- Aat
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Ath
Pour les articles homonymes, voir Ath (homonymie).Ath Géographie Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Ath Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers126,95 km² (2005)
80,71 %
4,75 %
13,33 %
1,21 %Données sociologiques (source : statbel.fgov.be) Population
– Hommes
– Femmes
Densité27.586 (1er janvier 2008)
48,50 %
51,50 %
217 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
21,45 %
61,77 %
16,77 %Étrangers 3,03 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 13,35 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 13.746 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Jean-Pierre Denis Majorité PS Sièges
PS
FORUM
MR29
19
6
4Sections de commune Section Code postal Ath
Lanquesaint
Irchonwelz
Ormeignies
Bouvignies
Ostiches
Rebaix
Maffle
Arbre
Houtaing
Ligne
Mainvault
Moulbaix
Villers-Notre-Dame
Villers-Saint-Amand
Ghislenghien
Isières
Meslin-l'Évêque
Gibecq7800
7800
7801
7802
7803
7804
7804
7810
7811
7812
7812
7812
7812
7812
7812
7822
7822
7822
7823Autres informations Gentilé Athois(e) Zone téléphonique 068 Code INS 51004 Site officiel www.ath.be Ath (en néerlandais Aat, en picard Ât, en wallon Ate) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut. Elle est le siège d'une Justice de paix.
Ath se situe à 60 km à l'ouest de la capitale Bruxelles, à 65 km à l'est de Lille, à 27 km à l'est de Tournai et à 23 km au nord de Mons. La proximité de l'autoroute A8 et des routes nationales et la présence d'une gare SNCB au trafic élevé en font un nœud de circulation d'importance régionale.
Au confluent des deux Dendres, Ath, dont le passé est riche et le folklore exceptionnel, est la capitale du pays vert. Elle est la cité des géants. La ducasse (eul ducasse), qui a lieu le quatrième dimanche d'août, est reconnue depuis 2005 comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO.
Géographie
Situation
Ath[1],[2] est situé au confluent de la Dendre proprement dite et de la Petite Dendre. De ces deux petites rivières, la première prend sa source vers le village de Pipaix (Leuze-en-Hainaut). La seconde jaillit de la fontaine Locquet, à Herchies, elle passe à Lens, à Cambron-Casteau, à Brugelette, à Attre, à Arbre, où elle reçoit la Hunelle descendant de Chièvres, puis elle traverse Maffle et enfin la ville d'Ath de part en part, pour venir confluer au nord avec la première.
À partir d'Ath, la Dendre est canalisée. Son cours, sinueux et lent, traverse les campagnes y rencontrant un autre affluent plus important, la Sille. Elle arrose plus loin Grammont, Alost et se jette finalement dans l'Escaut à Termonde.
La région athoise est essentiellement agricole. Au centre d'une cuvette se situe la ville proprement dite.
Réseau de communication
L'infrastructure des communications comprend trois types de voies[3].
Le réseau ferré SNCB a subi un démantèlement important. Ath, qui a la gare de voyageurs la plus fréquentée du Hainaut occidental, est au croisement des axes Lille–Bruxelles et Borinage–Flandre. Le réseau TEC est entièrement constitué par des lignes d'autobus.
L'arrondissement d'Ath est en outre quadrillé par un réseau dense (600 km au total) de routes nationales et de routes communales de qualité variable. La commune d'Ath possède 378 km de voiries pour lesquelles elle reçoit un subside de 200 000 euros de la Région wallonne[4]. En 2005, on dénombrait 92 accidents de la route[5] qui firent 139 victimes dont 12 sont décédées sur place ou dans les 30 jours, 14 blessés graves et 113 blessés légers. En 2008, 107 accidents ont provoqué des lésions corporelles (contre 98 en 2007) [6]
Une voie d'eau à faible gabarit et comptant 25 écluses, le canal Ath-Blaton[7], est prolongé par la Dendre.
Un sentier de grande randonnée, le GR 121[8], traverse la ville. Ce sentier suit le trajet Bruxelles - Virginal - Pays d’Ath - Bonsecours - Pas-de-Calais (Boulogne-sur-Mer). Le territoire de la commune ne possède qu'un faible de réseau de pistes cyclables. Cependant le RAVeL 4[9] suit le canal Ath-Blaton et la Dendre canalisée au Sud et contourne légèrement la ville à l'ouest et au nord.
Géologie
Le Pays d'Ath[10] se trouve sur le versant nord d'un pli résultant du plissement « hercynien » : versant nord du synclinal de Namur et qui descend du sud du Brabant jusqu'à la vallée de la Haine pour se relever ensuite vers les « Hauts Pays » (région de Roisin).
Il existe deux failles évoquées, l'une au nord-ouest d'Ath, l'autre à Maffle. Le socle qui s'étend du « bois du Renard » à la chaussée de Mons s'est surélevé, mais cette émergence a été si bien rabotée par l'érosion au profit des parties environnantes en contrebas, qu'elle n'apparaît plus. Les calcaires magnésiens ou dolomies comportant des petits cristaux s'étalent sous la ville. Au sud de celle-ci, ce banc s'enfonce et cède la place au petit granit sur lequel s'appuie le calcaire argileux que l'on trouve du Domaine d'Irchonwelz à la carrière du Baron. Le même étagement apparaît (dolomies, petit granit, calcaires) à Maffle. Quant à la faille d'Attre, elle révèle des calcaires noirs à ligne de phtanites (viséen) de Brugelette à Cambron-Saint-Vincent.
Au nord d'Ath gisent des roches plus anciennes, grès à pavés très durs appelés psammites et dont on trouve des échantillons près de l'écluse de Rebaix.
Le nord de la ville s'appuie sur des bancs schisteux dont l'imperméabilité retient les eaux et rend marécageuses les prairies de Lanquesaint et d'Isières.
À la fin de l'ère primaire, les eaux déposèrent de l'argile noire fossilifère dans toutes les cavités qu'elles avaient creusées dans le calcaire, mais cette couche a été fortement érodée sauf dans certains creux où elle était mieux protégée.
Il y a environ 70 millions d'années, c'est-à-dire à l'époque tertiaire, les eaux marines envahissent à nouveau la région et y déposent des galets, des sables, des argiles. Quand elles se sont retirées, les fleuves comme la Dendre, la Sille, la Hunelle, aujourd'hui bien modestes rivières et ruisseaux, ont érodé ces dépôts yprésiens pour dénuder la roche du fond de leur lit.
Enfin, il y a quelques centaines de milliers d'années, soit à l'époque quaternaire, les glaciers polaires ont glissé du nord vers le sud et atteint la partie septentrionale de l'Allemagne et des Pays-Bas, jusqu'au Limbourg néerlandais. La fonte des neiges et des glaces a déposé plusieurs mètres de limon. L'épaisseur de ces dépôts va diminuant vers le sommet des collines. À Ath, on a mesuré 8 mètres de ce limon sous la Grand-Place, 10 mètres à la rue G. Dubois et 13 mètres à la rue I. Hoton lors du creusement de puits d'eau.
Les points culminants
Les collines les plus hautes[11] du territoire d'Ath sont le bois du Renard (château d'eau) et la Belle Vue (bois du Roy) à 77,50 mètres. À la limite d'Irchonwelz et d'Ath (haut de la chaussée de Tournai), on enregistre 60 mètres d'altitude, alors que la cuvette d'Ath ne dépasse guère 25 mètres. Mis à part le mont de Mainvault qui atteint 126 m, on relève un maximum de 75 mètres également en bordure du bois de Reniemont à Houtaing et au hameau de Foucaumont à Villers-Saint-Amand.
Géographie humaine
Ath, au confluent des deux Dendres, constitue un nœud ferroviaire et routier. La ville est à peu près à mi-chemin entre Lille et Bruxelles et se situe sur l'un des axes Borinage-Flandre. La cité possède quelques industries mais devient de plus en plus résidentielle, ses habitants travaillant principalement à Bruxelles[12]. À Maffle et dans la vallée de la Dendre occidentale, on trouve d'importants témoins de l'industrie de la pierre, à présent arrêtée.
En ville, le secteur primaire est insignifiant et les deux tiers de la population active sont affectés au secteur tertiaire.
En zone rurale, l'effectif agricole est minoritaire quoique, dans la majorité des communes, le secteur primaire l'emporte. Au point de vue agricole, 50 % des champs sont voués aux cultures céréalières et betteravières [13]. En matière d'élevage, le Pays d'Ath occupe une place enviable sur le plan des bovins comme en atteste l'importance nationale du Concours foire qui se tient annuellement à Ath depuis 1925[14].
Les effectifs migrants appartiennent aux secteurs secondaire et tertiaire.
Climat
Le climat de la région d'Ath est un climat tempéré océanique[15] comme pour l’ensemble de la partie occidentale de la Belgique, la proximité de l’océan Atlantique régulant le temps grâce à l’inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut être influencé par des courants humides et doux en provenance de l’océan, mais aussi par des courants secs (chauds en été et froids en hiver) provenant de l’intérieur du continent européen. En moyenne sur les 100 dernières années, on observe 208 jours de pluie par an.
Climat de la région de Ath (Station météorologique de Chièvres) (Source IRM)[16] Mois J F M A M J J A S O N D Moyenne annuelle Températures (°C) (sous abri, moyennes) 1,8 2,7 4,8 8,0 11,7 14,9 16,5 16,3 13,9 9,7 5,4 2,4 9,0 Précipitations (hauteur moyenne en mm) 58 47 50 54 66 72 78 76 70 70 66 65 772 Histoire
Origines légendaires
Comme beaucoup de villes au riche passé, des historiens ont voulu donner à Ath des origines mythiques et plus précisément troyennes. Les Romains prétendaient dériver des Troyens. Un descendant d'Enée, Romulus, aurait bâti Rome. Les Français seraient issus de Francus, autre Troyen. Bavo, encore un Troyen, aurait fondé Bavai. Même Chièvres aurait eu pour auteur Servius, roi de Rome. Ath aussi et la Dendre doivent leurs noms à un illustre prince. Jacques de Guise[17], dans ses Annales, écrit : « Anténorides ou descendants d'Anténor (encore un Troyen !), que Servius avait pour alliés dans son expédition contre les Belges (Bavai), prirent position au nord de Tournay, au confluent des rivières d'Aube (Arbre) et de Tenre (Dendre). C'est de ce peuple que l'endroit a pris le nom d'Ath qu'il porte encore aujourd'hui, et que la rivière a été appelée Tenre».
Après Anténor, c'est à Attila, roi des Huns, que les récits légendaires font honneur de la fondation d'Ath. Jean Zuallart, maïeur de la ville d'Ath de 1584 à 1634 et premier historien de la ville, s'est fait l'écho de toutes les fables qui avaient cours de son temps sur l'origine d'Ath. Combinant Jacques de Guise avec un autre chroniqueur plus fantaisiste encore, Jean Lemaire, il ne trouve pas trop invraisemblable qu'Attila ait campé avec ses 500 000 guerriers près d'Ath et dans la campagne d'Huncegnies (Huissignies), et qu'il ait construit au confluent de l'Albe et de la Dendre, un fort qui fut le berceau de la ville d'Ath[18].
Mais Zuallart ne s'arrête pas là. Cherchant un fondateur plus honorable, il trouve Aetius, patricien romain. Il envisage aussi qu'Ath ait pu être la capitale du peuple des « Attuatiques », descendants des Cimbres et des Teutons, qui se battirent vaillamment avec les Nerviens contres les armées de César.
Gilles-Joseph de Boussu trouve ses fables acceptables[19].
Le dernier historien à avoir donné des origines mythique à la ville d'Ath est Tespésius Dubiecki, Polonais réfugié à Ath de 1841 à 1848. Celui-ci est chargé en 1841 de classer les archives. Il réalise ce travail en 555 jours puis publie une histoire d’Ath, quelque peu fantaisiste, en 1847, où il met en évidence la richesse de ses archives. Slave, Dubiecki voit partout des Slaves ou des Aths, leurs congénères, et pour lui, Aths, Attuatiques et Athois, c'est tout un : Ath a une origine slave. Le Brabant tire son nom des Slaves ; le mot Hainaut a une étymologie slave ; le géant Goliath a des ancêtres slaves[20].
Préhistoire
Les découvertes remontant au paléolithique sont rares à Ath et dans la région. À cette époque, l'homme se nourrissait des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette, il vivait en nomade.
C'est au Néolithique ancien, vers 5 000 avant notre ère, que l'agriculture et l'élevage font leur apparition en Belgique, aboutissement d'un long cheminement de nouveaux arrivants qui partis du Proche-Orient remontent le Danube puis descendent le Rhin pour remonter enfin la Meuse. Après les premières découvertes datant des années 1970, 16 sites de cette période sont connus maintenant entre Irchonwelz et Ellignies-Sainte¬Anne qui font de cette petite région la mieux documentée sur cette période après la Hesbaye.
Les recherches de Léonce Demarez, Michel Daubechies, Claude Constantin et J.-P. Farrugia[21] ont bien établi l'existence sur le plateau sis au sud des deux Dendres, et probablement sur les terres limoneuses de tout le pays d'Ath, au début du quatrième millénaire avant notre ère, de trois cultures successives, les civilisations du Limbourg, d'Omal et de Blicquy, qui prolongeaient vers l'ouest celles qui, venant d'Allemagne, s'étaient alors établies sur la rive gauche de la Meuse et dans le bassin parisien. Leurs fouilles ont mis en évidence les habitations, la céramique et un matériel lithique caractéristique des premiers hommes du néolithique. Jusqu'à présent leurs recherches n'ont apporté aucun élément d'information sur ce qui a existé entre ces trois cultures présentes à Irchonwelz, Ormeignies, Aubechies, Blicquy et Ellignies-Sainte-Anne, et la civilisation de Michelsberg attestée deux cents ans plus tard à Blicquy.
Des travaux publics (TGV et installation d'une conduite de gaz Distrigaz) ont permis de découvrir un de ces sites et d'enrichir la documentation[22].
Époque romaine
Blicquy est incontestablement le site romain le plus riche et le mieux connu à ce jour dans la région. Le musée d'Ath et celui de Blicquy donnent une idée précise de son importance.
À la périphérie d'Ath[23], sur le territoire de Maffle, aux confins des localités de Maffle, d'Ath et de Meslin-l'Evêque, d'importants vestiges gallo-romains de la fin du IIe siècle ont été mis au jour à la fin du XIXe siècle[24]. Ces tombeaux en pierre avaient été pillés, mais les fouilleurs en ont néanmoins retiré des fragments de vases, des pièces de monnaie de Faustine, d'Antonin le Pieux, de Lucille et de Commode, des médailles, ainsi que des morceaux de tuiles. Une population était donc établie dans le voisinage immédiat d'Ath à la fin du IIe siècle.
En 1993, l'agrandissement d'une zone d'activité économique (ZAE) sur la commune de Meslin-l'Évêque a permis la fouille d'une imposante villa gallo-romaine. S'étendant sur au moins 5 hectares, son plan s'apparente aux grandes villae qui se développent en Gaule Belgique entre la deuxième moitié du IIe siècle et la première moitié du IIIe siècle. Elle demeure exceptionnelle par son ampleur et du fait de son implantation autour d'un ruisseau[25].
