Clumanc

Clumanc

44° 01′ 28″ N 6° 23′ 02″ E / 44.0244444444, 6.38388888889

Clumanc
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Canton Barrême
Code commune 04059
Code postal 04330
Maire
Mandat en cours
Bernard Molling
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon
Démographie
Population 169 hab. (2008)
Densité 3,1 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 01′ 28″ Nord
       6° 23′ 02″ Est
/ 44.0244444444, 6.38388888889
Altitudes mini. 773 m — maxi. 1703 m
Superficie 53,68 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Clumanc est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Clumancais.

Sommaire

Géographie

Comme sa voisine tartonne, Clumanc présente un habitat éclaté avec un assemblage de hameaux dans la vallée de l’Asse de Clumanc ; il n’y a pas de village-centre ni aucune localité précise portant le nom de la commune. La mairie et l'école sont établis au pied de la colline où se trouve le château en bordure de la D 19.

Le point culminant est le sommet de la Sapée à 1 701 m d'altitude.

Hameaux

  • Fourchauchier
  • Bourgogne
  • les Bourillons
  • les Nèbles
  • Douroulles
  • le Gion
  • le Riou
  • les Sauzeries (Hautes et Basses)
  • Toueste
  • Valaury
  • Laubre
  • les Roux
  • les Vachiers
  • les Souliers
  • la Lèche
  • la Poste
  • le Château
  • la Ville
  • les Blancs
  • les Pauls
  • Seisset
  • Chambaresc
  • Saint-Honorat

Économie

Histoire

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1046[1], les comtes de Provence y possédaient une maison forte. Les communautés de Labaud (Labaudum au XIIIe siècle[2]) et de Saint-Honorat, qui comptaient respectivement 24 et 49 feux en 1315, sont fortement dépeuplées par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexées par celle de Clumanc au XVe siècle[3].

Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée précocement, pendant l’été 1792[4].

Toponymie

Le nom de la localité apparaît sous la forme in valle Clumanci vers 1046-1066. Il est probablement formé sur une racine oronymique (désignant une montagne) *Kl-[5]. Ce toponyme est probablement antérieur aux Gaulois[6].

Héraldique

Blason de Clumanc

Blasonnement :« Fascé d'or et d'azur de six pièces, et un chef d'argent, chargé du mot CLUMANC de sable. »[7]

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 2001 réélu en 2008[9] Bernard Molling[10] DVG Conseiller général

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire[11].

Communes voisines

Démographie

Évolution démographique
Années 1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 78 feux 44 feux 793 823 808 753 940 1013 1052 1043
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 1115 1090 1040 1039 919 842 859 772 755 710
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 611 560 506 501 418 341 315 276 250 247
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 - -
Population 199 177 135 137 156 154 172[12] 170[13] - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[3] ; Insee[14], EHESS[15] pour les chiffres issus des recensements légaux
Courbe d'évolution démographique de Clumanc depuis 1793

Lieux et monuments

Le château des Périer, proche de la mairie, relève du style du XVIe mais peut avoir été construit dans le deuxième quart du XVIIe siècle. Carré, encadré de quatre tours d’angle également carrées, il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques[16],[17].

Au-dessous du château des Périer, le bâtiment dit « couvent ou tour de l’Annonciade », ou encore « Tour de Boriane » est peut-être une maison campagnarde appartenant à un bourgeois aisé ou à un seigneur local : elle est construite en appareil régulier, est ornée d’une baie géminée et date de la fin du XIIe siècle ou du XIIIe siècle[18] ; c’est un monument inscrit[19]. Sur sa façade, un cadran solaire de 1879 gravé sur pierre a été restauré en 1988[20].

Au Riou, se trouve une ferme du XVIIe siècle, avec une cheminée en gypserie[21].

  • Château de Seisset[1]

Art religieux

Église Notre-Dame

L’église paroissiale Notre-Dame (inscrite à l’inventaire des monuments historiques), est un ancien prieuré de l’abbaye Saint-Victor de Marseille fondé au XIe siècle, mais dont l’état actuel remonte au plus tôt au XIIIe, voire au XIVe siècle selon la DRAC[22]. La première chapelle date du XVe ou du XVIe siècle[23], ce qui la rendrait contemporaine de la façade. La DRAC penche pour une construction des quatre chapelles au XVIIe siècle. Le clocher-mur est construit au-dessus du chevet. Des travaux de réparation ou de construction de chapelles latérales sont datés : 1677, 1675. D’autres travaux ont lieu au milieu du XIXe siècle. La toiture d’everite, qui remplace en 1975 les lauzes posées sur la voûte, a permis de conserver le bâtiment[24]. Elle est inscrite aux monuments historiques[25].

Entre la nef et une chapelle nord, l’arcade est soutenue par des colonnes médiévales, données pour carolingiennes par Raymond Collier. Elles sont ornées, sur plusieurs registres, d’entrelacs, de colonnettes torsadées, d’étoiles et de rosaces, classées[26],[27].

