Barcelonnette

Barcelonnette

44° 23′ 12″ N 6° 39′ 11″ E / 44.3866666667, 6.65305555556

Barcelonnette
Place Manuel et Tour Cardinalis
Place Manuel et Tour Cardinalis
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
(chef-lieu)
Canton Barcelonnette
(chef-lieu)
Code commune 04019
Code postal 04400
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Aubert
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye
Démographie
Population 2 735 hab. (2008)
Densité 167 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 12″ Nord
       6° 39′ 11″ Est
/ 44.3866666667, 6.65305555556
Altitudes mini. 1115 m — maxi. 2680 m
Superficie 16,42 km2

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Barcelonnette est une commune française, sous-préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

Géographie

Situation

Localisation

Barcelonnette est située dans les Alpes du sud de la France, au nord-est du département des Alpes-de-Haute-Provence. À deux pas de l'Italie du Nord, elle est au carrefour de la Provence, du Piémont et du Dauphiné. Située entre deux massifs montagneux, Barcelonnette est une ville montagnarde nichée à 1 135 mètres d'altitude au cœur de la vallée de l'Ubaye, et en est la plus grande ville.

Lieux-dits et écarts

Barcelonnette est distante de 210 kilomètres de Turin, de 171 kilomètres de Coni, de 101 kilomètres de Sisteron, de 96 kilomètres de Briançon, de 91 kilomètres de Nice, de 85 kilomètres de Digne-les-Bains et de 68 kilomètres de Gap[1].

Climat

Barcelonnette l'hiver
Barcelonnette en été

La vallée de l'Ubaye a un climat montagnard, « au carrefour du Dauphiné, de la Provence et de l’Italie »[2]. Les vents sont doux en raison de la présence du relief[2], bien que les hivers restent rigoureux en raison de l'altitude de la commune[3]. En tout, on y compte près de « 300 jours de soleil et seulement 700 mm de précipitations par an »[2].

Physionomie

Formation

La vallée de Barcelonnette est encaissée par d'âpres montagnes qui atteignent 3000 m de moyenne[4]. Son sommet le plus élevé est l'Aiguille de Chambeyron (3400 m).

Flore, faune et biodiversité

Du fait de son relief et de sa situation géographique, la vallée de l’Ubaye compte une « abondance d’espèces animales et végétales »[2]. La faune est essentiellement constitué d'aigles royaux, de marmottes, de bouquetins, de gypaètes et la flore abrite une quantité d'asphodèles blancs peuplés de mélèzes et de Génépis[2].

Toponymie

Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, la forme la plus ancienne est Barcilona, attestée vers 1200, mais le lien avec Barcelonne n'est pas évident puisque la nouvelle cité n'a pas reçu son nom, en 1231, comme il est souvent écrit, de la part de Raimond Béranger V, comte de Provence et de Catalogne[5]. En occitan vivaro-alpin, il est dit Barcilona de Provença ou plus rarement Barciloneta selon la norme classique ; Barcilouna de Prouvença ou Barcilouneto selon la norme mistralienne ; en valéian : Barcilouna de Prouvença ou plus rarement Barcilounéta[6][réf. incomplète],[7][réf. incomplète].

Un toponyme antérieur à Barcilona est recensé en 1763 par Jean-Joseph Expilly, dans son Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France[8], « Barcino Nova » nom latin qui signifie "nouvelle Barcino", Barcino étant le nom romain de la Barcelone d'Espagne depuis sa fondation par l'empereur Auguste en 10 av. J.-C.[9] jusqu'à son changement d'appellation en Barcelona au Moyen Âge.

Ses habitants sont appelés les Barcelonnettes, en valéian lous Vilandroises[6][réf. incomplète]{

Histoire

Genèse d'une cité

La région était peuplé de Ligures depuis le premier millénaire avant J.-C. D'après Polybe, ils étaient « à peu près sauvages, se nourrissant du lait de leurs brebis et du produit de leur chasse, sans lois, sans industrie, vivant dans des cabanes informes, couvertes de chaume et de roseau, dispersées çà et là »[10].

