L'Escale (Alpes-de-Haute-Provence)

L'Escale (Alpes-de-Haute-Provence)
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44° 05′ 10″ N 6° 01′ 25″ E / 44.0861111111, 6.02361111111

L'Escale
Le Pont-Barrage
Le Pont-Barrage
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Volonne
Code commune 04079
Code postal 04160
Maire
Mandat en cours
Claude Fiaert
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Moyenne Durance
Démographie
Population 1 255 hab. (2008)
Densité 62 hab./km²
Gentilé Escalais
Géographie
Coordonnées 44° 05′ 10″ Nord
       6° 01′ 25″ Est
/ 44.0861111111, 6.02361111111
Altitudes mini. 408 m — maxi. 1081 m
Superficie 20,36 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

L’Escale est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Située en limite des préalpes de Digne, au bord et à l'est de la Durance, cette commune était autrefois une escale pour la navigation. Aujourd'hui, un pont-barrage y est aménagé, et l'occupation humaine s'est faite au bord du lac de retenue.

D'occupation très ancienne, la commune a été le théâtre d'évènements durant les guerres de religion, puis au cours de la résistance de cette partie de la Provence à Napoléon III. Elle a connu un exode rural, avant de dépasser les 1 000 habitants dans les années 1980. Une agriculture de qualité (huile d'olive, agneau AOC) reste importante dans cette région.

Ses habitants sont appelés les Escalais.[1]

Sommaire

Géographie

Topographie

Le village est situé à 475 m d’altitude, dans la vallée de la Durance (limite ouest du territoire, avec une altitude minimale à 408 mètres) ; il est au pied d'une colline escarpée[2], le Pic Bernard, à 845 mètres. La partie est de la commune est la plus haute, jusqu'à 1 081 mètres ; les sommets de La Colette (1 090 mètres) et du Ruth (1 298 mètres, au-delà des limites communales) la bordent.

La forêt domaniale des Pénitents s'étend au sud, le long des pentes de la Pourachère (sommet à 861 mètres, au-delà de la limite communale).

Communes limitrophes

Accès

L'Escale est desservie par la route nationale 85 et par la route départementale 4.

Les gares SNCF les plus proches sont à Château-Arnoux-Saint-Auban à 4 km, Sisteron à 13 km et La Brillanne-Oraison à 21 km ; ces trois gares sont situées sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).

Distance des grandes villes françaises

L'orientation et la localisation de L'Escale par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau[3] :

Ville Marseille Nice Montpellier Lyon Toulouse Strasbourg Bordeaux Paris Nantes Rennes Lille
Distance

Orientation

102 km

(S)

109 km

(S-E)

180 km

(S-O)

208 km

(N)

372 km

(O)

518 km

(N-E)

532 km

(O)

603 km

(N)

687 km

(N-O)

743 km

(N-0)

762 km

(N)

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[4].

Géologie

Article connexe : Géologie des Alpes.
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le territoire se situe en limite entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[5] :

  • les Baronnies, à l'ouest ;
  • la nappe de Digne à l'est[6], au niveau du lobe de Valavoire[7] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée ;
  • le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Hydrographie

La Durance borde la commune à l'ouest ; c'est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne, à la morphologie bien particulière. Elle est dite « capricieuse », et était autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[8]) aussi bien que pour ses étiages. Elle est aménagée avec le pont-barrage de l'Escale, d'une cote maximale théorique de 432 mètres.

C'est en limite sud de L'Escale que la rivière la Bléone[9] se jette dans la Durance[10] ; la Bléone signifie « la rivière du loup[11] ».

Des petits ruisseaux intermittents dévalent de plus les pentes des ravins pour aboutir dans la Durance.

Climat

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

L'Escale est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier. L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.

L'Escale n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Volonne[12].

Relevé météorologique de Volonne
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5
Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 31,7 424
Source : Relevé météo de Volonne[13]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
26.9
 
8.6
-0.0
 
 
24.3
 
10.9
0.5
 
 
23.8
 
15.4
3.0
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
8.9
 
 
27.9
 
25.8
12.8
 
 
20.9
 
29.3
15.4
 
 
32.7
 
28.9
15.2
 
 
45.9
 
24.0
12.0
 
 
53.5
 
18.5
8.2
 
 
52.4
 
12.7
3.8
 
 
31.7
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1060 (Scalam, Échelle, à cause du site escarpé)[2]. Selon l’abbé Maurel, le nom viendrait des bateaux descendant la Durance[réf. nécessaire]. Enfin, selon Ernest Nègre, le nom vient de la montée vers le village, dont un passage difficile passe au milieu de rochers qui forment des gradins naturels[14].

