- Radicalisme
-
Au sens large, le radicalisme désigne des tendances politiques éloignées du centre. En France, le radicalisme désigne une tendance républicaine qui apparut dans les années 1840 au début de la révolution industrielle (notamment la campagne électorale d'Alexandre Ledru-Rollin en 1841) et se développa au début de la Troisième République en opposition au gouvernement des Républicains Opportunistes (Gambetta, Jules Ferry, etc.)[1]. Ce mouvement se cristallisa lors de la naissance du Parti républicain, radical et radical-socialiste. Au début situé à l'extrême-gauche de l'échiquier politique, le radicalisme fut poussé au centre avec l'émergence du socialisme sur sa gauche, jusqu'à devenir, en France, une tendance centriste.
Le radicalisme britannique fut le modèle qui inspira le mouvement français dès les années 1830.
Le nom a également été utilisé dans d'autres pays pour désigner des tendances similaires (cf. par ex. le Parti radical (en) en Italie, fondé en 1877).
Sommaire
Types de radicalisme
- La gauche radicale entend résoudre les problèmes sociaux par un changement de société radical et définitif.
- Ceux appelés communément Radicaux de Gauche prônent des idées centristes ou sociales-démocrates et laïques.
- Le radicalisme de droite prône des idées centristes ou libérales-sociales et laïques.
- Le radicalisme du centre entend résoudre l'ensemble des problèmes de notre société indépendamment des solutions socialistes ou libérales.
- Le fondamentalisme religieux.
Mode de pensée
Dans de nombreuses positions radicales, sauf dans le sens "centriste" du terme, on retrouve les éléments suivants :
- Envie de changement avant tout
Pour les personnes radicalisées, la société va de mal en pis. De simples réformes ne suffiront pas à l'améliorer. Il faut un changement rapide, à l'aide de réformes radicales de l'économie et de l'organisation sociale dans son ensemble.
- Détermination
Qualité ou défaut selon les convictions politiques de chacun, une des caractéristiques des radicaux est la détermination face aux aléas de la lutte.
- Conscience
Les radicaux ont conscience de faire partie d'une dynamique, même si elle est encore minoritaire. Ils savent ce qu'ils veulent et pour quelles raisons (références théoriques solides).
Exemples de groupes radicaux répondant à cette définition :
Classés à l'extrême gauche :
En France :
- Ligue communiste révolutionnaire
- Lutte ouvrière
- Gauche révolutionnaire
- Parti ouvrier indépendant
- les mouvements anarchistes
En Belgique :
- Mouvement pour une alternative socialiste (MAS)
- les étudiants de gauche actifs
- Parti du travail de Belgique
- Ligue communiste révolutionnaire (Belgique)
- Bloc marxiste-léniniste
Classés à l'extrême droite :
En France :
En Belgique :
Dans le monde : tous les groupes se réclamant du Nationalisme révolutionnaire, du National-bolchévisme ou du Néonazisme.
Au sens religieux :
- l'Islamisme
- les Juifs Haredim
- les Catholiques traditionalistes
- les chrétiens protestants fondamentalistes de la mouvance de l'évangélisme
- en Inde, les partisans de l'Hindutva
- les sectes
En politique
Le radicalisme et les partis politiques :
- Dans les pays anglo-saxons, c'est une doctrine prônant de vastes réformes de l'organisation sociale du pays.
- En Europe continentale le radicalisme désigne une théorie qui recherche un équilibre entre libertés individuelles et solidarité nationale. Parmi les partis de ce courant qui ont marqué l'histoire de leur pays on peut citer le Parti républicain, radical et radical-socialiste français et le Parti radical-démocratique suisse.
Notes et références
- Serge Berstein, Histoire du Parti radical, 2 vol., Presses de la FNSP, Paris, 1982
Voir aussi
Articles connexes
- Portail de la politique
- Portail des religions et croyances
Wikimedia Foundation. 2010.