- Thuin
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Thuin Géographie Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province de Hainaut Arrondissement Thuin Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers76,17 km² (2005)
69,32 %
16,66 %
11,77 %
2,25 %Données sociologiques Population
– Hommes
– Femmes
Densité14 675 (1er janvier 2008)
49,01 %
50,99 %
193 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
19,99 %
63,79 %
16,22 %Étrangers 3,69 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 13,30 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 13 648 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Paul Furlan (PS) Majorité Com.une (PS-MR) Sièges
Com.une
cdH
Eco.ici23
14
5
4Sections de commune Section Code postal Thuin
Leers-et-Fosteau
Biesme-sous-Thuin
Ragnies
Biercée
Gozée
Donstiennes
Thuillies6530
6530
6531
6532
6533
6534
6536
6536Autres informations Gentilé Thudinien(ne) Zone téléphonique 071 Code INS 56078 Site officiel www.thuin.be modifier Thuin (prononcé ˈtɥɛ̃ ; en wallon Twin) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut, sur la Sambre.
Thuin jouxte les communes de Beaumont, Fontaine-l'Évêque, Ham-sur-Heure-Nalinnes, Lobbes, Merbes-le-Château, Montigny-le-Tilleul et Walcourt. Thuin est le cœur de la Thudinie et est un des chefs-lieux d'arrondissement de la province de Hainaut.
Sommaire
Étymologie
Le nom de Thuin trouverait peut-être son origine dans le nom latin Theodinium castrum signifiant « Forteresse de Theodo ». Une autre hypothèse associe le nom au mot néerlandais tuin (« jardin », mais également « ville ») dans son orthographe médiévale (cf. l'anglais, town, de la même racine germanique). Enfin, une dernière hypothèse fait directement remonter le nom au celtique tu, habité, et duno ou dino, lieu fortifié, forteresse.[réf. nécessaire]
Armoiries
Blason de Thuin depuis la fusion des communes. Ce blason reprend le motif du plus ancien sceau connu de la ville.Blasonnement : d'azur au château-fort d'argent accosté de deux écussons du même au lion couronné de sable, celui de dextre contourné[1].DC 16 octobre 1979 - AE 27 août 1984Armes de Thuin entre 1883 et la fusion des communes.Blasonnement : D’azur semé de billettes d’argent au lion d’argent armé et lampassé de gueules brochant sur le tout.DC 20 mai 1882 - AR 1 mars 1883 - MB 10 avril 1883Après l'indépendance de la Belgique, un Arrêté royal confirme les armes accordées à la ville le 6 décembre 1820 par le Conseil suprême de la Noblesse des Pays-Bas.Blasonnement : D’azur, à un lion d’or, armé et lampassé de même, l'écu timbré d'une couronne d'or.DC 10 mai 1837 - AR 7 avril 1838Situation et particularités
Capitale de la région qui l'entoure (la Thudinie), cette ville occupe un joli site au confluent de la Sambre et de la Biesmelle. C'est aussi une capitale de la batellerie puisque bon nombre de propriétaires de péniches en sont originaires et qu'ils choisissent ce lieu de séjour quand sonne l'heure de la retraite. Thuin s'étage sur plusieurs plateaux et sur plusieurs vallées.
Son beffroi (1638) figure au patrimoine mondial de l'UNESCO.
C'est également sur le territoire de l'entité, à Gozée, que se situent les ruines de l'abbaye d'Aulne.
Voies de communication
Sans être un nœud de communication important, Thuin peut être rallié à l'aide de bon nombre de moyens de transport.
Par voie d'eau
La Sambre, canalisée au gabarit 38,50 m depuis 1829, traverse la ville en offrant de très jolis paysages depuis sa vallée. Quatre écluses (n° 5, 6, 7 et 8) sont situées sur le territoire de la commune.
Malheureusement, depuis février 2006, la navigation y est devenue anecdotique. C'est que des ouvrages d'art situés en territoire français, sur le canal de la Sambre à l'Oise, risquant de s'effondrer, la navigation y a été interrompue. De la sorte, il est impossible d'effectuer le voyage vers la vallée de l'Oise et donc d'arriver à Paris. La Sambre est donc devenue un cul-de-sac.