Moyen Âge
Le nom de lieu Athum, dont l'origine et le sens demeurent inexpliqués, apparaît pour la première fois dans un texte de 1076. Il existait alors, depuis un temps indéterminable (probablement depuis l'époque mérovingienne), une modeste église rurale (au lieu dit « Viès-Ath ») qui était dédicacée à saint Julien et qui appartenait à l'abbaye de Liessies (nord de la France). Au nord, près du confluent des deux Dendres, au lieu-dit « Brantignies », se trouvait une église dédiée à saint Martin (possession de l’abbaye Saint-Martin de Tournai)[26]. Les petites communautés rurales qui y vivaient commencèrent à assécher le marécage pour le cultiver.
Vers 1160, Baudouin IV, dit le Bâtisseur, comte de Hainaut, achète une partie de la terre d’Ath à Gilles de Trazegnies, qui y avait quelques propriétés. Il y construit un donjon carré, la Tour Burbant, afin de protéger le nord de son comté.
En s'installant à cet endroit[27], le comte de Hainaut avait un double but : verrouiller à la tête de la vallée de la Dendre, une frontière ouverte, perpétuellement menacée par son rival flamand ; surveiller et soumettre à l'autorité comtale les puissantes familles nobles (Avesnes, Chièvres, Silly, Trazegnies, La Hamaide…) qui voulaient maintenir leur liberté d'action. Un châtelain sera chargé de cette mission. Il agira sur une vaste circonscription militaire et judiciaire, de Tournai à Enghien, de Flobecq à Condé. Autour de la forteresse, la ville neuve s'est développée entre le « Viès-Ath » et Brantignies, et à leurs dépens puisqu'elle finira par les absorber.
Au XIIIe siècle siècle, le castrum comprend le donjon entouré d'une cour et d'une basse-cour protégées par une muraille et des fossés.
En 1278, on comptait 171 masures de bourgeois. On peut donc se représenter, coupé seulement par quelques voies de circulation convergeant vers le castrum et débouchant toutes sur le markiet (= marché) immédiatement contigu, un véritable damier de rectangles de superficies sensiblement égales. Rectangles à l'intérieur desquels les bourgeois construisirent leur demeure, primitivement conçue, sans aucun doute, suivant le type de la maison basse entourée d'un jardin. En d'autres termes, chaque bourgeois avait là son courtil (= parcelle), clos de haies vives ou de piquets de bois. Voilà l'aspect du Ath antique.
Le chiffre de 171 masures bourgeoises est d'ailleurs précieux, de deux points de vue. D'abord, si l'on estime à vingt ares (ce qui paraît normal) la superficie de chaque courtil, on aurait une superficie globale d'environ 34 hectares représentant l'agglomération des courtils bourgeois d'Ath. D'autre part, à supposer qu'un ménage bourgeois, en moyenne, comptait 5 personnes, cela ferait, pour 1278, quelque chose comme 850 habitants, étroitement groupés proche le markiet et la forteresse comtale.
Deux moulins sont en activité dès cette époque. Le moulin banal représentait, d'ailleurs, ne l'oublions pas, dans le complexe seigneurial et le système social du temps, un moyen de satisfaction de besoins publics, un véritable instrument d'utilité générale mis à la disposition des Athois par l'unique personne possédant à la fois l'élément mécanique (l'eau) et le capital (élevé) nécessaires à l'édification de l'usine à moudre les grains. Dès lors, il était dans l'ordre naturel des choses que l'usage individuel de cet instrument moteur se payât par des redevances au seigneur.
C'est seulement au début du siècle suivant, grâce à l'initiative du comte Guillaume Ier d'Avesnes que s'est fait le passage au stade urbain du développement de la cité. L'action du comte de Hainaut Guillaume Ier d'Avesnes paraît, ici, déterminante. C'est lui qui accorde divers privilèges à Ath. C'est lui, surtout, qui, en 1328, instaure une draperie dans la ville et qui, fait digne d'être noté, financera de ses propres deniers cette activité nouvelle, témoignant ainsi sans équivoque de l'intérêt qu'il portait au développement d'Ath. Une source, très tardive, fait remonter à ce comte l'installation d'une compagnie privilégiée d'archers à Ath. Cette création apparaît comme étroitement liée à des travaux de défense et de fortification dans la mesure où nous trouvons régulièrement pareilles compagnies dans les villes murées où elles assurent des fonctions de guet et de garde. On est alors tenté d'attribuer à Guillaume Ier la construction de la première enceinte d’Ath qui existait, au plus tard, en 1350. Le compte du châtelain de cette année, le plus ancien connu, mentionne les portes de cette enceinte et y enregistre des réparations : portes du Moulin, du Gadre et de Brantignies.
Les Athois furent sûrement dotés de privilèges[28] en 1166 par la charte-loi de fondation ; on a conservé des privilèges généraux de la ville du premier tiers du XIVe siècle et de 1459. Des chartes particulières y ont ajouté des avantages juridiques, fiscaux et économiques divers, dont bénéficiaient les bourgeois masuriers, personnels et forains. Ils étaient exempts du tonlieu ou winage entre la Haine (rivière) et l'Escaut, excepté au marché du mardi à Chièvres, du meilleur catel, du droit d'aubanité, de mainmorte, d'avouerie, de la banalité du four et du moulin. Ils n'étaient justiciables que du maire et des échevins. Ils étaient protégés dans leur personne du droit de vengeance privée et dans leurs biens et leurs intérêts par le monopole judiciaire des échevins. L'autonomie du « franc-bourg » s'étendait d'ailleurs aux plans financier, militaire, politique et économique. Les institutions communales seront complétées le 14 mai 1406 par le comte Guillaume IV de Bavière qui instituera un conseil de dix notables, élus par le mayeur et les échevins, sur l'avis du châtelain, pour conseiller le magistrat sans empiéter sur la compétence propre des échevins et des jurés. Dotée de libertés, la « ville neuve » attire la population autour de son marché et est ceinturée par une fortification entre 1330 et 1350. La croissance de la population entraîne la construction d’une seconde enceinte, munie de 28 tours, s’allongeant vers le sud et l’est et achevée à la fin du XIVe siècle. La proximité des deux constructions d’enceinte montre que le développement économique et stratégique d’Ath est considérable à cette époque.
La Grande peste fit des victimes à Ath. Le chroniqueur hennuyer François Vinchant (1582-1635) affirme que la maladie aurait fait mourir mille personnes à Ath. Ce chiffre, sans doute approximatif, n'est pas invraisemblable quand on sait que la ville comptait 5 000 ou 6 000 habitants au XVIe siècle. Mais nous restons toujours dans des évaluations hypothétiques. Quoi qu'il en soit, cette donnée confirme l'importance du fléau, mal connu, qui a frappé la ville en 1348-49[29].
Au XVe siècle, quelques 5 000 personnes vivent en ville. Les activités de production (draps, toiles, peaux, pierre) et l’artisanat de luxe (orfèvrerie, ébénisterie, sculpture) sont en plein essor. Le marché du jeudi et la foire annuelle génèrent une intense animation commerciale.
Cependant, sous Philippe le Bon, exactement le 3 mai 1435, un incendie détruisit 800 maisons avec une vitesse effrayante. La ville fut reconstruite[30].
Signe de la richesse de la ville[31], les institutions ecclésiastiques et hospitalières se multiplièrent au XVe siècle. Rien ne prouve que ce soit en 1416 que furent fondées les écoles latines, mais elles existaient bel et bien quelques années plus tard. Deux communautés religieuses s'établirent dans la ville, le monastère de Nazareth, qui fut reconstruit une première fois après l'incendie de 1435, entre le quai Saint-Jacques et place de la Croix Gaillard, et, en 1446, le couvent des Récollets, à l'emplacement du nouvel Athénée. L'hôpital Saint-Jacques apparut, entre 1421 et 1423, sur la place. Il était destiné aux pèlerins étrangers. La chapelle fut consacrée et l'hôpital inauguré en 1426. Après l'incendie de 1435 la chapelle fut reconstruite au même emplacement, mais l'hôpital fut installé rue des Bouchers. Un nouvel incendie en 1504 amena sa reconstruction sur le quai Saint-Jacques. L'hôpital de la Madeleine fut, lui, un hôpital pour les malades. Il fut fondé à la suite d'un conflit entre le magistrat et les béguines du Pont du Moulin, qui refusaient la tutelle échevinale. La ville acquit en 1448 un terrain (actuellement entre la rue E. Cambier et le square Saint-Julien), et y installèrent huit religieuses qui adoptèrent la règle de l'Hôtel-Dieu de Valenciennes et obtinrent de Philippe le Bon le 14 avril 1449 des droits qui furent consignés dans une charte.
Dans cette ambiance générale se développe la procession, célébration de la dédicace de l’église paroissiale. Y défilent des groupes, illustrations des récits de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la Légende dorée ou du Cycle de Charlemagne.
Les temps modernes
Ath est occupée de 1578 à 1579 par les orangistes.
Le XVIIe siècle[32] débute par la construction de l'hôtel de ville, entre 1616 et 1624, d'après les plans du célèbre architecte des archiducs Albert et Isabelle, Wenceslas Cobergher. Quelques années plus tôt, en 1608, les capucins établissaient, au Marché aux toiles, le couvent qui fut transféré rue des Hauts-Degrés en 1672. Les Jésuites s'établissaient en 1621. En 1627, les sœurs grises de la Pénitence, ou couvent de Saint-François, s'installèrent rue des Bouchers. À partir de 1668, la ville va prendre un nouveau visage.
En 1667, les armées de Louis XIV conquièrent la ville. Après cette conquête, Vauban fait construire une fortification nouvelle entre 1668 et 1674. Ath fut la première ville du pays fortifiée par Vauban. Étalés sur six ans, les travaux mobiliseront jusqu'à 1.800 soldats et plus de 400 civils. La ville est de nouveau assiégée par Vauban en 1697[33], par les Alliés commandés par Marlborough en 1706, et une fois encore par les Français en 1745.
Cette imposante enceinte comprend huit bastions, reliés par des courtines, elles-mêmes protégées par des tenailles et des demi-lunes. La place forte sera démantelée après le siège de 1745.
Le développement urbain est directement lié à l'extension des voies de communication. À partir du XVIIIe siècle, les chaussées dites thérésiennes (réalisées à l'époque de Marie-Thérèse d'Autriche) relient Ath à Mons (1727), Tournai (1744) et Bruxelles (1769). Le réseau routier est complété et amélioré au XXe siècle.
L'époque contemporaine
Le régime français[34] est marqué par l'abolition de l'Ancien Régime et son remplacement par le régime censitaire qui assure la domination de la bourgeoisie. Les institutions actuelles (conseil communal, justice de paix) vont s'installer. Ath devient le centre d'un canton et d'un arrondissement.
Ces transformations ne se réaliseront pas sans excès ou sans déboires : les géants seront brûlés, les contributions lourdes et les actes de violence particulièrement nombreux. L'influence de la guerre, presque permanente, fera sentir ses effets : passages de troupes, chasse aux conscrits réfractaires, internement des prisonniers de guerre, recrutement de soldats.
Mais l'époque napoléonienne procura aux toiles d'Ath des débouchés à travers toute l'Europe. Les familles bourgeoises en tirèrent largement profit.
Les Hollandais relèvent les fortifications démantelées au XVIIIe siècle. Sur le mont Féron, ils construisent un fort et des casemates souterraines, encore visibles de nos jours. Elles sont un témoignage intéressant sur l'art militaire hollandais. La caserne Siron, aujourd'hui démolie en était un autre. On retrouve aussi l'influence hollandaise dans le petit corps de garde édifié sur la grand-place à l'emplacement de la halle et dans les parties de l'église Saint-Julien qui ont été reconstruites après l'incendie de 1817.
La participation des Athois à la Révolution belge de 1830 est importante. La ville se libère elle-même et envoie des volontaires à Bruxelles. Un de ses représentants, Eugène Defacqz, joue un grand rôle au Congrès National.
Si Ath compte 7 300 habitants à la fin du XVIIIe siècle, elle traverse une grave crise dans la première moitié du XIXe siècle. Entre 1840 et 1850, la ville connaît une période difficile suite au déclin du commerce de la toile (6 000 toiles vendues en 1843 contre 25 000 au début du siècle). Les effets de la révolution industrielle tardent à se faire sentir. En 1845, 3 400 habitants sur 8 315 sont secourus par le bureau de Bienfaisance. La croissance économique de la seconde moitié du siècle est déclenchée par l'essor de l'industrie du bois et de la pierre, la mécanisation des activités textiles et l'activité des industries agro-alimentaires. Les usines et les ateliers de travail du bois comptent 1 000 ouvriers vers 1900 alors que les carrières occupent près de 600 personnes (surtout dans le village voisin de Maffle). Vers 1890, quelque 200 personnes s'activent dans les moulins et brasseries et la mécanisation du textile offre de l'emploi à plusieurs centaines d'ouvriers.
Ath devient un nœud de communications ferroviaires : le chemin de fer la relie à Mons en 1848, à Alost en 1855, à Bruxelles en 1866, à Blaton en 1878 et à Saint-Ghislain en 1879. Le réseau s'enrichit au début du XXe siècle des liaisons vicinales vers Flobecq et Frasnes. La mise en service du canal d'Ath à Blaton assure les liaisons par voie navigable avec la France et la canalisation de la Dendre favorise le trafic vers le nord du pays (1865).[35]
Si la ville d'Ath atteint son apogée au début du XXe siècle avec 11 226 habitants en 1916, elle souffre des difficultés économiques de l'entre-deux-guerres qui marquent le déclin puis la disparition progressive de l'industrie du meuble, des usines textiles et des agro-industries.
Au XXe siècle, le déclin industriel a mis en évidence le rôle commercial, administratif et scolaire de la cité de Goliath. Au cours des 20 dernières années, la rénovation urbaine a permis la renaissance et le développement de nombreux quartiers alors que les monuments publics (hôtel de ville, églises, musées, bâtiments administratifs) étaient rénovés ou restaurés. Le dynamisme de la cité s’est affirmé avec l’aménagement réussi de la Grand-Place ou les projets de développement touristique.
Première Guerre mondiale
Le 31 juillet 1914, le roi Albert Ier décrète la mobilisation générale de l’armée pour que la neutralité de la Belgique soit préservée. Les réservistes arrivent à la caserne le 4 août 1914 et la quittent le lendemain.
Les Allemands entrent en ville le vendredi 21 août 1914. C'est la veille de la ducasse. Toutes les festivités sont annulées. L'occupation allemande est dure. Les usines de meubles sont fermées. L’approvisionnement est difficile, la presse est suspendue, l’occupant réquisitionne, etc.
En 1917, des Athois sont déportés. La Résistance s’organise : réseaux d’espionnage (les frères Descamps, Léon Trulin et Gabrielle Petit), organisation de sabotages (le plus célèbre est celui de la gare de Mévergnies en mars 1918)[36].
