont été publiées en 1981 à Madrid,
  • El Greco Las Ideas artisticas del Greco. Commentarios a un texto inédito.
  • Jose Manuel Pita Andrade, El Greco, Mondadori Editore, 1981
  • Maurice Barrès, Le Greco ou le Secret de Tolède, 1910
  • Fernando Marias, Greco, biographie d’un peintre extravagant, 1997
  • Claude Esteban, La Dormition du comte d'Orgaz, Farrago, 2002
  • Collectif El Greco "', Musée du Prado, 2003
  • Letitia Ruiz Gomez, El Greco Catalogue Raisonné, Musée du Prado, 2007
  • Paella (?) Chimicos, Autopsie du Greco , 2008
  • Coll, El Greco, Toledo 1900, Ministerio de Cultura, Espana, 2009
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 6, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2700030168), p. 402-404 
  • D. Lecler, « Gréco : une grammaire picturale novatrice ? », in Revue des Langues Néo-latines, n°316 (2001), 61-68.

Citations

Le martyre de Saint Maurice est la seconde toile présentée par El Greco pour la décoration de L’Escorial. Philippe II ne l’apprécia pas plus que la Sainte-Alliance, le martyre du saint étant au second plan, peu lisible. C’est au peintre italien Romulo Cincinnato que revint la commande. El Greco lui trouvait ses collectionneurs et le succès à Tolède éloigné de la cour d'Espagne.

Les citations suivantes sont extraites des notes manuscrites de El Greco :

« Il ne me plairait pas de voir (peinte) une belle femme, bien proportionnée, et ce quel que soit le point de vue, aussi extravagant soit-il, non seulement parce que sa beauté serait perdue du fait de l’augmentation de la taille conformément aux lois de la vision, mais cela ne serait pas beau, mais en fait monstrueux[22]. »

« Si l'oreille du musicien est comme l'œil du peintre, c'est merveille (...) en Art on ne peut mettre en mot les choses. En vérité le plus surprenant de tous les arts ne peut se mettre en mot[23]. »

« Je respecte ce que l’on dit du Titien, d’être la première lumière mais sans l’avoir observé Jacopo (Bassano) dans le grand en ce qui est de la taille, j’admire son coloris, il n’y en a pas de meilleur. Jacopo est allé loin et ainsi tout le monde veut l’imiter[23]. »

« Sans compter que le tableau du Tintoret, qu’il a fait pour l’Hospital de San Rocco, est la meilleure peinture qu’il y a dans le monde si on excepte le Titien, je dis en essentiel pour de nombreuses et choses diverses comme les nus dont la couleur que l’on ne trouve nulle part ailleurs, si ce n’est dans les meilleurs œuvres de Titien[23]. »

Critiques de l'œuvre de El Greco

« Greco était un grand peintre, disciple de Titien qu’il a imité si bien que ses peintures étaient confondues avec celles de son maître (…) aussi constatant cette confusion entre sa peintures et celles du Titien, il chercha à changer sa manière, avec une telle extravagance qu’il rendit sa peinture dépréciée et ridicule par un dessin disloqué et le désuni de sa couleur[24]. »

« Deux hommes seulement, après le Maître (Velazquez), m'ont séduit là-bas : Greco dont l’œuvre est bizarre, des portraits fort beaux cependant (je n'ai pas été content du tout de son Christ de Burgos) et Goya[25]. »

« Combien de fois ne vous ai-je parlé de ce pauvre Greco. N'est-il pas vrai que son œuvre semble empreinte de quelque horrible tristesse. Avez-vous remarqué l'étrangeté de ses portraits ? Rien de plus funèbre. Il les ordonne avec deux gammes : le noir, le blanc. Le caractère en est frappant. Tolède possède deux toiles que je vous avais signalées : La mort d'un chevalier -Jésus au milieu des soldats. Mais pourrez-vous croire, maintenant, à cette absurdité propagée, encore par Gautier, - Greco devint fou, désespéré de sa ressemblance avec Titien. Voilà bien, toujours la critique française -l'historiette. Est-il un artiste plus personnel que celui-là -personnel de ton, de forme, de conception[26]?. »

