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Pour les articles homonymes, voir Saint-Geniez (homonymie).
Saint-Geniez
Route de Sisteron à Saint-Geniez
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Forcalquier Canton Sisteron Code commune 04179 Code postal 04200 Maire
Mandat en coursMichel Manceau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais Démographie Population 101 hab. (2007) Densité 2,6 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 637 m — maxi. 1 705 m Superficie 38,94 km2 Saint-Geniez, ou parfois Saint-Geniez-de-Dromon, est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Commune de contrastes, elle est à la fois grande en superficie (ayant fusionné avec une autre commune) et très petite en population. Suite à un fort exode rural, elle a vu sa population divisée par 10 du XIXe siècle aux années 1970, et peine à retrouver une dynamique (école fermée) ; les activités sont agricoles et touristiques. Elle présente un relief accidenté avec une altitude variant de plus de 1 000 mètres au sein du territoire. Elle fait partie de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence : on peut y observer de nombreux fossiles.
Ses habitants sont appelés les Saint-Genais.[1]
Sommaire
Géographie
Situation et accès
La commune est située dans la partie nord des Préalpes de Digne, au nord-est de Sisteron et au nord-ouest de Digne-les-Bains.
L'autoroute A 51 passe à l'ouest à moins de 10 kilomètres de la commune, dans la vallée de la Durance ; elle va vers Gap au nord et Aix-en-Provence au sud. La départementale 3 traverse la commune d'est en ouest (d'Authon à Entrepierres, puis vers Sisteron). Le GR 6 (GR de Pays de la grande traversée des Pré-Alpes, qui traverse la France jusqu'en Aquitaine) passe au sud de la commune, ainsi qu'un chemin de petite randonnée.
Une gare ferroviaire desservie par les TER (Marseille - Briançon) se situe à Sisteron, ainsi qu'une gare routière.
L'aérodrome de Sisteron - Thèze se situe à quelques kilomètres au nord-ouest, à Vaumeilh.
Topographie
Le village est à une altitude de 1 100 m[2]. Le territoire varie de 637 mètres (vallée du Vançon au sud-est) à 1 705 mètres d'altitude (montagne de Mélan à l'est). Il présente une topographie accidentée et de fortes pentes, avec plusieurs ravins (ravin de Saint-Symphorien, ravin du Prayas, ravin de Terre-Basse...), vallées étroites (défilé de pierre écrite) et rochers (rocher de Dromont).
L'ensemble est boisé par la forêt domaniale du Vanson à l'ouest et à l'est ; le nord présente également quelques boisements : bois d'Eygrières, Bois de Clamoussier.
Géologie
Article connexe : Géologie des Alpes.Le territoire fait partie de la réserve naturelle géologique de Haute-Provence[3]. Il se situe en limite de la nappe de Digne[4], immédiatement à l'ouest du lobe de Valavoire[5]. Il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe. À l'ouest, on retrouve des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin). On trouve différents fossiles dans ces roches : échinodermes, mollusques bivalves, mollusques céphalopodes, Brachiopodes, Mollusques ammonoïdes[6].
Une mine de plomb qui était exploitée est aujourd'hui abandonnée. On note également la présence d'une ancienne carrière.
Communes limitrophes
Hameaux
Le territoire communal compte de nombreux hameaux :
- Abros (ancienne paroisse, au sud) ;
- Chabert, à l'est ;
- Chardavon (ancienne commune), à l'ouest. Il est situé dans un bassin isolé, entre les massifs d’Aigue-Champs au sud et de Gache au nord ;
- Dromon ;
- Les Bellets ;
- La Forest (ancienne paroisse) ;
- La Pène ;
- la Roubine (ancienne paroisse) ;
- le Roucas Blanc (ancienne paroisse) ;
- Saurines ou Sorine depuis le début du XXe siècle ;
- Terre Basse.
