- L'Hospitalet
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L'Hospitalet
Vue générale de l'Hospitalet
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Forcalquier Canton Banon Code commune 04095 Code postal 04150 Maire
Mandat en coursYves Lovera
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Banon Démographie Population 89 hab. (2008) Densité 4,6 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 779 m — maxi. 1632 m Superficie 19,35 km2 L'Hospitalet est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Hospitaliens.
Sommaire
Géographie
Le village est situé à 880 m d’altitude[1]. Il est particulièrement exposé au mistral qui descend du plateau du Contrat[2].
Accès
L'accès à L'Hospitalet se fait par la RD12, depuis Saumane ou Lardiers.
Lieux-dits et hameaux
Deux hameaux sont présents sur la commune :
- Les Girons
- Champ de l'Amant
Communes limitrophes
Relief
La commune se trouve au pied de la montagne de Sambuquet[3], qui fait partie de la montagne de Lure. Au nord de la commune, la brèche de Malcor marque la séparation d'avec le plateau d'Albion. Zone d'alpage, le plateau du Contrat, tranche avec les collines du sud couvertes de chênes et avec les dolines siliceuses de l'est et du sud-ouest colonisées par les châtaigniers[4].
Sommets et cols
- Le Narreteau (1486 m)
- Col Saint-Vincent
Géologie
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Le canton de Forcalquier, auquel appartient l'Hospitalet, est en zone 1b (risque faible)[5].
Hydrographie
L'Hospitalet est traversé par le ravin de la Combe crue[6], cours d'eau de 14,1 km.
Climat
L'Hospitalet est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois violemment bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.
La station météo la plus proche est celle de Forcalquier[7]
Relevé météorologique de Forcalquier mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2 Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8 Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5 Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426 Source : Source: Relevé météo de Forcalquier[8]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 278.6-0.02510.90.52415.43.04416.95.44021.48.92825.812.82129.315.43328.915.24624.012.05418.58.25312.73.8319.31.1Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Histoire
Antiquité
L'historien Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, dans l'une de ses cartes a situé la cité d'Alaunium sur le territoire de la commune. Cette déviation de la via Domitia, entre Sisteron et Céreste, a été contredite par Jean-Joseph-Maxime Féraud comme trop excentrée de la vallée de la Durance[3]. Le seul vestige d’époque gallo-romaine, retrouvé sur la commune, est une tête de mule en bronze[9].
Moyen Âge
Le village a été fondé par les hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à partir de la fin du XIIe siècle[10],[11]. Deux dates ont été avancées, la première est celle de 1160[12], la seconde, celle de 1250[2]. Il est plus assuré que ce furent les Hospitaliers de Manosque qui y construisirent un castrum de Hospitalarii[3].
Vers la moitié du XIIIe siècle, Espitaletum devient le siège d'un prieuré des chevaliers de Saint-Jean qui ouvrirent une ladrerie (léproserie) à Lardiers[2]. Les Simiane en furent les seigneurs à partir du XIIIe siècle avait rattaché ce fief à Saumane[1]. À la fin du XVe siècle, il ne restait plus que 2 feux, soit 10 habitants dans le village[2].
Période moderne
Les habitants achetèrent leur autonomie[1]. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[13].
Dès la moitié du XIXe siècle, la commune, qui compte encore 225 habitants, va petit à petit commencer à se dépeupler[2].
Période contemporaine
La première guerre mondiale saigne à blanc le village qui perd huit de ses enfants. Ce qui va précipiter l'exode rural[2].
Pour parfaire les installations militaire du plateau d'Albion, le haut-commandement de la force stratégique de frappe avait décidé, au cours des années 1960, d'installer un de ses postes de commandement des tirs sur le plateau du Contrat. Les restrictions budgétaires empêchèrent cette réalisation. Il ne reste actuellement qu'une longue piste qui serpente à travers les pâturages[4].
L'Hospitalet est particulièrement apprécié des gens venu de l'Europe du Nord, Patrick Ollivier Elliott le décrit comme un village petit mais coquet : « Voyez ses plaques émaillés comme à Paris : Rue de l'Église, Place des Écoliers, Rue du Nène, Rue du Doua, ses maisons montées selon le même appareillage que les bergeries de la montagne, son église et, à côté, la tour ronde qui fut un moulin »[2].
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (Espitalum). Le terme est un diminutif de l’occitan espital, l’hôpital, et signifie donc le petit hôpital[14].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
« De sinople à un pal d’or, coupé d’or à une grive de sinople. »[15]Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité Jean-Pierre Calcia réélu en 2008 Yves Lovera[16] Intercommunalité
L'Hospitalet fait partie de la Communauté de communes du Pays de Banon, qui regroupe 10 communes.
Type d'habitat
Habitat perché
Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification[17].