« Mais dans le Baptême du Christ, la Mise en croix, la Résurrection et la Pentecôte, quatre vastes tableaux peuplés apocalyptiquement de grandes figures, El Greco est déjà par excellence le peintre maudit qu'a adoré la même heure de culture qui chercha, découvrit et exalta les poètes maudits. C'est le fou qui découvre ce qu'ignorent les êtres sensés, le possédé qui a brisé définitivement avec le rythme et la raison, le musicien chez qui d'une manière tourmentée, l'inconscient s'exalte et se traduit dans des attitudes torturées, dans les membres tordus, dans les mystérieuses franges des nuages lumineux, dans la couleur splendidement corrompue, enfin dans les langues de feu elles-mêmes de la Pentecôte (œuvre de la dernière époque) dont tous les corps d'hommes, de femme et d'anges jusqu'ici n'étaient que la préfiguration[27]. »

« Le temps a passé. La réflexion a fait son œuvre. Et maintenant, El Greco et Cézanne nous semblent tout simplement de grands peintres, des peintres qui savaient beaucoup, qui ne savaient pas tout. Le premier, génial, mais pas de bon conseil; le second, moins génial, peut-être mais de doctrine plus saine, les deux, dans des régions si lointaines esthétiquement, bons disciples de Venise, c'est-à-dire de parfaits sensuels. (sensuales de cuerpo entero)[27]. »

« L'inspiration qui animait le candiote dont les œuvres si dépouillées unissent aux beautés de l'hellénisme toutes les splendeurs de la foi chrétienne[28]. »

« L’éclat du jour nuirait à ma lumière intérieure[29]. »

« Le Crétois qui voyait encore luire au fond de sa mémoire la lueur étroite et rouge dont s'éclairent les icônes dans les chapelles orthodoxes, et que Titien et Tintoret avaient initié à la peinture dans leur Venise où le lit de pourpre et de fleurs des agonies royales était déjà disposé, porta dans ce monde tragique la ferveur des natures ardentes où toutes les formes nouvelles de sensualité et de violence entrent en lame de feu. Au fond, ce jeune homme de 25 ans était un vieux civilisé plein de névroses séculaires, que les aspects sauvages du pays où il arrivait et le caractère accentué du peuple au milieu duquel il allait vivre subjuguèrent au premier choc. Tolède est faite de granit. Le paysage autour d'elle est terrible, d'une aridité mortelle, des mamelons pelés pleins d'ombre dans les creux, un torrent encaissé qui gronde, de grands nuages traînants. Par les jours de soleil, elle ruisselle de flamme, elle est livide comme un cadavre en hiver. À peine çà et là, l'unité verdâtre de la pierre est-elle effleurée du pâle argent des oliviers, de la légère tache rose ou bleue d'un mur peint. Mais aucune terre grasse, aucun feuillage bruissant, c'est un squelette décharné où rien de vivant ne bouge, un absolu sinistre où l'âme n'a d'autre refuge que la solitude éperdue ou la cruauté et la misère dans l'attente de la mort. Avec ce granit pilé, cette horreur, cette flamme sombre, le Greco peignit ses tableaux. C'est une peinture effrayante et splendide, grise et noire, éclairée de reflets verts. Dans les vêtements noirs il n'y a que deux taches grises, les fraises, les manchettes d'où sortent des têtes osseuses et des mains pâles. Soldats ou prêtres, c'est le dernier effort de la tragédie catholique. Ils portent déjà le deuil. Ils enterrent un guerrier dans le fer et ne regardent plus qu'au ciel. Leurs faces grises ont l'aridité de la pierre. Les os qui percent, la peau séchée, les globes oculaires enfoncés sous l'orbite cave semblent saisis et contournés par une pince de métal. Tout ce qui définit le crâne et le visage est poursuivi sur les surfaces dures, comme si le sang ne gonflait plus la chair déjà flétrie. On dirait que du centre de l'être partent des attaches nerveuses qui tirent à lui la peau. Il n'y a que l'œil qui brûle fixé dans la volonté de rejoindre l'ardente mort à force de stériliser la vie. L'esprit veut s'arracher, c'est inutile. Ce qui est beau dans les formes divines est emprunté toujours à la science qu'il possédait des formes terrestres et y retourne toujours. À la fin de sa vie il peignait comme un halluciné, dans une sorte de cauchemar extatique où le souci de l'expression spirituelle le poursuivait seul. Il déformait de plus en plus, allongeait les corps, effilait les mains, creusait les masques. Ses bleus, ses rouges vineux, ses verts paraissaient éclairés de quelque reflet blafard que la tombe prochaine et l'enfer entrevu des félicités éternelles lui envoyaient. Il est mort avant d'avoir réalisé la forme du rêve qui le hantait, peut-être par ce que lui-même était trop vieux et ne retrouvait plus dans ses os durcis, ses nerfs irrités et débiles la puissance qu'il avait eu à chercher dans l'amour des aspects du monde, le contrôle et l'appui de ses visions. »[30]