Hydrographie
La commune est traversée par le Riou de Jabron[7] et le Vançon (ou Vanson)[8] (ou Le Vançon), affluents de la Durance[9]; c'est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne, à la morphologie bien particulière. Elle est dite « capricieuse », et était autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[10]) aussi bien que pour ses étiages..
Climat
Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.Saint-Geniez n'ayant pas de station météorologique, la plus proche est celle de Sisteron[11].
Relevé météorologique de la région de Sisteron mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 9,1 12,7 15,4 15,3 12 8,2 3,7 1,1 7,2 Température moyenne (°C) 4,3 5,7 8,7 11,2 15,3 19,2 22,4 22,1 18 13,4 8,2 5,2 12,8 Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 14,4 16,9 21,4 25,7 29,3 28,9 24 18,5 12,6 9,3 18,4 Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 423 Source : Relevé météo de Sisteron[12]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 26.98.6024.310.90.523.814.434416.95.44021.49.127.925.712.720.929.315.432.728.915.345.9241253.518.58.252.412.63.730.79.31.1Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Urbanisme
Logement
Saint-Geniez comptait 119 logements en 2007 (contre 95 en 1999). Les constructions anciennes sont bien plus présentes que la moyenne française : en 2007, 40.5 % des résidences principales dataient d'avant 1949. En revanche, la commune connaît un important déficit de constructions des années 1950 aux années 1980 qui s'explique par l'exode rural.
Les résidences principales ne représentent que 47 logements soit 38,2 % du parc (33,7 % en 1999), réparties à parts égales de 48,6 % en maisons individuelles (93,7% en 1999) et appartements (2,1% en 1999) (respectivement 56,1 % et 42,4 % en France métropolitaine). 77.8 % des habitations principales comportent 4 pièces et plus[13]. Les propriétaires de leurs logements constituent 61,9 % des habitants contre 21,6 % qui sont locataires (respectivement 57,4 % et 39,8 % en France métropolitaine).
Toponymie
Saint-Geniez se nomme Sant Giniés en occitan vivaro-alpin.
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1030 (ecclesia Beati Genesii), il est nommé d’après saint Genesius, Sant Genesio sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[14]. Il est également appelé Saint-Geniez-de-Dromon (Sanctus Genesius Dromone, XIe siècle).
Histoire
Antiquité
Chardavon, isolé dans un vallon accessible uniquement par le défilé de Pierre-Écrite, recèle plusieurs traces d’occupation ancienne, depuis le Néolithique[15] et l’Âge du Bronze. Le territoire était habité sous le Haut-Empire romain, comme l’attestent les découvertes de surface[16] (aucune fouille entreprise). Chardavon est un des emplacements avancés pour la cité de Théopolis fondée par Dardanus, un préfet du prétoire du Bas-Empire romain, le site étant isolé et protégé par les montagnes.
Une agglomération gallo-romaine se situe à Dromon.
Moyen Âge
Le rocher de Dromon (1 285 m) est occupé par un château fort à partir du XIe siècle : auparavant, il avait été occupé au Néolithique[17]. Quand le château est détruit, le village se déplace sur son site actuel[2]. L’abbaye Saint-Victor de Marseille est seigneur du lieu jusqu’au XIVe siècle ; les Gombert lui succèdent jusqu’à la Révolution[18].
Le village est déserté au XVe siècle, après la peste noire et les destructions de Raymond de Turenne. Les communautés de Dromon, qui comptait 78 feux au dénombrement de 1315, et celle de Saint-Geniez (12 feux)[18] fusionnent à la fin du XVe siècle[19].
Le village de Chardavon se constitue autour d’une prévôté de chanoines réguliers, fondée au XIe siècle[20]. L’abbaye Notre-Dame-et-Saint-Jean-Baptiste prospère, et compte à son apogée 18 églises sous sa dépendance dans le diocèse de Gap[21]. La prévôté canoniale est déplacée à Saint-Marcel de la Baume-lès-Sisteron, après les destructions du XIVe siècle[20]. Les habitants du village restent sur place après le départ des chanoines (54 habitants en 1765)[18].
