Montfort (Alpes-de-Haute-Provence)

Montfort (Alpes-de-Haute-Provence)
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44° 03′ 52″ N 5° 58′ 24″ E / 44.0644444444, 5.97333333333

Montfort
Village de Montfort
Village de Montfort
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Volonne
Code commune 04127
Code postal 04600
Maire
Mandat en cours
Paul Roucaud
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Lure-Vançon-Durance
Démographie
Population 388 hab. (2008)
Densité 32 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 52″ Nord
       5° 58′ 24″ Est
/ 44.0644444444, 5.97333333333
Altitudes mini. 395 m — maxi. 860 m
Superficie 12,08 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Montfort est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Montfortains.[1]

Situé au bord et à l'ouest de la Durance, Le village de Montfort présente un relief inférieur à 1 000 mètres et un risque sismique faible. L'histoire communale s'inscrit dans l'histoire régionale : guerres de religion, Révolution française, résistance à Napoléon III, guerres mondiales. L'exode rural a beaucoup touché la commune, qui a vu sa population diminuée de plus des deux-tiers. La croissance démographique s'est ensuite amorcée dans les années 1930.

La commune, équipée d'une école, compte près de 400 habitants dans les années 2000. Le territoire est orienté vers une agriculture de qualité, avec plusieurs AOC et labels pour le fromage, l'huile d'olive, le vin, le miel... Le patrimoine bâti est bien conservé, dans le village perché, avec plusieurs anciens ponts et un ermitage, comprenant l'église Saint-Donat.

Sommaire

Géographie

Topographie

Le territoire se situe dans la partie est de la vallée de la Durance. Le lit de la rivière constitue la partie la plus basse, à 395 mètres. Vers l'ouest, il est prolongé par un petit plateau, puis par des collines (le village est implantée sur l'une d'elles, à environ 520 mètres d'altitude) puis par une vallée intermédiaire occupée par l'autoroute (autour de 500 mètres d'altitude). Les coteaux de Ponfige amorcent ensuite, avec le mont de la Louvière (674 mètres), les premières pentes du chainon de la montagne de Lure, vers le nord-ouest. La limite communale forme une excroissance qui se prolonge vers le sud-ouest, au delà du ravin du Bouy, jusqu'au mont Tourdeaux à 877 mètres d'altitude (au nord-ouest de Peyruis)[2].

Communes limitrophes

Accès

La commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord.

Montfort est traversée par la route départementale D101. La commune est à proximité de l'autoroute A51 Val de Durance sortie sortie 20 Peyruis.

Les gares SNCF les plus proches sont à Château-Arnoux-Saint-Auban à 2 km, Sisteron à 14 km et La Brillanne-Oraison à 17 km ; ces trois gares sont situées sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).

Distance des grandes villes françaises

L'orientation et la localisation de Montfort par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau[3] :

Ville Marseille Nice Montpellier Lyon Toulouse Strasbourg Bordeaux Paris Nantes Rennes Lille
Distance

Orientation

98 km

(S)

111 km

(S-E)

176 km

(S-O)

209 km

(N)

367 km

(O)

521 km

(N-E)

529 km

(O)

603 km

(N)

685 km

(N-O)

742 km

(N-0)

763 km

(N)

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Le canton de Volonne dont fait partie Montfort est classé en Zone 1b (risque faible) ; les cantons immédiatement au sud-ouest, sur la faille de la Durance, sont en Zone 2 (risque moyen) : ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis[4].

Géologie

Article connexe : Géologie des Alpes.
Massif des Alpes et localisation des Baronnies.

Le territoire se situe au sud-ouest des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[5] :

  • les chaînons de Lure ;
  • la nappe de Digne à l'est[6], au niveau du lobe de Valavoire[7] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée ;
  • le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Hydrographie

La Durance borde la commune au sud[8]. C'est une rivière dite « capricieuse » et autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[9]) aussi bien que pour ses étiages, la Durance est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne à la morphologie bien particulière.

Un ruisseau coule dans le ravin de Chabrières, en limite nord-est. Plusieurs ruisseaux intermittents se rejoignent dans le Thoron et le ravin du Bouy, puis dans le ravin de Mardaric. Ces ravins se déversent dans la Durance.

Climat

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

Montfort est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs ; en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois.

Montfort n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Les Mées[10].