Quelques siècles plus tard, l'arrivée des Celtes dans la région donna naissance à un peuple celto-ligure « très nombreux » selon Polybe, belliqueux mais néanmoins civilisé et commerçant, dont César vanta la bravoure : les Ésubiens[11],[12],[13]. L'ouvrage Histoire des Gaules place aussi les Ésubiens dans la vallée de l'Ubaye[14].

Barcelonnette, maintenant terre romaine, fut intégré à un petite province ayant l'actuelle Embrun pour capitale et gouverné par un certain Albanus Bassulus. Peu après, cette petite province fut intégrée à la Gaule narbonnaise[15]. En 36 après J.-C., Barcelonnette fut intégrée par Néron dans la province des Alpes Cottiennes.

La cité s’appelle Rigomagensium sous l’Empire romain, et elle est, alors, la capitale d’une civitas (subdivision de province)[16]. De nombreuses monnaies romaines ont été découvertes dans le passé dans le canton de Barcelonnette, en particulier dans les villages les plus anciens de la vallée.

La ville médiévale

La ville de Barcelonnette est fondée en 1231 par Raimond-Bérenger IV de Provence, comte de Provence. Selon Charles Rostaing, l’acte de fondation de la ville, et qui accorde des privilèges à la cité, est un ordre de reconstruction d’une ville détruite, Barcelone, mentionnée dès 1200 (villa Barcilona), et dont le nom serait formé de deux racines oronymiques (désignant une montagne) *BAR, et *CIN (que l’on retrouve dans Mont-Cenis). Selon Ernest Nègre, le nom est un diminutif de Barcelone, la ville d’Espagne[17],[18]. La ville est dotée d’un consulat dès 1240[19].

La ville a été disputée entre les comtes de Savoie et les comtes de Provence : en 1388, au moment du départ du comte de Provence Louis II d'Anjou pour reconquérir le royaume de Naples, le comte de Savoie Amédée VIII s'empare de la ville. Elle redevient un fief provençal en 1390, les d'Audiffret en sont seigneurs. Après Louis II, en 1417, la ville revient au duc de Savoie. Elle est reprise par le comte de Provence René d'Anjou en 1471. Elle est reprise par le duc de Savoie au début du XVIe siècle alors que depuis la mort de Charles V d'Anjou en 1481 le comté de Provence est réuni à la France[20].

Au moment de l'invasion de la Provence par les armées de Charles Quint, en 1536, François Ier envoie dans la vallée les 6 000 lansquenets du comte de Furstenberg pour la ruiner par une politique de terre brûlée. La ville et la vallée de l'Ubaye restent sous la souveraineté du roi de France jusqu'au second traité de Cateau-Cambrésis du 3 avril 1559.

En 1588, les troupes de Lesdiguières s'emparent de la ville et incendient l'église et le couvent au cours de ses combats contre le duc de Savoie. En 1600, après le traité de Vervins, le combat reprit entre Henri IV et le duc de Savoie. Lesdiguières reprit Barcelonnette jusqu'à la conclusion du traité de Lyon le 17 janvier 1601.

En 1628, pendant la guerre de succession de Mantoue, Jacques du Blé d'Uxelles voulant faire passer son armée en Italie pour aider le duc de Mantoue s'empare de Barcelonnette la pille et la brûle comme la plupart des villes de la vallée. La ville est reprise en 1630 par le duc de Savoie.

La ville est de nouveau prise en 1691 par les troupes du marquis de Vins pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg.

Dès 1614 et jusqu'en 1713, Barcelonnette est le siège de l'une des quatre préfectures du ressort du Sénat de Nice[21]. À cette époque, la communauté parvient à racheter la seigneurie, mise aux enchères par le duc de Savoie. Elle devient ainsi son propre seigneur, avec pouvoirs de justice[22].

Une partie « non négligeable » de ses habitants s'est, au XVIème siècle, convertie au protestantisme, et a été réprimée lors des guerres de religions[23].