Révolution française et Empire
À l’été 1790, une émeute envahit le château et le met à sac : les deux tours du château sont abattues et l’incendie est évité de peu[22].
Des mines de plomb ont existé à Chardavon. Jugées anciennes, ces galeries sont appelées mines sarrasines. Même si on ne peut les dater aussi loin, on peut attester leur exploitation au XVe siècle[23]. La mine de plomb de Saurine (actuel lieu-dit de Sorine) du seigneur est comblée dès qu’il émigre[24]. Seule celle de Sorine continua d’être exploitée jusqu’au début du XIXe siècle, avec un très faible rendement[25], et ne fut pas remise en service, malgré de très nombreux projets formulés entre les années 1820 et les années 1940[26].
La société patriotique de la commune est créée après la fin de 1792[27]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Dromont[28], d’après le nom d’une montagne (d’où le t en référence au rocher[29]). En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition[30].
Dans la commune voisine de Chardavon, le monastère, qui a été fondé au XIe siècle (cité seulement en 1204[2]), est victime des guerres du XIVe siècle. Il se déplace près de Sisteron, et décline après les guerres de religion pour disparaître à la Révolution.
En 1810, le vallon de l’Aigue est creusé au pied de la montagne de Trenon et de la Barre Rousse, pour détourner les eaux qui coulaient de ces montagnes, emportaient les terres cultivables et inondaient le village[31].
XIXe et XXe siècle
La commune absorbe celle de Chardavon en 1859[32].
Entre 1820 et 1874, trois moulins sont construits subitement à Saint-Geniez, en partie par rivalité avec Authon, pour faire de la farine et de l’huile de noix[33].
La commune subit un important exode rural des années 1850 à 1975. Elle est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : en 1884, la population communale subit une épidémie de choléra. Elle cause 3 morts[34]. Une partie des hommes appelés au front meurent durant la Première guerre Mondiale. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du débarquement de Provence. La libération se fait ensuite progressivement dans les communes du secteur.
Légende
Une ancienne légende raconte que le partage des fiefs de la vallée du Haut-Vançon s’est fait sur le pointu de Serette. Quatre seigneurs ont écarté les bras en se tournant le dos, ce qui était contenu entre leurs bras devenait leur fief. Les fiefs d’Entrepierres, Vilhosc, Saint-Geniez et Authon naquirent ainsi[35].
Administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 9 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[36]). Lors du scrutin de 2008 il y eu deux tours (huit élus au premier tour et un au second) Michel Manceau a été réélu conseiller municipal au premier tour avec le quatrième total de 51 voix soit 52,04 % des suffrages exprimés . La participation a été de 91,59 % . il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal [37].
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 juillet 2005 Bernard Airaudi juillet 2005 réélu en 2008[38] Michel Manceau Instances administratives et juridiques
Saint-Geniez est une des cinq communes du canton de Sisteron qui totalise 8 742 habitants en 2006. Le canton a fait partie de l’Arrondissement de Sisteron du 17 février 1800 au 10 septembre 1926, date de son rattachement à l'Arrondissement de Forcalquier.et de la Deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Saint-Geniez fait partie du canton de Sisteron depuis 1801 après avoir fait partie du canton de Saint-Geniez de 1793 à 1801[32]. Saint-Geniez fait partie de la juridiction d’instance et prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[39].
Fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Geniez en 2009[40] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 5,15 % 0,66 % 5,53 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 11,25 % 1,94 % 14,49 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 47,23 % 4,07 % 47,16 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 11,69 % 1,21 % 10,80 % 3,84 % La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[41]).
