- Francisation
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Le terme « francisation » désigne une transformation visant à adopter l'apparence française. Le terme est ainsi employé en linguistique (francisation de mots), en informatique (francisation de logiciels), en sociologie et éducation (francisation des non-francophones), et en droit maritime (francisation de bateaux). Il caractérise aussi une démarche administrative pouvant être effectuée pour une personne d'origine étrangère qui acquiert la nationalité française.
Définitions
Linguistique
La « francisation » englobe les changements d'orthographe et de grammaire d'emprunts, l'usage préférentiel de calques, voire de néologismes originaux, afin d'obtenir un lemme qui respecte les traditions et règles de la langue française, d'ordre phonétique ou grammatical.
La francisation est généralement validée puis recommandée par les organismes officiels de terminologie de la langue française dans les pays francophones, comme la Délégation générale à la langue française et aux langues de France et l'Office québécois de la langue française[1].
Exemples de transformation orthographique :
- « Gazole » pour gas-oil (« diesel », son synonyme, obtenu par antonomase de l'inventeur Rudolph Diesel, est parfois aussi transformé en « diésel »)
- « Conteneur » pour container
- « Cédérom » pour CD-ROM
Calque :
- « Lune de miel » pour honeymoon[2].
- « Disque compact » pour compact disc
- « Disque numérique polyvalent » pour digital versatile disc (DVD)
Néologisme original :
- Courriel pour e-mail (usage popularisé au Québec et rendu officiel en France à partir de 2003[3]).
- Pourriel pour spam
- numéro d’urgence (22 septembre 2000) ou aide en ligne (28 juillet 2001) ou téléassistance (14 décembre 2004) au lieu de hotline
- Biodégradable
Francisation par reproduction de sigles :
- FAQ, de l'anglais Frequently Asked Questions, francisé en « foire aux questions »
- GPS, de l'anglais Global Positioning System, francisé en « guidage par satellite » ou « géolocalisation par satellite »
Francisation
Dans le monde
Le nombre de francophones dans le monde ne cesse d'augmenter, passant de 106 millions en 1985[4] à 173,2 millions en 1997[5], 183 millions en 2005, 200 millions en 2007 [6] et 220 millions en 2010 (+10 % par rapport à 2007)[7]. L'OIF[8] prévoit une très forte augmentation du nombre de francophones en Afrique avec la hausse du niveau d'éducation : le nombre de francophones devrait atteindre 400 millions en 2025 puis 715 millions en 2050 (prévision revue à la hausse en 2010), c'est-à-dire être multiplié par 4, alors que la population mondiale ne se multiplierait que par 1,5 sur la même période[9],[10]. Selon ces projections, la population francophone devrait donc passer de 3 % en 2000 à plus de 8 % de la population mondiale en 2050 et neuf francophones sur dix ayant de 15 à 29 ans seraient des africains[10].
Selon l'OIF, le chiffre de 220 millions de francophones est sous-évalué[11], car il ne comptabilise que les personnes sachant comprendre et parler couramment le français, excluant ainsi du décompte une grande partie de la population africaine, qui ne sait pas écrire[12]; le français est aussi la langue dont la part relative de locuteurs augmente le plus rapidement dans le monde[8]. Quant au Conseil économique et social, il estime que le nombre mondial de personnes parlant et comprenant le français aurait dépassé la barre des 500 millions en 2000[13],[14].
Depuis sa création, de plus en plus de gouvernements rejoignent l'OIF : de 21 gouvernements à sa création en 1970, elle en compte 75 en 2010, les derniers étant les Émirats Arabes Unis, la République dominicaine, le Monténégro, la Bosnie et l'Estonie[15], ce qui fait d'elle la plus grande organisation linguistique mondiale.
Le français est aussi la langue étrangère la plus apprise après l’anglais[16],[17]. Les personnes apprenant le français sont aussi en forte augmentation, près de 30 % entre 1994 et 2004[18] tous continents confondus, l'Afrique étant en tête avec une augmentation de 60,37 % de 1994 à 2002, passant de 32 808 681 francophones en 1994 à 52 617 368 en 2002[19] et de 62 % de 1994 à 2004, suivie de l'Asie avec une augmentation de 48,8 % de 1994 à 2004[20].