En novembre 1918, les Allemands font exploser les voies de chemin de fer puis la gare est bombardée par les Alliés. Ce sont les Anglais qui libèrent la ville. Le cortège de la Ducasse 1919 est remanié pour célébrer la victoire et sortira deux fois. Le Char d'Albert et Isabelle est transformé en Char de l'apothéose montrant, Albert, le Roi chevalier et Elisabeth, la reine infirmière entourés de poilus en uniforme.
Un monument aux morts est érigé au fond de la rue Ernest Cambier.
Seconde Guerre mondiale
La mobilisation générale est décrétée le 26 août 1939, le samedi de la ducasse. Diverses mesures sont prises pour faire face à un conflit[37] : occultation des réverbères et des écrans de passage à niveau, aménagement d'abris contre les attaques aériennes, essai de sirènes, etc. La défense passive s'organise. Le vendredi 10 mai 1940, les Allemands attaquent la Belgique. Deux alertes résonnent à Ath. Un avion allemand est abattu à Ormeignies et quatre aviateurs sont faits prisonniers. La population civile, paniquée, prend le chemin de l'exode. En décembre 1939, des cartes de ravitaillement sont distribuées. Le rationnement est instauré le 10 mai 1940 mais n'entre réellement en pratique que le 25.
Dès la capitulation de la Belgique, les autorités allemandes imposent un rationnement sévères des denrées alimentaires (et du savon par exemple). Le bétail est réquisitionné. La fraude, le vol (de pommes de terre par exemple) et le marché noir sévissent en ville et dans les campagnes.
Pour abuser les Alliés et les détourner de l'aérodrome de Chièvres, un faux terrain d'aviation fut créé par les Allemands à la limite d'Aubechies et d'Ormeignies, avec des avions en bois et un bunker encore visible près de la ligne TGV.
Si la collaboration avec l'occupant existe, la Résistance s'organise. Elle est particulièrement active dans les villages. Des groupements, tels que les Partisans Armés, le Front de l’Indépendance hainuyer, l’Armée Secrète, le Groupe G ou le Réseau Porcupine Mandrill, y sont bien implantés. Le hameau de Perquiesse – Francquier était régulièrement utilisé comme lieu de parachutage ou d’atterrissage d’avions britanniques.
Dès la fin de 1943, les actions se multiplient : sabotages de lignes de chemin de fer (en particulier la ligne Mons–Grammont qui passe à Rebaix), incendies de wagons, subtilisation de documents administratifs, récoltes de vivre pour le maquis, sauvetage de pilotes anglais, presse clandestine et renseignements, sans oublier des expéditions de représailles contre des collaborateurs. La cache de réfractaires constitue une des formes de résistance passive la plus courante.
Après le débarquement de Normandie, les actions se durcissent, mais aussi la répression. À Rebaix[38], en juillet 1944, deux rexistes sont abattus. 66 otages sont arrêtés. Certains des otages rebaisiens seront déportés à Zittau, puis internés à Bodenbach, en Tchécoslovaquie. La plupart reviendront.
La Libération a lieu le 3 septembre 1944, tant dans les villages qu'au centre-ville. Les Américains[39] entrent à Ormeignies à 11h, les Anglais à Autreppe. La Brigade Piron, précédée par les Welsh Guards[40], libère Ath avant de se rendre à Bruxelles.
Le 8 septembre 1944, on célèbre le mariage de Goliath à l'église Saint-Julien devant une foule considérable.
Le marché du jeudi
Les historiens Léo Verriest[41] et J. Dugnoille[42] estiment qu’un marché a dû exister depuis le début de la ville neuve (vers 1166).
En 1312, des Lombards (banquiers italiens) sont attestés à Ath. En 1325, la halle aux blés, aux viandes et aux draps est construite sur la Grand-Place. Ce bâtiment sera reconstruit en 1482 et 1820. En 1360 : le marché aux toiles voit le jour ; sa notoriété sera renforcée par le duc Philippe le Bon en 1458.
Le premier écrit qui parle d'un marché date du 27 juin 1368 lorsque le duc Albert de Bavière accorde une franchise aux négociants qui se rendent à Ath. Ce décret fut visé et confirmé par Philippe le Bon en mars 1451. Les vendeurs y viennent du Hainaut entier. Les grains, viandes et draps s’achètent à la halle. Le poisson a son marché en bordure de Dendre ; une minque y est aussi créée en 1750. Les toiles envahissent une petite placette contiguë au grand marché. Vu l’ampleur du commerce textile, le marché aux toiles se tient, non seulement le jeudi, mais également le lundi et le samedi.
Les bourgeois et manants de la ville peuvent y acheter notamment des volailles, du beurre, des œufs, du fromage, des fruits, des cochons, etc. Les emplacements réservés aux marchands sont déterminés par le magistrat.
De la révolution française à la révolution belge, les places aux foires et marchés sont affermées par adjudications publiques pour le terme de trois ans. Le nouveau régime belge conserve le même principe. Chaque marchand a ainsi un abonnement au mètre carré par année.
Le règlement de 1907 rappelle et maintient la corrélation entre l’endroit de la vente et le type de produits commercialisés. Le beurre et les œufs sont vendus sur le marché aux toiles, les poulets et petits animaux sur le marché au lin, les fruits entre le bureau de police et la statue d’Eugène Defacqz, les légumes dans les rues de Brantignies et du pont Quelin, et enfin, les produits manufacturés et autres sur la grand place. Par décision du conseil communal, le marché aux fruits et légumes est déplacé à la rue Ernest Cambier en 1913.
Au XXe siècle, des plans mentionnent 286 emplacements sur le marché (grand place et marché aux toiles). En cas de travaux, foire ou ducasse, le marché, dit alors « dispersé », est situé, dans les années 1950, sur le square Saint-Julien et dans les rues du jeu de paulme, du puit caffin, de la Madeleine et du collège. Durant les années 1960-1970, le marché dispersé s’étend depuis le pont de Brantignies jusqu’au monument des partisans rue de la station, le haut de la rue de l’industrie étant réservé aux horticulteurs et marchands de fleurs.
Après la Seconde Guerre mondiale, la taxe communale est perçue sur différents types de marchandises : œufs, beurre, volaille, marchands de volaille, démonstrateurs, fruits et légumes et étalages divers. Des marchands sont originaires d’Anderlecht, Péruwelz, Ellezelles, Baudour, Flobecq, Overboelaere, Bruxelles et Warchin. Des demandes d’emplacements, en 1981-1982, font place à des marchands de Deux Acren, Bruxelles, Kuurne, Ninove, Basècles, Molembeek-Saint-Jean, Waterloo, Bredene, Izegem, Oosterzele ou Courtrai.
Aujourd'hui, le marché se tient le jeudi de 8 h à 12 h 30. Chaque place est adjugée une fois par an et renouvelée par tacite reconduction. L’adjudication des places libres a lieu le dernier jeudi de juin. Les lots non adjugés peuvent être loués chaque jeudi au commerçant qui se présente le premier.
Industries disparues
Industrie de la pierre
Les découvertes gallo-romaines attestent du travail du calcaire ou du grès dans l'Antiquité autour d'Ath (Essentiellement à Maffle). Au Moyen Âge, l'activité est connue vers les XIVe siècle et XVe siècle. À partir du début du XIXe siècle, les commandes des agriculteurs (pour la chaux), les besoins des travaux publics et privés en pierres taillées ou en pavés (routes, gares, canaux, digues, fortifications) favorisent le développement des carrières et les débuts de leur mécanisation. La croissance a continué jusqu'à la Première Guerre mondiale. Le déclin a commencé après celle-ci et s'est accentué jusqu'en 1945. Aujourd'hui, il ne reste plus de siège d'extraction de la pierre dans tout l'arrondissement d'Ath. [43]
Industrie du bois
Les usines Cambier étaient les plus importantes. Vers 1880, Léon et Henri Cambier établissent près du canal, au niveau de l'ancien bastion d'Artois une grande usine qui occupa jusqu'à 700 ouvriers. Spécialisée dans les chaises en bois tourné, on y produisait aussi du mobilier et de la décoration d'intérieur.
Les usines Carton sont concurrentes de la précédente. L'usine de François Carton et Myrtill Herman produisit dès la seconde moitié du XIXe siècle des chaises, meubles et banquettes de café. En 1896, elle occupe 247 ouvriers.
Léon Delmée, Yvo Herman, Émile Gignez, les frères Cardinal, Maurice Sansen,… fabriquaient également des chaises et du mobilier.[44]
Industrie textile
L'usine des frères Sadoine s'est installée le long de la Dendre en 1866, derrière le moulin des Estanques, perpétuant, à la Révolution industrielle l'activité principale de la ville sous l'Ancien Régime. La toile sera remplacée par la jute au XXe siècle.
Les produits de bonneterie de Félix Empain sont réalisés et vendus sur place dans un magasin situé rue de la Caserne : « Chez Grand-mère » [45]
Brasseries
La brasserie Wincqz (rue Defacq) a été fondée par Félicien Wincqz (né en 1862) et a fonctionné à la fin du XIXe siècle. Internat scolaire dans les années 1960, elle abrite actuellement des appartements.
La brasserie Langie (Petite rue des Bouchers) était installée dans un hôtel de maître du XVIIIe siècle. On lui adjoint une cheminée pour la malterie au XIXe siècle (aujourd'hui démolie). Restauré, le bâtiment est voué au logement.
Sucrerie
La sucrerie d'Ath s'est développée au faubourg de Mons à partir de 1871. Exploitée par Bara, Durieu et Compagnie au début du XXe siècle, elle produit 3 millions de kilos de sucre de betterave. En 1926, elle a traité sur sa campagne 50 millions de kilos de betteraves. Les activités ont cessé dès 1952 (la candiserie reste active jusqu'en 1970).
Faits historiques mineurs
Quelques faits de la « petite histoire » d'Ath[46].
Le 3 mai 1335, un violent incendie détruit une grande partie de la ville depuis la porte du Gâdre jusqu'à la porte d'Enghien.
Le 4 juin 1357, à la médiation du comte de Hainaut Guillaume III de Bavière, est conclu entre Louis de Maele, comte de Flandre et Wenceslas, duc de Brabant, le « traité d'Ath » qui rattache la principauté de Malines au Brabant.
Le 13 mai 1394, messire Gérard d'Obies, châtelain d'Ath, pose la première pierre de l'église Saint-Julien, en présence du magistrat, du Conseil et de l'abbesse de N.-D. du Refuge, Alix d'Embrinne.
Le 6 novembre 1423, le pape Martin V délivre une bulle permettant la fondation de l'hôpital Saint-Jacques ainsi que la chapelle. Ces édifices étaient destinés au service des pèlerins faisant étape à Ath sur le long cheminement qu'ils accomplissaient vers Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne.
Le 24 mars 1445, Philippe le Bon abolit la table des jeux de dés et de brelan établie square Saint-Julien à Ath. Les infractions sont punies de 10 livres tournois. On trouve dans l'exposé des motifs: « ... pourquoy les délinquans ont esté pugnis de mort, et que plus est, continuellement notre Sauveur Jhu-Crist, la glorieuse Virge Marie et les beneois sains du paradis, y sont renoyer et despitez, horriblement jurez et parjurez, et moult outrageuses et vilaines paroles proférées ... Ce pourquoi ordonnons ... (sic) »
Le 30 janvier 1448, Philippe le Bon séjourne à Ath, au château. Sur proposition de Thiry de Meersem, châtelain, le magistrat lui offre un muid et demi de vin vermeil (216 litres) du prix de 20 livres 8 sols.
Le 13 juillet 1499, Philippe le Beau, père de Charles Quint fait sa joyeuse entrée à Ath.
Le 14 décembre 1508, Julien Fossetier, poète et historien, né à Ath en 1451 dédie à Marguerite d'Autriche, régente des Pays-Bas, ses « Chroniques Margariticques » et en 1525, au lendemain de la victoire de Pavie, il adresse un ouvrage en vers à l'Empereur Charles Quint.
Le 15 juin 1671, Louis XIV arrive à Ath, séjourne en la rue des Récollets avec les «3 reines» pendant plusieurs semaines. La tour de l'église Saint-Julien est illuminée dans toute sa hauteur.
Le 22 mai 1697, le maréchal de Catinat investit la place d'Ath.
Le 19 juillet 1754, Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas autorise la confrérie de la Passion à ériger un calvaire sur le rempart. Il sera transféré par après près de l'église Saint-Martin.
Le 19 juin 1781, un édit proscrit aux étudiants du collège d'Ath de fréquenter les cabarets.
Le 18 mars 1793, le major Leloup, « le diable athois » contribue à la victoire des Autrichiens à Neerwinden et l'année suivante, ce même Jean Leloup combat le général français Pichegru, ce qui lui vaut d'être élevé au grade de lieutenant-colonel.
Le 27 mars 1793, en l'hôtel du château Bourlu à Ath, le général Dumouriez signe entre les mains du général Mack, chef de l'état-major des armées autrichiennes, sa trahison qui consistera à aider l'Autriche à rétablir son autorité en Belgique. Assistent à cet acte les généraux Valence, Thowenot, le duc de Chartres (Louis-Philippe Ier) et le colonel Montjoye.
Le 8 juillet 1794, le général Kleber requiert les Athois de fournir à ses troupes campées à Isières, 15.000 rations de pain, 7.000 pots de bière et 8.000 livres de viande.
Le 5 fructidor an II de la République (25 août 1794), un jeudi, les géants d'Ath sont brûlés au son des carmagnoles.
Le 25 août 1798, la foire d'Ath supprimée par l'empereur Joseph II est rétablie.
Le 10 avril 1817, l'église, la flèche et le carillon de Saint-Julien sont incendiés. Détruite le 27 mars 1606 par une violente tempête, elle était reconstruite le 26 avril 1607.
Le 4 mai 1823, le roi Guillaume Ier des Pays-Bas arrive à Ath et y séjourne quelques jours avec le prince Frédéric.
Toponymie
Le toponyme[47] Athum, dont l'origine et le sens demeurent inexpliqués, apparaît pour la première fois dans un texte de 1076. On trouve aussi les orthographes : Aat, Aeth. Il peut s'agir d'un lieu (fortifié) sur un gué (origine celtique) ou la romanisation de germain haita bruyère (ce qui est douteux)[48].
Héraldique
Blasonnement : « D'or à un aigle à deux têtes de sable (noir), chargée en cœur (au milieu) d'un écusson d'or (jaune) au lion de sable (noir), ayant pour support une croix trefflée de sable (noir) posée sur trois degrés de même». Les armes actuelles ont été accordées en 1818 et confirmées en 1840[49].
Les armoiries de la ville d'Ath apparaissent pour la première fois dans le sceau que lui octroya le comte de Hainaut, Guillaume IV de Bavière par acte du 14 mai 1406. L'aigle rappelle l'appartenance du prince à une famille qui avait occupé, en la personne de son grand-père, Louis de Bavière, le trône impérial, et l'inclusion du Hainaut dans l'empire germanique depuis le Xe siècle. Le lion est l'emblème héraldique du fondateur de la ville, Baudouin IV de Hainaut. La croix perronnée est la croix de franchise, symbole des privilèges communaux.
