Limans

Limans

43° 59′ 10″ N 5° 43′ 52″ E / 43.9861, 05.7311

Limans
Le village
Le village
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Forcalquier
Code commune 04104
Code postal 04300
Maire
Mandat en cours
Joël Corbon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure

Pays de Haute-Provence

Démographie
Population 334 hab. (2008)
Densité 16 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 59′ 10″ Nord
       5° 43′ 52″ Est
/ 43.9861, 05.7311
Altitudes mini. 452 m — maxi. 919 m
Superficie 20,97 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Limans est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Limanais.[1]

Sommaire

Géographie

Le village est situé à 520 m d’altitude[2]. La commune est traversée par la Laye (une source sulfureuse se trouve dans son lit).

Parc du Luberon

La commune est un des soixante-dix-sept membres du parc naturel régional du Luberon, parc qui s'étend sur deux départements, le Vaucluse (84) et les Alpes-de-Haute-Provence (04). Il s'étend sur quatre-vingt-cinq communes mais il n'accueille que soixante-dix-sept communes adhérentes en 2009 et 167 676 habitants en 2006. Il a une superficie de 185 145 hectares et s'étend de Cavaillon à l'ouest jusqu'à la limite du parc naturel régional du Verdon à l'est, la Durance faisant office de frontière entre les deux. Au nord, le Luberon est bordé par les vallées du Coulon-Calavon et du Largue, où l'on distingue le bassin d'Apt, à l'ouest, de celui de Manosque-Forcalquier, à l'est. Toujours vers le nord, les monts de Vaucluse servent de contreforts aux massifs du Ventoux et de Lure. Vers le sud, le Luberon domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues.

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[3].

Géologie

Article connexe : Géologie des Alpes.
Massif des Alpes et localisation des Baronnies.

Le territoire se situe en limite sud des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre plusieurs formations géologiques majeures des Alpes[4] :

Hydrographie

La commune est traversée par deux cours d'eau[7], le Largue[8] et la Laye[9](avec une source sulfureuse qui se trouve dans son lit).

Climatologie

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

Limans est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.

Limans n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Forcalquier[10].


Relevé météorologique de Forcalquier
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5
Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426
Source : Source: Relevé météo de Forcalquier[11]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
27
 
8.6
-0.0
 
 
25
 
10.9
0.5
 
 
24
 
15.4
3.0
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
8.9
 
 
28
 
25.8
12.8
 
 
21
 
29.3
15.4
 
 
33
 
28.9
15.2
 
 
46
 
24.0
12.0
 
 
54
 
18.5
8.2
 
 
53
 
12.7
3.8
 
 
31
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Flore

Sur la commune, on trouve des genêts de Villars (Genista pulchella subsp. villarsii ou Genista villarsii Clementi), espèce rare.

Communes limitrophes[12]

Accès

Limans est traversée par la La Brillanne-Oraison à 14 km et Manosque - Gréoux-les-Bains à 18 km, toutes les deux sur la ligne Lyon-Perrache - Marseille-Saint-Charles (via Grenoble).

Distance des grandes villes françaises

L'orientation et la localisation de Limans par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau[13] :

Ville Marseille Montpellier Nice Lyon Toulouse Bordeaux Strasbourg Paris Nantes Rennes Lille
Distance

Orientation

82 km

(S)

129 km

(S-O)

145 km

(S-E)

210 km

(N)

347 km

(O)

512 km

(O)

535 km

(N-E)

603 km

(N)

674 km

(N-O)

733 km

(N-0)

767 km

(N)

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes au XIe siècle (in villa Limanos)[2]. Selon Charles Rostaing et Ernest Nègre, le nom dérive de *limo, l’orme en gaulois, avec le suffixe -anum au pluriel (ce qui donne Les Ormes)[14],[15].

Histoire

Un petit bison gravé a été découvert en 1963 à l’abri de Ségriès. Œuvre de l’homme de Cro-Magnon, il est actuellement gravement endommagé[16]. Le territoire de la commune continue d’être occupé : de l’époque romaine, un autel dédié à Marti Beladoni[17], divinité locale également présente à Lardiers, a été retrouvé.

Limans est citée dès le XIe siècle (Limanos, Limans)[18]. La communauté de Segriès formait un fief distinct, et comptait 4 feux en 1315. Complètement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), elle a 31 habitants en 1765[18]. Les Ybourgues avaient 31 feux en 1315[18]. Au Moyen Âge, l’église de cette communauté dépendait de l’abbaye de Cruis, qui percevait les revenus attachés à cette église[19].

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[20].

La commune des Ybourgues lui est rattachée en 1819[21].

Dans les années 1970, une communauté autogérée, Longo Maï, a été fondée à Limans par Roland Perrot, dit Rémi[22]. Elle est passée du statut de SCOP de 1973 à un statut mixte mêlant Groupement foncier agricole, coopérative et EARL. La radio libre Radio Zinzine est émise par la communauté.