La viguerie de Barcelonnette (comprenant aussi Saint-Martin et Entraunes) ont été rattachées à la France lors d'un échange de territoires avec la Savoie lors des traités d'Utrecht (1713). La ville est ensuite le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[24]. Un arrêt du conseil d'État du 25 décembre 1714 réunit Barcelonnette au gouvernement général de la Provence.

La cité moderne

Barcelonnette est un des rares bourgs de Haute-Provence à accueillir une loge maçonnique avant la Révolution, et en accueille même deux :

  • la loge Saint-Jean-d’Écosse des amis réunis affiliée à la loge Saint-Jean-d’Écosse de Marseille ;
  • la loge Saint-Jean, affiliée à la loge Saint-Jean-de-Jérusalem d’Avignon (fondée en 1749)[25],[26].

En mars 1789, des émeutes dues à la crise frumentaire ont lieu[27].

La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Gap et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Barcelonnette et sa région le 31 juillet 1789 avant de se propager vers Digne[28].

L’agitation perdure dans la vallée, peu favorable à la Révolution : une nouvelle révolte éclate le 14 juin 1791[29], et la disette se déclare en avril 1792. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792, par les envoyés de l’administration départementale[30]. Environ un tiers de la population masculine la fréquente[31]. L’agitation connaît un nouvel épisode violent en août 92. La ville est chef-lieu du district de Barcelonnette de 1790 à 1800.

La ville au XIXe siècle

En décembre 1851, la ville abrite un mouvement de résistance républicaine au coup d’État du 2 décembre de Napoléon III. Quoique minoritaire, le mouvement se déclenche le dimanche 7 décembre, dès le lendemain du jour où la nouvelle du coup d’État arrive. Les autorités sont arrêtées, les gendarmes désarmés : tous sont conduits à la maison d'arrêt. Un comité de salut public est constitué le 8. Le 9, les habitants de Jausiers et des environs forment une colonne, sous la direction du conseiller général Brès et du maire, Signoret, de Saint-Paul. Celle-ci s’arrête cependant le 10 avant d’atteindre Barcelonnette, le curé de la sous-préfecture s’étant commis comme négociateur. Le 11, plusieurs fonctionnaires s’évadent et trouvent refuge à Largentière, au Piémont. L’arrivée de troupes le 16 décembre met fin à la résistance républicaine sans effusion de sang. Cinquante-sept insurgés sont jugés : il y a 38 condamnations à la déportation (mais de nombreux condamnés ont été graciés en avril).

Barcelonnette, fut entre 1850 et 1950, le creuset d'une forte émigration vers le Mexique. On trouve ainsi, aux abords de la ville, plusieurs maisons ou villas de « style colonial » érigées par des émigrants au Mexique, revenus au pays entre 1870 et 1930, fortune faite. Ces maisons furent construites à Barcelonnette et à Jausiers.

Du XXe siècle jusqu'à nos jours

Chasseurs alpins devant la mairie de Barcelonnette en mai 1970

Le 11e bataillon de chasseurs alpins est en garnison à Barcelonnette de 1948 à 1990[32].

Héraldique

Blason Barcelonnette

Blasonnement :
parti : au premier palé d'or et de gueules, au second d'argent à la clef renversée de gueules, le panneton à senestre[33]

Barcelonnette a été fondée en 1231 par le comte de Barcelone, qui était aussi comte de Provence, sous le nom de Raimond Bérenger V. La partie senestre du blason rappelle la maison de Barcelone. La partie dextre évoque saint Pierre, patron de l'église[33].

Organisation politique et administrative

Maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
8 février 1820   Couttolenc    
         
  avril 1945 René Chabre[34],   résistant, président du syndicat d’initiative
         
1983 (?) mars 2008 Jean Chabre[35],[36] UMP Conseiller général
mars 2008   Jean-Pierre Aubert[37] DVG  

Éducation

Une école normale est créée à Barcelonnette en 1833 : elle y fonctionne jusqu’en 1888, lors de son transfert à Digne[38].

Le lycée André-Honnorat, succède au collège Saint-Maurice, rebaptisé d’après le nom du ministre de l’instruction André Honnorat en 1919. Désiré Arnaud (préfet), Pierre-Gilles de Gennes et Carole Merle en ont suivi les cours[39],[40].