Administration et politique
La fusion des communes
La fusion des communes est effective au 1er janvier 1977. La nouvelle entité créée regroupe 19 anciennes communes ou sections, l'ancienne ville d'Ath et 18 villages (voir infobox).
Évolution politique
Sous l'Ancien Régime, Ath a été gouvernée par les notables. Les échevins sont toujours des fils ou gendres d'échevins. Les dirigeants et hauts fonctionnaires communaux sont choisis dans un cercle restreint et peu accessible.
Sous le régime censitaire, il en a encore été ainsi, mais l'évolution de la loi électorale a atténué puis supprimé cette oligarchie. Sous la période unioniste, l'esprit de 1830 se maintint. Les catholiques l'emportaient aux élections législatives, les libéraux contrôlant le conseil communal. La question du collège d'Ath brisa cette entente et les partis s'affrontèrent dans la presse dès 1841. Dès sa constitution, le parti libéral l'emporta et conserva la majorité jusqu'en 1903. Mais les deux ailes de celui-ci, les doctrinaires conservateurs et les radicaux progressistes, s'opposèrent vigoureusement. Ces derniers, conduits par le bourgmestre Jean-Baptiste Delescluse et le secrétaire communal Henri Marichal, l'emportèrent de 1848 à 1855. Doctrinaires et catholiques reconstituèrent pour un temps (1852-1857) l'unionisme. La défaite des radicaux rendit la majorité aux libéraux, mêmes s'ils étaient divisés sur la question sociale (Association libérale contre Ligue démocratique).
Les élections de 1894, faites au suffrage universel tempéré par le vote plural, permirent l'entrée en scène des socialistes, qui vont jouer un rôle d'arbitre. Avec l'adoption du suffrage universel pur et simple (1919), ils devinrent le parti athois le plus important et même emportèrent la majorité absolue de 1932 à 1938, et depuis 1945.
Composition du collège communal
Jean-Pierre Denis (PS) a été nommé bourgmestre le 16 juillet 2008. À 49 ans, il remplace Bruno Van Grootenbrulle, qui désirait assurer au mieux sa défense après son inculpation dans la catastrophe de Ghislenghien. Il est assisté dans la gestion de la ville par 6 échevins (tous PS) : Raymond Vignoble, Jean-Luc Faignart, Pierre Chevalier, Patrice Bougenies, Geneviève Leclercq et Carine Delfanne[50].
Infrastructures publiques
Ath abrite un commissariat de police, une caserne de pompiers, un hôtel des finances, un tribunal de Justice de paix ainsi que d'une Maison de l'emploi du Forem.
L'infrastructure hospitalière comprend un hôpital (« La Madeleine ») faisant partie du réseau RHSM [51], un centre d'accueil de jour pour personnes adultes handicapées (les « Heures heureuses »[52] ) et des maisons de repos.
Le « Ceva » (« Centre d’Exposition et de Valorisation Agricole ») fut inauguré le 28 septembre 1985, en présence du Ministre Philippe Busquin. Il s'agit d'un vaste hall de 3 700 m² où se déroulent des manifestations de haut niveau en matière économique, agricole et sportive.
Intégré avec le Ceva, l’abattoir de la ville d’Ath (mis en service en 1958) présente aujourd'hui la particularité d'être toujours propriété communale. Il propose ses services aux entreprises du secteur agroalimentaire, aux bouchers, aux agriculteurs et aux particuliers pour l'abattage des espèces bovines, porcines, ovines et chevalines. Actuellement, environ 80% des bêtes proviennent d’un rayon de plus ou moins 40 kilomètres de ses infrastructures. L’abattoir a également l’avantage de répondre aux normes de la Communauté européenne et est agréé CEE. Il peut donc commercialiser ses produits dans le monde entier contrairement à un abattoir de faible capacité limité à la Belgique.
Budget et fiscalité
Le budget initial [53] pour l'exercice 2007 présentait au service ordinaire un déficit de 913 104 euros à l’exercice propre. Le budget de l’exercice 2008, quant à lui, présente un mali de 1 397 956 euros, soit 484,852 euros de plus que l’an dernier. Les recettes globales s'élèvent à 28 714 177 euros pour un total des dépenses de 30 595 368 euros.
Le budget 2009[54] présente une situation positive à l'exercice propre de 172 074 euros. Les bénéfices accumulés au fil des années restent positifs (2 615 221 euros). Différents facteurs ont permis d'améliorer la situation financière de la commune : la restitution par la Région wallonne d'une aide exceptionnelle reçue lors de la catastrophe de Ghislenghien, une inflation moins élevée que prévu, une conjoncture économique qui a amené les autorités monétaires à baisser les taux d'intérêt et un nouvel effort pour réduire les dépenses de fonctionnement.
La majorité des recettes (56 %) provient des taxes (taxe communale pour l’enlèvement des immondices ; taxe communale pour le raccordement à l’égout ; taxe additionnelle à l’impôt des personnes physiques (8,7 % en 2008)) et de la délivrance de documents administratifs payants.
Le poste de dépense le plus important concerne le personnel communal (40%).
Gestion des déchets
En 2008, la production d'ordures ménagères à Ath tourne autour de 214 kg par habitant, soit environ 6 000 tonnes pour l'ensemble de la population (11 000 t en 1998)[55].
La ville d'Ath fait partie du réseau IPALLE[56] (Intercommunale de Propreté Publique des régions de Péruwelz, Ath, Leuze-en-Hainaut, Lessines, Enghien et du Tournaisis.) Les déchets sont envoyés au centre de traitement des déchets de Thumaide, créé en 1980 dans le but de mettre fin aux nuisances générées par la mise en décharge des ordures brutes. Au départ, « simple » station d’incinération, le Centre de Thumaide a connu des mutations importantes au cours du temps, pour devenir aujourd’hui une installation moderne, performante et polyvalente de traitement des déchets.
Un parc à containeurs et trois stations d'épuration des eaux se trouvent sur le territoire de la commune (Ath, Maffle et Bouvignies).
Population et société
Généralités
La commune compte 126,9 km2 et 27 586 habitants, soit une densité de 217 habitants/km2.
Parmi les 69 communes de la province de Hainaut, elle se situe à la 4e place par rapport à sa surface, à la 9e par rapport à son nombre d’habitants et à la 42e place par rapport à sa densité. Parmi les 262 communes de la région wallonne, elle se situe à la 27e place par rapport à sa surface, à la 20e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 104e place par rapport à sa densité. Parmi les 589 communes belges, elle se situe à la 33e place par rapport à sa surface, à la 83e place par rapport à son nombre d’habitants et à la 380e place par rapport à sa densité.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Matrice cadastrale consultée sur le site Web « Patrimoine majeur de Wallonie » du ministère wallon de l'équipement et des transports[57])1697 1784 1801 1846 1910 1916 1961 1976 1977 1989 1994 2000 2004 2008 3 320 6 185 7 634 8 639 11 108 11 226 10 965 11 181 21 273[58] 23 833 24 699 25 430 26 414 27 586 La population[5] au 1er janvier 2008 est de 13 380 hommes et 14 206 femmes soit un total de 27 586. L'augmentation entre 2007 et 2008 de 445 habitants, soit 1,64%. L'âge moyen (en 2007) de la population est de 39,84 ans (Belgique : 40,09).
Revenus fiscaux (2005)
La commune comptait 15 687[5] contribuables en 2005 que l'on peut répartir selon les classes de revenus suivantes:
Revenu Ath Belgique <10 000 euros 14,6% 18,2% >10 000 euros et <20 000 euros 36,7% 35,7% >20 000 euros et <30 000 euros 22,7% 20,9% >30 000 euros et <40 000 euros 10,9% 10,2% >40 000 euros et <50 000 euros 6,1% 6,1% >50 000 euros 8,9% 8,9% Le revenu moyen est de 23 389 euros
On constate que la ville d'Ath se situe dans la moyenne nationale. Le taux de chômage (15%) est nettement inférieur à d'autres communes hennuyères (Tournai : 18%, Mons : 25%, Charleroi : 30%).
Enseignement
Depuis l'Ancien Régime, Ath est un centre d'enseignement réputé. Aujourd'hui, plus de 5 000 élèves et étudiants se rendent chaque jour dans les différents centres scolaires, de l'école maternelle à l'enseignement supérieur de type long.
Le réseau communal d'enseignement fondamental (maternel et primaire) comprend 20 sites répartis sur l'ensemble de l'entité. Chaque école comprend plusieurs implantations. L'école communale N°1 compte deux implantations: Georges Roland[59] et le Faubourg de Bruxelles. L'école communale N°2 regroupe quatre implantations: Ligne[60], Faubourg de Tournai, Villers St-Amand et Bouvignies. Isières[61], Meslin-l'Evêque et Lanquesaint forment l'école n° 3. L'école communale N°4 comporte trois implantations: Mainvault[62], Léon Trulin (Ath-centre) et Houtaing. L'école communale N°5 compte quatre implantations: Ghislenghien[63], Ormeignies, Moulbaix[64] et Maffle[65]. Quant à l'école communale N°6, elle comporte quatre implantations: Rebaix[66], Arbre, Faubourg de Mons et Irchonwelz.
L'Enseignement provincial est représenté à Ath par une école secondaire technique et professionnelle, fondée en 1911 et fréquentée par quelques 750 élèves (2008) : l'Institut provincial d'enseignement secondaire. La Haute École provinciale du Hainaut occidental[67] forme à Ath des bacheliers et masters en sciences agronomiques, des bacheliers en agronomie, biotechnique ainsi que des régents en économie familiale et sociale.
L'Enseignement de la Communauté française regroupe la section primaire de l'Athénée Royal d’Ath[68], sa section secondaire[69] et l'Institut Technique Renée Joffroy[70]. Le premier est le descendant des célèbres « Écoles latines d'Ath» et le second fut créé le 13 avril 1948 sous l'appellation « Institut normal ménager et agricole de l'État ».
L'Enseignement libre compte 7 écoles primaires et secondaires : les collèges de La Berlière[71] et Saint-Julien[72] sont destinés à l'enseignement général. L'Institut Saint-François, section secondaire technique et professionnel[73] et l'Institut technique libre[74] proposent des options techniques et professionnelles. L'Institut Saint-Joseph[75], l'école Saint-Pierre d’Isières[76] et l' Institut Saint-François section primaire[77] sont écoles d'enseignement fondamental.
Économie
Utilisation du sol (2005)
La superficie totale[5] est de 126,9 km2. Elle se répartit de cette manière (en km2) :
Principales activités économiques (2005)
Les principales activités économiques de la ville d'Ath se répartissent de cette manière[5] (en %):
Commerces et industries
Située au cœur d’une région à caractère rural, la Ville d’Ath[78] a toujours occupé une fonction commerciale, scolaire et administrative.
Durant de nombreuses années, la commune a souffert de la faible attractivité du centre urbain. Depuis lors, un vaste programme de rénovation urbaine a contribué à sa revitalisation. Actuellement, le centre accueille de nombreuses activités économiques aussi diverses les unes que les autres : commerces, artisanat, professions libérales, horeca…
Commerces
La ville d'Ath est une cité pleine de diversité en ce qui concerne son offre commerciale. Les grandes chaînes commerciales, généralement situées en périphérie, côtoient les commerçants indépendants du cœur de la ville.
Industries
Depuis plusieurs années, la Ville d'Ath a décidé de se doter de deux parcs industriels. Dans le zoning de Meslin/Ghislenghien, 186 ha sont occupés par quelques 80 entreprises qui emploient au total 2 404 personnes. Le zoning des Primevères, quant à lui abrite 16 entreprises.
En dehors de ces deux parcs industriels, on peut faire mention de trois entreprises importantes.
La Floridienne [79] est implantée à Ath depuis le début du XIIIe siècle. Elle tient son nom de sa vocation première : exploiter les gisements de phosphates de la région de Liège et en Floride. La société s'est forgé une réputation dans le monde entier dans la production de sels de zinc, nickel, plomb et cadmium.
Höganäs Belgium est une usine de fabrication de poudre métallique. En 1985, la société suédoise Höganäs, établie en Suède, a acheté l'implantation à la société La Floridienne. Elle occupe aujourd'hui 200 personnes d'Ath et des environs. L'entreprise est spécialisée dans la micronisation des poudres métalliques en ayant recours à des procédés thermiques et mécaniques (non chimiques). Ces produits servent principalement à la confection de baguettes à souder, de plaquettes de freins, ou pour couvrir les tiges de soupapes de voitures ou encore pour reconstituer des parties de moteurs de véhicules.
Située sur le site remarquable du castel d’Irchonwelz datant du XIIIe siècle (Patrimoine classé de la Région wallonne), la brasserie des Géants [80] produit différentes bières artisanales à base de produits naturels. La production 2006 était de 2 400 hectolitres (Gouyasse Tradition, Saison voisin, Urchon, Ducassis, Gouyasse Triple).
Cultes et laïcité
Catholique romain
Le culte catholique a dû faire face à la baisse de fréquentation des églises et à la crise des vocations. Les paroisses de l'entité d'Ath[81] ont été regroupées en cinq secteurs : la paroisse d'Ath (églises Saint-Julien, Saint-Martin, chapelles de Lorette et de Fatima), le secteur Notre-Dame des Vallées (Autreppe, Irchonwelz, Ormeignies, Villers Notre-Dame et Saint-Amand), le secteur du Borelais (Bouvignies, Rebaix, Ostiches, Lanquesaint, Isières), le secteur de Maffle (paroisses de Arbre, Ghislenghien, Gibecq, Maffle, Meslin l'Évêque) et le secteur de Ligne (paroisses de Houtaing, Ligne, Mainvault, Moulbaix).
Les communautés protestantes
Le culte protestant est représenté à Ath par deux familles spirituelles : l'Église protestante unie de Belgique (temple : rue des Écriniers) et l'Église protestante évangélique (temple : rue du Fort).
Laïcité
La laïcité organisée a son siège à la Maison de la laïcité du Pays d’Ath[82] (rue de la Poterne, 1). Des conférences et des expositions didactiques et artistiques y sont régulièrement organisées.
Franc-maçonnerie
Le Grand Orient de Belgique mentionne une loge maçonnique à Ath, « La Renaissance »[83].
Patrimoine
Le patrimoine[84] de la ville est particulièrement riche et mis en valeur par la rénovation urbaine. Des associations locales veillent à la sauvegarde du patrimoine rural des communes de l'entité.
Édifices civils et religieux
Centre-ville
La Tour Burbant est un exemple remarquable de donjon anglo-normand du XIIe siècle.
