- Jean Goujon
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Jean Goujon, né vers 1510, probablement en Normandie, est un sculpteur et architecte français.
Surnommé le « Phidias français » ou « le Corrège de la sculpture », Jean Goujon est une des figures majeures de la Renaissance française.
Sommaire
Biographie
Le début de sa vie est peu connu, il se peut qu’il ait voyagé en Italie. Ses premières œuvres connues datent de 1541 lorsqu’il réalise les bas-reliefs du château d'Écouen pour la famille de Montmorency, les portes de Saint-Maclou et le tombeau de Louis de Brézé à Rouen. Arrivé à Paris vers 1542, il participe avec cinq autres sculpteurs aux réalisations des œuvres de l’architecte Pierre Lescot selon les dessins et modèles qui leur sont fournis. Dans les actes notariés, il est dit "imagier - façonnier" (jubé de Saint Germain l'Auxerrois) puis pour le Louvre "maître sculpteur". (CARAN étude CXXII)
Ses œuvres les plus connues exécutées selon " les dessins de Pierre Lescot seigneur de Clagny" (les actes notariés de ces marchés de sculpture le précisent bien - CARAN étude CXXII de nombreuses minutes) sont :
- Les bas reliefs du jubé de Saint Germain l'Auxerrois de 1544 à Noël 1545 (détruit en 1750),
- Les nymphes de la fontaine des Innocents 1547 à 1549,
- Les Cariatides (1550-1) pour la plateforme des musiciens au Louvre,
- les Allégories sur la façade du Louvre (1549-55) dans la Cour Carrée,
- Les quatre Saisons réalisées (1548 à 1550) pour l’hôtel de Jacques de Ligneris, cousin de Pierre Lescot (}Les annales de généalogie Édition Christian 3e trimestre 1986 pages 42 à 74 ), devenu aujourd’hui le Musée Carnavalet à Paris,
- Les représentations de la Marne et de la Seine sur la porte Saint-Antoine (détruite en 1778).
On lui attribue généralement les gravures de la version française du Songe de Poliphile de Francesco Colonna (1546), d’après les gravures de l’édition originale (peut-être dues au studio d’Andrea Mantegna). On lui devrait également des gravures pour la traduction de Vitruve par Jean Martin en 1547. Il aurait fabriqué aussi des médailles précieuses pour Catherine de Médicis. Son atelier est responsable de Diane appuyée sur un cerf (~1549) réalisé pour Diane de Poitiers au château d'Anet.
Représentatives du maniérisme français, les figures de Goujon sont ovales, sensuelles et fluides. Ses drapés révèlent une connaissance de la sculpture grecque. Répandues dans l’ensemble de la France par des gravures réalisées par des artistes de l’école de Fontainebleau, la pureté et la grâce de son modèle ont influencé les arts décoratifs. Sa réputation connaît, à la fin du XVIe siècle, une légère éclipse au profit de tendances plus maniérées, avant d’être de nouveau appréciée par le baroque et le classicisme français.
On ignore la date précise du décès de Goujon. Les historiens sérieux perdent sa trace vers 1567 à Bologne en Italie où il se serait réfugié étant protestant. Pierre Lescot réussit une première fois à lui éviter l'exil mais devant l'acharnement de certains seigneurs catholiques de la Cour il dut s'incliner à le voir partir.[réf. nécessaire] Une tradition tenace, plutôt romancée, veut qu'il ait pu être assassiné lors de la Saint-Barthélemy[1]. Si telle avait été la vérité, il aurait toutefois été cité, a posteriori, comme faisant partie des martyres célèbres du drame, ce qui ne fut pas le cas. Le plus probable est donc plutôt qu'il soit mort dès 1562 ou qu'il se soit exilé en Italie, à Bologne, pour s'épargner le climat délétère des troubles religieux du moment.
Notes et références
- arquebuse vint lui fracasser les reins : « ses amis chéris, ses élèves, Germain Pilon, Pierre Lescot, Bullant, passant par là, versèrent quelques larmes sur le cadavre de leur maître ; mais le courage leur manqua pour lui creuser un marbre. Le restaurateur de la sculpture de France ne trouva pas un ciseau ami pour graver son nom sur une pierre, et son épitaphe ne fut tracée que sur le registre des dépenses de la ville, avec celle des douze cents victimes qu’on tira de la rivière, et pour lesquelles on inscrivit dans ce livre une quittance de vingt écus aux fossoyeurs qui les ensevelirent. » Paris ou le Livre des Cent-et-Un, Paris, Ladvocat, 1831-1834, p. 91. Il travaillait sur son échafaud au vieux Louvre lorsqu’un coup d’
Œuvres en ligne
- Sculptures (Musée de l'Ermitage)
- Vénus et Cupidon Marbre entre 1510 et 1568
- Bas-reliefs (Musée du Louvre)
- Saints:
- Saint Marc
- Saint Lucas
- Saint Matthieu
- Saint Jean
- Notre-Dame de Pitié ou Déploration du Christ
Bibliographie
- Henri Auguste Jouin, Jean Goujon, Librairie de l'Art, Paris, 1906
- Édouard Mennechet, Le Plutarque français, vies des hommes et femmes illustres de la France, Paris, Crapelet, 1835-1841
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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