- Claude Joseph Vernet
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Claude Joseph Vernet Portait de Joseph Vernet par Élisabeth Vigée Le BrunNom de naissance Claude Joseph Vernet Naissance 14 août 1714
AvignonDécès 3 décembre 1789 (à 75 ans)
ParisNationalité France Profession Peintre Claude Joseph Vernet, né à Avignon le 14 août 1714 et mort à Paris le 3 décembre 1789, est un peintre, dessinateur et graveur français.
Sommaire
Biographie
Il est formé dans le Sud de la France. On lui donne comme maître Adrien Manglard. En 1734, Vernet part pour Rome pour y étudier le travail des précédents paysagistes et peintres de la marine comme Claude Gellée, dont on retrouve le style et les sujets dans les tableaux postérieurs de Vernet. Il admire également Poussin. Il crée cependant, à force de travail, son propre style.
Il représente en général la nature en accordant beaucoup de place au ciel (les deux tiers du tableau) et les personnages et scènes de la vie quotidienne qui animent les lieux.
En 1753, Abel-François Poisson de Vandières, Marquis de Marigny, futur directeur des Bâtiments de Louis XV, lui commande 24 tableaux de Ports de France pour informer de la vie dans les ports, mais seuls quinze tableaux seront réalisés de 1753 à 1762. Ces peintures sont de véritables témoignages de la vie dans les ports il y a 250 ans et font de lui un des plus grands peintres de la marine. Ils lui vaudront une reconnaissance de son vivant de la plupart des nobles les plus attachés à la marine, comme le marquis de Laborde.
Notons encore que son fils, Carle Vernet, son petit-fils Horace Vernet et son arrière-petit-fils Émile Vernet-Lecomte seront également peintres.
Un peintre anglais, Gabriel Mathias[1], fut un courtier de Joseph Vernet pour la Grande-Bretagne.
Œuvres
- Au Havre, le Musée Malraux présente "Le port de La Rochelle"
- À Avignon la Fondation Calvet présente au Musée Calvet plusieurs de ses œuvres.
- À Paris, le musée de la Marine présente, déposés par le musée du Louvre en 1943, treize tableaux de la série des 15 ports de France a la demande du roi Louis XV. Le Musée du Louvre expose de cette série L'entrée du port de Marseille et La ville et la rade de Toulon.
- À Toulon, le musée d'art possède Le torrent, huile sur toile, 76,5 x 103 cm, oeuvre non datée.
- À Bruges, le Groeningemuseum expose le Naufrage, de 1759, huile sur toile, 96 x 134,5 cm.
- À Philadelphie, le Museum of Art expose six toiles : villa à Caprarola, naufrage sur une côte, deux marines, orage sur une côte et une scène côtière, ainsi qu'une gouache représentant des pêcheurs attribuée à Vernet Philadelphia Museum of Art.
Sa cote
- En 1999, une paire Le Soir et Au clair de lune a été vendue pour l'équivalent de 1,98 million d'euros.
- En 2003, une paire de tableaux : Un Calme et une Tempête (huiles sur toile, 114 x 163 cm, signées et datées de 1773, lot n° 65), ont été vendues chez Sotheby's à Londres le 10 juillet, pour 2 357 600 £
- En 2007, le tableau Un port méditerranéen (huile sur toile, 64,9 x 80,8 cm, signée, lot 64), a été vendu à Londres chez Sotheby's le 4 juillet, pour 1 028 000 £.
- En 2010, le tableau L'entrée du port au clair de lune (huile sur toile, 45 x 63 cm, signé et daté 'J. Vernet 1770, lot N°51), a été vendu à Paris le 23 juin pour 85 000 euros.
