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Clumanc
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Barrême Code commune 04059 Code postal 04330 Maire
Mandat en coursBernard Molling
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon Démographie Population 169 hab. (2008) Densité 3,1 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 773 m — maxi. 1703 m Superficie 53,68 km2 Clumanc est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Clumancais.
Sommaire
Géographie
Comme sa voisine tartonne, Clumanc présente un habitat éclaté avec un assemblage de hameaux dans la vallée de l’Asse de Clumanc ; il n’y a pas de village-centre ni aucune localité précise portant le nom de la commune. La mairie et l'école sont établis au pied de la colline où se trouve le château en bordure de la D 19.
Le point culminant est le sommet de la Sapée à 1 701 m d'altitude.
Hameaux
- Fourchauchier
- Bourgogne
- les Bourillons
- les Nèbles
- Douroulles
- le Gion
- le Riou
- les Sauzeries (Hautes et Basses)
- Toueste
- Valaury
- Laubre
- les Roux
- les Vachiers
- les Souliers
- la Lèche
- la Poste
- le Château
- la Ville
- les Blancs
- les Pauls
- Seisset
- Chambaresc
- Saint-Honorat
Économie
Histoire
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1046[1], les comtes de Provence y possédaient une maison forte. Les communautés de Labaud (Labaudum au XIIIe siècle[2]) et de Saint-Honorat, qui comptaient respectivement 24 et 49 feux en 1315, sont fortement dépeuplées par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexées par celle de Clumanc au XVe siècle[3].
Durant la Révolution, la société patriotique de la commune y est créée précocement, pendant l’été 1792[4].
Toponymie
Le nom de la localité apparaît sous la forme in valle Clumanci vers 1046-1066. Il est probablement formé sur une racine oronymique (désignant une montagne) *Kl-[5]. Ce toponyme est probablement antérieur aux Gaulois[6].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :« Fascé d'or et d'azur de six pièces, et un chef d'argent, chargé du mot CLUMANC de sable. »[7]
Administration
Municipalité
Liste des maires de la Révolution française à la LibérationListe des maires de 1790 à 1944 Période Identité Étiquette Qualité 1791 Jean-Louis Bourrillon[8] ? 1815 Bienvenu Bourrillon 1815 1815 Casimir Roux 1815 1821 Charles Astoin 1821 1834 Hilarion Gros 1834 1849 Bienvenu Bourrillon 1849 1852 Augustin Pierre Casimir Ferrat 1852 1854 Auguste Pascal 1854 1854 Bienvenu Bourrillon 1855 1856 Lucien Pascal 1856 1870 Jean André Bourrillon 1871 1872 Pierre Chaillan 1873 1876 Maurice Honorat 1876 1878 Jean André 1878 1884 Eugène Laurens 1884 1888 Gratien Paul 1888 1892 Gustave Roux 1892 1896 Paul Chaspoul 1896 1900 Joseph Galicien 1900 1900 Jules Chaspoul 1900 ? Baptistin Audemard Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[9] Bernard Molling[10] DVG Conseiller général Enseignement
La commune est dotée d’une école primaire[11].
Communes voisines
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Clumanc depuis 1793
Lieux et monuments
Le château des Périer, proche de la mairie, relève du style du XVIe mais peut avoir été construit dans le deuxième quart du XVIIe siècle. Carré, encadré de quatre tours d’angle également carrées, il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques[16],[17].
Au-dessous du château des Périer, le bâtiment dit « couvent ou tour de l’Annonciade », ou encore « Tour de Boriane » est peut-être une maison campagnarde appartenant à un bourgeois aisé ou à un seigneur local : elle est construite en appareil régulier, est ornée d’une baie géminée et date de la fin du XIIe siècle ou du XIIIe siècle[18] ; c’est un monument inscrit[19]. Sur sa façade, un cadran solaire de 1879 gravé sur pierre a été restauré en 1988[20].
Au Riou, se trouve une ferme du XVIIe siècle, avec une cheminée en gypserie[21].
- Château de Seisset[1]
Art religieux
Église Notre-Dame
L’église paroissiale Notre-Dame (inscrite à l’inventaire des monuments historiques), est un ancien prieuré de l’abbaye Saint-Victor de Marseille fondé au XIe siècle, mais dont l’état actuel remonte au plus tôt au XIIIe, voire au XIVe siècle selon la DRAC[22]. La première chapelle date du XVe ou du XVIe siècle[23], ce qui la rendrait contemporaine de la façade. La DRAC penche pour une construction des quatre chapelles au XVIIe siècle. Le clocher-mur est construit au-dessus du chevet. Des travaux de réparation ou de construction de chapelles latérales sont datés : 1677, 1675. D’autres travaux ont lieu au milieu du XIXe siècle. La toiture d’everite, qui remplace en 1975 les lauzes posées sur la voûte, a permis de conserver le bâtiment[24]. Elle est inscrite aux monuments historiques[25].