Notes et références

  1. El Greco signera toute sa vie ses œuvres de son nom complet en caractères grecs. Les œuvres byzantines de El Greco sont signées Cheir Domenico, c'est-à-dire de la main de Dominko. Les œuvres ultérieures Domeniko Theotocopoulos epoiei soit Domeniko Theotocoupoulos a peint auquel il ajoute en Italie Kres "le crétois". Un certain nombre de documents vénitiens font état de la présence de Manussos et d'un certain "Menegin Theotocopoulo " à Venise en 1567. Le 6 juin 1566 il est fait état d'un certain maitre-peintre Menegos (forme dialectale vénitienne de Dominique !) en Crête. S'agit-il toujours de la même personne, les avis des historiens divergent. En tout cas en 1576, un certain Domeniko Theotocopoulos obtient l'autorisation du gouvernement vénitien de l'île de Crète de vendre aux enchères un tableau représentant la Passion du Christ pour 70/80 Ducats !
  2. Dans la tradition française, on le nomme Le Greco
  3. La Crète était alors sous protectorat de la République de Venise et s’appelait le Royaume de Candie.
  4. On trouve dans certaines biographies la ville de Fódele en Crète. Cette identification est dûe à un faux document du XVIIe siècle publié en 1932 par le journaliste grec Achilleus Kyrous. Voir Fernando Marias, De veras y falsas : las reconstructiones de el griego de Toledo, cat El Greco, TOLEDO, 1900, Miniserio de Cultura, 2009, Espagne. p.100
  5. Jackson Pollock a fait de nombreux dessins et études d'après El Greco, Picasso s'est directement inspiré de certaines compositions
  6. Dans la tradition orthodoxe grecque, les peintres d’icônes prennent les ordres et peuvent être mariés.
  7. Selon G.Mancini dans ses Considerazioni sulla pittura 1675, c'est la proposition de El Greco de détruire et de repeindre les fresques de la Sixtine qui provoqua le courroux du Cardinal Alexandro Farnèse et de sa cour
  8. Greco y est inscrit comme peintre de miniatures, ce qui laisse perplexe les historiens de l'art
  9. Voir Fray José de Sigüenza
  10. voir Jusepe Martinez, Discursos practicables del nobilisimo arte de la pintura
  11. Expression de Frère Hortensio Felix de Paravicino dans son éloge à El Greco
  12. Voir note 4
  13. L'attribution du triptyque de Modène à El Greco est discutée par les historiens de l'Art, mais les procédés pratiques et commerciaux de El Greco rendent cette controverse difficile à conclure. En effet l' historien de l'art Rodolfo Pallucchini a attribuée ce travail à El Greco sur la base d'une signature sur la peinture figurant sur le dos du panneau central: « Χείρ Δομήνιχου », (créé par la main de Doménicos) (Mauricia Tazartes, El Greco (traduit en grec par Sofia Giannetsou) Explorer, 2005, (ISBN 960-7945-83-2),p. 25) alors que le Greco a toujours signé de son nom ses oeuvres : Δομήνικος Θεοτοκόπουλος (Doménikos Theotokópoulos)
  14. C'est la première trace écrite que l'on ait du séjour espagnol de El Greco.
  15. Daniel Ternois, Le Greco et la France dans les années trente. L'exposition de 1937 in: De la métaphysique au physique pour une histoire contemporaine de l'art, Publications de la Sorbonne, Paris, 1995, p.127
  16. Voir la poésie de Góngora et la Dédicace du poème de Fray Hortensio Felix de Paravicino à El Greco. On se reportera à l'étude, collective, Francisco Calvo Serraller, Barcelone 2003.