Regain de vitalité du français en Europe
Selon le groupe de prospective Global Europe Anticipation Bulletin (GEAB), l'importante croissance démographique de la France (et des pays francophones d'où viennent une grande partie des immigrants arrivant dans l'Union européenne) est la clé de la renaissance du français en tant que langue trans-européenne de premier plan. Du fait de ses quelque 80 millions de locuteurs (en rapide augmentation), le français est déjà la deuxième langue maternelle de l'Europe. L'effacement de la période de l'après-guerre, laquelle vit la langue française perdre de son attrait en tant que langue politique des élites, joue un rôle positif dans le regain de vitalité du français[21].
Québec
Les immigrants venus de France lors du régime de la Nouvelle France (1534-1759) ont constitué la première population francophone du monde à réaliser son unité linguistique, et cela, deux siècles avant la France, et sans véritable intervention étatique[22].
Le Québec travaille activement à la francisation de son territoire, depuis la mise en place en août 1977 de la Charte de la langue française (ou Loi 101). Le Québec est alors devenu la seule province unilingue francophone. Les autres provinces sont soit bilingues (exemple : le Manitoba, le Nouveau-Brunswick) ou simplement anglophones avec des facilités francophones (exemple : l'Ontario, la Saskatchewan). Par contre, depuis la loi sur les langues officielles du Canada, tous les territoires du Canada ont le français comme langue officielle[23].
Cette loi 101, qui est une charte visant à faire respecter la langue française et à franciser les immigrants du Québec, instaure des lois linguistiques inédites, par exemple l'obligation d'affichage unilingue en français à l'extérieur des commerces, et l'obligation pour tout affichage commercial intérieur d'avoir le texte français écrit plus gros que celui de toute autre langue[24].
La loi 101 force toute personne à étudier dans une école publique francophone, sauf si le père ou la mère a fait des études primaires ou secondaires au Canada dans une école anglophone. Le nombre d'élèves anglophones a chuté de 43 % en vingt ans, passant de 256 251 élèves anglophones en 1971-1972 à 111 466 en 1994-1995. Ce phénomène est encore plus accentué dans l'île de Montréal, où le nombre d'élèves étudiant en anglais a subi une diminution de 60 % entre 1971 et 1995[25].
Par ailleurs, un certificat de francisation est accordé aux entreprises de 100 employés et plus qui démontrent que leurs employés francophones peuvent travailler en français. (Le taux de certification des entreprises québécoises est passé de 71,4 % en 2002 à 80,7 % en 2007[26]).
Cette politique de francisation est une réussite, la proportion d'anglophones étant passée de 14 % en 1971 à 7 % en 2006[27] et le pourcentage de nouveaux immigrants choisissant l'anglais comme langue d'étude étant passé de 90 % en 1966 à 4 % en 2006[28].
La connaissance du français dans l’ensemble du Québec est passée de 93,6 % en 1991 à 93,9 % en 1996 puis à 94,6 % en 2001[29]. Chez les personnes de langue maternelle anglaise, l'aptitude à parler le français est passée de 35 % en 1971 à 60 % en 1991, à 67,2 % en 2001[30], puis à 71 % en 2006[31]. Chez les personnes de langue maternelle tierce, l'aptitude à parler le français est passée de 35 % en 1971[32] à 68,6 % en 1991 à 73,5 % en 2001[29],[33], puis à 75,3 % en 2006[34].
Estrie
L'Estrie, anciennement appelée « Eastern Townships » du fait de sa localisation frontalière avec les États-Unis, fut un territoire refuge pour les anglophones loyalistes fuyant la révolution américaine, l'empire britannique offrant des terres aux loyalistes dans cette région de la Nouvelle France récemment conquise. À partir des années 1760, la population est donc très largement anglophone.