Article détaillé : La Tour Burbant.L'hôtel de ville fut construit entre 1614 et 1624 d'après les dessins de l'architecte d'Albert et Isabelle, Wenceslas Cobergher. En fait, il n'en dessina que la façade. La conduite des travaux fut confiée à son substitut, un jeune Allemand nommé Somer, simple sculpteur sur bois. Son inexpérience eut des conséquences néfastes sur la construction de l'édifice. En 1617, on ajouta les pignons et les deux corps, l'un à deux étages, l'autre à trois. La sous-estimation des coûts entraîna l'utilisation de matériaux plus fragiles. Une restauration importante fut menée à bien par Jean-Baptiste Mottrie et son fils Jean-Baptiste Désiré entre 1861 et 1863. Malgré cela, l'édifice continua de se dégrader. L'Hôtel de Ville fut l'objet d'importants travaux de restauration de 1980 à 1983.
L'église Saint-Julien fut construite dès 1394 sur un terrain donné par Jean Séjournet, échevin d'Ath et seigneur de Bétissart (Ormeignies). Elle remplaçait la chapelle de Vieux Ath, au faubourg de Mons, et fut consacrée le 7 juillet 1415. Une seule tour, à gauche du portail, fut réalisée en 1462. La flèche qui la surmontait fut terminée en 1465. Elle culminait à près de 90 m. La flèche est détruite par une tempête le 27 mars 1606. reconstruite, elle est frappée par la foudre à plusieurs reprises [85]. La Révolution française transforme l'église en Temple de la Loi. Après l'incendie de 1817, elle fut reconstruite par l'architecte Gabriel François Florent en style néo-classique (1819 à 1822). De l'église ancienne, il reste la tour gothique et la chapelle de la Bonne Mort située au chevet. Les décorations intérieures sont l'œuvre de Lambert Mathieu et Jean-Baptiste Ducorron. Le carillon est attesté depuis 1481. En 1520, il compte une douzaine de cloches. Le remarquable instrument actuel (49 cloches) date de 1953, complété en 1981 et 2000 [85]
L'église Saint-Martin, de style gothique hennuyer, fut bâtie dès 1585 et consacrée en 1603. Elle remplaçait l'anciennne église paroissiale du hameau de Brantignies détruite en 1578. Il s'agit d'une église-halle de trois nefs bordées de pseudo collatéraux. À l'extérieur on peut voir un calvaire en chêne du XVIe siècle. À l'intérieur, on conserve une Mise au tombeau en pierre polychrome gothique et Renaissance du XVIe siècle également.
La chapelle de Lorette[86] était à l'origine un oratoire bâti début du XVIe siècle par un certain Gobert. Il est détruit par les protestants durant les guerres de religion. Restaurée en 1586, elle a été reconstruite en style néo-gothique par l'architecte athois Hotton en 1903. Elle restera le siège de la confrérie des pèlerins qui se sont rendus à Loreto, en Italie, où se trouve toujours la « Sancta Casa », maison de la Vierge Marie, miraculeusement transférée de Palestine en Italie. Le bourgmestre d'Ath, Jean Zuallart, en exercice en 1584, assura qu'il avait obtenu des indulgences papales de Grégoire XIII pour les membres de la confrérie, et ajouta que de « fort beaux miracles avaient lieu en notre chapelle ».
Les refuges d'abbaye sont la preuve de l'ancienne richesse de la ville, lorsque de nombreuses communautés religieuses s'y installèrent.
Le refuge de l'abbaye de Saint-Martin (place Ernest Cambier) fut construit vers 1780 en style Louis XVI. L'abbaye avait au Nord-Est d'Ath de vastes possessions. Le premier refuge avait été cédé en 1448 pour l'installer l'hôpital de la Madeleine. Le refuge de l'Abbaye de Ghislenghien (rue Haute) est une construction de style gothique. Cet ancien hôtel de la princesse de Looz remonte au XVIe siècle. Il est caractéristique de la Renaissance italienne aux Pays-Bas vers 1520-1530. En 1646, les sœurs de Ghislenghien se sauvaient à Ath « pour la crainte des Allemands ». Il a été fortement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le refuge de l'abbaye de Liessies (rue des Récollets) abrite aujourd'hui des locaux de l'Institut Provincial d'Enseignement Secondaire (IPES). Il aurait accueillit Louis XIV. Celui-ci vint plusieurs fois à Ath. Il s'y plaisait au point de qualifier Ath de « son petit Paris » et son logement de « sa Tuillerie d'Ath ». Lors du premier siège de la ville, le roi aurait fait une entrée en grande pompe le 20 juin 1667. Il n'en n'existe pas de preuves. Par contre, le maréchal de Turenne y était. De 1794 à 1795, le bâtiment abrita le tribunal civil, puis vendu comme bien national. Depuis 1849, sa vocation est scolaire[85].Le refuge de l'abbaye Notre-Dame se trouve rue de Gand.
Il reste peu de traces des anciennes fortifications. Le promontoire, où est érigé le Mémorial à l'héroïque gendarme Blicki, tué en service en 1934, donne une idée de l'importance des exhaussements des terres rapportées qui, au XVIIe siècle, formaient les terrées des fortifications. La pointe extrême correspond à l'ancien bastion de Flandre, la ville étant une forteresse octogonale. Avec le pont à la Herse, on peut voir, dans la rue de Cambron, un des rares vestiges des fortifications érigées au XVIIe siècle par Vauban, architecte militaire de Louis XIV. Dès 1670, la place d'Ath était la plus formidable forteresse d'Europe. Le Roi Soleil se déplaça des Flandres pour venir l'admirer. La herse était descendue le soir pour éviter que l'ennemi n'investisse la ville sur des barques plates en passant sous les ponts. Après la défaite de Napoléon Ier à Waterloo en 1815, les Alliés rétablissent une barrière de forteresses pour contrer la puissance française. Guillaume d’Orange engage des ingénieurs militaires pour restituer les fortifications athoises. Ceux-ci restaurent partiellement les ouvrages militaires de Vauban. En 1824, ils innovent avec la construction d’un fort sur le mont Féron, la hauteur qui domine la ville. La casemate désigne un local de fortification ou d’un fort à l’épreuve des tirs. Dans le cas d’Ath, les casemates avaient pour fonction d’abriter des troupes et du matériel.
La Grand-Place a perdu son unité architecturale mais conserve quelques bâtiments remarquables. La « Grand-garde » se trouve au coin de la grand-place et de la rue aux Gades. Cet endroit était occupé au XIVe siècle par un établissement de style gothique comportant en sa partie médiane une tourelle hexagonale en saillie. Une frise d'arcades soutenues par des piliers, comme dans le bâtiment actuel, séparait le rez-de-chaussée de l'étage. C'était la halle des bouchers. La Grand-garde fut construite en 1821 après la démolition de la vieille halle par le génie militaire hollandais. La « Maison espagnole »de 1564 a été sauvée de la décrépitude et de la destruction par restauration (douteuse) et son occupation par une importante société bancaire. La salle de spectacles du « Palace » fut construite en 1919 sur les plans de l'architecte communal Léon Fourdin (1865-1941). La « salle des fêtes» est un bel exemple d'Art nouveau avec une façade cimentée d'une grande sobriété et une division en travées sur trois niveaux. Le décor 1900 s'affirme aux ferronneries du balcon et de l'attique. Cette salle de spectacles privée a été reprise par un marchand de meubles en 1961 puis acquise par la Ville d'Ath le 19 décembre 1995. La mise en place d'une nouvelle salle de spectacles a permis de conserver et de mettre en valeur la façade de Léon Fourdin. L'inauguration a eu lieu le 13 décembre 2000.
L'hôpital et la chapelle Saint-Jacques se trouvent dans la cour d'un immeuble de la Grand-Place. Ath fut un gîte d'étape vers Saint-Jacques-de-Compostelle. La confrérie qui s'occupait de l'organisation du gîte existait déjà lorsque le châtelain leur accorda sa charte en 1421. Elle était auparavant installée à Saint-Julien. En 1435, un incendie ravage l'hôpital et la chapelle. La chapelle fut relevée au même endroit et l'hôpital s'installa au bord de la rivière, rue du Pont Quelin. Diverses maisons de style Louis XVI, louisquatorzien (1715), Louis XV (1743) sont aujourd'hui affectées à diverses activités commerciales.
Trois anciens moulins[87] sont encore visibles. Depuis 1283 c'est au moulin banal (coin de la rue du Moulin et du quai Saint-Jacques) que les bourgeois d'Ath devaient moudre leurs grains. Son implantation se situe sur la première enceinte. Il a été restauré en 1764 et reconstruit fin XIXe siècle. On l'équipe alors de turbines (la rivière est comblée en 1933). Depuis 1991, la Poste s'y est installée. Les étages sont occupés par des appartements. Le moulin des Estanques est attesté dès 1363-1364. Il fut transformé en moulin à vapeur en 1871 et une minoterie moderne a été bâtie en 1901. Incendié en 1918 et 1946, il fut transformé en silo. Il a été reconverti en Maison de l'emploi du Forem en 1998 après une démolition partielle. Le moulin de Bilhée, hors de murs, est attesté dès 1128 avec deux roues à aubes. Il servait à moudre le grain et écraser les graines oléagineuses (tordoir à huile). Il a été transformé au XVIIIe siècle et profondément modifié. On lui adjoignit des turbines.
Le chemin de fer arrive à Ath[88] le 30 octobre 1848 avec la ligne Jurbise-Tournai. Elle sera mise en service le 11 novembre 1849. La première gare d'Ath est un bâtiment modeste qui va très vite être trop petit vu le développement du réseau ferré autour d'Ath : Dendre et Waes (1855), Hal (1866), Blaton (1878) et Saint-Ghislain (1879). L'activité est considérable. Au cours des années 1860, il y a plus de 900 000 voyageurs à la gare d'Ath. On y transporte plus de 7 000 quintaux de petites marchandises et 12 000 tonnes de grosses marchandises. Il faudra attendre novembre 1879 pour qu'un projet d'aménagement de la station d'Ath soit déposé au secrétariat communal. Finalement, l'architecte bruxellois A. Trappeniers (un élève de Cluysenar), concevra au début des années 1880 un ensemble d'inspiration Renaissance de 70 mètres de façade à côté des postes, du télégraphe et de la maison du chef de gare. Ce premier projet sera abandonné. C'est finalement l'architecte De Blieck qui réalisera les plans de cet ensemble éclectique d'inspiration généralement néo-gothique mais avec des éléments romans ou Renaissance.
Le centre administratif communal, précédé d'une conciergerie avec porche et fenêtres à encadrement de pierre remontant au XVIIIe siècle, a été conçu au XIXe siècle pour abriter un hospice de vieillesse. Œuvre de l'architecte communal Désiré Limbourg (1810-1894), il sera commencé en 1839 mais, suite à des difficultés financières et politiques, l'inauguration marquera la fin des travaux le 21 juillet 1853. Le bâtiment abritera les vieillards (47 en 1853) jusqu'en 1933. Il sera acquis par la Ville en 1936 pour en faire un centre administratif communal. Il accueillera aussi la bibliothèque communale à partir du 21 juillet 1939. À la suite de la fusion des communes, l'ensemble du personnel communal a été réuni dans l'ancien hospice.
Le « château Bourlu », dans la rue du même nom, tire son appellation de son emplacement sur le rempart du XIVe siècle, qui possédait une tour « bourlue ». Cet ancien hôtel de maître a été bâti entre 1767 et 1773 par le Chevalier L.-F. Carton, receveur des impôts pour la route Ath-Mons [85]. De style Louis XVI, il abrite aujourd'hui, outre deux logements, les locaux de la Justice de Paix
La « Brasserie Langie » (rue des Bouchers) est un ancien hôtel de maître. Il possède une façade classique d'inspiration Louis XV. Elle se présente sur deux niveaux de briques et de pierre. Hautes fenêtres ont un linteau échancré à clé pendante arrondie. Une porte avec un arc surbaissé s'inscrit dans un encadrement saillant. À l'étage une fenêtre précédée d'un garde-fou en fer forgé montre un encadrement à gorge lui aussi.
Le château Ducorron-Francqué est situé sur la route de Lessines. Cette gentilhommière classique date de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Autour d'une cour pavée, le corps de logis principal est flanqué de deux pavillons et d'une serre, le tout au milieu d'un jardin clôturé.
Le château Cambier, rue de Pintamont, abrite aujourd'hui l'Office du Tourisme et la « Maison des géants ». Cette riche demeure fut construite en 1780 à l'initiative de l'orfèvre et peintre Louis-Emmanuel Delwarte, par l'architecte athois Joseph Bataille (1747-1820). Elle fut rachetée en 1875 par les frères Cambier, industriels dans la production de mobilier et de chaises en bois tourné. Le bâtiment est d'inspiration Louis XV. L'arrière de la propriété comprend un parc, une serre et une orangerie dans l'esprit du début du XXe siècle (décor floral de style 1900).
L'Espace gallo-romain se trouve dans les locaux de l'ancienne Académie de dessin. Celle-ci fut créée en 1802. Le bâtiment actuel, d'inspiration classique, est l'œuvre de Désiré Limbourg (auteur notamment des châteaux d'Ormeignes, Moulbaix, Cambron-Casteau). Les travaux durèrent de 1836 à 1840. La façade comporte trois niveaux ornés de pilastres toscans, ioniques et corinthiens[85].
La maison dite de « Bibi Chamart » (rue du Pont-Quelin) a une particularité. Le soubassement présente une bizarre arcature qui n'est rien d'autre que la courbe de l'ancien pont Quelin qui enjambait la Dendre à cet endroit, à deux pas du quai Saint-Jacques. En fait, l'immeuble en cause était la maison de l'éclusier et les poulies, chaînes et autres dispositifs devant actionner les vannes étaient installés dans la maison même.
L'ancienne Grange de Ville se situe dans la rue du même nom.
Les villages
Le calvaire de Mainvault est constitué de sculptures de J.J. Bottemanne, maître de carrière à Soignies (1723-1794) qui est aussi l'auteur d'un calvaire érigé près du cimetière de Lens. La Mise au tombeau est une œuvre majeure de l'époque bourguignonne (XIVe siècle). Placée à l'origine dans une niche sous le Christ, elle est une des pièces maîtresses du musée d'Histoire et de Folklore d'Ath.
C'est Balthasar d'Ennetières et des Mottes qui commanda, en 1793, l'édification de l'actuel château de la Berlière à Houtaing à l'architecte tournaisien Antoine-Joseph Payen le Vieux. De style néo-classique, il est entouré d'un parc et de dépendances (anciennes écuries, fermes et chalet de chasse). Le château fut la résidence des comtes d'Oultremont de 1845 à 1912. Il abrite actuellement les locaux d'une [89] école secondaire catholique fondée par les pères joséphites en 1947.
Le mausolée d’Oultremont est le deuxième bâtiment remarquable d'Houtaing : à la mort de son épouse Clémentine de Croÿ, Adhémar d'Oultremont fit construire un mausolée de style néo-gothique flamboyant (1894). Il fit appel à l'architecte Victor Evrard. La crypte abrite les tombeaux de plusieurs membres de la famille d'Oultremont.
La ferme de la Grande Rosière à Ormeignies (ancien français ros : roseau) apparaît dans un acte non daté du pape Alexandre III (XIIe siècle). La seigneurie de la Rosière appartenait à l’abbaye de Cambron. Elle comprenait 3 fermes dans ses limites, dont celle de la Grande Rosière. Le porche monumental surmonté du colombier remonte au début du XVIIIe siècle, comme la plupart des bâtiments, situés autour d’une cour fermée.