Relevé météorologique de la région des Mées
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 9,1 12,7 15,4 15,3 12 8,2 3,7 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 5,6 8,7 11,2 15,3 19,2 22,4 22,1 18 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,8 14,4 16,9 21,4 25,7 29,2 28,9 24 18,5 12,6 9,3 18,4
Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 423
Source : Relevé météo des Mées[11]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
26.9
 
8.6
0
 
 
24.3
 
10.8
0.5
 
 
23.8
 
14.4
3
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
9.1
 
 
27.9
 
25.7
12.7
 
 
20.9
 
29.2
15.4
 
 
32.7
 
28.9
15.3
 
 
45.9
 
24
12
 
 
53.5
 
18.5
8.2
 
 
52.4
 
12.6
3.7
 
 
30.7
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Toponymie

La montagne de Lure, frontière linguistique entre le provençal et le vivaro-alpin

Montfort se dit Montfòrt en provençal classique et Mount-Fort en provençal de norme mistralienne.

Histoire

Des traces d’occupation chalcolithique ont été retrouvées sur la commune[12].

La voie domitienne passe sur la commune.

Aux XIe et XIIe siècle, les églises de Saint-Donat-le-Haut et de Saint-Donat-le-Bas, avec leurs revenus, appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon[13].

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1182 (Mons fortis, soit le « mont fortifié » en occitan[14],[15]). Le château était le siège d’une baronnie, réunie à la vicomté de Reillanne en 1379[16].

Durant les guerres de religion, la place est prise par les huguenots en 1575, puis par les carcistes. Les fortifications sont ensuite rasées.

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[17]. Le château est vendu comme bien national le 24 germinal an II[18].

En 1851, suite au coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés[19]. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement.

Le département a connu dans plusieurs communes un important exode rural à partir des années 1850. La commune perd plus des deux-tiers de sa population en cent ans, passant de 278 habitants dans les années 1830 à 83 habitants en 1931.

La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première guerre Mondiale). Durant la Seconde Guerre Mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. Suite au débarquement de Provence, la libération se fait progressivement.

Administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[20]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Paul Roucaud a été réélu conseiller municipal avec le huitième total de 121 voix, soit 53,07 % des suffrages exprimés. La participation a été de 86,69 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[21].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 1977 réélu en 2008[22] Paul Roucaud[23],[24] PCF[25]  

Instances administratives et juridiques

Montfort est une des neuf communes du canton de Volonne, qui totalise 11 550 habitants en 2008. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du 17 février 1800 au 10 septembre 1926, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Montfort fait partie du canton de Volonne depuis 1793[26]. Montfort fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[27].

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Montfort en 2009[28]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 2,28 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 15,96 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 57,15 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 16,95 % 10,80 % 3,84 %

La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[29]).

Population et société

Démographie

Évolution démographique
Années 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
Population 15 feux 165 203 218 196 211 278 278 251 230
Années 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 245 224 195 212 187 197 180 189 151 148
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
Population 141 153 146 114 114 83 109 100 153 182
Années 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 - -
Population 142 240 259 382 385 389[30] 396[31] 388[32] - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[16] ; Insee[33], EHESS[34] pour les chiffres issus des recensements légaux

Superficie et population

Le village de Montfort a une superficie de 1 208 ha et une population de 392 habitants (en 2006), ce qui le classe[35] :

Rang Superficie Population Densité
Flag of France.svg France 18 969e 16 250e 20 158e
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte-d'Azur 602e 760e 489e
Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence 71e 172e 36e
Arrondissement de Forcalquier 33e 68e 24e
Canton de Volonne 8e 9e 6e

Enseignement

La commune dispose d'une école primaire publique[36],[37]. Ensuite les élèves sont affectés au collège Camille Reymond à Château-Arnoux[38],[39]. Puis les élèves sont dirigés vers le lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[40],[41].

Santé

Il n'y a pas de médecin à Montfort, les plus proches sont à Château-Arnoux (2,30 km) ou aux Mées (3,6 km)[42]. Les pharmacies les plus proches sont aussi à Château-Arnoux ou aux Mées[43].

Montfort dépend du centre hospitalier de Manosque.

Culte

Avant de faire partie du Canton de Volonne, Montfort faisait partie du diocèse et de la viguerie de Sisteron[44].

Économie

Agriculture

La commune de Montfort possède trois labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Banon, Huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[45].

Fromage de Banon

Fromage AOC banon

Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse.

C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[46]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.

Huile d'olive de Provence AOC

Huile de Provence AOC

L'huile d'olive de Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) à la suite d'une enquête diligentée par l'INAO, dont les conclusions ont été déposées auprès de la commission le 26 octobre 2006, réunie à Arles, et la signature du décret paru au Journal officiel le 14 mars 2007[47].

Pour pouvoir postuler à l'AOC, l'huile d'olive de Provence doit être élaborée à base des variétés aglandau, bouteillan, cayon, salonenque ainsi que celles dénommées localement brun, cayet, petit ribier et belgentiéroise. Il faut au moins deux de ces variétés principales présentes au sein de l'oliveraie[47],[48].

Agneau de Sisteron

Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[49], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[50],[51].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[52].