Après 1812, une faible quantité de Canadiens-français arrivent dans la région, mais ils ne représentent qu'une petite minorité parmi la population anglophone[35]. Mais c'est dans les années 1840 qu'une grande vague d'immigration irlandaise et écossaise puis francophone débute. Alors que les francophones ne représentent toujours qu'une faible minorité parmi les autres, ils grandissent rapidement en raison d'une natalité record et d'une immigration qui ne cesse d'augmenter. Dans les années 1850-1860, ils commencent déjà à représenter une minorité importante[36].
En 1890, poussés par une des plus fortes natalités au monde, les Canadiens-français représentent plus de 70 % de la population de l'Estrie. Cette proportion francophone restera à peu près la même jusque dans les années 1930 où une grande industrialisation de la région pousse les travailleurs francophones à venir en Estrie, ce qui produit une nouvelle vague de francisation, les francophones de l'Estrie passent alors de 76 % en 1930 à plus de 88 % en 1960.
À la suite de l'explosion démographique de l'après-guerre, en 2001 les francophones représentaient plus de 97 % de la population de l'Estrie[37].
Nouveau-Brunswick
Bien que la population francophone du Nouveau-Brunswick ait chuté dramatiquement à partir de la prise de contrôle du territoire par les Anglais et du fait de la déportation des francophones et des lois antifrançaises prises jusque dans les années 1960, on assiste, depuis peu, à une refrancisation du territoire (de 1951 à 2001, la connaissance du français y est passée de 38 % à 43 %)[38].
En 1875, un compromis admettant la possibilité de communiquer et d'étudier en français dans les écoles primaires fut le premier pas en faveur des francophones du Nouveau-Brunswick. Puis en 1922, le premier hôpital francophone de la province vit le jour à Moncton : l’Hôtel-Dieu[39].
Mais il faut attendre les années 1950-1960 pour voir les débuts de la refrancisation du Nouveau-Brunswick. En 1954, Moncton recevait la première station radiophonique de langue française de Radio-Canada puis en 1959 le premier poste de télédiffusion francophone dans la même ville. Moncton devint alors le bastion francophone du Nouveau-Brunswick[39].
Mais la francisation s'intensifie le 12 juillet 1960 avec l'élection de Louis Robichaud, le premier Acadien élu premier ministre de la province du Nouveau-Brunswick. En 1963[40], l'Université de Moncton est créée[41]. Le Québec voisin, à majorité francophone, fait pression sur le Nouveau-Brunswick en défendant la cause francophone, et en 1969 la première loi sur les langues officielles, qui rend le français et l'anglais officiels sur le plan juridique, est votée [42].
Article 16.2
- Le français et l'anglais sont les langues officielles du Nouveau-Brunswick[43], ils ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions de la Législature et du gouvernement du Nouveau-Brunswick. Mais les francophones trouvent qu'elle ne va pas assez loin, et les anglophones trouvent cette loi scandaleuse et font bloc contre elle, il faudra donc attendre jusqu'en 1977 pour que soient mis en vigueur tous les articles de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick.
En 1981 est adoptée la loi reconnaissant l'égalité des deux communautés linguistiques officielles au Nouveau-Brunswick[44]. Se sentant mencacés par cette francisation qui continuait se renforcer, certains anglophones créèrent le parti Confederation of Regions (COR)[45] qui voulait abolir le bilinguisme au Nouveau-Brunswick. Le COR a obtenu près de 20 % des suffrages en 1991[46].
En 1988 la loi fédérale sur les langues officielles fut modifiée pour protéger et affirmer plus fortement le bilinguisme de la province. Le gouvernement canadien s'engageait à faire la promotion de la dualité linguistique et à appuyer le développement des communautés linguistiques en situation minoritaire. Mais c'est finalement en 2002 que le gouvernement conservateur de Bernard Lord a fini par adopter à l'unanimité une nouvelle loi sur les langues officielles ou loi 64[47], procédant ainsi à une mise à jour aussi nécessaire qu’attendue de la loi de 1969. Cette nouvelle loi demande la création d'un commissaire aux langues officielles et donne à la communauté francophone du Nouveau-Brunswick de nouveaux outils législatifs lui permettant d'affirmer sa présence et de poursuivre la francisation du territoire.