Dans son mobilier, se trouvent :

  • un tableau de la Vierge, encadrée de saint Augustin et saint Martin, peint en 1609 par François Mimault (1580-1652)[28], classé[29],[30] ;
  • une Nativité, avec saint Luc et saint Marc, datée de 1636, classée au titre objet[31] ;
  • une statue-reliquaire de saint Marc, en bois doré, classée[32] ;
  • la clôture de la chapelle, en bois, est ornée de pampres, mais en mauvais état[33],[34] ; l’autel du XVIIe siècle, classé, a disparu[35].

À côté de l’église Notre-Dame, la croix en fonte est signalée pour son décor végétal[36].

Autres églises et chapelles

L’église Saint-Honorat est fondée au XIe siècle, et son état actuel date de 1645 (selon Raymond Collier), ou du XIIIe siècle au plus tôt (selon la DRAC) : c’est alors un prieuré de l’abbaye de Lérins, construit selon les principes de l’architecture romane. Sa nef comprend cinq travées. Deux chapelles latérales, dans la dernière travée, forme transept. Le chevet est plat, l’abside voûtée en berceau. Elle est restaurée entre 1750 et 1779, sa nef allongée en 1862, restaurée en 1969 et sa couverture a été refaite en 1987[37],[38]. Les cloches sont logées dans un clocher mur, situé au-dessus du portail.

Son mobilier comprend :

  • un tableau représentant saint Sébastien, daté du XVIIe siècle et classé[39] ;
  • une donation du Rosaire, classée, de 1645[40].

Du fait des nombreux hameaux, la commune compte de nombreuses chapelles :

  • deux chapelles à Douroulles, dont la chapelle Saint-Paul datant du XVIIIe, orientée au nord et dépendant autrefois de la paroisse de Lambruisse[41],[1] ;
  • deux à Valaury[1],
  • deux aux Sauzeries, dont la chapelle Sainte-Agathe, datant du XVIIe siècle, étroite et rustique[42],[1] ;
  • deux au Riou, dont la chapelle Saint-Jean, qui est une chapelle déplacée entre 1837 et 1840, le précédent édifice voisinant de trop près avec le torrent[43],[1] ;
  • une à Bourgogne[1],
  • et une à Gion[1].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

  1. a, b, c, d, e, f, g et h Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 978-2-7399-5004-7) 
  2. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 179
  3. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 171
  4. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  5. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 123
  6. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
  7. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
  8. Jean-François Cruvellier, Histoire de Barrême, Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, 1889, p 95
  9. Site de la préfecture des AHP
  10. Bernard Molling est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Ségolène Royal (Parti socialiste) à l’élection présidentielle de 2007, cf Parrainages élection présidentielle 2007, consulté le 28 juillet 2010, et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2007
  11. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Digne, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  12. Insee, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009
  13. Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
  14. Clumanc sur le site de l'Insee
  15. EHESS, notice communale de Clumanc sur le site Cassini, consultée le 19 juillet 2009
  16. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 255
  17. Arrêté du 1er mars 1978, Château (ruines), sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  18. Raymond Collier, op. cit., p 354
  19. Arrêté du 21 février 1989, Tour de l'Annonciade, dite aussi Tour de Poriane, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  20. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4 , p 113
  21. Olivia Pelletier, Elizabeth Sauze, Ferme, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008
  22. Elisabeth Sauze, Église paroissiale Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008
  23. Raymond Collier, op. cit., p 169
  24. Raymond Collier, op. cit., p 113
  25. Arrêté du 6 juin 1980, Église Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  26. Raymond Collier, op. cit., p 456-457
  27. Arrêté du 22 novembre 1966, Piliers (2), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  28. Raymond Collier, op. cit., p 475
  29. Raymond Collier, op. cit., p 478
  30. Arrêté du 8 janvier 1975, Tableau : Vierge à l'Enfant entre saint Augustin et saint Martin (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  31. Arrêté du 7 septembre, Tableau : Nativité avec saint Luc et saint Marc (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  32. Arrêté du 13 juin 1988, Statue-reliquaire de saint Marc, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  33. Raymond Collier, op. cit., p 479
  34. Françoise Reynier 1988, Ensemble de 2 clôtures de chapelle, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  35. Raymond Collier, op. cit., p 471
  36. Raymond Collier, op. cit., p 520
  37. Raymond Collier, op. cit., p 211
  38. Elisabeth Sauze, Église paroissiale Saint-Honorat, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008
  39. Arrêté du 7 septembre 1988, Tableau : saint Sébastien, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  40. Arrêté du 7 septembre 1988, Tableau : donation du rosaire (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008
  41. Elisabeth Sauze, Chapelle de Douroulles, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 3 novembre 2008
  42. Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier, Chapelle Sainte-Agathe, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010
  43. Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier, Chapelle Saint-Jean, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Clumanc de Wikipédia en français (auteurs)

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