Petit épeautre

Petit épeautre

Le petit épeautre est un blé rustique dont les archéologues ont retrouvé la trace dans des couches datées de 9 000 ans avant notre ère. Cette céréale se complait dans des sols pauvres et accepte des hivers longs et froids[a 1]. Elle se sème en septembre-octobre et son cycle végétatif est de onze mois[a 2]. Cette culture, très populaire sur les contreforts de la montagne de Lure jusqu'au XIXe siècle, a été reprise dans les années 1980. Dans le cadre de la SICA « Céréales Ventoux », une cinquantaine de producteurs approvisionnent un marché qui absorbe 200 tonnes/an[a 2].

Miel de Provence

Miel de lavande

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin[53]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500, dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 t/an, soit 8 % de la production nationale[54]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au nord par une ligne Montélimar / Digne, avec au sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[55].

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Village de Montfort (vue de Peyruis).
  • Château

Les ruines d’un château datant de 1574 dominent le village, accrochées à la montagne et intégrées aux fortifications du village[56].

  • Rues en escalier
  • Ponts anciens

Plusieurs ponts de la commune sont assez anciens :

  • les trois ponts subsistant sur les quatre de la voie royale, construits en 1782 en moellons irréguliers. Ce sont :
    • le pont sur le torrent Saint-Jean (arche de 7,75 m de portée) ;
    • le pont de la Font de Noël (arche de 5,8 m de portée) ;
    • le pont du torrent de Figon (arche de 3,8 m de portée)
    • le pont sur le Mardaric, disparu, appartenait au même programme de construction.

Il subsiste également des vestiges de la route royale, dont l’empierrement est soigné, et bordée de pierres de rive sur champ. Elle est indiquée comme voie Domitienne sur la carte IGN[57].

Le pont sur le ravin du pas de Vèze, sur la route entre la chapelle Saint-Donat et le hameau de Chabannes, en contrebas de la RD 801. Construit en grès vert, il est doté de culées massives et de murs soutènement. Long de 61 m, haut de 5 à 8 m, large de 7 à 8 m, il est construit sur une voûte plein cintre. Le ravin est canalisé en amont et en aval pour permettre un franchissement perpendiculaire. La datation n’est pas donnée par Guy Barruol[58].

nef du prieuré de Saint-Donat
  • Église Sainte-Madeleine

L’église Sainte-Madeleine est construite à la fin du XVIIe siècle. Les deux travées de la nef et le chœur à chevet plat sont voûtés d’arêtes. Le clocher-tour construit contre le chœur, et surmonté d’une flèche pyramidale, est en pierres jaunes et blanches[59]. Elle abrite deux statues de bois, représentant saint Jean et la Vierge, datées du XVIe siècle et classées monument historique au titre objet[60].

  • Ermitage de saint Donat

Il comprend l'église Saint-Donat (monument historique[61] dans un site inscrit). Cet ermitage serait le lieu où saint Donat se serait retiré (en concurrence avec la chapelle Notre-Dame de Lure).

Article détaillé : Église Saint-Donat de Montfort.

Vie locale

Un marché de Noël a lieu le premier week-end de décembre.

Héraldique

Blason de Montfort

« De gueules à trois tours crénelées d'or, maçonnées de sable, deux en chef et une en coeur, celle-ci soutenue d'une montagne d'argent, herbée de sinople, mouvante de la pointe de l'écu. »[62]

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Liens internes

Liens externes

Notes et références

Notes bibliographiques

  • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale 
  1. Jean-Paul Bonnefoy, p. 123
  2. a et b Jean-Paul Bonnefoy, p. 124

Références

  1. (fr) Habitants de Montfort sur habitants.fr
  2. Carte IGN
  3. (fr) Distance entre Montfort et les plus grandes villes Françaises, Annuaire Mairie
  4. Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
  5. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  6. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  7. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  8. (fr) SANDRE, « Fiche rivière la durance (X---0000) »
  9. La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix
  10. (fr) Station météo la plus proche : Les Mées, MSN Météo
  11. (fr) Relevé météo des Mées, MSN Météo
  12. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 9
  13. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 223
  14. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 21820, p 1169
  16. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 185
  17. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  18. Raymond Collier, op. cit., p 253
  19. René Merle, conférence donnée à l'Escale le 17 février 2008
  20. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
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  57. Notice qui leur est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 100-101
  58. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 101
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  60. Arrêté du 30 décembre 1988, Statues (2) : saint Jean, Vierge (la), sur la base Palissy, ministère de la Culture,consultée 24 novembre 2008
  61. Arrêté du 27 février 1959, Chapelle Saint-Donat, sur la base Mérimée, ministère de la Culture , consultée le 24 novembre 2008
  62. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Montfort (Alpes-de-Haute-Provence) de Wikipédia en français (auteurs)

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