Par chemin de fer
La ville dispose d'une gare (Thuin, anciennement Thuin-Nord) sur la ligne 130A (Charleroi- Erquelinnes) et est bien desservie par ce moyen de transport. Cette ligne fut ouverte en 1852 et fut électrifiée en 1962. Voici peu de temps encore, avant l'apparition du Thalys, elle servait aux relations ferroviaires entre Paris, le sillon Sambre-et-Meuse et l'Allemagne du Nord.
Jusqu'au milieu des années 1960, la ville disposait également d'une autre gare (Thuin-Ouest) qui était desservie par la ligne 109 (Mons-Chimay). Cette ligne fut ouverte à l'exploitation complètement en 1882. Le 15 juin 1964, la ligne 109 a été fermée définitivement.
Par voie routière
Thuin se trouve sur la nationale 59 (Seneffe-Gozée), qui rejoint à Gozée la nationale 53 reliant Charleroi à Chimay. Abordant la ville par le côté Nord, la route doit traverser la vallée de la Sambre pour rejoindre le plateau Sud où se situe le centre de la ville haute. Autrefois ce passage s'effectuait par une route en lacets, par un passage à niveau et par un pont à tablier ridiculement étroit sur la Sambre, occasionnant ainsi des embouteillages quotidiens importants en même temps que des difficultés de navigation dangereuses quand la Sambre était en crue. Depuis la fin des années soixante un pont en "S" extrêmement élégant, érodant la sinuosité de la route en lacets, enjambant tout à la fois la voie ferrée et le cours de la rivière, tout en accroissant le patrimoine urbanistique de la petite cité a porté remède à ces problèmes.
Par chemin de fer vicinal (tramway)
Thuin possède un tramway historique qui rejoint Lobbes. En outre, un musée du tramway est implanté sur le site de l'ancienne gare de Thuin-Ouest, près du terminus de la ville basse. Cette voie étroite est un des ultimes reliquats du Vicinal qui autrefois couvrait toute la Belgique. Ce tramway touristique est géré par l'ASBL ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal). Deux lignes de tram avaient leur terminus à la place de la Ville-Basse :
- la ligne 92 (Charleroi Eden - Marchienne - Fontaine-l'Évêque - Anderlues-Jonction - Lobbes-Bonniers - Lobbes - Thuin) ;
- la ligne 91 qui empruntait le même parcours mais seulement à partir d'Anderlues.
Faits historiques marquants
Moyen Âge
Possession de la principauté de Liège depuis 888, dont elle devenait une des vingt-trois Bonnes Villes, la ville a suivi le destin de cette principauté tout au long de son histoire.
Située aux limites de la Principauté, la ville fut soumise à de nombreux sièges. Le prince-évêque Notger fit fortifier la cité au Xe siècle.
En 1048, Adalbert de Lorraine y fut tué par Godefroy II de Basse-Lotharingie, lors de la bataille de Thuin.
Les comtes de Hainaut s'en emparent en 1053, en 1298 et en 1408.
Temps Modernes
En 1654, les troupes espagnoles, sous les ordres du prince de Condé, entreprennent le siège de la ville mais sans pouvoir concrétiser. Mieux, les habitants de la ville s'emparent d'un canon, le Spantole, qui trône toujours dans la ville et qui a donné son nom à une spécialité pâtissière.
Depuis cette date 1654, tous les ans, immanquablement le troisième dimanche de mai, s'y déroule une procession qui a pris plutôt l'allure d'une marche militaire en l'honneur de saint Roch. Parmi tous les uniformes portés par les participants, ce sont les uniformes des soldats du Premier Empire qui ont la faveur des marcheurs et du public.
En 1675, les troupes françaises occupent la ville jusqu'à la paix de Nimègue (1678).
C'est apparemment au cours de cette période (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) que la ville connut son âge d'or puisque c'est à ce moment que sont construits les édifices qui constituent la majeure partie du patrimoine architectural de la ville (ancien hôtel des postes, beffroi, maison espagnole, église Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ancien couvent des oratoriens, extension de l'abbaye d'Aulne...).
Le 10 mai 1794, les troupes françaises du général Marceau s'emparèrent de la ville.