Jusqu’à la Troisième République, les classes primaires sont installées dans des bâtiments qui ne leur sont pas dédiées : les garçons au collège Saint-Maurice, avec l’école normale de garçons, et les filles dans les locaux de l’hospice tenu par les sœurs Saint-Joseph[38].

Actuellement, trois écoles fonctionnent à Barcelonnette : une école maternelle et une école élémentaire publiques, et une école privée (sous contrat et dont les enseignants sont salariés de l’Éducation nationale)[41]. L’école primaire de l’avenue des Trois-Frères-Arnaud est construite en 1882-1883 pour accueillir les classes primaires de filles. Dès 1884, les classes de garçons sont installées au rez-de-chaussée, les filles occupant l’étage ; un cours complémentaire est ouvert pour les filles la même année, pour les garçons peu de temps après. En 1957, l’école compte 9 classes, dont deux de maternelle, et 10 en 1993. De 1963 à 1973 (création des CFA), les apprentis y suivent leurs cours[38].

En 2010, le collège André-Honnorat de Barcelonnette ouvre un internat dit « d’excellence », destiné aux élèves doués mais de condition sociale modeste. Cet internat est destiné à leur donner les meilleures conditions d’études[42],[43]. Il occupe les locaux du Quartier Craplet, ancienne garnison du 11ème Bataillon de Chasseurs Alpins puis du CIECM-24ème BCA.

Politique environnementale

Barcelonnette est classé une fleur au concours des villes et villages fleuris.

Jumelages

Barcelonnette est jumelée avec :

Économie

Le tissu économique est surtout composé de petites entreprises. Un grand nombre d'entreprises de Barcelonnette dépendent du tourisme.

Quant au marché immobilier, le nombre total de logements en 2007 est de 3 160 avec près de 39 % de ménages propriétaires de leur résidence principale en 2007[44]. Ces logements se décomposent en 30 % de maisons individuelles et 65 % d'appartements. Presque 50 % de ces logements sont des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels), 43 % des résidences principales et 8,6 % des logements sont vacants. Le prix moyen de l'immobilier neuf et ancien s'établit autour de 3 197 € le m². Le prix moyen a diminué ces dernières années et s'est rapproché de 2651 € ou entre 1880 à 2250 €[45] le mètre carré en septembre 2010. Coté location, le mètre carré est de 12,22 € par mois. La Place Manuel est le quartier le plus prisé de la ville.

Population

Démographie

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 2050 2182 2080 2130 2144 2154 2267 2270 2242
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2153 2026 2000 1919 2082 2303 2234 2009 2286
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 2363 2405 2532 2216 2705 2723 2987 3007 3000
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 2432 2476 2626 2735 2976 2819 2818[46] 2766[47] -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006 et 2007
Sources : EHESS[48]
Courbe d'évolution démographique de Barcelonnette depuis 1793

Évolution démographique

En 1471, la communauté de Barcelonnette (qui comprenait plusieurs paroisses des alentours) comprenait 421 feux. En 1765, elle comptait 6674 habitants[19]. Les migrations jusqu'à la Grande Guerre, notamment au Mexique, ont une impact sur la ville. Selon le recensement de la population 2007, Barcelonnette compte près de 2 766 (population municipale) ou 2 939 (population totale)[49] répartis sur 16,42 km². La ville se caractérise par une faible densité de population. Entre 1999 et 2007, le taux de croissance annuel moyen était de -0,1%[50] alors qu'il était de -0,6 %en 1990 à 1999[51]. En effet, en 2009, on y a compté 20 naissances domiciliées pour 46 décès domiciliés[50].

Sports d'hiver

La station de Pra Loup est à 7 kilomètres de Barcelonnette, celle du Sauze à 5 km. Saint-Anne - La Condamine est une petite station agréable et moins touristique que les deux autres.

Lieux et monuments

Les remparts n’ont laissé leur trace que dans le tracé des rues du centre-ville[52].