Population et société
Démographie
Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.La population a atteint un pic en 1856 (566 habitants). Elle a ensuite fortement décliné à cause d'un exode rural massif au niveau départemental, jusqu'en 1975 (51 habitants). Depuis, la population a connu des périodes de légères croissances, comme entre 1990 et 1999, mais reste très faible, à environ 100 habitants.
Pyramide des âges
Superficie et population
Le village de Saint-Geniez a une superficie de 3 894 ha et une population de 101 habitants en 2007, ce qui le classe[Quand ?][47] :
Rang Population Superficie Densité France 32 827e 2 050e 36 494e Provence-Alpes-Côte-d'Azur 855e 240e 902e Alpes-de-Haute-Provence 155e 52e 172e Arrondissement de Forcalquier 69e 13e 81e Canton de Sisteron 4e 4e 4e Éducation
La commune ne dispose ni d'école maternelle ni d'école primaire[48]. Une classe unique, mixte à partir de 1974, a fonctionné jusqu'en 1972, puis de 1995 à 2009, mais a fermé par manque d'effectif[49]. Après le primaire, les élèves sont affectés au collège de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[50],[51]. Puis les élèves poursuivent au Lycée de la cité scolaire Paul Arène[52].
Santé
L'hôpital le plus proche est celui de Sisteron, établissement dépendant du Centre Hospitalier intercommunal des Alpes du Sud dont le siège est à Gap[53].
Culte
Avant de faire partie du canton de Sisteron, Saint-Geniez faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron.
Économie
Population active
Une partie de la population vit de l’agriculture, essentiellement de l’élevage ovin, mais aussi de vaches, chevaux et chèvres. Le tourisme, bénéficiant d‘un environnement calme et d’un climat ensoleillé, s’appuie sur quelques infrastructures minimales : gîtes, chambres d’hôtes[54], relais équestre[55].
Il existait également des carrières de marbre au sud de la commune.
La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 79 personnes (65 en 1999), parmi lesquelles on comptait 42,5 % d'actifs dont 39,6 % ayant un emploi et 2,8 % de chômeurs (contre 1,5 % en 1999)[56].
Emploi
Saint-Geniez avait en 2007 un taux de chômage de 6,6 % (contre 2,5 % en 1999) inférieur à la moyenne nationale (9,6 % en 2007 et 12,9 % en 1999). La répartition de la population est conforme à la moyenne nationale avec 44,4 % d'actifs, 26,8 % de retraités, mais inférieur avec seulement 20 % de jeunes scolarisés[57].
En 2007 on comptait 19 emplois dans la commune, contre 40 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 31, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 1] est de 59,3 % (contre 102,6 % en 1999), ce qui signifie que la commune offre à peine plus de la moitié des d'emplois aux génesiens actifs[56].
Agriculture
La commune de Saint-Geniez possède un label Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (Pommes des Alpes de Haute-Durance, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[58].
Lavande
Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].
Agneau de Sisteron
L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[59], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[60],[61].
Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[62].
Pommes des Alpes de Haute-Durance
Les pommes des Alpes de Haute-Durance ont obtenu une Indication géographique protégée qui a été a été publiée au Journal Officiel de l'Union européenne le 17 avril 2010[63].
Ces pommes de variétés golden delicious et gala proviennent de six cantons des Alpes-de-Haute-Provence et de treize cantons des Hautes-Alpes situés entre 450 mètres et 900 mètres d’altitude. La qualité de ces pommes est liée à leur terroir, et en particulier au climat de la Haute-Durance avec plus de 300 jours d'ensoleillement par an. Le froid nocturne qui règne lors de la maturation des pommes empêche la dégradation des acides, tandis que la forte amplitude thermique diurne permet leur jaunissement, et même leur rosissement[64].
