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Moriez
Le clocher de l'Église
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane Canton Saint-André-les-Alpes Code commune 04133 Code postal 04170 Maire
Mandat en coursAlain Coullet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon Démographie Population 183 hab. (2008) Densité 4,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 820 m — maxi. 1700 m Superficie 37,18 km2 Moriez est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Moriézois.
Sommaire
Histoire
Une découverte archéologique exceptionnelle a été faite sur la commune : il s’agit d’un trésor de 140 bijoux et objets datant de l’âge du bronze[1].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1030 sous le nom de Morierus[2] ; une agglomération plus ancienne existait sur le plateau du Collet-de-Ville[3]. La communauté du Castellet-des-Robines (Castelletum Robine au XIIIe siècle) et qui comptait 11 feux en 1315, est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Moriez au XVe siècle[4].
Les seigneurs de Moriez sont, au XIVe siècle, les Roquevaire et les Castellane ; au XVe siècle, les Vintimille ; aux XVIe et XVIIe siècles, les Chailans[2].
Durant la Révolution, la société patriotique des Sans-Culottes est créée le 13 octobre 1793.
L’abbaye de Lérins y avait un prieuré. Au XVe siècle, Castellet-de-la-Robine est rattaché à Moriez.
Au début du XIXe siècle, la commune connaît un certain essor industriel grâce au tissage de la laine. La fabrique est créée en 1832 par Ailhaud, sur le modèle de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles[5]. Cette fabrique emploie jusqu’à 15 ouvriers en 1856[6] et se maintient jusque dans les années 1870 avec moins de 10 ouvriers[7]. Elle disparaît dans les années 1880[8]. Dans le deuxième tiers du XXe siècle, deux alambics distillaient la lavande (un à Hyège, un à Moriez)[9].
Le premier train entre en gare de Moriez le 15 mai 1892.
Juin 2009, l'école communale ferme définitivement ses portes[10].
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes vers 1030 (Morierus), est tiré du terme occitan pour mûrier[11].
Géographie
Le village est situé sur le versant nord du col des Robines, dans la vallée de l’Asse.
Hameaux
- Le Castellet
- Hyèges
- Les Chaillans
Communes voisines
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D'azur à une bande d'or, chargée de trois trèfles de sinople[12].Économie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[13] Alain Coullet Démographie
Courbe d'évolution démographique de Moriez depuis 1793
Lieux et monuments
La source salée de Beaumenière a été aménagée en puits au XVIIe siècle. Elle est exploitée par la commune depuis 1672. À proximité, se trouvent deux tables salantes, servant à faire évaporer l’eau pour recueillir le sel. L’ensemble est inscrit aux monuments historiques[18].
Le château est orné de quelques gypseries en bon état : voûtes de l’escalier (fin XVIe siècle), manteau de la cheminée (plus récente)[19]. Quelques maisons anciennes du village sont à signaler : sur trois d’entre elles, la porte cintrée porte des dates allant de 1724 à 1790 ; trois autres, qui ont des fenêtres cintrées et qui sont voisines, sont probablement la division d’une maison unique de la même époque[20].
Une fontaine du village date de 1644 ; son pilier central est orné de quatre visages[21].
L’église paroissiale Saint-Barthélemy date du XVe siècle avec une abside XIIe siècle[22]. L’autel et son retable de la Vierge en bois doré, datés de 1640[23], sont classés monument historique[24]. Les neuf santons de carton-pâte de la crèche datent de 1848, et sont classés au titre objet[25], ainsi que le tableau de sainte Madeleine, saint Barthélemy et saint Antoine, peint par François Mimault en 1609[26].
La chapelle Notre-Dame-du-Serret est un ancien prieuré de l’abbaye de Lérins, dont le bas des murs, en appareil régulier, est du XIIIe siècle. La partie supérieure, la voûte, le décor, sont du XVIIIe siècle[27],[2]. L’oratoire Saint-Raymond est construit en pierre de taille en 1689[28].
- Église Saint-Claude à Hyèges
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Gare de Moriez
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- ISBN 2-7449-0347-7. Préface de Jean Courtin, p 80 Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon, Alpes-de-Haute-Provence et Var : des origines à la conquête romaine, Édisud, Aix-en-Provence, 2002.
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 186 Sous la direction d’
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 169
- Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 119
- Mireille Mistral, op. cit., p 139
- Mireille Mistral, op. cit., p 145
- Mireille Mistral, op. cit., p 191
- Véronique Blanc, « L’or bleu d’Argens », Verdons, no 26-27, décembre 2008, p. 139
- Un village, une école, la gaité, la vie, Moriez n'est plus. sur www.verdon-info.net. Consulté le 13 mai 2010.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 23342, p 1252
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Site de la préfecture des AHP.
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Moriez sur le site de l'Insee
- notice communale de Moriez sur le site Cassini, consultée le 19 juillet 2009 EHESS,
- notice de la Base Mérimée, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 1er janvier 1993,
- ISBN 2-909717-22-4, p 88 Comtesse du Chaffaut, Gypseries en Haute-Provence : cheminées et escaliers (XVIe-XVIIe siècles), Turriers, Naturalia publications, 1995,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 368-369
- op. cit., p 427 Raymond Collier,
- Raymond Collier, op. cit., p 100
- Raymond Collier, op. cit., p 471
- notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 25 mars 1956,
- notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 13 juin 1988,
- notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008 Arrêté du 7 septembre 1988,
- Raymond Collier, op. cit., p 142
- Raymond Collier, op. cit., p 449
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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