Architecture civile

La mairie est construite dans les années 1930, après destruction de la chapelle Saint-Maurice (en juillet 1934[53]). Son fronton provient lui de l’ancien couvent des dominicains, classé en 1988[54].

Bien que l’architecture des maisons anciennes soit archaïque, elles ne datent pour les plus anciennes que du XVIIIe siècle, la ville ayant été reconstruite après l’incendie de 1628.

L’ancienne gendarmerie, place Manuel, construite pour abriter la sous-préfecture en 1825, et actuellement transformée en logements, est de style néo-classique. Sa façade, qui occupe tout un côté de la place, est percée de portes en plein cintre. Les pierres à bossages animent la façade[55]. La place Manuel est nommée en honneur de l’homme politique de la Restauration, Jacques-Antoine Manuel ; la fontaine qui en occupe le centre porte son portrait sculpté par David d'Angers[56].

L’ancien hôpital date de 1717[57].

La sous-préfecture est installée depuis 1978 dans une des villas des Mexicains, la Villa l’Ubayette, construite en 1901-1903.

Villas des Mexicains

De nombreuses maisons construites par les Barcelonnettes revenus du Mexique sont classées monument historique.

Art religieux

L’église paroissiale Saint-Pierre-ès-liens est construite au Moyen Âge, mais détruite par le grand incendie de 1628. Elle est reconstruite, trop vite, en 1634-1638, puis rebâtie en 1643-1644. Celle-ci est à nouveau démolie, en 1926-1927, pour laisser la place à l’église actuelle, commencée en 1923. Son clocher date de la reconstruction du XVIIe siècle. En 1653, il est augmenté d’un étage pour loger les cloches. Il est orné de baies géminées, de pyramidions et de gargouilles, et surmonté en 1860 d’un campanile en fer forgé portant une statue de vierge en métal doré[58].

Plusieurs tombes du cimetière sont signalées par Raymond Collier pour leur décor remarquable[59].

Église Saint-Pons

L’église Saint-Pons comporte deux porches (sud et ouest), tous les deux abondamment illustrés, compte tenu de la pauvreté des décors en style roman alpin.

L’église est décorée d’un tableau de Saint Sébastien (XVIIe siècle[60]), d’un Saint Pons et la Sainte Famille, classé.

La chaire est ornée de nombreux personnages (classée[61]).

L’autel et le retable Saint-Joseph sont classés[61].

Les vitraux sont contemporains de la dernière construction. Vifs et colorés, ils représentent le Christ et sa mère (chœur), et les saints, dont saint Jean de Matha dans la nef[62].

La tour Cardinalis

La tour Cardinalis[63] ou tour de l'horloge, haute de quarante deux mètres[64], est un des plus beaux clochers du département, selon Raymond Collier. C’est une tour carrée, construite en 1316 selon la DRAC (ou après 1378 d'après Luc Thévenon car un acte signale que le terrain de la tour est nu à cette date), ouverte de baies géminées, surmontée d’une pyramide de tuf, encadrée de quatre pyramidions.
Elle est construite comme clocher du couvent des dominicains.
Le couvent a été bâti grâce un legs d'Hugues de Saint-Cher, fait cardinal n 1244 avant le Ier concile de Lyon, mort en 1263, avec l'appui de Raimond III de Medullion (ou Raimond de Mevolhon), archevêque d'Embrun, qui étaient tous les deux dominicains.
En très mauvais état après les guerres du début du XVIIe siècle, elle est rapidement reconstruite. Le parement de pierres de taille de la partie inférieure date du XIXe. Des gargouilles ornent ses angles[65]. Elle est classée monument historique[66].

Musées

Le Musée de la Vallée abrite entre autres l’autel et le retable de la chapelle Saint-Maurice, détruite pour la construction de la mairie en 1934, avec les portraits des douze apôtres[67], datant du XVIIe siècle et classés[68],[68].