Époque contemporaine
De très violents combats s'y sont déroulés le 23 août 1914 (bataille de Charleroi), plus particulièrement à Gozée et à Biesme-sous-Thuin, lorsque la 5e armée française faillit se faire encercler par les Ire, IIe et IIIe armées allemandes[2].
Les régiments français qui, le 23 août 1914, ont combattu sur le territoire de la commune sont le 12e RI (Tarbes), le 18e RI (Pau), le 34e RI (Mont-de-Marsan), le 49e RI (Bayonne) et le 144e RI (Bordeaux).
Toutes ces unités faisaient partie du 18e Corps d'Armée (Bordeaux) qui constituait le flanc gauche de la 5e armée française et était placé sous les ordres du Gal de Mas-Latrie [3].
Devant l'ampleur des pertes françaises- 983 soldats et officiers du seul 49e RI ont perdu la vie ce jour là à Thuin-, le chef de la 5e armée, le général Lanrezac prit l'initiative — en désobéissant au généralissime Joffre — de faire reculer ses troupes. Cette désobéissance lui permit de sauver l'essentiel de ses forces et fut, de ce fait, l'une des raisons de la victoire de la Marne qui eut lieu quelques semaines plus tard.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Thuin a été bombardé le 14 mai 1940 ainsi que les jours suivants, ce qui a entraîné un exode d'une très large partie de la population vers la France[4]. Les Allemands rentreront dans une ville presque déserte le 17 mai. Thuin sera libérée par les Alliés le 3 septembre 1944.
Le patrimoine et sa mise en valeur
Les monuments et les sites
- Le beffroi (1638) de la ville figure au patrimoine mondial de l'UNESCO.
- Dans l'église Notre-Dame d'el Vaulx est conservée une statue du XIIe siècle en chêne, figurant une sedes sapientiae (Notre-Dame de la Sagesse) dont le style combine les influences mosanes et scaldiennes. Cette église conserve un orgue remarquable de Henri De Volder.
- Les jardins suspendus orientés au sud, dans la vallée de la Biesmelle, ont été restaurés dans les années 2000 avec l'aide du Fonds européen de développement régional et de la Région wallonne (Phasing out de l'Objectif 1)[5].
- À Gozée, les ruines de l'abbaye d'Aulne peuvent être visitées.
- Ragnies, une des sections de la commune, fait partie des plus beaux villages de Wallonie
- Au château du Fosteau (XIVe-XVe siècles), on peut admirer une salle de style gothique.
Les musées
- En hommage au passé batelier de la ville, un écomusée de la batellerie a été créé. Installé dans l'ancienne péniche Thudo amarrée près du viaduc, il fait revivre quantité d'objets qui faisaient partie du quotidien des familles batelières. La ville est également le point de départ d'excursions en péniche incluant le passage d'écluses.
- Thuin possède un tramway historique (tramway Lobbes Thuin) qui rejoint Lobbes. En outre, un musée du tramway est implanté sur le site de l'ancienne gare de l'ouest, près du terminus de la ville basse. Cette voie étroite est un des ultimes reliquats du vicinal qui autrefois couvrait toute la Belgique. Ce tramway touristique est géré par l'ASBL ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal).
- Biercée abrite un musée de la distillerie.
Divers
Thuin est aussi le siège de la Fédération cynologique internationale.