Article 29
- Tout affichage public et autre publication et communication destinées au grand public et émanant d’une institution est publié dans les deux langues officielles. Les affichages du Nouveau-Brunswick sont donc en français et en anglais, tout comme la signalisation, les lois et toutes instances gouvernementales.
Depuis les années 1990-2000 les villes se francisent, par exemple la ville d'Edmundston, qui est passée de 89 % de francophones en 1996 à 93,4 % en 2006, la ville de Moncton (de 30,4 % en 1996 à 33 % en 2006), la ville de Tracadie-Sheila (de 94 % en 1996 à 96 % en 2006), Dalhousie (de 42,5 % à 49,5 %) et Dieppe (de 71,1 % en 1996 à 74,2 % en 2006). Certaines villes sont devenues majoritairement francophones, comme Bathurst, qui est passée de 44,6 % de francophones en 1996 à 50,5 % en 2006, ou alors Campbellton, qui est passée de 47 % en 1996 à 55 % en 2006[48],[49],[50].
Le nombre de francophones a augmenté de 12,4 % au Nouveau-Brunswick entre 1961 et 2001[51].
On remarque aussi que la connaissance du français augmente énormément dans les régions à majorité anglophone comme dans la région de Westmorland, qui passe de 44 % à 55 %. Mais la région ayant subi la plus forte francisation est le comté d'Albert, en 1951 seulement 1 % de la population connaissaient le français, alors qu’en 2001 cette proportion est de 23 %[38],[52].
Canada
Sous la pression du Québec et des francophones du Canada, le 7 juillet 1969, la Loi sur les langues officielles est votée et le français obtient un statut égal à celui de l'anglais dans toutes les instances gouvernementales fédérales. Les francophones de l'extérieur du Québec obtiennent le droit d'aller à l'école publique en français de la même façon que les anglophones du Québec pouvaient le faire depuis des générations, des lois obligent toute notice d'aliment à être rédigée en anglais et en français ; tout service gouvernemental fédéral peut être effectué dans les deux langues, les lois doivent être disponibles dans les deux langues.
Depuis 1951, le nombre de francophones à l'extérieur du Québec a augmenté passant de 721 820 en 1951 à 935 692 en 1971[53] puis à 1 020 545 en 2001[54],[55]. Et c'est plus d'un quart de million d’anglophones hors Québec qui utilisent régulièrement le français au travail[56].
Le nombre de personnes parlant le français a quant à lui presque doublé depuis la loi sur les langues officielles : d'environ 800 000 personnes en 1960, on est passé en 2006 à 2 561 960 de personnes qui auraient la capacité de le parler au Canada hors Québec. Au Québec, on recense 7 028 740 francophones[57]. Sur l'ensemble du territoire canadien, il y a maintenant plus de 9,5 millions de francophones[58]. La population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison a, elle aussi, augmenté dans l'ensemble du Canada (+1,3 % de 1996 à 2001 et +2,4 % de 2001 à 2006)[59].
Francisation en Amérique du Nord
Le français en Amérique du Nord a été introduit grâce à l'immense territoire de la Nouvelle-France et la Louisiane française, qui comprenait presque la moitié des États-Unis actuels et une grande partie du Canada. C'est pour cela que beaucoup d'endroits portent des noms d'origine française comme (ex. : Détroit, Bâton-Rouge, Trois Rivières, etc.) Une liste des noms de lieux d'origine française aux États-Unis est disponible, mais cette liste ne regroupe qu'une infime partie de ces noms.