Références dans la littérature
Dans La Maison du chat-qui-pelote de Balzac, Monsieur Guillaume, marchand drapier, juge sévèrement cet artiste et tous les artistes en général, mettant ainsi dans le même sac peinture, danse, art dramatique : « Ils sont trop dépensiers pour ne pas être toujours de mauvais sujets. J'ai fourni feu M. Joseph Vernet (Claude-Joseph Vernet), feu M. Lekain (Lekain), et M. Noverre (Jean-Georges Noverre). Ah! Si tu savais combien de tours ils ont joué à ce pauvre monsieur Chevrel! Ce sont de drôles de corps.(…)[2] »
Dans Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, le Nautilus est décoré de peintures dont des Vernet : « Les diverses écoles des maîtres anciens étaient représentées par une madone de Raphaël, une vierge de Léonard de Vinci, une nymphe du Corrège, une femme du Titien, une adoration de Véronèse, une assomption de Murillo, un portrait d’Holbein, un moine de Vélasquez, un martyr de Ribeira, une kermesse de Rubens, deux paysages flamands de Téniers, trois petits tableaux de genre de Gérard Dow, de Metsu, de Paul Potter, deux toiles de Géricault et de Prud'hon, quelques marines de Backuysen et de Vernet. » (chapitre IX)
Dans L'interprète grec de Sir Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes se déclare être descendant par sa grand-mère de Vernet, le peintre français.
Denis Diderot a publié des critiques de peintures exposées à chaque Salon au Louvre, à Paris de 1759 à 1781. C’est après le salon de 1767 qu’il a eu l’idée d’écrire à propos des tableaux de Joseph Vernet, un texte important par sa forme, et pour la critique d’art: LA PROMENADE VERNET. Ce texte a été annexé au « Salon de 1868 ».
Il a imaginé être un personnage des tableaux, mais un personnage mobile, qui se promène dans les paysages, accompagné d’un abbé, de quelques élèves et leur instituteur. Cette promenade comporte 7 sites, qui sont autant de tableaux. Mais certains tableaux ont disparu. Il est quelquefois difficile de lire des considérations sur la peinture sans voir celles qui les ont inspirées. Les images nous manquent, mais les descriptions sont très précises, il mélange les sensations des promenades avec des considérations philosophiques.
Gérard de Nerval fait aussi référence à Joseph Vernet dans son Voyage en Orient. C'est à propos des impressions suscitées par la «beauté, grâce ineffable des cités d'Orient bâties aux bords des mers», qu'intervient la référence à l'artiste: « On coudoie avec surprise cette foule bigarrée, qui semble dater de deux siècles, comme si l'esprit remontait les âges [...]. Suis-je les fils d'un pays grave, d'un siècle en habit noir et qui semble porter le deuil de ceux qui l'ont précédé? Mai voilà transformé moi-même, observant et posant à la fois, figure découpée d'une marine de Joseph Vernet »[3].
Bibliographie
- Léon Lagrange, Joseph Vernet et la peinture au XVIIIe siècle, Paris, 1864 (deuxième édition). Les documents et pièces justificatives publiés sont des références essentielles[4].
- Florence Ingersoll-Smouse, Joseph Vernet, Peintre de marine, Étude critique et catalogue raisonné..., Paris, 1926, deux volumes. Ouvrage ancien, mais indispensable.
Peintres de marines inspirés par Vernet
- Charles-François Grenier de Lacroix dit Lacroix de Marseille.
- Jean Henry dit Henry d'Arles.
- Alexandre Jean Noël
Galerie d'images
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Littoral (1776).
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Paysage de montagne avec tempête, 1775, Dallas Museum of Art
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Sebastião José de Carvalho e Melo, Marquis de Pombal par Louis-Michel van Loo et Claude-Joseph Vernet, 1767.
Liens externes
http://worldvisitguide.com/contact/A000197.html
Notes et références
- Gabriel Mathias. Voir le texte de Léon Lagrange, sur la page
- La Maison du chat-qui-pelote, Flammarion GF, 1985, p. 62-63.
- Gérand de Nerval, Voya en Orient, Préface d'André Miquel, texte établi et annoté par Jean Guillaume et Claude Pichois et présenté par Claude Pichois, Paris, Gallimard, 1984, p. 404.
- [1]. Cet ouvrage est disponible sur Google Livres
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