Administration

Mairie de Limans

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[23]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Joël Corbon a été élu conseiller municipal avec le sixième total de 166 voix, soit 90,22 % des suffrages exprimés. La participation a été de 75,10 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[24].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 1983 mars 2008 Gilbert Combe[25] PCF  
mars 2008   Joël Corbon[26]    

Instances administratives et judiciaires

Limans est une des dix communes du canton de Forcalquier, qui totalise 13 675 habitants en 2008. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Forcalquier depuis le 17 février 1800 et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Limans fait partie du canton de Forcalquier depuis 1793[21]. La commune fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[27].

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Limans en 2009[28]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 6,45 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 7,60 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 34,95 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 19,40 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[29]).

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Évolution démographique
Années 1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 105 feux 27 feux 390 344 353 355 380 450 490 570
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 540 534 496 511 504 513 500 491 447 408
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 431 415 408 359 255 232 216 204 188 147
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 -
Population 111 125 156 158 253 289 345[30] 332[31] 334[32] -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[18] ; Insee[33], EHESS[21] pour les chiffres issus des recensements légaux

Superficie et population

Le village de Limans a une superficie de 2 097 ha et une population de 348 habitants (en 2005), ce qui le classe[34] :

Rang Superficie Population Densité
Flag of France.svg France 20 782e 7 487e 28 783e
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte-d'Azur 631e 748e 604e
Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence 81e 131e 64e
Arrondissement de Forcalquier 38e 42e 38e
Canton de Forcalquier 9e 5e 10e

Enseignement

école primine de Limans

La commune dispose d’une école primaire publique[35]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège Henri-Laugier à Forcalquier[36]. Puis les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[37], soit le lycée polyvalent Les Iscles[38], soit le lycée polyvalent Félix-Esclangon[39].

Culte

Avant de faire partie du canton de Forcalquier, Limans faisait partie du diocèse de Sisteron et de la viguerie de Forcalquier[40].

Santé

Hôpital Saint-Michel

La commune dépend de l'hôpital local de Forcalquier nommé Saint-Michel[41] et aussi un laboratoire d'Analyses médicales[42]. Selon le magazine l'Express, l'hôpital Saint-Michel fait partie des hôpitaux les plus sûrs de France avec une note de 82,2 sur 100 (classe A) et se classe 63e au plan national et 2e au niveau départemental[43]. La commune dispose aussi, de trois maisons de retraite (Lou Ben Estre, Lou Seren et Saint-Michel)[44].

Économie

Revenus de la population

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 10 619 € (15 027 € en France) pour 181 foyers fiscaux, seul 30,9 % de ces foyers sont imposés avec un revenu net de 29 811 € représentant un impôt moyen de 1 158 € [45],[46].

Population active

La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 229 personnes (187 en 1999), parmi lesquelles on comptait 46,9 % d'actifs dont 40,0 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs (contre 10,7 % en 1999)[47].

La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active de Limans [Note 1] fait apparaître une sous-représentation des « ouvriers » et « professions intermédiaires » et une sur-représentation des « agriculteurs » par rapport à la moyenne de la France métropolitaine, qui confirme que Limans est une commune agricole[48].

Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2007)

  Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres, professions
intellectuelles
Professions
intermédiaires
Employés Ouvriers
Limans 29,6 % 7,4 % 3,7 % 18,5 % 25,9 % 14,8 %
Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : L'Internaute

Emploi

Limans avait en 2007 un taux de chômage de 14,8 % (contre 20,2 % en 1999) supérieur à la moyenne nationale (9,6 % en 2005 et 12,9 % en 1999). La répartition de la population est conforme à la moyenne nationale avec 19 % de retraités et 21 % de jeunes scolarisés mais très inférieur pour les actifs 33 % (contre 45,2 % au niveau national)[49].

En 2007 on comptait 55 emplois dans la commune, contre 45 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 94, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 2] est de 58,6 % (contre 56,3 % en 1999), ce qui signifie que la commune offre un peu plus de la moitié d'emploi aux habitants actifs[47].

La répartition par secteurs d'activité des emplois à Limans du fait de sa taille n'est pas diffusée par l'INSEE.

Commerce

Bistrot de Pays le Café du Nord

Le Café du Nord, qui porte le label Bistrot de pays[50], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[51].

Camping naturiste.

Agriculture

La commune de Limans possède trois labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Banon, Huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence)et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[52].

Fromage de Banon

Fromage AOC banon

Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse.

C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[53]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.

Huile d'olive de Provence AOC

Huile de Provence AOC

L'huile d'olive de Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) à la suite d'une enquête diligentée par l'INAO, dont les conclusions ont été déposées auprès de la commission le 26 octobre 2006, réunie à Arles, et la signature du décret paru au Journal officiel le 14 mars 2007[54].

Pour pouvoir postuler à l'AOC, l'huile d'olive de Provence doit être élaborée à base des variétés aglandau, bouteillan, cayon, salonenque ainsi que celles dénommées localement brun, cayet, petit ribier et belgentiéroise. Il faut au moins deux de ces variétés principales présentes au sein de l'oliveraie[54],[55].