Histoire

Des fouilles de grotte de l'Escale ont permis de découvrir des vestiges datant de 7 000 ans avant J.-C.[15].

Antiquité

Étape dès l’époque gallo-romaine, L’Escale a livré des monnaies antiques, dont les plus anciennes viennent de Massilia (IIe siècle av. J.‑C.) et qui vont jusqu’au règne de Théodose (IVe siècle)[16].

La fouille de 1960-1961, avant l’engloutissement du site par le lac, a permis de révéler un vicus important, doté d’un port fluvial. Il a été occupé du IIe siècle av. J.-C. à l’époque paléochrétienne, avec une destruction à la fin du IIIe siècle[17].

Moyen Âge

En 1125, le territoire fait partie du comté de Provence.

L’Escale était un lieu de passage de la rivière : un bac permettant de traverser la Durance est attesté au XIIe siècle[18]. Le fief dépendait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, puis passa aux Barras (XIVe siècle), aux d’Amalric (XVe siècle), et enfin aux Matheron qui le conservèrent du XVIIe siècle à la Révolution[19].

La communauté indépendante de Mandanoïs, qui comptait 29 feux en 1315, est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de l’Escale au XVe siècle[20].

Temps modernes

Pendant les guerres de religion, un combat a lieu à l’Escale (1562), puis le village est pris en 1568 par les huguenots. L’armée royale le reprend en 1572[2].

XIXe et XXe siècles

En 1835, lors de l’inauguration du pont suspendu, des câbles se rompent et font plusieurs victimes[21].

En 1851, suite au coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés[22]. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement. Un cordonnier du village est condamné à 5 ans de déportation en Algérie suite à sa participation à ces évènements[22].

Comme toute la France, la commune compte des hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale. De 1866 à 1946, l'exode rural entraîne une diminution de plus du tiers de la population, qui passe de 560 à 360 habitants.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du débarquement de Provence. Sisteron et Digne sont libérées le 19.

À partir de 1946, la commune connaît une importante croissance démographique, passant de 360 à 1 245 habitants en 60 ans.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[23]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Claude Fiaert a été largement élu conseiller municipal, avec le meilleur total de 460 voix, soit 79,05 % des suffrages exprimés. La participation a été de 78,25 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[24].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel[25].

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
         
    Umberto Petricola[26]    
mars 2001 mars 2008 Richard Revest[27] DVD  
mars 2008   Claude Fiaert[28] PS Conseiller général

Intercommunalité

L'Escale est une des 8 communes de la Communauté de communes de la Moyenne Durance.

Instances judiciaires et administratives

L’Escale est une des neuf communes du canton de Volonne, qui totalise 11 400 habitants en 2007[29]. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du 17 février 1800 au 10 septembre 1926, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. L’Escale fait partie du canton de Volonne depuis 1793[30]. L’Escale fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[31].

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à L’Escale en 2009[32]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 6,95 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 18,06 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 37,89 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 14,68 % 10,80 % 3,84 %

La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[33]).

Jumelage

La commune n'a actuellement signé aucun contrat de jumelage.

Population et société

Démographie

Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.

Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.

Évolution démographique
Années 1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 67 feux 27 feux 581 633 715 603 606 651 621 617
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 591 574 540 532 560 504 540 510 479 469
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 423 448 400 408 365 404 381 374 360 416
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 -
Population 722 570 722 948 1100 1166 1235[34] 1245[35] 1255[36] -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[19] ; Insee[37], EHESS[30] pour les chiffres issus des recensements légaux

Superficie et population

La commune de L'Escale a une superficie de 2 036 ha et une population de 1 264 habitants, ce qui la classe[Quand ?][38] :

Rang Superficie Population Densité
Flag of France.svg France 7 967e 7 838e 12 957e
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte-d'Azur 399e 561e 382e
Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence 24e 134e 22e
Arrondissement de Forcalquier 13e 43e 16e
Canton de Volonne 3e 3e 4e

Enseignement

La commune dispose d'une école primaire publique[39],[40], qui utilise les bâtiments construits en 1874[25]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège Camille Reymond à Château-Arnoux[41],[42]. Puis les élèves sont dirigés vers le lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[43],[44].