Miel de Provence
Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin[65]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500, dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 t/an, soit 8 % de la production nationale[66]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au nord par une ligne Montélimar / Digne, avec au sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[67].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Inscriptions
La Pierre-Écrite (peira escricha) est une inscription romaine classée monument historique[68], sur un rocher, dans un défilé, un peu au-dessous de Chardavon. Elle date du deuxième quart du Ve siècle (entre 425 et 450), et le dénommé Dardannus y signale la construction d’une route et d’une ville nouvelle pour qu’une communauté de chrétiens puisse s’y installer, formant une Théopolis, en référence à saint Augustin[69]. En amont et en aval du défilé, se trouvent une volée de marches qui permettaient d’éviter le passage par ce lieu resserré, en passant par les hauteurs[70].
Plusieurs maisons ont un linteau avec une date inscrite, souvent du XIXe siècle. Parfois, il s’agit simplement de la date du remplacement du linteau en bois par un autre en pierre, la maison est plus ancienne[71]. Le linteau de la maison Bernard, les derniers maçons de la commune, est orné depuis 1896 des outils du maçon, sculptés en bas-relief : massette, truelle, têtu (marteau à deux têtes pointues), équerre[72].
Près du passage caladé du Malpas, entre Authon et Saint-Geniez, se trouve une pierre gravée, portant la date de 1849, représentant un diable ou un démon, souriant et aux traits félins, comme le Matagot des Hautes-Alpes[73].
Le monument aux morts est une plaque émaillée[74].
Monuments religieux
La chapelle Notre-Dame-de-Dromon, sur le site de Dromon (antique oppidum et ville romaine de Théopolis[réf. nécessaire]), du XIIe siècle, mais reconstruite en 1656[75], fut en ruines dans les années 1970 et restaurée depuis. Les chapiteaux sont du Xe siècle. Elle se trouvait à proximité d’un ancien château du XIe siècle. Elle est bâtie sur un plan tricconque : une abside en cul-de-four et deux absidioles. Elle possède une crypte datant des VIIIe/IXe siècles et aux décorations de style byzantin. La chapelle latérale de la crypte a presque disparue, il ne reste que l’abside[76]. L’ensemble et le sol environnant sont classés monument historique[77]. Elle abrite une statue de la Vierge à l’Enfant, en albâtre, du XVIIe siècle (classée monument historique au titre objet[78],[79]).
L’église paroissiale Saint-Geniez ou Saint-Genes (XVIIe-XIXe siècle), possède une nef de quatre travées et un seul bas-côté, au nord ; elle est inscrite comme monument historique[80]. Elle possède un médaillon de grande dimensions représentant le Baptême du Christ, en marbre, du XVIIIe siècle, classé au titre objet[81].
La chapelle, ancienne église, Saints-Jacques-et-Saint-Philippe au hameau de Abroz, construite en 1617, comporte une nef de deux travées, sous fausses croisées d’ogives[82],[18].
L'église Notre-Dame-de-Consolation (1671) à Chardavon comporte deux chapelles du XIIIe siècle et un clocher du XVIIIe siècle[20].
Source
Dans le vallon des Teyssières, la source des Eaux-Chaudes surgit, laissant couler une eau soufrée à 30 °C, que le maire, M. Jourdan, a tenté de mettre en valeur dans les années 1950[83].
Vestiges et ruines
Près de Chardavon, à la crête du Lauzas, se trouvent les vestiges d’un four à chaux[84].
Il reste des ruines du château de Brianson et des chapelles aux hameaux de Forêt et de Robinette.
Fêtes
- Course de côte
- Fête patronale (15 août)
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
De gueules à une fasce d'argent, chargée du mot ST-GENIEZ de sable, et accompagnée de trois croisettes pattées d'or, deux en chef et une en pointe[85].Pour approfondir
Bibliographie
- Irène Magnaudeix, Pierres assises, pierres mouvantes : Usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Mane, Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2004. (ISBN 2-906162-73-6)
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Liens internes
Liens externes
- Saint-Geniez.net, site personnel assez riche sur la commune
- Saint-Geniez sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- INSEE L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'
Notes bibliographiques
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 124.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 125.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.
Références
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