Politique
Les bourgmestres et coalitions qui ont dirigé Thuin :
Avant la fusion des communes
- 1852-1858 : Omer Ladeuze (Parti Libéral)
- 1858-1865 : Omer Ladeuze (Parti Libéral)
- 1865-1871 : Omer Ladeuze (Parti Libéral)
- 1871-1877 : Omer Ladeuze (Parti Libéral)
- 1877-1878 : Omer Ladeuze (Parti Libéral)
- 1878-1883 : Jean-Baptiste t'Serstevens (Parti Libéral)
- 1883-1889 : Jean-Baptiste t'Serstevens (Parti Libéral)
- 1889-1895 : Jean-Baptiste t'Serstevens (Parti Libéral)
- 1895-1901 : Victor Vilain (Parti Libéral)
- 1901-1908 : Victor Vilain (Parti Libéral)
- 1908-1921 : Victor Vilain (Parti Libéral)
- 1921-1927 : Paul Gendebien (Parti catholique)
- 1927-1933 : Paul Gendebien (Parti catholique)
- 1933-1939 : Paul Gendebien (Parti catholique)
- 1939-1940 : Paul Gendebien (Parti catholique)
- 1944-1946 : Paul Gendebien (Parti catholique)
- 1946-1952 : Charles Gendebien (PSC)
- 1952-1958 : Martial Bourgeois (cartel libéraux-socialistes)
- 1958-1959 : Martial Bourgeois (cartel libéraux-socialistes)
- 1959-1964 : Marc Dagnelies (cartel libéraux-socialistes)
- 1964-1970 : Charles Gendebien (PSC)
- 1970-1976 : Julien Brochard (PSB)
Depuis la fusion des communes
- 1976-1982 : Pierre Trogh (GCA -PSC)
- 1982-1988 : Julien Brochard (PS)
- 1988-1994 : Daniel Ducarme (PRL-PSC [cartel Mieux])
- 1994-2000 : Daniel Ducarme (PRL-PSC [cartel Mieux], puis renversement d'alliance avec majorité PRL-PS)
- 2000-2006 : Paul Furlan (PS-MR [cartel Com.une])
- 2006-2009 : Paul Furlan (PS-MR)
- 2009- aujourd'hui : Philippe Blanchart, bourgmestre faisant fonction (PS-MR)
Résultats des élections de 1976 Parti Voix Sièges PS 3 084 (39,7 %) 9 GGA 2 709 (34,9 %) 8 PSC 1 654 (21,3 %) 4 IC76 259 (3,3 %) 0 Résultats des élections de 1982 Parti Voix Sièges PS 3 710 (42,1 %) 12 PRL 2 202 (25,0 %) 6 IC 1 843 (20,9 %) 5 UDPW 544 (6,2 %) 0 Résultats des élections de 1988 Parti Voix Sièges Mieux 5 050 (55,0 %) 13 PS 3 456 (37,6 %) 9 Écolo 678 (7,4 %) 1
Résultats des élections de 1994 Parti Voix Sièges Mieux 4 623 (48,58 %) 13 PS 2 845 (29,9 %) 8 Ici 1 206 (12,67 %) 2 Écolo 565 (5,93 %) 0 Résultats des élections de 2000 Parti Voix Sièges Com.une 4 765 (52,19 %) 14 PSC 2 185 (23,93 %) 5 Éco-Ici 1 896 (20,76 %) 4 Geste 283 (3,1 %) 0 Résultats des élections de 2006 Parti Voix Sièges PS 5 351 (53,85 %) 15 MR 1 840 (18,52 %) 4 CDH 1 495 (15,04 %) 3 Écolo 905 (9,11 %) 1 Jumelages
- La ville de Thuin est jumelée avec :
- L'ancienne commune de Gozée est jumelée avec Chamboulive (France)
Voir aussi : Jumelage des communes belges
Spécialité
La ville a pour spécialité les spantôles, biscuits portant le nom d'un canon pris aux Français en 1554.
Personnalités
- Maurice des Ombiaux, homme de lettres et gastronome
- Roger Foulon, écrivain
Notes
- Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, 2002, p. 741
- Cf. RENARD, J., Le Cahier gozéen de la Grande Guerre, Archives générales du Royaume et Centre d'histoire et d'art de la Thudinie, Bruxelles, 2009 (Coll. Études sur la Première Guerre mondiale, n°15).
- Détails de la bataille de Charleroi
- Cf. FOULON, R., Six jours de folie en Thudinie dans Sambre & Heure, décembre 1994, p.1-11 (Publication du Centre d’histoire et d’art de la Thudinie, n°44) et MOREL, A., Un chirurgien français se souvient de mai 1940… dans Sambre & Heure, mars 1987, p.4-16 (Publication du Centre d’histoire et d’art de la Thudinie, n°13).
- Présentation du projet sur le site du Phasing out de l'Objectif 1 en Hainaut.
Voir aussi
Liens externes
- Site de la ville de Thuin
- Site de l’Union des Villes et Communes de Wallonie asbl.
- Site officiel de la procession et marche militaire Saint-Roch
Catégories :- Thuin
- Ville de la province de Hainaut
- Commune de la province de Hainaut
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