Divers

  • La Sapinière
  • La place Manuel

Parmi les cadrans solaires de la ville, les plus anciens sont :

  • sur la maison Paul Reynaud, un cadran de 1739, avec la légende « ora ne te fallat hora », (en latin : prie pour que l’heure ne te surprenne pas) ;
  • rue Honorat, un cadran de 1752 ;

Parmi les plus récents, on peut noter :

  • un cadran très complexe, de 1991, rue Jules Béraud ;
  • un cadran sur la façade du collège, avec la légende « Je suis à l’heure... et toi ? »

Dans les écarts, les cadrans suivants sont remarquables :

  • à l’adret, un cadran orné de deux canards ;
  • à Enchastrayes, l’auberge de la Rente (1609), porte un cadran à légende en patois « Gavot l’es pas qu vouo »[69].

Personnalités liées à la commune

Maison de Paul Reynaud

Scientifiques

  • Pierre-Gilles de Gennes, (1932 - 2007), physicien français, prix Nobel de physique, a passé son enfance à Barcelonnette.
  • Jean-Louis Rebattu, 1883-1954, né à Barcelonnette, médecin des hôpitaux, titulaire de la chaire d’ORL à la Faculté de médecine de Lyon.

Politiques, militaires

Sportifs

Artistes

  • René Fontaine (né en 1946) : maître chocolatier, Meilleur ouvrier de France en 1976.
  • Germaine Watton de Ferry (morte en 1956) : poète, suivit les cours de l'école primaire[38].

Artisans

Particularités

  • Un certain nombre d'habitants de Barcelonnette ont émigré au Mexique, c'est ainsi qu'une plaque commémorative évoque la mort de 10 citoyens mexicains, venus s'engager durant la Première Guerre mondiale.
  • Tous les étés depuis 1994 a lieu à Barcelonnette le Festival du Jazz dirigé par Stéphane Kochoyan[70].

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

   Route des Grandes Alpes   Drapeau de la France
Direction Thonon-les-Bains
Col de Vars
Barcelonnette Direction Méditerranée
Col de la Cayolle

Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Georges Mantoy, « Le soulèvement de décembre 1851 à Barcelonnette », in Chroniques de Haute-Provence, Bulletin de la Société scientifique littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 304, 1987, p 109-116