En Amérique du Nord les principaux acteurs de la francisation sont le Québec, la Louisiane et l'Acadie. Bien que faible, la francisation se produit aussi aux États-Unis, en premier lieu grâce à la Louisiane qui en 1968 crée le Conseil pour le développement du français en Louisiane qui ouvre des écoles de français et forme des professeurs à travers les États Unis, mais aussi grâce au fait que les langues étrangères enseignées dans la plupart des écoles sont le français et l'espagnol
Le Québec joue aussi un rôle important dans la francisation des États-Unis grâce à ses lois sur l'obligation de notices en français, de nombreux emballages d'aliments ou d'objets vendus aux États-Unis sont rédigés en français et en anglais, afin de pouvoir être vendus également au Canada. Par exemple, les messages de sécurité sur les voitures aux États-Unis sont tous rédigés en français et en anglais.
Les grandes entreprises québécoises participent beaucoup à la francisation à travers les États-Unis, en demandant à leur employés de connaître le français ; pour ceux qui ne le connaissent pas, ils organisent des cours de francisation, d'ailleurs chaque année, un prix est remis aux entreprises ayant le mieux participé à la francisation (ce qui leur donne une très bonne image), on peut par exemple citer Zinc électrolytique du Canada Limitée[60], La capitale groupe financier inc[61] ou encore Cirque du Soleil qui emploie plus de 3 000 personnes à travers les États-Unis[62].
Au cours du XIXe siècle, plus d'un million de Québécois émigrent aux États-Unis en raison de l'explosion démographique du Québec[63] la revanche des berceaux leur donne le taux de natalité le plus élevé du monde à cette époque (le nombre des Canadiens français est passé de 140 000 en 1791, à un million en 1871). Cette croissance de la population a créé une surcharge par rapport aux terres cultivées, et le problème ne pouvait être résolu par les structures existantes. C'est donc plus d'un million de Québécois qui émigrent vers les États-Unis, créant une francisation des villes du Maine et du Vermont.
De nos jours certains comtés du Maine sont toujours francophones :
- Plus de 1 000 habitants
- Madawaska (Maine) - 83,4 % de langue française de 4 534 habitants
- Fort Kent (Maine) - 62 % de langue française de 4 233 habitants
- Van Buren (Maine) - 77 % de langue française de 2 631 habitants
- Frenchville (Maine) - 80 % de langue française de 1 225 habitants
- Moins de 1 000 habitants
- Eagle Lake (Maine) - 50 % de langue française de 815 habitants
- St. Agatha (Maine) - 80 % de langue française de 802 habitants
- St. Francis (Maine) - 61 % de langue française de 577 habitants
- Grand Isle (Maine) - 76 % de langue française de 518 habitants
- Saint John Plantation (Maine) - 60 % de langue française de 282 habitants
- Hamlin (Maine) - 57 % de langue française de 257 habitants
Le sondage le plus récent de l'Association des langues vivantes (2006) montre que les inscriptions pour l’apprentissage du français aux États-Unis sont à la hausse[64].
De plus, en 2008 le Conseil américain sur l'enseignement des langues étrangères a effectué un sondage indiquant qu'il y a davantage de personnes voulant étudier le français que toute autre langue étrangère aux États-Unis[65].
En 2009, l`Institut polytechnique et Université d'État de Virginie (Virginia Tech) a publié un article intitulé «French The Most Practical Foreign Language» , en français : Le français la langue étrangère la plus utile. Cet article (Voir article) explique pourquoi le français est la langue la plus importante à étudier[66].
Les médias de Toronto commencent à parler de « La grande francophonie d’Amérique », projet du XXIe siècle[67]
Francisation de la Louisiane
Entre 1916 et 1931 des lois successives bannissent la langue française dans les écoles. En 1921, la Constitution louisianaise déclare l’anglais seule langue autorisée.
Ce n'est qu'avec l'arrivée de James Domengeaux (1907-1988), que la refrancisation de la Louisiane débute. En 1968, il obtient l'adoption de la Loi 409 , créant le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL) qui a pour mission de « faire tout ce qui est nécessaire pour encourager le développement, l’utilisation et la préservation du français tel qu’il existe en Louisiane pour le plus grand bien culturel, économique et touristique de l’État »[68]. À cette époque, seulement le quart de la population parlait une variété de français, sans pouvoir ni le lire ni l'écrire[69].