  17. Aujourd'hui au Metropolitan Museum de New York.
  18. Comme Maurice Barrès dans Le secret de Toléde : "un oculiste espagnol, le docteur German Béritens, a soutenu (...) que c'était astimagmatisme (...) la preuve : prenez chez un opticien les verres de lunettes que prescrivent les oculistes (...), la toile de El Greco vous apparaitra immédiatement normale, naturelle, totalement dépourvue de ces fautes de proportions déformantes" in: Greco ou le secret de Tolède par ailleurs l'allongement des formes est déjà présent caractéristique de peintres espagnols du XVIe siècle antérieurs à El Greco, en particulier Luis de Morales.
  19. Voir Richard L.Kagan, El Greco de Tolede, Madrid, 1982, dont l'étude de Jonathan Brown sur Greco peintre de la contreréforme et Francisco Pacheco, qui conte son incompréhension vis-à-vis de El Greco quand celui-ci lui explique que la peinture n'est pas un art !
  20. En effet à partir des années 1980 sera entrepris par le Musée du Prado de Madrid, le Musée de Tolèdo USA, une étude systématique de l'œuvre de El Greco, entrainant publications et colloques. C'est au cours de ces différentes études que seront découverts et analysés de nombreux documents inédits, notes manuscrites, contrats,... C'est en 2000 par exemple que sera publiée une lettre d'excuse datée de 1572 de El Greco au cardinal Alessandro Farnèse...
  21. Citation de El Greco par Pacheco : L'Art de la peinture est publié en 1649. L'opposition de El Greco à Michel-Ange est assez bien documenté et remonte à sa période romaine, voir X de Salas et F.Marias, El Greco y el Arte de du tiempo, las notas de Greco a Vasri, Madrid 1992. On peut par exemple lire dans ses notes : "que Michel-Ange, n'a jamais su peindre ni les cheveux, ni imiter les carnations, par manque de coloris." C'est-à-dire en suivant les couleurs du TItien. Elles confortent l'histoire racontée par Giuio Manzini dans ses Considérations sur la peinture - rééditées en 1956 par A. Marruchi, que c'est la proposition de El Greco de détruire la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange qui fut le motif de son bannissement romain.
  22. note manuscrite de El Greco en marge de son exemplaire du Traité d'Architecture de Vitruve.
  23. a, b et c note manuscrite de El Greco en marge de son exemplaire de la Vie des Peintres de Vasari.
  24. in Acislo Antonio Palomino de Castro y Velasco, El Museo pictórico y escala óptica, Tome 3 El Parnaso español pintoresco laureado (1715-1724) Madrid
  25. in lettre de Manet à Zacharie Astruc le 17 septembre 1865.
  26. in: Lettre de Zacharie Astruc à Manet le 20 septembre 1865.
  27. a et b in Eugenio d'Ors in Trois Heures au Musée du Prado en 1928.
  28. in Guillaume Apollinaire, Chroniques d'art du 16 avril 1912
  29. in Réponse de El Greco à son ami Giulio Clovio surpris de le trouver dans l'obscurité de son atelier, cité par André Malraux dans son écrit : les Voix du Silence. Cette citation provient d'un faux littéraire, une lettre apocryphe au Cardinal Farnèse attribué à Guilio Clovio publiée par Hugo Kehrer en 1921.
  30. Elie Faure, l'Espagne, in: Histoire de l'art - l'art moderne)

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