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Émail (verre)
Pour les articles homonymes, voir émail.L’émail est un verre composé notamment de silice, de feldspath, de kaolin et d'oxydes métalliques.
Ce mélange (proche d'une terre, ou d'une pâte) se vitrifie sous l'action de la température lors de la cuisson.
Sommaire
Technique
L'émail est composé aussi (dans le cas où on veut diminuer la durée de cuisson), de fritte, qui est en fait un verre pilé.
Un émail doit être facile à appliquer, ne doit pas s'effriter lors de la pose et doit avoir un coefficient de dilatation proche de celui du tesson, sinon il se produit des fissures (tressaillage) ou des défauts de surface.
Pour améliorer la tenue de l'émail pour la pose, il est parfois nécessaire d'ajouter des matières organiques, comme de la colle, du sucre, etc. qui permettent à la poudre d'adhérer au tesson.
Il sera d'autant plus riche en plomb que l'on désire abaisser son point de fusion.
Il se présente sous la forme d'une barre nommée ballotte que l'on concassera avant usage ou de poudre à divers niveaux de granulométrie obtenue par frittage.
On l'applique en général à froid sur des objets supportant ensuite sa température de fusion.On obtient après refroidissement une finition mate ou brillante, transparente ou opaque, colorée ou non selon composition.
Les colorants utilisés sont des oxydes métalliques ou d'autres produits tels que :- le sélénium (en l'absence de plomb) pour une coloration jaune ;
- l'uranium pour une vive couleur orangée ;
- le fer pour le bleu, le brun, le noir ;
- le chrome pour le vert et le rose ;
- le cuivre pour le vert, le rouge et le bleu ;
- le cobalt pour un bleu profond et le vert;
- le manganèse pour le mauve ;
- l'or métallique pour un rouge soutenu.
Le cloisonné
Article détaillé : cloisonné.Il s'agit de cerner le contour des motifs à l'aide d'une mince bandelette métallique soudée sur le champ du métal. Les alvéoles ainsi obtenues sont remplies d'émail. Le tout est ensuite cuit et poncé.
Il existe des dérivés de cette technique. Le cloisonné dit « à jours » (ou « plique à jours ») en est un : les alvéoles sont collées sur un support en cuivre fin qui est ensuite dissous avec des acides. Il n'y a donc pas de fond et cela permet des effets de transparence.
Le champlevé
Article détaillé : Champlevé.Le champ à décorer sur le métal est creusé au burin en épargnant les cloisons qui limitent les alvéoles. L'émail est placé dans les cavités, puis cuit et poncé. Cette technique, dérivée du cloisonné, produit un travail plus fin.
La basse taille
Le support en métal précieux est ciselé en creux. Les reliefs et les volumes ainsi tracés sont revêtus de pellicules successives d'émail translucide, parfois associées à de l'émail opaque coloré.
L'émail peint
La plaque de métal est recouverte d'une première couche de fondant (émail de base incolore), puis reçoit diverses couches de poudres d'émaux posés à la spatule et au pinceau. De nombreuses cuissons sont nécessaires.
La grisaille
Pour cette technique, la plaque de cuivre est recouverte d'une couche uniforme d'émail noir.
Après cuisson, l'émailleur travaille avec du "blanc de Limoges" à l'aiguille ou au pinceau, en diverses densités, donnant à la matière différents effets de gris et de blancs (ombres et lumières). Le blanc peut aussi être remplacé par de l'or, ou mêlé à des couleurs.L'émail pour la céramique
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Article détaillé : Glaçure.
Voir aussi
Articles connexes
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Catégorie : Verrerie
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