Santé

On trouve trois médecins dans la commune[45]. Les pharmacies les plus proches se trouvent à Château-Arnoux à 1,6 km et Volonne à 2,8 km[46].

L'Escale dépend du centre hospitalier de Manosque.

Cultes

Avant de faire partie du canton de Volonne, L'Escale faisait partie du diocèse de Gap et de la viguerie de Sisteron[47].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 578 €, ce qui plaçait L'Escale au 10 409e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[48].

Agriculture

La commune de L'Escale possède trois labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Banon, Huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence) et huit labels Indication géographique protégée (IGP) (Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[49].

L'horticulture (oliveraie) s'est développée dans la vallée, l'élevage sur les pentes.

Agneau de Sisteron

Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[50], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[51],[52].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[53].

Huile d'olive de Provence AOC

Huile de Provence AOC

L'huile d'olive de Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) à la suite d'une enquête diligentée par l'INAO, dont les conclusions ont été déposées auprès de la commission le 26 octobre 2006, réunie à Arles, et la signature du décret paru au Journal officiel le 14 mars 2007[54].

Pour pouvoir postuler à l'AOC, l'huile d'olive de Provence doit être élaborée à base des variétés aglandau, bouteillan, cayon, salonenque ainsi que celles dénommées localement brun, cayet, petit ribier et belgentiéroise. Il faut au moins deux de ces variétés principales présentes au sein de l'oliveraie[54],[55].

Culture locale et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Un pont-barrage crée une retenue sur la Durance.

L’église Notre-Dame-de-Mandanois est reconstruite en 1610, et restaurée au XIXe siècle après avoir été saccagée pendant la Révolution française. Ses quatre travées sont de longueurs inégales, la nef est voûtée en berceau. Quatre chapelles s’ouvrent dans la nef[56]. Son décor est presque entièrement renouvelé à cette époque, et offre un bon échantillon de l’art religieux du XIXe siècle : Âmes du Purgatoire, Saint Pierre et saint Jean-Baptiste, Donation du rosaire, Ascension, Sainte Famille. Plusieurs vitraux ornent l’église[57]. La cloche est antérieure à la Révolution, et date de 1710[58] (classée monument historique au titre objet[59]). Le linteau sculpté de l’ancienne chapelle Sainte-Consorce est conservé à l’église paroissiale. Datant d’avant l’an Mil, il est également classé[60].

Héraldique

Blason L Escale.svg

Blasonnement :
De gueules à une tour carrée d’argent, maçonnée de sable, mouvante du flanc dextre, sur laquelle est arboré un étendart d’or, et une échelle d’argent appliquée contre la tour[61].

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Articles connexes

Liens externes

N85   Route nationale 85   Drapeau de la France
Direction Méditerranée
Malijai
L’Escale Direction Grenoble
Château-Arnoux-Saint-Auban


Notes et références

  1. (fr) Habitants de L'Escale sur habitants.fr
  2. a, b et c Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  3. (fr) Distance entre L'Escale et les plus grandes villes Françaises, Annuaire Mairie
  4. Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
  5. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  6. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  7. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  8. La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix
  9. (fr) SANDRE, « Fiche rivière la bléone (X12-0400) ». Consulté le 21 juillet 2008
  10. (fr) SANDRE, « Fiche rivière la durance (X---0000) »
  11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes, § 2054, p 106
  12. (fr) Station météo la plus proche : Volonne, MSN Météo
  13. (fr) Relevé météo de Volonne, MSN Météo
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 21615, p 1155
  15. Bernard Amouretti, « Un remarquable patrimoine archéologique et architectural », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 29
  16. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 36
  17. Raymond Collier, op. cit., p 17
  18. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 55
  19. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 174
  20. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 181
  21. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-7089-9503-0, p 92
  22. a et b René Merle, conférence donnée à l'Escale le 17 février 2008
  23. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  24. Résultats élections municipales 2008 à L’Escale sur linternaute.com
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  60. Arrêté du 7 décembre 1943, Notice no PM04000148, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 1er octobre 2010
  61. Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article L'Escale (Alpes-de-Haute-Provence) de Wikipédia en français (auteurs)

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