La Ferme forte d'Irchonwelz date du XIIIe siècle. Édifiée sur les bords de la Dendre occidentale, ce château seigneurial (à l'origine sur motte) fut une exploitation agricole jusqu’à la fin du XXe siècle. Il conserve des bâtiments des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Depuis 1999, le château abrite la « Brasserie des Géants » qui produit différentes bières artisanales, dont la Gouyasse.
Le château de Moulbaix est une construction pittoresque de style néo-Tudor. Elle a été élevée vers 1860 à la demande du marquis Oswald du Chasteler (1822-1865), descendant de l'ancienne famille hennuyère installée depuis la fin du Moyen âge dans le village. Le château a remplacé un hostel de 1502. Il est implanté sur l'ancienne motte féodale avec basse-cour dont il subsiste quelques vestiges dans la propriété. C'est l'œuvre de l'architecte athois Désiré Limbourg. Le plan est rectangulaire, flanqué de quatre tours d'angle renforcées de tourelles octogonales sur les quatre faces. Onze tours crénelées, percées de meurtrières ou de canonnières, s'ornent de faux mâchicoulis. Des échauguettes complètent le décor en façade. Le château compte 344 fenêtres. Le château de Moulbaix est entouré d'un parc de 62 hectares dont 2 hectares de parc paysager tracé par l'architecte Louis Fuchs (1814-1873).
Le moulin de la Marquise (Moulbaix) est un élément incontournable du paysage de la région d'Ath. C'est le marquis Gabriel François de Chasteler, seigneur de Moulbaix qui fit construire ce moulin en remplacement d'un moulin à eau situé dans le village. Commencé en 1747, il est mis en activité le 7 décembre 1752. Désaffecté, il est de nouveau opérationnel en 1942 et classé en 1944. Il a été restauré 3 fois, juste après la guerre, en 1984-1985 et en 2006.
Le Blanc Moulin d’Ostiches fut construit en 1789. Il s'agit d'un moulin en briques peintes à la chaux. Le toit tourne selon la direction du vent. Les activités de meunerie ont cessé un peu avant la Seconde Guerre mondiale et le moulin s'est fortement dégradé. Il a é été restauré à la fin du XXe siècle.
Le plan-relief de Vauban
En 1668, au lendemain du Traité d'Aix-la-chapelle, qui met un terme à la guerre de dévolution, la France acquiert plusieurs villes du Nord dont il faut fortifier les frontières sous peine de les perdre de nouveau en cas de conflit. Vauban, alors occupé à la construction de l'enceinte défensive de la ville d'Ath, reçoit une commande de Louvois, pour en exécuter le plan-relief. Le ministre de la guerre avait jugé indispensable le recours à ce mode de représentation pour contrôler les travaux sur place. Cette maquette marque le point de départ d'une collection normalisée au 1/600e. En 1667, une première maquette de la ville a été réalisée. En 1697, il n'en restait plus qu'un morceau et la ville était retournée à l'Espagne au traité de Nimègue (1678).Une nouvelle maquette a été commandée suite à la prise d'Ath par Vauban en 1697. Réalisée par l'ingénieur français Jean-François de Montaigu, elle occupe une surface de 18 mètres carrés, assemblés en cinq tables. Cette maquette a été restaurée à plusieurs reprises dès le XVIIIe siècle. Le plan-relief d'Ath est conservé au palais des beaux-arts de Lille.
René Sansen a réalisé une copie du plan pour le musée d'Ath. Le plan de Lille est plus ample que celui conservé à Ath. On y voit les campagnes voisines jusqu'au moulin de Bilhée au nord et jusqu'à Maffle (avec ses carrières) au sud.
Le nom des rues
Liste des principales rues d'Ath.Quelques rues : leurs origines, leurs histoires (Plan sur Google maps)
- La Grand-Place date de la même époque que le château (vers 1166). Appelée autrefois le « Markiet », elle est le cœur de la cité, accueillant chaque jeudi le marché multiséculaire. À l'origine, elle était le pôle d'attraction de la population locale qui formait la « Ville neuve » (c'est-à-dire une ville créée de toutes pièces, là où il n'y avait rien)
- La rue au Gades : contrairement aux idées reçues, il ne s'agit pas ici de chèvres (« gâdes » en patois), mais plutôt d'un gué. Il est probable qu'en période de sécheresse ou par quelques blocs de pierre, on pouvait traverser à sec le filet d'eau qui se trouvait au centre de la rue.
- La rue de Pintamont conduisait à la carrière dite de « Pintamont » (origine incertaine) où on préleva probablement les pierres destinées à la construction de la tour Burbant et de la première enceinte de la ville (XIIe et XIIIe siècles). Au bout de la rue, au Moyen Âge s'élevait la porte de Pintamont.
- La rue du Moulin menait au moulin domanial qui se trouvait à proximité de la Dendre, au quai Saint Jacques.
- Le quai Saint Jacques se trouvait au voisinage de l'hôpital Saint Jacques construit sur pilotis en bordure de la rivière, actuellement couverte d'une voûte. On peut visualiser aujourd'hui son tracé par des bittes où s'amarraient les bateaux chargeant et déchargeant les marchandises au centre de la ville.
- Le marché au lin se situe face au quai Saint Jacques. Ath devait sa richesse au commerce de la toile et du drap.
- Le marché aux toiles, non loin de la Grand-Place, était autrefois appelées « place des Vieux Capucins ». On y mesurait les pièces de tissus sur la table d'aunage, puis elles recevaient l'étaplage, c'est-à-dire l'application d'un sceau de garantie de mesure.
- La rue de Brantignies conduisait de la Grand-Place vers le village de Brantignies, situé de l'autre côté de la Dendre, face au bastion de Flandre. Ce village, aujourd'hui disparu, était groupé autour de l'église Saint-Martin qui fut détruite lors des guerres de religion et reconstruite à l'intérieur des remparts.
- La place Ernest-Cambier est dédiée au pionnier de la colonisation du Congo, proche collaborateur de Stanley et constructeur de premier chemin de fer reliant Boma et Matadi. Au Moyen Âge, se trouvaient les « étuves », les bains publics fréquentés également par les prostituées, ce qui entraîna leur disparition.
- La rue du collège est appelée ainsi parce qu'elle jouxtait les « Écoles latines » crées en 1416 et devenues collège royal au XVIIe siècle. L'humaniste Juste Lipse fréquenta cette école dont la réputation était telle que les diplômés étaient titrés ab atho comme c'est usage encore de nos jours pour les grandes universités.
- La rue de la Magdeleine tire son nom de la présence de l'hôpital de la Magdeleine dont la fondation a été autorisée le 14 avril 1449 par Philippe le Bon. L'institution était tenue par des sœurs françaises de l'ordre de Saint-Augustin. Ce n'est qu'en 1887 qu'un nouvel hôpital fut bâti rue Maria Thomée.
- La rue des frères Descamps porte le nom de deux héros athois de la Première Guerre mondiale, fusillés le 25 juin 1917 pour espionnage. Au XVIe siècle, cette rue, appelée « marché au bêtes », était une impasse qui s'arrêtait au pied des remparts.
- La rue Léon-Trullin évoque aussi le souvenir d'un jeune espion athois, fusillé à l'âge de 18 ans dans les fossés de la citadelle de Lille en 1915. Sa maison natale se trouve rue aux Gades (plaque commémorative).
- La rue du Jeu de Paulme relie la rue des Frères-Descamps au Square St-Julien. Au Moyen Âge, on pratiquait le jeu de paume, précurseur du jeu de balle ; cette activité sportive était alors brutale, parfois meurtrière et les spectateurs se protégeaient sous les galeries. Le jeu de balle et le tir à l'arc sont attestés à Ath depuis de nombreux siècles. La rue du Jeu de Paulme comportait jadis un établissement de jeu appelé « le Tripot », lieu mal famé au point d'être aboli par Philippe le Bon. La rue du Jeu de Paulme partageait encore son nom, en 1675, avec celui de « rue du Tripot ».
- La rue de Nazareth évoque le souvenir des sœurs augustines dont le couvent s'étendait du quai Saint-Jacques à la place Croix-Gaillard. Ces religieuses étaient placées sous le patronage de Sainte-Marie de Nazareth.
- La place Croix-Gaillart porte le patronyme d'un sieur Ghaillart. Sur cette placette se tenait le marché des saulniers auprès d'un puisard alimentant encore la pompe Hennepin. En 1625, l'endroit fut dit « Croix Gaillarde» parce qu'un crucifix était fixé au mur d'une maison.
- La rue des Récollets est ainsi appelée parce qu'elle longeait le couvent des cordeliers (emplacement du nouvel athénée). L'activité charitable et hospitalière des Pères Récollets était exceptionnelle lors des épidémies de peste, notamment, au cours desquelles, quasiment seuls, ils soignaient les malades et ramassaient les corps dans les rues pour les inhumer. Louis Hennepin fit une partie de ses études au couvent proche de son habitation natale. C'est au refuge de l'abbaye de Liessies, actuellement école provinciale, que Louis XIV séjourna pendant la construction des fortifications.
- La rue des Écriniers rassemblait, depuis le XVIIIe siècle, les artisans fabriquant des coffres, armoires ou lambris. Auparavant, c'était « la rue du Sac », puis le fond de l'impasse fut percé pour prolonger ce passage qui devint, de ce fait, « rue du Sac Troué ». La maison située au coin que cette rue forme avec la rue du Pont Carnail, fut habitée par Gabrielle Petit, héroïne nationale, puis par l'artiste lyrique Fanny Heldy. Les menuisiers, écriniers et tailleurs d'images étaient, avec d'autres « fèvres » placés sous l'égide de Saint Eloi, patron le plus important de la corporation athoise, en cela qu'elle réunissait l'entièreté des artisans utilisant « le marteau ». Vers 1705, écriniers et sculpteurs adoptèrent Saint Nicolas sans que nul ne sache pourquoi.
- La rue du Change ou du Pont au Change s'appelait auparavant « rue des petites planques », allusion aux planches des vannes plongeant dans la rivière.
- La rue du Pont-Carnail a une origine incertaine. Carnail est un patronyme qui n'a pas encore été défini. Ce pont enjambait la Dendre, ou plus exactement un bras de la Dendre qui venait de la rue de Dendre, et se dirigeait vers le moulin domanial.
- La rue du Puits-Caffin tient son nom de la famille bourgeoise d'Ath « Caffin » dont on trouve trace depuis la fin du XIVe siècle.
- La rue Rigault conduisait à la Tour Rigault dans l'enceinte du XIVe siècle. Cette voie a pris ensuite le nom de rue de la Calandre parce qu'elle comportait à son extrémité une « calandre » ou machine à calandrer actionnée par une roue dans laquelle deux hommes marchaient sans fin pour actionner l'appareil dont le mouvement de va-et-vient coupait le poil des tissus qui lui étaient soumis et finalement lustrait celui-ci par écrasement.
- La Petite rue des Bouchers était au Moyen Âge destinée à accueillir les professionnels de ce métier.
- La rue du Château-Bourlu tire son nom d'une famille athoise attachée à une des 28 tours de la seconde enceinte urbaine. S'y trouve le château du XVIIIe siècle où Dumouriez signa sa trahison le 27 mars 1793.
- La rue des Hauts-Degrés rappelle les escaliers qui menaient aux remparts surmontés d'une « grosse tour ». Au XVIIIe siècle, on l'appelait « rue de l'Hôtellerie des Pauvres » qui existait depuis le XIIIe siècle. En 1671, les Capucins, arrivés à Ath en 1608 sous la protection des archiducs Albert et Isabelle, y installèrent leur couvent que Louis XIV fit transférer en haut de la rue. Dans l'axe de l'impasse se dressait la niche du Grand Calvaire qui fut déplacé contre l'église Saint-Martin au XIXe siècle.
Personnages célèbres
Par ordre chronologique de naissance.
XVe et XVIe siècles
- Julien Fossetier : né en 1454, il est l'auteur de la Chronique margariticque (dédiée à Marguerite d'Autriche).
- Jean Zuallart (1541-1634), auteur d'une description de Jérusalem
- Adrien Thiebault (1496-1546), dit Pickart, musicien de la Renaissance
- Jean Taisnier (1508-1562), musicien, astrologue et mathématicien
- Arnold Caussin (né en 1510), musicien et compositeur de la Renaissance.
- Michel De Bay (1513-1586), théologien
- Juste Lipse (1547-1606) a fréquenté les Écoles latines de la ville
- Pierre Goudelin : (1550-1619) juriste, avocat à Ath et échevin, il enseigna à l'université de Louvain dont il devint recteur.
- Guillaume Lemerchier, théologien (1572-1639)
- Jean Maes père et fils, imprimeurs du XVIe siècle
XVIIe siècle
- Jacques de Saint-Luc : né à Ath en 1616, il fut luthiste de la Chambre du Roi de France qu'il quitta en 1647 pour la Chapelle royale de Bruxelles.
- Père Louis Hennepin (1626-1705), explorateur de l'Amérique du Nord
- Pierre Hannecart : échevin (1637-1639, 1644) et capitaine d'une compagnie bourgeoise d'Ath qui, avec l'aide du conseiller de Boussu, premier officier du grand bailliage de Hainaut, négocia la réalisation de la navigation sur la Dendre. Il entreprit les travaux dès 1641 et constitua en 1643, avec les abbés de Saint-Martin de Tournai, de Saint-Lambert de Liessies, de Saint-Adrien de Grammont, de Saint-Cornil de Ninove, et avec le conseiller de Boussu, la première société de navigation sur la Dendre.
- Simon de Bauffe (1676-1738), ingénieur militaire
XVIIIe siècle
- Jacques-Antoine Garesta : professeur et recteur de l'université de Louvain, né à Ath en 1701 et décédé à Louvain en 1751.
- Pierre-Jean-Joseph Plon (1716-1785) ancêtre de l'éditeur parisien actuel, il a établi un atelier d'imprimerie à la rue aux Gades entre 1742 et 1746. De là, il a transféré son atelier à Mons.
- Angélique de Rouillé (1756-1840), châtelaine d'Ormeignies et femme de lettre
- Adrien-Philippe Raoux (1758-1939), avocat, essayiste, fut Conseiller d'État sous le gouvernement hollandais.
- Eugène Defacqz (1797-1871), premier Président de la Cour de Cassation
- Jean-Baptiste-Joseph L'Olivier, adjudant du général Jean-Baptiste Dumonceau puis général de brigade, fut chargé par Napoléon Ier d'organiser le fameux 112e régiment d'infanterie de ligne.
XIXe siècle
- Léon Jouret : musicologue et compositeur dont l'œuvre fut orientée vers le chant. Il écrivit des cantates interprétées par les sociétés locales, les « Matelots de la Dendre » et « les disciples de Jouret ». Il fut aussi l'auteur de quelques pièces religieuses, de deux opéras: « Quentin Metsys » et « le Tricorne Enchanté ». Il ajouta à ses œuvres le recueil des « chansons du pays d'Ath ». Il participa au journal non conformiste Uylenspiegel, y défendant la chanson populaire.