Agneau de Sisteron

Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[56], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[57],[58].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[59].

Petit épeautre

Petit épeautre

Le petit épeautre est un blé rustique dont les archéologues ont retrouvé la trace dans des couches datées de 9 000 ans avant notre ère. Cette céréale se complait dans des sols pauvres et accepte des hivers longs et froids[a 1]. Elle se sème en septembre-octobre et son cycle végétatif est de onze mois[a 2]. Cette culture, très populaire sur les contreforts de la montagne de Lure jusqu'au XIXe siècle, a été reprise dans les années 1980. Dans le cadre de la SICA « Céréales Ventoux », une cinquantaine de producteurs approvisionnent un marché qui absorbe 200 tonnes/an[a 2].

Miel de Provence

Miel de lavande

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin[60]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500, dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 t/an, soit 8 % de la production nationale[61]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au nord par une ligne Montélimar / Digne, avec au sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[62].

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Aux Ybourgues, une ferme fortifiée de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle (selon Raymond Collier) ou du XVe siècle (selon la DRAC) est classée monument historique[63]. Elle compte deux corps de bâtiments allongés et parallèles. Sa construction est en pierre de taille à chaînages. Une porte romane est surmontée d’un arc brisé en claveaux. Les pièces intérieures sont voûtées. La ferme est remaniée en 1811 et 1818[64]. À proximité, se trouve un grand pigeonnier[65].

Au village, quelques maisons ont des portes surmontées de linteaux à claveaux, d’aspect roman, qui peuvent être des remplois[66]. Une abbaye bénédictine existait, également aux Ybourgues.

L’église Saint-Georges, construite à la fin du XIVe siècle, compte une nef unique à deux travées, dont la première est voûtée en berceau, probablement à la suite des réparations de 1735. Elle compte deux chapelles latérales, et le chœur, voûté d’ogives comme la seconde travée, est à chevet plat[67]. Deux culots sculptés des arcs de la nef remontent au VIe siècle sont classés au titre objet[68]. Un bas-relief du XIe siècle est lui aussi classé[69]. Le portail date du XIIIe siècle. Son tympan, classé[70], est orné d’une sculpture préromane, où des animaux sont représentés dans les quatre cantons délimités par une croix[67] ; il date du XIe ou du XIIe siècle.

Le devant d’autel, autel qui sert de fonts baptismaux, date du XIIe siècle et est classé[71].

Autour du village, il subsiste des restes de tour[72].

Héraldique

Blason de Limans

Blasonnement :
« de sable aux lettres L et S capitales d'argent. »[73]
Armes parlantes : Les lettres L et S sont respectivement la première et la dernière lettre du nom de la commune

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Liens internes

Liens externes


Notes et références

Notes

  1. Y compris les actifs sans emploi
  2. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE

Notes bibliographiques

  • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale 
  1. Jean-Paul Bonnefoy, p. 123
  2. a et b Jean-Paul Bonnefoy, p. 124

Références

  1. (fr) Habitants de Limans sur habitants.fr
  2. a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  3. Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
  4. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  5. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  6. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  7. (fr) Hydrographie à Limans, Annuaire Mairie
  8. (fr) Fiche X15-0400 rivière le Largue, SANDRE
  9. (fr) Fiche X1510500 rivière la Laye, SANDRE
  10. (fr) Station météo la plus proche : Forcalquier, MSN Météo
  11. (fr) Relevé météo de Forcalquier, MSN Météo
  12. Carte de la communauté de communes sur le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure, consultée le 22 octobre 2008
  13. (fr) Distance entre Limans et les plus grandes villes Françaises, Annuaire Mairie
  14. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 331
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 2331, p 136
  16. Jean Gagnepain, Préhistoire du Verdon, Alpes-de-Haute-Provence et Var : des origines à la conquête romaine, Édisud, Aix-en-Provence, 2002. (ISBN 2744903477) Préface de Jean Courtin, p 62
  17. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 36
  18. a, b, c et d Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 180
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  21. a, b et c EHESS, notice communale de Limans de la base de données Cassini, consultée le 26 juillet 2009
  22. Page sur Longo Maï tirée du Monde diplomatique de mars 1996
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  27. (fr) Les Juridictions judiciaires des Alpes-de-Haute-Provence, Ministère de la Justice et des Libertés
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  29. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
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  50. La charte Bistrot de Pays
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  55. Les variétés d'olives
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  61. Les apiculteurs en Provence
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  68. Arrêté du 10 avril 1940, Culots (2), sur la base Palissy, ministère de la Culture
  69. Arrêté du 18 mars 1957, Bas-relief, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  70. Arrêté du 25 mars 1956, Sculpture encastrée dans le tympan du portail, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
  71. Arrêté du 4 novembre 1992, Devant d'autel, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 11 novembre 2008
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  73. Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994

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