Entre la nef et une chapelle nord, l’arcade est soutenue par des colonnes médiévales, données pour carolingiennes par Raymond Collier. Elles sont ornées, sur plusieurs registres, d’entrelacs, de colonnettes torsadées, d’étoiles et de rosaces, classées[26],[27].
Dans son mobilier, se trouvent :
- un tableau de la Vierge, encadrée de saint Augustin et saint Martin, peint en 1609 par François Mimault (1580-1652)[28], classé[29],[30] ;
- une Nativité, avec saint Luc et saint Marc, datée de 1636, classée au titre objet[31] ;
- une statue-reliquaire de saint Marc, en bois doré, classée[32] ;
- la clôture de la chapelle, en bois, est ornée de pampres, mais en mauvais état[33],[34] ; l’autel du XVIIe siècle, classé, a disparu[35].
À côté de l’église Notre-Dame, la croix en fonte est signalée pour son décor végétal[36].
Autres églises et chapelles
L’église Saint-Honorat est fondée au XIe siècle, et son état actuel date de 1645 (selon Raymond Collier), ou du XIIIe siècle au plus tôt (selon la DRAC) : c’est alors un prieuré de l’abbaye de Lérins, construit selon les principes de l’architecture romane. Sa nef comprend cinq travées. Deux chapelles latérales, dans la dernière travée, forme transept. Le chevet est plat, l’abside voûtée en berceau. Elle est restaurée entre 1750 et 1779, sa nef allongée en 1862, restaurée en 1969 et sa couverture a été refaite en 1987[37],[38]. Les cloches sont logées dans un clocher mur, situé au-dessus du portail.
Son mobilier comprend :
- un tableau représentant saint Sébastien, daté du XVIIe siècle et classé[39] ;
- une donation du Rosaire, classée, de 1645[40].
Du fait des nombreux hameaux, la commune compte de nombreuses chapelles :
- deux chapelles à Douroulles, dont la chapelle Saint-Paul datant du XVIIIe, orientée au nord et dépendant autrefois de la paroisse de Lambruisse[41],[1] ;
- deux à Valaury[1],
- deux aux Sauzeries, dont la chapelle Sainte-Agathe, datant du XVIIe siècle, étroite et rustique[42],[1] ;
- deux au Riou, dont la chapelle Saint-Jean, qui est une chapelle déplacée entre 1837 et 1840, le précédent édifice voisinant de trop près avec le torrent[43],[1] ;
- une à Bourgogne[1],
- et une à Gion[1].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 978-2-7399-5004-7)
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 179
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 171 Sous la direction d’
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
- Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 123
- Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Jean-François Cruvellier, Histoire de Barrême, Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, 1889, p 95
- Site de la préfecture des AHP
- Ségolène Royal (Parti socialiste) à l’élection présidentielle de 2007, cf Parrainages élection présidentielle 2007, consulté le 28 juillet 2010, et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2007 Bernard Molling est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de
- Liste des écoles de la circonscription de Digne, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010 Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence,
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Clumanc sur le site de l'Insee
- notice communale de Clumanc sur le site Cassini, consultée le 19 juillet 2009 EHESS,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 255
- Château (ruines), sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 1er mars 1978,
- op. cit., p 354 Raymond Collier,
- Tour de l'Annonciade, dite aussi Tour de Poriane, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 21 février 1989,
- ISBN 2-7449-0309-4 , p 113 Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002,
- Ferme, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008 Olivia Pelletier, Elizabeth Sauze,
- Église paroissiale Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008 Elisabeth Sauze,
- Raymond Collier, op. cit., p 169
- Raymond Collier, op. cit., p 113
- Église Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 6 juin 1980,
- Raymond Collier, op. cit., p 456-457
- Piliers (2), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 22 novembre 1966,
- Raymond Collier, op. cit., p 475
- Raymond Collier, op. cit., p 478
- Tableau : Vierge à l'Enfant entre saint Augustin et saint Martin (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 8 janvier 1975,
- Tableau : Nativité avec saint Luc et saint Marc (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 7 septembre,
- Statue-reliquaire de saint Marc, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 13 juin 1988,
- Raymond Collier, op. cit., p 479
- Ensemble de 2 clôtures de chapelle, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Françoise Reynier 1988,
- Raymond Collier, op. cit., p 471
- Raymond Collier, op. cit., p 520
- Raymond Collier, op. cit., p 211
- Église paroissiale Saint-Honorat, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 5 novembre 2008 Elisabeth Sauze,
- Tableau : saint Sébastien, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 7 septembre 1988,
- Tableau : donation du rosaire (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 5 novembre 2008 Arrêté du 7 septembre 1988,
- Chapelle de Douroulles, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 2 août 2008, consultée le 3 novembre 2008 Elisabeth Sauze,
- Chapelle Sainte-Agathe, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010 Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier,
- Chapelle Saint-Jean, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 12 septembre 2008, consultée le 25 septembre 2010 Maïna Masson-Lautier, Olivia Pelletier,
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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