- Joseph Jules Descamps, homme politique (1820-1892).
- Guillaume Gratry (1822-1885) : général-major de l'armée belge.
- Edmond Jaspar (1834-1919) : prélat du pape Pie X
- Ernest Gossart : conservateur de la Bibliothèque royale de Belgique et historien, né à Ath le 20 janvier 1837 et décédé à Uccle le 28 février 1919, ses publications historiques portent particulièrement sur les XVIe et XVIIe siècles du pays.
- Ernest François Cambier (1844-1909), explorateur du Congo
- Paul Cauchie (1875-1952), architecte
- Fanny Heldy (1888-1973), soprano
- Gabrielle Petit (1893-1916) habita Ath, rue des Écriniers
- Léon Trulin (1897-1915) né à Ath. Jeune patriote fusillé à Lille par les autorités militaire allemandes pour espionnage[90].
XXe siècle
- René Sansen (1908 - 1997) : sculpteur, historien, créateur de géants.
- Pierre Descamps (1916-1992), homme politique.
- Henri Vernes (né en 1918), écrivain
- Guy Spitaels (né en 1931), homme politique
- Jofroi (né en 1949) : chanteur
- Philippe Meurisse (né en 1964) : écrivain et poète.
- Gilles Saint-Laurent (né en 1973) : écrivain fantastique
Administration
Liste des bourgmestres depuis l'Indépendance de la Belgique Entrée en fonction Identité Parti 1830 Edouard de Rouillé (Unionisme ?) 1833 Jean-Baptiste Delescluse Parti libéral 1837 Jean-Baptiste Taintenier Non inscrit ? 1848 Jean-Baptiste Delescluse Parti libéral 1855 Charles Lor Parti libéral 1858 Félicien Wincqz Parti libéral 1863 Auguste Broquet Parti libéral 1869 Florimond Delmée Parti libéral 1875 Louis Pilette Parti libéral 1879 Emile Durieu Parti libéral 1902 Oswald Ouverleaux Parti libéral 1926 Fernand Felu Non inscrit ? 1932 Emile Carlier P.O.B 1934 Fernand Lefranc P.O.B 1938 Fernand Felu Non inscrit ? 1945 Georges Empain Non inscrit ? 1946 Horace Leleux Non inscrit ? 1947 Camille Van Graefschepe P.S.B. 1970 Georges Vandensavel PSB 1977 Guy Spitaels PS 1997 Bruno Van Grootenbrulle PS 2008 Jean-Pierre Denis PS Musées
Le musée d'histoire et d'archéologie[91] contient des documents et des œuvres d'art de la préhistoire au XXe siècle. La section consacrée à l'archéologie présente des pièces régionales datées du paléolithique au moyen âge. La section médiévale montre la très belle mise au tombeau de Mainvault. Quatre maquettes réalisées par René Sansen montrent concrètement l'évolution de la ville de sa naissance au XVIIIe siècle. Une très riche collection d'orfèvreries et l'atelier des batteurs de cuivre et d'étain évoquent l'artisanat local. Les jeux populaires anciens (bricolet, balle pelote et chants de pinsons) et l'activité des sociétés sont également illustrés.
L'espace Gallo-romain[92] abrite trois barques fluviales de type celtique, seuls exemplaires de bateaux gallo-romains restaurés à ce jour en Belgique. Provenant d’un site archéologique majeur remontant au IIe siècle, une pirogue monoxyle et deux chalands, dont l’un est conservé dans une vitrine climatisée de 340 m³ s’élevant sur deux étages, sont les témoins matériels des activités pratiquées sur nos fleuves et rivières durant l’antiquité. Les étages sont consacrés au débarcadère, aux pêcheurs et expliquent le travail du potier, du métallurgiste, du cordonnier de manière ludique.
La maison des Géants[93] a ouvert ses portes en 2000. La mise en place de ce centre d’interprétation consacré aux géants d’Europe à Ath a permis la restauration et la réaffectation d’un bâtiment patrimonial de grande qualité au cœur du centre historique de la ville. Ce lieu touristique est aussi un centre d’études et de recherche autour des traditions populaires liées aux figures humaines et animales de grande taille.
Situé dans les greniers de l'Hôtel de Ville, le Musée national des jeux de paume[94] propose un voyage passionnant dans l’univers des jeux de balle. Leurs aspects historiques, sociologiques, ethnographiques ou encore économiques sont abondamment illustrés par un parcours didactique et de riches collections de pièces et documents anciens. La reconstitution d’un estaminet ainsi que la projection d’un film plongent le visiteur dans l’ambiance chaleureuse et passionnée du monde de la balle pelote.
Le Musée de la Pierre à Maffle[95] rappelle que l'industrie de la pierre a jadis été florissante dans la région d'Ath. Le musée rend compte de l'industrie locale mais il élargit les perspectives à l'ensemble des activités liées au travail de la pierre en Belgique et en Europe. On y découvre les techniques d'extraction, de débitage et de taille, au moyen de machines, d'outils et de documents iconographiques. Les techniques de transport ont évolué depuis le Moyen âge jusqu'à nos jours avec la mécanisation (grues à vapeur, ponts roulants, chemins de fer industriels). Le musée présente aussi la condition sociale des ouvriers carriers (salaire, travail, vêtements, logement) et des maîtres de carrières.
Culture
Langue picarde
Le dialecte des habitants de la région d'Ath est une variante du picard que l'on nomme habituellement le « patois d'Ath ». Voici le Notre Père dans cette langue[96] :
Eùl Pâtêr
Vous no Pa, qu’ vos ètes ô Cièl,
Qu’ vo nom sunche sanctifieu,
Qu’ vo rin.gne ariviche,
Qu’ tout chô qu’ vos voleuz sunche fét
Dôchi, come é ôt.
Douneuz-nous ôjordwî eùl pin
qu’ nos d’ avons danjeu tous lès joûs.
Pardouneuz-nous chô qu’ nos avons fét d’ mô
dë l’ min.me maniêre quë nos pardounons
à lès ciuns qui nos ont fét du tôrt.
Èt fètes quë nos n’ sunche gneu ratireus pô djâle,
mès dèlèbèreuz-nous dou mô.
Âmèn.Folklore et traditions
Manifestations actuelles
Article détaillé : Ducasse d'Ath.En plus de la ducasse, chef d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité, des manifestations traditionnelles existent à Ath depuis longtemps, par exemple la Foire d'hiver ou le « Concours-foire » de la race bovine Blanc bleu belge. Le marché du jeudi est attesté dès le XIVe siècle.
Le jeudi de l'Ascension, la Maison culturelle organise un festival de théâtre de rue sous le nom de « Sortilèges au château » avec spectacle nocturne et feu d'artifice.
Traditions encore vivaces
Les traditions de Ducasse sont vécues intensément par la population athoise entre le 4e week-end d'août et le 8 septembre.
Le tir à l'arc est encore pratiqué dans certaines occasions, notamment le vendredi et le lundi de la ducasse. La Société royale les archers St-Nicolas d' Irchonwelz organise les deux tournois sur perche verticale. Les prix sont placés sur une herse qui est hissée en haut d'un mât. La disparition de la dernière perche couverte a entraîné la disparition quasi totale de cette activité traditionnelle.
Le jeu de balle pelote est toujours très vivace, surtout dans les villages (Rebaix, Isières, Bouvignies, Ghislenghien, Maffle). Le « prix du maïeur » a lieu le 8 septembre, dernier jour de la ducasse. Un musée est consacré à ce sport dans les grenier de l'hôtel de ville[97].
La colombophilie, quoiqu'en régression, compte encore à Ath de nombreux adeptes qui participent avec passion à des concours locaux, régionaux, nationaux et internationaux.
Les macarons Saint-Joseph[98] ont subsisté grâce à un confiseur local. Ce sont des friandises en sucre recuit et allongé de la forme d'un ruban étiré sur lui-même. Elles sont vendues le 19 mars à la Saint-Joseph, fête patronale des menuisiers. Celle-ci était célébrée à Ath où plusieurs centaines d'ouvriers travaillaient dans l'industrie du bois. On raconte que ces sucreries rappellent les copeaux que le rabot du père nourricier de Jésus-Christ faisait voler au-dessus de son établi ou qu'ils évoquent le vilebrequin, un outil du menuisier. La préparation est assez élaborée. On fait bouillir le sirop de sucre que l'on pétrit sur une pierre avant de former une boule chaude et gluante. Celle-ci est étirée à un crochet et le boyau était tourné en forme de vrilles colorées.
D'autres traditions culinaires sont typiquement de la région. Outre la « tarte à masteilles », uniquement consommée lors de la ducasse, on peut citer les « cougnoles » de Noël, la « hâte levée » (poitrine de porc cuit au four) ou la « ratatouille rousse », à base de pommes de terres, oignons et lardons.
L'arbre Saint-Pierre à Ostiches[99] est un arbre à clous, un arbre à « loques » (à chiffons). Les arbres à clous, à loques sont des exemples typiques de la conjugaison de rites païen (l’arbre) et chrétien (le culte des saints ou le culte lié à la Vierge Marie). L'arbre d'Ostiches est toujours fréquenté aujourd'hui pour la guérison des maladies de la peau (ulcères, furoncles) ou encore les maux de dents. On y place des linges ou des pièces de monnaies et des clous toujours en rapport avec la maladie. Les visiteurs font aussi le tour de l'arbre ou de la chapelle en priant. L’arbre est censé recevoir le mal, les puissances maléfiques, les puissances diaboliques.
Les ducasses de quartiers et de villages
Article détaillé : Ducasse.La ducasse est une fête traditionnelle de village, en Belgique et dans le Nord de la France. Elle trouve son origine dans la commémoration de la dédicace de l'église que les croyants organisaient pour honorer leurs saints patrons.
À Ath centre, la « Ducasse à baudets » a lieu le week-end de la Trinité. Il est marqué par un cortège qui rassemble des fanfares et géants des environs. Fin juin, la « ducasse de Lorette » suit le même principe autour de Coupi Le Renard, son géant emblématique. En juillet, c'est au tour du faubourg de Bruxelles de faire la fête, organisée par la société de théâtre dialectal les « Francs de Bruges ».
Les villages de l'entité ne sont pas en reste pour faire la fête autour des sociétés musicales et des géants locaux : Lanquesaint (Juin) ; Irchowelz (« Ducasse des P'tits Urchons » en mai) ; Ormeignies (Ducasse Saint Ursmer en avril et kermesse du 3e week-end de septembre) ; Bouvignies (mai) ; Ostiches (juillet), autour du géant local Prosper, et la fête du « blanc moulin » ; Rebaix (août) avec un feu d'artifice en l'honneur du baryton José Van Dam, résident du village ; Maffle (juillet) ; Houtaing ; Ligne ; Mainvault ; Moulbaix ; Ghislenghien ; Isières ; Meslin et Gibecq (« Ducasse al viole »).
Traditions perdues
Ath et la région ont longtemps conservé des traditions[100] qui se sont perdues au XXe siècle mais qui ont laissé des traces dans les mentalités ou sont attestées par des documents intéressants conservés dans les musées ou aux Archives de la Ville.
Parmi les jeux populaires, le bricolet[101] était largement pratiqué au pays d'Ath au XIXe siècle. Le musée d'Histoire conserve une belle collection de projectiles (boules ovoïdes en charme emmanchées sur une pointe de métal) et de « godes », (sorte d'arceau enfoncé dans la terre dans lequel il faut lancer le projectile). Nous savons que, dans la première moitié du XIXe siècle, le jeu était pratiqué dans la plupart des communes de l'entité d'Ath.
Les concours de chant de pinsons ont subsisté plus longtemps au XXe siècle à Ath et à Mainvault. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, les pinsonnistes accompagnaient Ambiorix au cortège de la ducasse. Mais aujourd'hui la tradition semble perdue.
Le guetteur ou veilleur[102] est installé au sommet de la tour Saint-Julien du XVIe siècle au XXe siècle. Il est chargé de veiller sur la sécurité de ses concitoyens en annonçant les menaces militaires, les incendies ou les inondations. Le service subsiste à Ath de 1579 à 1923. Au XIXe siècle, ces personnages distribuent chaque année une feuille-souvenir au moment des étrennes. Le dernier guetteur s'appelait Joseph Delplace.
Le maugré[103] est une coutume largement répandue au pays d'Ath. Des représailles sont exercées par la communauté villageoise contre les fermiers qui reprennent un bien rural sans l'accord (le bon gré) de l'exploitant précédent. Aux XIXe siècle et XXe siècle, cette pratique est connue dans l'ouest du Hainaut où elle donne lieu à des affrontements parfois violents pouvant aller jusqu'au crime[104]. On citera par exemple le crime de Bouvignies-Mainvault en 1898. Le maugré, destiné à la défense du petit paysan locataire, a subsisté au pays d'Ath au moins jusqu'en 1975. Il a disparu parce que les lois sur le bail à ferme ont codifié précisément les rapports entre propriétaire et locataire et protégé ce dernier. De plus, la disparition des petites exploitations a rendu moins indispensable au fermier l'occupation du moindre lopin de terre.
Avant la Seconde Guerre mondiale, il était d'usage de planter un arbre de mai dans certains villages, notamment à Ormeignies lors de la ducasse de Bétissart[105]. Cette tradition a disparu avec le conflit et n'a jamais été rétablie. Elle subsiste dans la commune voisine de Silly.
Associations culturelles et sportives
Les listes ne se veulent pas exhaustives.
La maison culturelle d'Ath a été créée en février 1979 par Marion Coulon. Au départ foyer culturel, ensuite centre culturel local, elle est aujourd’hui un centre culturel régional reconnu de catégorie 1[106], l'agrément le plus élevé reconnu par le Ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique. Sa mission est définie par le décret sur les centres culturels. La Maison Culturelle d'Ath est une ASBL gérée paritairement par des associations culturelles et des représentants des pouvoirs publics (Ville d’Ath, Communauté française et Province de Hainaut).
Théâtre
La « Troupe du Huit »[107], créée en 1983 par Yves Dath, professeur d’art dramatique à l’académie de musique d’Ath, a généré depuis ses débuts une multitude de comédiens amateurs passionnés (Les plus jeunes ont plus ou moins quinze ans, les aînés ont la cinquantaine). Certains d’entre eux ont même embrassé le métier ou étudient pour devenir professionnels.
Les « Francs de Bruges » présentent chaque année un spectacle en picard et contribuent ainsi au maintien de la culture dialectale locale.
Fanfares
La plupart des communes de l'entité possèdent des fanfares qui regroupent chacune des dizaines de musiciens. Une des activités essentielles est d'accompagner les géants locaux lors de leurs sorties. Certaines participent traditionnellement à la Ducasse d'Ath
Chorales
Créée en 1965, la Chorale Rencontre[108] est un ensemble à 4 voix mixtes. Son répertoire se veut éclectique et couvre tous les genres, tant à capella qu’avec orchestre : œuvres classiques, baroques, modernes, contemporaines, chœurs d’opéra, chants sacrés, chanson française, négros, jazz, folklore de tous pays, etc.
