- Braux (Alpes-de-Haute-Provence)
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Braux
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane Canton Annot Code commune 04032 Code postal 04240 Maire
Mandat en coursBernard Grac
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Terres de Lumière Démographie Population 131 hab. (2008) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 639 m — maxi. 1600 m Superficie 11,67 km2 Braux est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Brauxois.
Sommaire
Géographie
Le village est situé à 950 m d’altitude, au bout d’une route, dans la vallée du Coulomp[1]. La route qui y mène se poursuit par une piste semi-goudronnée vers le hameau de Chabrières.
Bois du Fa au nord du village
Sommets et cols
- crête du clos Martin (1 522 m et 1 607 m) ;
- rocher de Pelloussis (1 340 m)
Géologie
Le village est établi sur une résurgence locale de grès datant de l’oligocène (la même que celle qui concerne Annot) au milieu de marnes et de calcaires du jurassique et de l’éocène[2].
Communes limitrophes
Économie
Une association, le Castagnou de Braou (en occitan : le châtaignier de Braux) restaure les plantations de châtaignier, pour créer une filière économique viable basée sur la transformation de la châtaigne ; 3000 pieds de châtaignier sont concernés[3]. Cette action est soutenue par la mission Forêts du Pays A3V, basée à Annot.
La forêt couvre 84 % du territoire communal, dont 511 ha pour la forêt communale. Elle constitue une des principales ressources. Elle est composée à 68 % de pin sylvestre (exploité pour la charpente, la menuiserie et la trituration), de hêtre (23 % de la surface, en progression, exploité comme bois de chauffage), de chêne et diverses autres espèces. Elle fait partie d’une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[4].
Une carrière exploitant les calcaires marneux est en activité depuis 1987 ; elle produit des blocs destinés aux enrochements (le long des rivières, sur les coteaux)[5].
L’ensoleillement de la région, le calme de la commune, le cadre naturel préservé, attirent un tourisme non-négligeable, notamment de randonneurs. L’été, la population peut atteindre 400 habitants[6]. Plusieurs itinéraires permettant de découvrir la commune, sa flore et sa faune ont été aménagés[7]. La présence de truites de l’espèce salmo trutta, appelée couramment truite fario, non-croisée, attire également les pêcheurs (le Coulomp est classé en 1re catégorie). Les anguilles, les barbeaux et les blageons peuvent également être pêchés[8].
Histoire
Le nom du peuple installé dans la vallée à l’arrivée des Romains n’est pas certain, mais il peut s’agir des Nemeturii[9].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1147 (de Bravio)[1] et succède à une agglomération perchée, Petra aura, la pierre venteuse[10]. Le village appartenait aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem jusqu’à ce qu’il passe aux comtes de Provence en 1351 ou 1352[11]. Contrairement à une légende locale, si les Templiers y avaient bien des possessions (consistant en terres et divers droits), ils n’y avaient aucun établissement, ni relais ni commanderie[12].
Les premières plantations de châtaigniers ont lieu en 1551[10].
En 1859, un canal est creusé sur 7 km de long, pour permettre l’irrigation d’une centaine d’hectares de terres avec l’eau du Coulomp. Il est encore en fonction et entretenu régulièrement (avec de grosses réparations en 1994), sur un périmètre plus réduit (32 ha)[13].
À Aurent, une motte castrale est élevée au XIe siècle[14]. Aurent est une ancienne commune, d'abord rattachée à Braux en 1932, puis transférée à Castellet-lès-Sausses en 1961[15].
Durant la Seconde Guerre mondiale, Antonin Grac sauve des Juifs de la déportation, et a été pour cette raison distingué comme Juste parmi les nations[16]. Parmi ces Juifs, se trouvait Maurice Rheims[17].
Étymologie
Deux étymologies du nom de la commune sont proposées par les toponymistes :
- soit Braux dérive du latin : de Bravio est dérivé de barbarus, adjectif signifiant « farouche », ou « taureau », mais dérivant plus probablement du nom propre romain Barbarus[18] ;
- soit, d’après une forme de 739, Braux viendrait par l’intermédiaire de Braccio, du toponyme *br-, pouvant évoquer soit la terre humide, soit plutôt le plateau sur lequel se trouve Braux[19]. Ce toponyme serait probablement antérieur aux Gaulois[20].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D’or à une fleur de lys d’azur, surmontée d’une coque de châtaignier de sinople.[21].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[22] Bernard Grac DVG Une association, le comité des fêtes, organise de nombreux évènements festifs au village.
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Braux depuis 1793
En 1881, Aurent comptait 73 habitants[26].
Lieux et monuments
Le mode de construction des maisons présente un particularisme partagé avec le Fugeret : les maisons anciennes étaient construites en grès (il y a une résurgence), les pignons étant montés en dalles empilées en escalier[27].
La maison des notaires Béroard, qui retiennent la charge dans leur famille du XVe siècle au XIXe, porte la date de 1714 sur son linteau[28].
- sentier partiellement empierré entre le village de Braux, le hameau d’Argenton et au-delà le tombeau gallo-romain[29] (voir commune du Fugeret)
- église Saint-Martin, construite en 1834, aux arches romanes et au chevet plat[30] ;
- chapelles : Sainte-Madeleine à l’entrée du village ; chapelle Notre-Dame au Villard, qui contient un buste-reliquaire de saint Auxile en bois doré, argenté et peint du XVIIIe siècle, classé au titre objet[31] et un autre buste-reliquaire de saint Aufred, en bois doré, argenté et peint, de la même époque et également classé[32] ;
- pont du Gay, à l’entrée sur le territoire de la commune
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- ONF, Braux, 2007, 57 p
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ONF, Braux, 2007, p 7-8
- ONF, Braux, op. cit., p 20
- ONF, Braux, op. cit., p 23-24
- ONF, Braux, op. cit., p 53
- ONF, Braux, op. cit., p 57
- ONF, Braux, op. cit., p 33-34
- ONF, Braux, op. cit., p 43
- Raymond Boyer et Guy Barruol, carte 12 « Peuples et habitats de l’époque pré-romaine », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Atlas historique de la Provence, et commentaire
- ONF, Braux, op. cit., p 3
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 166 Sous la direction d’
- Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, 2001 (ISBN 2-913826-13-X) , p 121
- ONF, Braux, op. cit., p 11
- Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 31
- notice communale de Braux, consultée le 24 juillet 2009 EHESS,
- [1], consulté le 5 octobre 2008 Article « Antonin Grac » sur le site Anonymes, Justes et persécutés pendant la période nazie dans les communes de France, en ligne
- op. cit., p 4 ONF,
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume II : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 10685, p 644
- Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence, depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, 1re édition 1950, Laffite reprints, Marseille 1973, p 103
- Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Site de la préfecture des AHP
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Braux sur le site de l'Insee
- ISBN 2-9502821-0-5, p 59 JL Damon, Les vallées de la Vaïre et du Coulomp : « Histoires » et histoire du « Pays d’Annot ». Arts et traditions populaires, Légendes et souvenirs des origines à la guerre 1914-1918. Annot, 1988,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 346
- ONF, Braux, op. cit., p 6
- op. cit., p 33 Raymond Collier,
- Raymond Collier, op. cit., p 378
- Notice no PM04000856, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 28 octobre 2008 Arrêté du 29 août 2002,
- Notice no PM04000855, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 28 octobre 2008 Arrêté du 29 août 2002,
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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