- La Mure-Argens
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La Mure-Argens
Vue de La Mure.
Détail
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane (chef-lieu) Canton Saint-André-les-Alpes Code commune 04136 Code postal 04170 Maire
Mandat en coursPierre Blanc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon Site web http://la-mure-argens.com Démographie Population 321 hab. (2008) Densité 9,2 hab./km² Gentilé Murencs, Argentins Géographie Coordonnées Altitudes mini. 890 m — maxi. 2120 m Superficie 34,73 km2 La Mure-Argens est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Murencs et les Murencques et les Argentins à Argens.
Sommaire
Géographie
Situé à 950 m d'altitude le village de La Mure s'étage sur le flanc sud de la montagne de Maurel dont il épouse la courbure. Des vergers et des jardins entourent le village tandis que des prés s'étendent à ses pieds jusqu'au Verdon.
Le village de La Mure est construit un peu au-dessus du confluent du Verdon et de l’Issole.
L'autre village, Argens, perché à 1 321 mètres d'altitude se situe entre le Haut et Moyen Verdon. Il occupe la petite vallée de la Sasse qui se jette dans le Verdon.
Article détaillé : Argens (Alpes-de-Haute-Provence).908===Communes limitrophes===
Routes et accès
Le chef-lieu se situe à proximité immédiate par la RD 908, trois embranchements successifs permettent de rejoindre le village. La Mure est traversé par la RD 502 (la Grand rue est donc une voirie départementale). La RD 908 en direction du Haut-Verdon prends son départ au niveau du carrefour de la RN 85 et de la RN 202 à Saint-André-les-Alpes, à 1.5 km seulement de LA Mure.
Histoire
Toponymie
Le nom de La Mure (ipsa mura en 1089) vient de l’occitan mura, qui désigne les murs d’une maison, probablement en ruines[1]. L’Atlas historique de la Provence cite un Mura dès 1030.
Celui d’Argens (Argens, cité vers 1200), vient d’un nom propre romain, « Argenteus »[2].
Ancien Régime
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes Mura (1030), alors qu’elle appartenait à l’abbaye Saint-Victor de Marseille[3],[4]. Le village était alors perché plus en hauteur. Il appartient ensuite aux prieurs de la Mure, puis aux Bourguignon (XVIIe-XVIIIe siècles)[4].
Le fief d’Argens est érigé en marquisat en 1722[5].
Période révolutionnaire
Durant la Révolution, La Mure compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[6].
XIXe et XXe siècles
Comme le reste de la vallée du Verdon, La Mure connut un essor industriel au XIXe siècle, grâce au tissage de la laine. La première fabrique est créée en 1835 par Adrien Pascal, à l’exemple de la fabrique Honnorat de Saint-André[7]. Implantée sur les bords de l’Issole dont elle tire son énergie, elle emploie 80 ouvriers en 1856[8], mais ce nombre retombe à moins de 30 dans les années 1870[9]. Victime d’un incendie en 1861[10], elle n’en poursuit pas moins son activité, est reprise par M. Dol, puis ferme dans les années 1890[11].
La culture de la lavande pour la parfumerie connaît un rapide essor après la Seconde Guerre mondiale : le nombre de champs en lavande passe de 1 avant 1940 à 200 (pour 40 ha) à la fin des années 1940[12]. Les rendements étaient de 25 kg/ha, le courtage de la lavande se faisant à Moriez, les prix atteignant les 15 000 FF/kg[13]. La lavande était ensuite distillé à Thorame-Haute, La Mure ou Moriez[14]. La baisse drastique du prix de la lavande entraîne la disparition de cette production[15].
En 1974 la commune d'Argens s'associe à celle de La Mure sous le nom de la Mure-Argens.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
La Mure : D’or à une fasce d’azur, accompagnée de trois mûres de pourpre, tigées et feuillées de sinople, deux en chef et une en pointe[16].Blasonnement :
Argens : D'azur à un bourg d'or cantonné de quatre croisettes du même[16].Économie
La commune vit de l'agriculture.