De plus ce groupement en communauté refermée sur elle-même correspond à des régions de petites propriétés, où les seules terres fertiles se situent au fond de quelques vallons, et ce regroupement a facilité l'existence d'un artisanat rural indispensable aux villageois (charron, forgeron, etc.). A contrario, l'habitat dispersé implique de grands domaines qui tendent à vivre en autarcie. D'où la loi émise par Fernand Benoit « La misère groupe l'habitat, l'aisance le disperse »[18].
Maison en hauteur
Ce type de maison est assez généralisé dans le village. Fernand Benoit explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus », suivant une tradition méditerranéenne. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage[19].
L'édification de ces maisons datent pour la plupart du XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes[20].
En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier[21]. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade[20].
La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè[22].
Maison à terre
Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur ». Il est caractéristique de l'habitat dispersé qui se retrouve dans la basse vallée du Rhône, dans celle de la Durance et plus ponctuellement dans les vallées annexes comme celle du Calavon[23]. C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture »[24].
Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie[24].
La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale pré-établie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiment se chevauchent généralement en dégradé[25].
À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. Une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie[24].
Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était directement accolé à la maison mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé anoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur[24].
Cabanon
L'existence de cette « maisonnette des champs » est toujours liée à une activité agricole qui contraint le paysan à rester éloigné de sa résidence habituelle. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui de la sédentarité. Pour le premier, la transhumance, qui permet aux troupeaux d'estiver dans les alpages, implique l'usage d'un habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. Suivant le lieu, il prend l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge lui sert à la fois d'abri et de laiterie[26].
Pour le paysan sédentaire, c'est l'éloignement de ses cultures qui impose un habitat aménagé près de son champ. Dans ce dernier cas, le cabanon correspond à un véritable habitat saisonnier qui est utilisé lors des travaux de longue durée[26].
Ces cabanons, qui se trouvent à l'orée ou au centre du champ, avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considéré comme « le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal »[26].
Borie
On nomme ainsi en Provence une cabane de pierre sèche. Le terme de borie est issu du latin boria - déjà référencé dans le quartier Borianum d'Arles - et s'orthographie bori en provençal. Elle est aussi dénommée cabanon pointu dans les Alpes provençales (région de Forcalquier). La transhumance, qui permet aux troupeaux d'estiver dans les alpages, implique l'usage d'un habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. C'est le jas en pierre sèche. La borie était donc une annexe de l'habitat permanent[26]. Ce type de construction en pierre sèche est facilité par l'épierrage des champs. En Provence, il est courant dans les régions montueuses, de plateaux secs, des coteaux travaillés en restanques[27].
Budget et fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à L'Hospitalet en 2009[28] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 5,34 % 0,55 % 5,53 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 10,60 % 1,32 % 14,49 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 56,43 % 4,18 % 47,16 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 13,48 %* 0,94 % 10,80 % 3,84 % La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[29]).
Jumelages
Démographie
Courbe d'évolution démographique de L’Hospitalet depuis 1793
Économie
Tourisme
La commune comporte gîtes et chambres d'hôtes, soit dans le village[34], soit plus à l'écart dans l'ancien hameau du Champ de l'Amant[35].
Agriculture
Lavande
Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].
Petit épeautre
Le petit épeautre est un blé rustique dont les archéologues ont retrouvé la trace dans des couches datées de 9 000 ans avant notre ère. Cette céréale se complait dans des sols pauvres et accepte des hivers longs et froids[a 6]. Elle se sème en septembre-octobre et son cycle végétatif est de onze mois[a 1]. Cette culture, très populaire sur le plateau d'Albion et les pentes du Ventoux jusqu'au XIXe siècle, a été reprise dans les années 1980. Dans le cadre de la SICA « Céréales Ventoux », une cinquantaine de producteurs approvisionnent un marché qui absorbe 200 tonnes/an[a 1].
Fromage de Banon
Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse. Les sept communes du plateau d'Albion sont productrices[36].
C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[37]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.
Miel de Provence
Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée tant pour le miel toutes fleurs et que pour le miel de lavande et lavandin[38]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500 dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 T/an soit 8% de la production nationale[39]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au Nord par une ligne Montélimar / Digne avec au Sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[40].
Agneau de Sisteron
L'agneau de Sisteron est un agneau de quatre mois, élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[41], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[42]. L'Union européenne lui a accordé une indication géographique protégée depuis le 15 février 2007[43].
Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[44].
Lieux et monuments
Hameau de Girons, encore peuplé au milieu du XIXe siècle[3], est aujourd'hui en ruines[1]. Il ne comportait pas de chapelle en dépit de son éloignement du village. L'ancien hameau du Champ de l'Amant, aujourd'hui devenu un lieu-dit, a conservé son lavoir toujours alimenté en eau[12].