La société « Les Matelots de la Dendre » a été fondée en 1853. Elle se consacre exclusivement à l'opérette : professionnels et amateurs se côtoient dans des spectacles de grande qualité (mars/avril et août/septembre).
Histoire
Le Cercle archéologique d'Ath et de la Région fut fondé le 10 décembre 1911 par Jules Dewert, l'abbé Hocq, le général Gilson, Léon Fourdin et Charles Leduc. Il se donna pour but « d'étudier l'histoire politique, littéraire, artistique et scientifique d'Ath et de la région athoise ; de rechercher et de réunir tous les documents propres à former les éléments de cette histoire ; de créer un musée et une bibliothèque ; de s'efforcer d'empêcher la détérioration ou la perte des monuments et des objets d'art anciens e] de répandre le goût des études historiques et archéologiques ». Placé sous la présidence de Jean-Pierre Ducastelle, le Cercle poursuit ses activités (conférences, expositions, voyages, publications) de manière très assidue.
Les Héritiers de la Mémoire[109] se sont donnés pour but d’inculquer aux jeunes à l’aide de différents moyens mis à disposition les événements tragiques s’étant déroulés durant la Seconde Guerre mondiale .
Sports
La ville d'Ath met à la disposition des associations des infrastructures sportives : la piscine communale et la salle de gymnastique, le hall omnisports M. Denis à Maffle (basket et gymnastique) ; deux salles de gymnastique (école communale de Meslin-l'Evêque et école communale Georges Roland), le hall du « Ceva », trois salles de sports (école communale de Ligne, « La Couturelle », Institut Vauban), le stade des Géants et des terrains de football à Ostiches, Maffle et Ath (Scamps).
Liste des sports pratiqués à Ath- Aïkido, Judo, karate
- Athlétisme
- Badminton
- Balle au fronton
- Balle pelote
- Basket-ball
- Cyclisme
- Équitation
- Football
- Foot en salle
- Marche
- Natation
- Plongée sous marine
- Squash
- Tennis
- Tennis de table
- Tir
- Tir à l'arc
- Triathlon
- Volley
Jumelage
Le village de Meslin-l'Evêque est jumelé avec :
Article connexe
Liens externes
- Site de la ville d'Ath
- production littéraire wallon/picard et textes anciens dans lites pour toute la Wallonie
- Site sur la ducasse d'Ath
- Sabotages ferroviaires de la Résistance 1940-1945
Sources
- Bibliographie très complète sur l'histoire et le patrimoine dans : Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980 et son complément : Le patrimoine du pays d'Ath, Un deuxième jalon (1976-2006), Ath, 2006
- Jules Dewert, Histoire de la Ville d'Ath, Renaix : J. Leherte-Courtin, 1903. (OCLC 252697551)
- Célestin-Joseph Bertrand, Histoire de la Ville d'Ath, Mons, Duquesne-Masquillier, 1906. (OCLC 19891921)
- Léo Verriest, Nouvelles études d'histoire urbaine, Gembloux, J. Duculot, 1948. (OCLC 188495841)
- René Sansen, 500 ans de géants et de cortèges, Eds. Crédit Communal 1981.
- René Sansen, Ath d'Autrefois - Imp. Van Cromphout - Lessines 1965.
- Gilbert Smet avec la collaboration de MM. Dugnoille, Ducastelle, Coulon, Meurant et Sansen, Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973.
- Gilbert Smet, Vivre et marcher à Ath, Atlas des rues et sites. Maison de la laïcité, Ath, sd.
- Jean-Pierre Ducastelle, Ath en images, Joué-lès-Tours : A. Sutton, 1999. (ISBN 9782842532901)
- Isabelle Deramaix, Adrien Dupont, Le patrimoine d'Ath; Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2009. (ISBN 978-2-930466-68-2)
- L'Hôtel de Ville d'Ath, Catalogue d'exposition, 1983
- Ministère de la Communauté Française, Le Patrimoine monumental de la Belgique : Wallonie - Volume 13 - Hainaut - Ath arr. A.B., Éd. Pierre Mardaga - 12, rue St Vincent - 4020 Liège.
- Annales et études et documents du Cercle archéologique d'Ath
- Institut national de statistiques
Notes
- ↑ Célestin-Joseph Bertrand, Histoire de la ville d'Ath, Mons, Duquesne-Masquillier, 1906 pp 5 et suiv.(OCLC 19891921)
- ↑ Robert Sevrin, Le cadre géographique de l'arrondissement d'Ath, dans Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980, pp 33 et suiv.
- ↑ Robert Sevrin, Le cadre géographique du pays d'Ath, dans Permanences et changements dans la vie rurale. L'agriculture au Pays d'Ath, Communauté française de Belgique, 1992, p. 22, (ISBN 2-87344-085-6)
- ↑ Le Soir, 28/04/2009
- ↑ a , b , c , d et e Direction générale Statistique et Information économique
- ↑ Le Soir, 27 janvier 2009
- ↑ canal Blaton-Ath
- ↑ Sentiers de Grande Randonnée en Belgique
- ↑ RAVeL n°4
- ↑ Robert Sevrin a publié un certain nombre d'article sur la géographie du pays d'Ath, notamment : Le cadre géographique de l'arrondissement d'Ath, dans Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980, pp 33 et suiv.
- ↑ Gilbert Smet avec la collaboration de MM. Dugnoille, Ducastelle, Coulon, Meurant et Sansen, Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973.
- ↑ Autour de la gare d’Ath, sur les zones de stationnement et, sur des places plus éloignées, environ 1 000 voitures, propriétés des navetteurs, stationnent environ 220 jours par an entre 6 et 22 h.(Conseil communal du 23 novembre 2004)
- ↑ Permanences et changements dans la vie rurale. L'agriculture au Pays d'Ath, Communauté française de Belgique, 1992,(ISBN 2-87344-085-6)
- ↑ Le concours-foire d'Ath
- ↑ Site de l’Institut royal de météorologie (IRM)
- ↑ Climatogramme de Chièvres
- ↑ Jacques de Guise Annales du Hainaut, trad. Fortia, Bruxelles, 1831
- ↑ La description de la ville d'Ath, par Jean Zuallart. À Ath, chez Jean Maes, l'an 1610.
- ↑ De Boussu, Histoire de la ville d'Ath, contenant tout ce qui s'est passé de plus curieux depuis son origine 410 jusques 1749 , Mons, Varret, 1750
- ↑ T. Dubiecki,La ville d'Ath, son antiquité', Bruxelles, Briard, 1847.
- ↑ Par exemple dans : Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980, pp 35 et suiv.
- ↑ Claude Constantin, Isabelle Deramaix, Léonce Demarez et Michel Daubechies, « Occupations du Néolithique ancien à Irchonwelz et Ormeignies », dans Le patrimoine du pays d'Ath, Un deuxième jalon (1976-2006), Ath, 2006, p. 19 et suiv.
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé, dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie Provinciale 1973, p. 22
- ↑ Célestin-Joseph Bertrand, Histoire de la Ville d'Ath, Mons, Duquesne-Masquillier, 1906, p. 26-27
- ↑ I. Deramaix,Meslin-l'Évêque : Imposante villa hainuyère, dans Les Dossiers d'archéologie (ISSN 1141-7137), 2006, no315, pp. 64-67
- ↑ Célestin-Joseph Bertrand, Histoire de la ville d'Ath, Mons, Duquesne-Masquillier, 1906, p31 et suiv.
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973, p.24
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie Provinciale 1973, p.26
- ↑ JP Ducastelle. Épidémies à Ath (14e-19e siècle) dans Les Vendanges de la solidarité, Ath, 2004
- ↑ Célestin-Joseph Bertrand, Histoire de la ville d'Ath, p.99
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973, p.32
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé, dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973, p.36
- ↑ Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, (ISBN 2-35039-028-4) p. 167
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973, p.29
- ↑ JP Ducastelle, Mémoire en Images : Ath, 2e édition, 2005 (ISBN 2-84253-290-2)
- ↑ C. Cannuyer et M. Themont, Une Grande figure de la résistance Hainuyère durant la Première Guerre mondiale : l’abbé Thésin (1883-1972) et le sabotage du dépôt de Mévergnies-Attre dans les Annales du Cercle royal d’histoire et d’archéologie d’Ath, 1984-1986
- ↑ Voir pour les détails des références : D. Leclercq, Les débuts de la Seconde Guerre mondiale à travers la presse locale, dans le Bulletin de liaison des Amis d'Angélique de Rouillé, n° 5, Ormeignies, avril 1994 et la totalité du numéro spécial du même bulletin, 1940-1945, Ormeignies se souvient, 1995
- ↑ M. Flament, Ostiches – Rebaix – Bouvignies. Les prises d’otages des 6, 7 et 8 juillet 1944, Rebaix, s.d..
- ↑ Divisions blindées américaines opérant sur le flanc sud des britanniques du XXXe corps
- ↑ L.F. Ellis, Welsh Guards at War
- ↑ Léo Verriest, Nouvelles études d'histoire urbaine, Gembloux, J. Duculot, 1948
- ↑ Jean Dugnoille, La ville d'Ath. Bref regard sur son passé dans Ath et sa région, Éd. Imprimerie provinciale 1973
- ↑ JP Ducastelle, Archéologie industrielle, dans Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980, pp 235 à 243
- ↑ JP Ducastelle, Mémoire en Images : Ath, 2e édition, 2005 (ISBN 2-84253-290-2), pp 59-63
- ↑ JP Ducastelle, Mémoire en Images : Ath, 2e édition, 2005 (ISBN 2-84253-290-2), pp. 73-74
- ↑ Anecdotes glanées dans différents ouvrages des historiens Sansen, Verriest, Bertrand (voir bibliographie)
- ↑ A.-G. CHOTIN, Etudes étymologiques et archéologiques sur les noms de villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la Province du Hainaut, Tournai, s.d.,
- ↑ Lien vers le site des écoles communales [1]
- ↑ A. R. du 30 janvier 1840
- ↑ Composition complète du conseil communal
- ↑ Site du RHMS
- ↑ Site des « Heures heureuses »
- ↑ Conseil communal du 17 décembre 2007
- ↑ La Vie athoise, mai 2009
- ↑ Le Soir, 7 novembre 2008
- ↑ Site officiel d'Ipalle
- ↑ Commune d'Ath
- ↑ Le quasi doublement de la population en 1977 provient de la fusion des communes : 18 villages ont rejoint la ville pour former l'« entité » actuelle d'Ath.
- ↑ École Georges Roland : site officiel
- ↑ École de Ligne : site officiel
- ↑ École d'Isières : site officiel
- ↑ École de Mainvault : site officiel
- ↑ École de Ghislenghien : site officiel
- ↑ École de Moulbaix : site officiel
- ↑ École de Maffle : site officiel
- ↑ École de Rebaix : site officiel
- ↑ Haute École provinciale du Hainaut occidental
- ↑ Athénée Royal d’Ath section primaire, site officiel
- ↑ Athénée Royal d’Ath section secondaire : site officiel
- ↑ Institut technique Renée Joffroy : site officiciel
- ↑ Collège La Berlière : site officiel
- ↑ Collège Saint-Julien : site officiel
- ↑ Institut Saint-François, section secondaire technique et professionnel : site officiel
- ↑ Institut technique libre : site officiel
- ↑ Institut Saint-Joseph : site officiel
- ↑ École Saint-Pierre d’Isières : site officiel
- ↑ Institut Saint-François section primaire : site officiel
- ↑ Site officiel de la ville d'Ath
- ↑ Site de la Floridienne Chimie
- ↑ Site de la Brasserie des Géants
- ↑ Les paroisses d'Ath
- ↑ La maison de la laïcité du Pays d'Ath sur le site de la ville
- ↑ Site du Grand Orient de Belgique
- ↑ Le patrimoine du pays d'Ath, un premier bilan, Ath, 1980 et Le patrimoine du pays d'Ath, Un deuxième jalon (1976-2006), Ath, 2006
- ↑ a , b , c , d et e Isabelle Deramaix, Adrien Dupont, Le patrimoine d'Ath; Institut du Patrimoine wallon, Namur, 2009
- ↑ Gilbert Smet, Vivre et marcher à Ath, Atlas des rues et sites. Maison de la laïcité, Ath, sd, p.55
- ↑ JP Ducastelle, Mémoire en Images : Ath, 2e édition, 2005 (ISBN 2-84253-290-2), pp 54-55
- ↑ Jean-Pierre DUCASTELLE, La gare a cent ans, dans les Études et Documents du Cercle royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath et de la région, XI, 1992, 80 p.
- ↑ Site de l'école La Berlière
- ↑ Léon Trulin à Lille
- ↑ Site du Musée d'histoire et d'archéologie d'Ath.
- ↑ Site de l'Espace gallo-romain
- ↑ Site de la Maison des géants
- ↑ Site officiel du musée
- ↑ Le Musée de la Pierre du ath.be
- ↑ Prières en patois d'Ath : R. Huvelle, (page consultée le 26 juillet 2007), <[2]>
- ↑ Site officiel du musée des jeux de paume
- ↑ R Cantraine et JP Ducastelle, Ath et le Pays des Collines, Legrain, Bruxelles, 1991, pp 272-273
- ↑ B. Loots, Les Derniers arbres fétiches de Wallonie, Neufchâteau, Weyrich Edition, 2003, p. 31-35 et O Schmitz, Les « arbres à clous » de Wallonie : quelques remarques concernant une pratique apparemment archaïque, dans les Enquêtes du musée de la Vie wallonne, XX, 241-44, 2002-2004, p. 425.
- ↑ Le patrimoine du pays d'Ath, Un deuxième jalon (1976-2006), Ath, 2006, pp 323 et suiv.
- ↑ JP Ducastelle, Le Bricolet, un jeu traditionnel du pays d'Ath, dans le Liber Amicorum prof. Dr Jozef Van Haver, Bruxelles, Koninklijke Belgische Commissie voor Volkskunde, 1991, p. 97-105.
- ↑ JP Ducastelle, Trompettes, guetteurs, vigies et veilleurs de nuit à Ath de 1583 à 1923 dans les Mélanges Albert Doppagne, Tradition wallonne, 4, 1987, p. 139-179.
- ↑ Dossier Maugré, dans les Contributions au renouveau du folklore en Wallonie, IX, 1978, 72 pages. Textes d'Albert Doppagne, René Mourant, Anthyme Roberte et Jean-Pierre Ducastelle
- ↑ Affaire de Maubray en 1848 qui a inspiré le roman de Maurice des Ombiaux
- ↑ D. Leclercq, Plantons le mai !, dans le Bulletin de liaison des Amis d'Angélique de Rouillé, n° 22, Ormeignies, 2004
- ↑ Le Soir, 20 juin 2009
- ↑ Site de la troupe du 8 : [3]
- ↑ La Chorale Rencontre
- ↑ Site officiel des Héritiers de la mémoire
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