Depuis la création du CODOFIL les louisianais ont pris conscience qu'il faillait sauvegarder cette culture française, plusieurs lois ont été votées comme par exemple :
- la Loi no 408 (1968) prévoyant l'enseignement du français dans les cinq premières années des écoles primaires et les trois premières années des écoles secondaires ;
- la Loi no 259 (1968) exigeant que les universités et les collèges forment des enseignants qualifiés en français ;
- la Loi no 256 (1968) reconnaissant la langue française comme officielle dans la publication des avis juridiques et des contrats ;
- la Loi no 458 (1968) autorisant l'établissement d'une station de télévision en français[70].
En 1971, la partie méridionale de la Louisiane est reconnue officiellement comme région francophone de l'État de Louisiane sous le nom d'Acadiana[71].
En 1976, publication du premier livre en français cadien, « Lâche pas la patate » de Revon Reed. Arrivée des premiers enseignants belges.
En 1987, pour la première fois, la Louisiane participe au Sommet de la Francophonie de Québec en tant qu'observateur.
En 1991, arrivée des premiers enseignants acadiens et en 1992 les premiers programmes d'immersion débutent.
C'est en 1994 que l’Université de Louisiane à Lafayette lance le premier programme de doctorat en Études francophones en Amérique du Nord.
En 1999, La FrancoFête célèbre trois cent ans de l’héritage français en Louisiane et, durant l'année 2000, on assiste à la création de la première section francophone du barreau louisianais[72].
2004 : Kathleen Babineaux Blanco est la première femme gouverneur d'origine francophone de la Louisiane[73].
De nombreux médias aident à la diffusion du français en Louisiane comme par exemple les radios : La voix de l’Amérique française[74], KLRZ et Radio Louisiane[75].
Les associations sont aussi très nombreuses, en fait elles sont tellement nombreuses qu'en 1987 la ville de la Nouvelle-Orléans fonde le Council of Societies of Greater New Orleans afin de coordonner les organisations francophones de la ville.
Il existe une forte francophilie en Louisiane, et les liens avec le Canada, notamment avec le Québec, « porte-étendard de la francophonie en Amérique », y sont entretenus. Les dégâts occasionnés par le passage du cyclone Katrina, en août 2005, ont permis de voir s’exprimer une solidarité particulière entre ces deux régions. Voici par exemple ce qu’écrit Charles Larroque, président de l’association Louisiane à la carte[76] : « Nous avons besoin, plus que jamais, du Québec. Nous avons la même mère, la même langue, une culture qui « nous » ressemble, qui « nous « rassemble… Oui ! Dira-t-on ! En Louisiane, la langue française est moins présente que jadis, mais cette langue est toujours vivante. »[77]
Suisse
Depuis les années 1970, la Suisse se francise de plus en plus au détriment du romanche, de l'italien et de l'allemand. En 1970, les francophones représentent 18,1 % de la population suisse, puis 18,4 % en 1980, 19,4 % en 1990 et 20,4 % en 2000 (de plus, on observe que ce phénomène s'accélère d'année en année)[78].
Alors que les germanophones sont en chute depuis 1941, où ils représentaient 72,6 % de la population suisse, ils n'en représentaient plus que 65 % en 1980 et 63,7 % en 2000[78].
Les francophones se sont aussi affirmés dans les régions francophones ; en 1990, ils représentaient 77 % des habitants des régions francophones, alors qu'en 2000 ils représentent plus de 81,6 % des habitants de ces régions.
« Dans les cantons francophones, la part des germanophones et des italophones est en recul tandis que celle des francophones augmente. » Cf. Extrait du recensement fédéral de la population 2000 (Le paysage linguistique en Suisse)[78].