Notes

  1. Votre entreprise à Barcelonnette, Les distances, barcelonnette.com
  2. a, b, c, d et e « Au cœur des Alpes « sèches », www.mercantour.eu
  3. « Alpes-de-Haute-Provence », www.laprovence.com, 19 juin 2007.
  4. Levainville, Jacques. « La vallée de Barcelonnette ». In: Annales de Géographie. 1907, t. 16, n°87. pp. 223-244. doi : 10.3406/geo.1907.6924
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, pp. 1693-1694.
  6. a et b François Arnaud, Gabriel Maurin, Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
  7. Jean-Rémy Fortoul, Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia/Mane : Alpes de Lumière, 1995. 247 p., ISBN 2-908103-17-6 ; ISBN 2-906162-28-0
  8. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Volume 1, Jean-Joseph Expilly, Chez Desaint & Saillant, 1763
  9. Chapter 2: Colonia Julia Augusta Faventia Paterna Barcino, Romans at Mons Taber, Mairie de Barcelona
  10. Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p.11
  11. Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p.12 et p.15
  12. Recherche sur la géographie ancienne et les antiquités du département des Basses-Alpes, page 30, le col de la Magdeleine étant l'ancien nom du col de Larche, Colle della Maddalena en italien
  13. Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, page 115
  14. Histoire des Gaules, et des conquêtes des Gaulois depuis leur origine jusqu'à la fondation de la Monarchie française, 1754
  15. Vallis Montium : Histoire de la vallée de Barcelonnette, p.16
  16. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 15
  17. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 91
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 30208
  19. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 163
  20. Google Livres : Aristide Mathieu Guilbert, Histoire des Villes de France. tome premier, p.  674-676, Paris, 1844
  21. Histoire d'Allos : la préfecture de Barcelonnette
  22. Jean Nicolas, La Rébellion française : mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris : Gallimard, 2008. Collection Folio, ISBN 978-2-07-035971-4, p. 311
  23. Gabriel Audisio et Jean Jalla, Les protestants de la vallée de Barcelonnette, édition augmentée et mise à jour de la brochure Les Vaudois à Barcelonnette
  24. La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 107
  25. Robert-Henri Bautier, « Les loges maçonniques (seconde moitié du XVIIIe siècle) », cartes 120 et 121 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  26. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 292
  27. La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 11
  28. Michel Vovelle, « Les troubles de Provence en 1789 », carte 154 et commentaire, in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  29. Annales, p 15
  30. Alphand, p 296-301
  31. Alphand, op. cit., p 320
  32. Conseil général des AHP, « Un second souffle pour l’Ubaye ? », Le Magazine du conseil général, no 70 juin 2009, p 6
  33. a et b GASO - la banque du blason
  34. Alliance réseaux, Hommes célèbres de Barcelonnette, consulté le 21 septembre 2010
  35. Jean Chabre est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Jacques Chirac (RPR) à l’élection présidentielle de 1988, cf Conseil constitutionnel, liste des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 12 avril 1988, page 4790, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
  36. Jean Chabre est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Nicolas Sarkozy (UMP) à l’élection présidentielle de 2007, cf Parrainages élection présidentielle 2007, consulté le 28 juillet 2010
  37. Site de la préfecture des AHP
  38. a, b, c, d et e Th. L., « École primaire », in Renaud Alberny, Denis-Armand Canal, Thomas Laurenceau, Dominique Voisin, Les Écoles de la République, Niort : Eclectis, 1993. ISBN 2-908975-15-7, 440 p., p. 17
  39. Renaud Alberny et al., op. cit., p. 19
  40. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des lycées publics, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  41. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron-Sud, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  42. Académie d’Aix-Marseille, Installation des 46 premiers internes dans le premier internat d’excellence de l’Académie à Barcelonnette, publié le 3 septembre 2010, consulté le 21 septembre 2010
  43. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des collèges publics, publiée le 6 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  44. http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches/RS/DEP/04/COM/RS_COM04019.pdf www.statistiques-locales.insee.fr
  45. Cf. Meilleursagents.com
  46. Insee, population municipale au 1er janvier 2006
  47. Insee, population municipale au 1er janvier 2007, consulté le 9 janvier 2010
  48. EHESS, notice communale de Barcelonnette sur la base de données Cassini, consultée le 21 juillet 2009
  49. 04019-Barcelonnette, insee.fr
  50. a et b http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches/RS/DEP/04/COM/RS_COM04019.pdf
  51. http://www.statistiques-locales.insee.fr/Fiches/DL/DEP/04/COM/DL_COM04019.pdf
  52. Raymond Collier, op. cit., p 298
  53. Raymond Collier, op. cit., p 212
  54. Arrêté du 30 décembre 1988, Notice no PM04000759, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 25 octobre 2008
  55. Raymond Collier, op. cit., p 393-394
  56. Raymond Collier, op. cit., p 533
  57. Raymond Collier, op. cit., p 434
  58. Raymond Collier, op. cit., p 193 et 392-393
  59. Raymond Collier, op. cit., p 447
  60. Raymond Collier, op. cit., p 479
  61. a et b Arrêté du 11 janvier 1977, Notice no PM04000025, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 27 octobre 2008
  62. Raymond Collier, op. cit., p 527
  63. Luc Thévenon, L'art du Moyen Âge dans les Alpes méridionales, p.  70, Éditions Serre, Nice, 1983 (ISBN 2-86410-047-9)
  64. Service culture et patrimoine de Barcelonnette, Culture et patrimoine, Barcelonnette, 2007, en ligne www.ubaye.com, p. 16. Consultée le 28 octobre 2008
  65. Raymond Collier, op. cit., p 192-193
  66. Arrêté du 31 mai 1907, Notice no PA00080353, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 25 octobre 2008
  67. Raymond Collier, op. cit., p 471
  68. a et b Arrêté du 13 novembre 1934, Notice no PM04000023, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 27 octobre 2008
  69. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4 , p 62-66
  70. festival des enfants du jazz
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