Une distillerie de lavande est installée sur la commune (à Argens). La lavande d’Argens bénéficie d’une AOC, l’essence de lavande d’Argens ayant un taux de camphre peu élevé[17]. La commune compte également une antenne de la DDE et une annexe de l’entreprise de BTP Cozzi.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 René Simon mars 2008 Pierre Blanc[18] Démographie
Courbe d'évolution démographique de La Mure depuis 1793 (La Mure-Argens depuis 1974)
Lieux et monuments
Le village actuel de La Mure semble dater essentiellement des XVIIIe et XIXe siècles. Une rue principale traverse le village, marqué à ses deux extrémités, comme tous les villages de la vallée, par une chapelle, dédiée à Saint-Joseph, et une croix qui symbolisent l'entrée dans le bourg et le placent sous protection divine. Le long de cette Grand Rue s'étendent les maisons nobles du village, remarquables par leur hauteur, leurs baies parfois cintrées, leurs linteaux historiés. Une au centre de la rue est dite "le château". Les autres rues, parallèles à l'axe principal portent le nom de rue du mois d'Août et rue du Milieu. La communication entre ces axes est assurée par des typiques calades en escaliers.
L'église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame-de-Vauvert est située à l'extrémité du village. Son linteau est daté de 1700, date de sa reconstruction[3]. Le portail est peut-être une survivance de l’église précédente. Elle adopte un plan à une nef de deux travées terminée par un chevet plat, sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales plus basses (faux transept) qui font s'apparenter la forme générale à un plan centré en croix grecque[23]. Le clocher est couvert de tuiles en écailles colorées[24]. Elle abrite un tableau qui n’a pu être interprété : un diacre tient une palme à gauche, à droite, un personnage en armure, tient une lance tout en foulant aux pieds une créature non-identifiée. La scène est dominée par une Vierge à l’Enfant, et des anges (daté d’entre 1650 et 1700)[25].
L'actuelle place qui s'ouvre devant l'église a été créée au XXe siècle sur l'emplacement primitif du cimetière. La ferme adjacente dite "clastre" est rapprochée de l'origine religieuse de la seigneurie du village. La proximité avec l'église paroissiale indique peut-être l'emplacement primitif d'un prieuré à cette extrémité du village.
La chapelle Saint-Joseph à l'autre extrémité du village est le but d'une procession une fois l'an pour la fête patronale du 15 août. L'intérieur montre au moins deux campagnes de construction. Autre chapelle : Notre-Dame-du-Rosaire.
Le village d’Argens, à 1321 m d’altitude, a une annexe de la mairie. Un linteau de porte, orné d’une accolade et de caractères alphabétiques, peut dater du XVe siècle[26]. La fontaine ancienne, construite en 1668, est ornée d’un figure anthropomorphe naïve et de rosaces[27]. L’église Notre-Dame-de-Beaulieu, construite en 1664-1667[28]. Deux oratoires sont taillés dans la montagne, ceux de Notre-Dame et de Saint-Jean (celui-ci est antérieur à 1695)[29]. Dans la campagne, s’élève une croix de fer forgé (1830), ornée d’un ange[30].
Personnalités liées à la commune
- La famille Simon au cours d'une période qui s'étend du XVIe au XIXe siècle a marqué la vie des communauté du Moyen Verdon. C'était une famille bourgeoise qui donné de nombreux ecclésiastiques qui ont participé notamment à la fondation de plusieurs chapelles ou églises notamment celle de la Mure.
- Le marquis d’Argens correspondait avec le roi Frédéric II de Prusse
Voir aussi
Articles connexes
- Argens
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises. Notice 25986, p 1421
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 10597, p 641
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 978-2-7399-5004-7)
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 186 Sous la direction d’
- Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 119
- Mireille Mistral, op. cit., p 139
- Mireille Mistral, op. cit., p 145
- Mireille Mistral, op. cit., p 163
- Mireille Mistral, op. cit., p 191
- Véronique Blanc, « L’or bleu d’Argens », Verdons, no 26-27, décembre 2008, p. 137
- Véronique Blanc, op. cit., p. 137
- Véronique Blanc, op. cit., p. 139
- Véronique Blanc, op. cit., p. 140
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Véronique Blanc, op. cit., p. 144
- Site de la préfecture des AHP
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- La Mure-Argens sur le site de l'Insee
- notice communale de La Mure-Argens sur le site Cassini, consultée le 18 juillet 2009 EHESS,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 222
- op. cit., p 513 Raymond Collier,
- Raymond Collier, op. cit., p 478
- Raymond Collier, op. cit., p 358
- Raymond Collier, op. cit., p 427
- Raymond Collier, op. cit., p 187
- Raymond Collier, op. cit., p 449
- Raymond Collier, op. cit., p 520
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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