Bruxelles (Belgique)
Article détaillé : Francisation de Bruxelles.Au cours des XIXe et XXe siècles, Bruxelles s'est transformée d'une ville quasiment entièrement néerlandophone en une ville bilingue, voire multilingue, avec le français pour langue majoritaire et lingua franca[79]. Bien qu'historiquement Bruxelles fût une cité dont les habitants parlaient le brabançon[80] — communément appelé « dialecte flamand »[81],[82] —, la situation linguistique bruxelloise changea radicalement au cours des deux derniers siècles. À côté d'une immigration française et wallonne, cette progression du français s'explique avant tout par la conversion linguistique de la population néerlandophone au cours des générations[83]. La raison en fut le manque de considération dont jouissait le néerlandais en tant que langue de culture au sein de la société belge[84], renforcé par l'attrait que représentait à l'époque le français comme langue de haute culture et des échanges internationaux[85],[86].
Cette transformation démarra graduellement au XVIIIe siècle[87] mais prit toute son ampleur lorsque la Belgique devint indépendante et que Bruxelles déborda au-delà de ses murs[88],[89]. La francisation réelle et massive de la population urbaine ne commença cependant que dans la seconde moitié du XIXe siècle[90]. À partir de 1880[91], on constate une véritable explosion de bilingues au détriment des néerlandophones unilingues[85],[92]. Le néerlandais ne se transmettait plus à la génération suivante[93], ce qui a eu pour effet une augmentation considérable du nombre des francophones unilingues après 1910[94]. À partir des années 1960[95], à la suite de la fixation de la frontière linguistique[96] et de l'essor socioéconomique de la Région flamande[92], la francisation des néerlandophones a stagné[97],[98]. Selon une étude publiée en 2008[99] par un professeur de la Vrije Universiteit Brussel (VUB), 56,8 % des familles bruxelloises parlèrent le français à la maison en 2006, face à 7 % de familles néerlandophones. Il y avait également 8,6 % de familles bilingues néerlandais-français[79].
Selon une étude publiée en 2008 par un professeur de la VUB [99], cette francisation atteignait 95,55 % de francophones en 2006 contre 28,23 % de néerlandophones (le français restant la « lingua franca » de la capitale, et il s'avère que la connaissance du français augmente toujours avec une augmentation de 0,4 % comparé à 2000 alors que le néerlandais a chuté de 5,06 % de 2000 à 2006, passant de 33,29 % à 28,23 %). L'anglais, quant à lui, est devenu deuxième langue la plus connue mais elle reste une langue scolaire (elle n'est pas parlée à la maison).
Langue la plus souvent parlée
(19 communes)Année Néerlandais Français Autre 1846 60,6 % 38,6 % 0,8 % 1910 49,1 % 49,3 % 1,6 % 1920 39,2 % 60,5 % 0,3 % 1930 34,7 % 64,7 % 0,6 % 1947 25,5 % 74,2 % 0,3 % Le classement des cinq premiers de cette étude est repris ici, en comparant les chiffres de 2006 avec ceux de 2000 :
Top-5 des langues connues 2000 2006 1 Français 95,52 % 95,55 % 2 Anglais 33,25 % 35,40 % 3 Hollandais 33,29 % 28,23 % 4 Espagnol 6,90 % 7,39 % 5 Arabe 9,99 % 6,36 % 6 Total 178,95 % 172,93 % Banlieue de Bruxelles
Ce phénomène est bien plus récent que la francisation de Bruxelles même. Cette progression du français se produit en plein territoire néerlandophone et davantage dans les villes éloignées de la capitale que dans les villes proches[100].
Le magazine Carrefour indiquait « Ce qui ressort de façon constante dans notre analyse, c’est l’importante hausse de naissances francophones dans des communes plus éloignées de la capitale, que ce soit dans l’arrondissement de Hal-Vilvorde ou dans celui de Louvain »[101]. La francisation des villes flamandes se produit à grande vitesse comme par exemple les villes de :
- Kraainem, qui passe de 36,8 % de francophones en 2006 à 49,2 % en 2008 ;
- Bever, qui passe de 8,3 % de francophones en 2006 à 25 % en 2008 ;
- Lennik, qui passe de 8 % de francophones en 2006 à 17,3 % en 2008 ;
- Kortenberg, qui passe de 7,3 % de francophones en 2006 à 14 % en 2008[101].
Dans d'autres langues
Du Moyen Âge jusqu'en 1919 le français était la langue internationale, c'est pour cela que l'on retrouve des mots français dans beaucoup de langues.
