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Orfèvrerie
L'orfèvrerie vient du latin auri et faber, ce qui veut dire « artisan de l'or ». L'orfèvrerie désigne le travail des métaux précieux. Cet art est traditionnellement rangé parmi les arts mineurs.
Histoire de l'orfèvrerie
Dans l'Antiquité, et ce jusqu'à la fin du Moyen-Âge, l'orfèvrerie est inséparable de la richesse et de la monnaie: en effet, la richesse se calculait en poids de métal, et en cas de besoin, on n'hésitait pas à refondre une pièce d'orfèvrerie, tout comme les orfèvres fondaient des monnaies pour fabriquer leurs œuvres.
Préhistoire
On considère généralement que l'homme connaissait l'or dès le paléolithique. Cependant, il n'est presque pas travaillé : l'homme, à cette époque, ne connaît pas encore les techniques de fusion du métal, et se contente donc de le sculpter.
La protohistoire
L'orfèvrerie en elle-même est née durant le chalcolithique dans les Balkans. Les premiers objets sont décorés au repoussé. Il s'agit principalement de parures (colliers, bracelets,...). On trouve même des étuis phalliques en or... C'est aussi à cette époque qu'apparaissent clairement différentes classes sociales, dont certaines sont riches et d'autres beaucoup moins.
Voir aussi : Histoire de la Bulgarie
L'orfèvrerie en Asie Antérieure
Époque d'Uruk et de Djemdet Nasr (-3500 à -2800)
Premiers cylindres sceaux. La plupart sont en pierre, mais on en trouve en cuivre.
Les cités-états archaïques de Sumer : -2800 à -2400
L'orfèvrerie présente une grande richesse et un grand savoir technique. La couleur est omniprésente: on y trouve des incrustations de lapis lazuli, de cornaline, d'ivoire et de coquillages. Dans les fameuses tombes d'Ur, on trouve notamment des instruments de musiques d'une grande richesse, des armes, des bijoux et des objets décoratifs (boucs dressés, par exemple). À Mari, on trouve la représentation d'un aigle léontocéphale.
L'or utilisé durant cette période est de l'électrum, un alliage naturel d'or et d'argent.
Époque d'Akkad : 2400-2185 et néo-sumérienne : -2185 à -2016
On a retrouvé très peu d'objets d'orfèvrerie pour ces époque. Il faut observer les statues d'hommes et de femmes pour se rendre compte de l'existence de bijoux.
Dynasties amorites et babyloniennes : -2016 à -1595
Petits objets comme des statuettes d'adorants ou des bouquetins.
Époque kassite
Formes plus rudes, tradition continuée.
L'art des phéniciens au IIe millénaire
technique parfaite, motifs utilisés de manière décorative. Des objets trouvés à Byblos et à Ugarit nous montrent toute la richesse de cet art. On y trouve notamment des armes et de la vaisselle précieuse, le tout souvent destiné aux sanctuaires.
Les Assyriens (-1245 à -612)
On citera principalement le trésor de Ziwiyé, qui se compose principalement de bijoux reprenant des motifs d'animaux et d'arbres sacrés, qui contrastent avec l'art militaire habituel.
Époque néobabylonienne : -625 à -539
Babylone a été pillée, rien n'a donc été retrouvé
Époque achéménide
On citera principalement les trésors de l'Oxus et d'Hamadan. Il s'agit de bracelets et autres bijoux en or décorés d'animaux, et de vaisselle précieuse. L'art achéménide fait un peu la synthèse de toutes les influences d'Asie Antérieure.
Orfèvrerie de l'Égypte ancienne
La principale caractéristique de l'orfèvrerie égyptienne tout au long de son histoire, c'est l'importance de la couleur.
Civilisation de Nagada
Dès la préhistoire Égyptienne, il existe des palettes à fards et autres objets découpées dans du schiste ou de l'ivoire et décorées de métaux.
Époque thinite (-3000 à -2635)
Bijoux en or, cornaline et turquoise
Ancien empire (-2635 à -2040)
Il reste très peu d'orfèvrerie à cause des pillages, mais on a retrouvé dans l'une des pyramides un coquillage en or. Les colliers sont très larges, à plusieurs rangs de perles en or, turquoise et cornaline.
Par après
L'orfèvrerie s'est beaucoup développée en occident pendant la Renaissance carolingienne.
L'orfèvrerie s'est beaucoup développée en Europe aux XVIIe–XXe siècles. Des poinçons sur les objets en or, argent et platine permettent la plupart du temps d'en préciser la nature du métal, le titre, l'auteur, la date et le lieu de fabrication.
L'orfèvrerie fait appel à diverses techniques, parmi lesquelles la ciselure, l'estampage, la gravure, le poinçonné, le repercé ou découpage à jour et le repoussé.
L'orfèvrerie médiévale
Pour étudier l'orfèvrerie médiévale il faut avant tout remplacer cet art dans son contexte et le dépouiller de toutes les notions et valeurs que lui a donné l'époque moderne.
En effet dès la fin du Moyen Age on observe une hégémonie progressive de la peinture, de la sculpture et de l’architecture sur les arts dits mineurs (orfèvrerie, céramique, verrerie, tapisserie, ébénisterie, etc) relégués insidieusement au rang d’artisanat. Le développement des Académies, au XVIIèmesiècle, puis celui du discours critique, au XVIIIème, renforcent une évolution qui conduit à l'apparition du terme «Beaux-Arts». Il faut attendre les années 1880, pour que leurs prérogatives se trouvent contestées. Or ces classements, basés sur des valeurs artistiques de l’époque moderne, ne prennent pas en compte celles de l’époque médiévale. Le panneau peint encadré fait à tel point partie de notre conception de l’art que nous avons tendance à oublier que cela ne fut pas toujours le cas. Au Moyen Age il se faisait rare, et une nette préférence était donnée à d’autres supports comme notamment l’orfèvrerie. Comme le fait remarquer F. Souchal en 1966 « L’orfèvrerie n’est pas au Moyen Age un art mineur mais une des expressions artistiques les plus importantes de cette époque » (F. SOUCHAL, « Les bustes reliquaires et la sculpture », Gazette des Beaux Arts, 7, 1966, pp. 205-216, p. 215). En étant reléguée au rang d’artisanat, l’orfèvrerie perd l’importance qu’elle avait dans la société médiévale et notamment son rôle important dans la pratique cultuelle. Progressivement, elle va être intégrée en tant qu’œuvre précieuse dans les collections, nouveau passe-temps à la mode. Dans les trésors ecclésiaux, l’orfèvrerie était utilisée dans le montage des reliques, car la valeur matérielle augmentait l’aura cultuelle. En revanche, dans l’art privé des cours, les reliquaires deviennent des exceptions et témoignent désormais d’une grande virtuosité technique. L’ancien reliquaire se transforme en nouveau joyau. L’orfèvrerie perd sa forte fonction cultuelle initiale.
L'étude de l'orfèvrerie médiévale ne peut se faire seulement à travers une étude stylistique ou formelle mais doit prendre en compte la fonction de l'objet qui bien souvent le defini véritablement.
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