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, est essentiellement du XIIIe siècle, avec des restaurations au XIXe siècle[11]. Elle possède quelques parties qui ont pû être datées du XIIe siècle et qui sont les seuls vestiges du premier prieuré construit par les Hospitaliers[2]. L'abside, en cul-de-four est éclairée par de petites baies. Le chevet est plat et la nef, percée d'archères, ne compte qu'une travée[12]. Le chœur est accosté, au nord, d’une chapelle. Le clocher-tour date du XVIIe siècle[45].
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Resserre recouverte de lauzes
Dans le village, deux logis du XVIIIe siècle se situent dans la rue du Nène. avec passage couvert sur rue et porte datée de 1629[12]. À côté de la mairie, se trouve une maison ancienne, non datée par Raymond Collier[46]. Une remise en forme d'absidiole est accolée à l'arrière d'une habitation et sa couverture est faite en lauzes. Au bas du village, existe toujours le lavoir. Sa construction date du XIXe siècle mais son alimentation en eau est tarie[12].
Équipements et services
Transports urbains
Éducation
La scolarisation se fait dans les écoles primaires et le collège de Banon[47].
Sports
Site de vol libre au Sambuquet (Saim Buguet) avec deltaplane et parapente[48].
Santé
Vie locale
Culture
Tous les étés, une soirée de concert lyrique se déroule dans la nef de l'église Saint-Jean. Et « tard cette nuit-là, un buffet réunit artistes et public, tandis que par la porte ouverte sur la nuit pénètre le parfum bleu des lavandes »[4].
Le village possède un écomusée consacré aux plantes, fossiles, outils anciens et produits de la Montagne de Lure[4].
Culte
La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure qui comprend Banon, Redortiers, Saumane, La Rochegiron, l'Hospitalet, Lardiers, Ongles, Revest-des-Brousses, Revest-du-Bion, Carniol, Simiane-la-Rotonde, Montsalier, Saint-Étienne-les-Orgues, Cruis, Mallefougasse-Augès, Fontienne, Montlaux et Revest-Saint-Martin. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[49].
Environnement
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
- Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin. Arts et traditions populaires, Éd. Aubanel, 1992, (ISBN 2700600614)
- Patrick Ollivier-Elliott, Terres de Sault, d'Albion et de Banon, Édisud, Aix-en-Provence, 1996, 1996 (ISBN 2857448597)
- Patrick Saletta (sous la direction de), Haute Provence et Vaucluse - Les Carnets du Patrimoine, Les Guides Masson, Paris, 2000, 2000 (ISBN 2707204080)
- Jean-Joseph-Maxime Féraud, L'Histoire, la Géographie et la Statistique des Basses-Alpes, Lacour, Rediviva, Nîmes, 2002, 2002 (ISBN 2841492346)
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Patrick Ollivier Elliott, op. cit., p. 155.
- Jean-Joseph-Maxime Féraud, op. cit., p. 614.
- Patrick Ollivier Elliott, op. cit., p. 156.
- Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
- Ravin de la Combe crue sur le site du SANDRE
- (fr) Station météo la plus proche, MSN Météo
- (fr) Relevé météo de Forcalquier, MSN Météo
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 455
- Raymond Collier, op. cit., p 93
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 178 Sous la direction d’
- Carnets du Patrimoine, op. cit., p. 302.
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 27379, p 1514
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Site de la préfecture des AHP
- Fernand Benoit, op. cit., p. 43.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 44.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 48.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 49.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 50.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 51.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 54.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 55.
- Fernand Benoit op. cit., p. 56.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 69.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 71.
- (fr) Impots locaux à L'Hospitalet, taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- L’Hospitalet sur le site de l'Insee
- notice communale de L’Hospitalet sur la base de données Cassini, consultée le 25 juillet 2009 EHESS,
- Help Vacances Évasion équestre
- L'Ourdissoire au Champ de l'Amant
- Banon AOC sur le site de l'Institut National des Appellations d'Origine
- Bernard Teyssandier, Connaître les fromages de France du terroir à la table, éditions Jean-Paul Gisserot, 1994, p. 63.
- Site légifrance relatif à la parution au JO de l'arrêté du 30 juillet 2009
- Les apiculteurs en Provence
- La transhumance des ruches provençales
- Site officiel de l'agneau de Sisteron
- Homologation agneau de Sisteron du 3 janvier 2005
- IGP de l'Union européenne en date du 15 février 2007
- Dictionnaire de la Provence op. cit., p. 751.
- op. cit., p 141 Raymond Collier,
- Raymond Collier, op. cit., p 363
- Organisation du transport scolaire par le Conseil Général
- Site de vol libre au Saim Buguet
- Secteur Montagne de Lure
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 124
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 125.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 123
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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