La langue qui a été le plus francisée est sans aucun doute la langue anglaise, qui est composée de 70 % à 72 % de mots d'origine française[102],[103].
Voici une liste de certaines expressions françaises utilisées en anglais.
Sociologie et éducation
La francisation désigne le processus faisant de la langue française (et la culture associée) la langue utilisée dans la vie de tous les jours. Ce processus peut être volontaire et individuel, chez une personne suivant des cours de francisation pour s'intégrer dans un pays francophone, ou bien le résultat d'une évolution générale. Dans d'autres cas, il s'agit d'une politique autoritaire, visant à imposer l'usage de la langue française à une communauté dont ce n'est pas la langue maternelle (Pays basque français, Bretagne, Occitanie par exemple).
Informatique
La francisation d'un logiciel est simplement sa régionalisation en français.
Droit maritime
La francisation est l'acte administratif, appelé « acte de francisation », permettant à un bateau de battre pavillon français[104].
Commerce québécois
Le certificat de francisation est accordé en vertu de la Charte de la langue française du Québec aux entreprises de 100 employés et plus qui démontrent que leurs opérations quotidiennes se déroulent en français.
Alors que le taux de certification des entreprises n’était que de 8 % en 1981, il passe à 60 % en 1990 puis à 71,4 % en 2002 pour atteindre 80,7 % en 2007[105].
Toponymie
Lorsqu'un nouveau territoire entrait dans le giron français, l'administration, surtout par le passé, a régulièrement francisé certains noms de lieux, de fleuves, de montagnes… pour mieux intégrer cette région. Cela concerne plutôt les régions périphériques, voire uniquement celles appartenant à une sphère linguistique (Alsace, Bretagne, Flandre, Roussillon (Pyrénées-Orientales), Occitanie, Pays basque, Savoie…).
Cette francisation peut prendre plusieurs formes :
Adaptation On cherche à donner une simple allure française sans trop défigurer la graphie originelle, mais sans se préoccuper du sens initial - Sengeirac est devenue Saint-Geyrac (pourtant le nom occitan originel n'avait aucun lien avec un saint particulier)
- d'innombrables Kroaz-hent bretons (croix de chemins, carrefours) sont devenus des Croissant
Traduction On traduit mot pour mot le nom originel, ce qui permet de conserver l'origine du nom ; toutefois, on rencontre fréquemment des méprises (étymologies fantaisistes), voire des erreurs, de traduction Sent Trían (Saint Trojan) est devenu Sainte-Trie comme Sant Sev (Saint Sev) est devenu Sainte-Sève (avec changement de genre) Hybridation On ne traduit qu'une partie du nom, soit le suffixe, soit le préfixe, en conservant intact le reste du nom originel ; cela donne parfois lieu à des tautologies - La Balma est devenue La Balme-les-Grottes (« Balme » et « Grotte » ont tous les deux le même sens)
- Col de Porte vient de Porta (« col étroit »), et donc veut dire « col du col »
- le Tuchenn Gador (butte du trône) est devenu Signal de Toussaines (donc signe ou sommet de butte)
Transcription Il ne s'agit pas de francisation à proprement parler puisque la graphie initiale est conservée ; seule la prononciation est alors réellement francisée Cacographie Des erreurs de copies ont pu subvenir, particulièrement lorsque des envoyés francophones pénétraient des régions parlant d'autres langues et que ceux-ci comprenaient mal les habitants de la région. Notes et références
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L'auteur est docteur en histoire contemporaine à l'Université de Gand.
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L'auteur est professeur à la Vrije Universiteit Brussel et directeur du Centrum voor de Interdisciplinaire Studie van Brussel de cette même université.
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- pour les bateaux de plaisance, la francisation fait intervenir douane et services des affaires maritimes. Par exemple
- (fr) Livre : Le Parti québécois: bilan des engagements électoraux 1994-2000 par François Pétry.
Annexe
- Enseignement du français dans le monde
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- Langue officielle
- Rayonnement culturel français
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