Authon (Alpes-de-Haute-Provence)

Authon (Alpes-de-Haute-Provence)
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44° 14′ 21″ N 6° 07′ 38″ E / 44.2391666667, 6.12722222222

Authon
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Sisteron
Code commune 04016
Code postal 04200
Maire
Mandat en cours
Alain Rahon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais
Démographie
Population 40 hab. (2008)
Densité 1 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 21″ Nord
       6° 07′ 38″ Est
/ 44.2391666667, 6.12722222222
Altitudes mini. 881 m — maxi. 2114 m
Superficie 40,16 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Authon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Authoniers.[1]

Le territoire, comme l'histoire et le climat, sont marqués par la topographie montagneuse des lieux, appartenant au Massif des Monges. Les monts et leurs crêtes succèdent aux ravins et cols ; plusieurs ruisseaux y coulent. Très rurale, la commune a maintenu une activité agricole (élevage, vergers) malgré un très fort exode rural. La population, divisée par 10 depuis 1793, n'est que de 40 habitants dans les années 2000. La pratique de la randonnée est possible pour les sportifs sur le GR de la traversée des pré-Alpes.

Sommaire

Géographie

La commune est située dans la partie nord des Préalpes de Digne, au nord-est de Sisteron et au nord-ouest de Digne-les-Bains.

Topographie

La vallée d’Authon

Le village est situé à 1 137 mètres d’altitude[2], dans le massif des Monges. L'altitude varie de 881 mètres (en aval des gorges du Vanson, étroite vallée à l'ouest du territoire) à 2 114 mètres au sommet de Coste Belle, en haut de la crête de Conaples à l'est. La montagne de Jouere se situe au nord, la crête du Clot des Martres constituant la limite nord du territoire. Le ravin des Planchettes se situe entre cette montagne et le Lieuron, mont dominant le village.

Au sud, le col routier de Font-Belle, vers Le Castellard-Melan, se situe entre la montagne de Melan et la crête de Géruen. Au-delà vers l'est, se trouvent le ravin des Barres puis le col Saint-Antoine.

Occupation du sol

L'occupation humaine, dispersée, est faite de très petits hameaux, répartis surtout dans la partie ouest : Les Fabres, le Vivier, Briançon, Bonnet, Lèbre, Théous, Champdolent ; Feissal (reste du village de l'ancienne commune) et la Bastide Blanche se trouvent à l'est. On trouve également un jas dans cette partie, à un peu plus de 1 800 mètres : le jas des Monges.

La forêt domaniale du Vanson se retrouve au nord, au sud et à l'est.

Communes limitrophes

Accès et transports

L'autoroute A 51 passe à l'ouest à plus de 10 kilomètres de la commune, dans la vallée de la Durance ; elle va vers Gap au nord et Aix-en-Provence au sud. L'accès se fait par la départementale 3. Le GR 6 (GR de Pays de la grande traversée des Pré-Alpes, qui traverse la France jusqu'en Aquitaine) traverse la commune.

Une gare ferroviaire desservie par les TER (Marseille - Briançon) se situe à Sisteron, ainsi qu'une gare routière.

L'aérodrome de Sisteron Thèze se situe à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest, à Vaumeilh.

Hydrographie

Authon est traversée par la rivière Le Vanson[3] (ou Le Vançon) qui prend sa source à Feissal, sur le territoire communal, à 1 900 m d’altitude[4]. Plusieurs ruisseaux se jettent dans le Vanson : le Riou d'Authon, le Ravin de la Bastié, le Verdachon. Il existe également une source captée au nord-ouest du village.

Géologie

Article connexe : Géologie des Alpes.
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le territoire se situe en limite est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[5] :

  • la nappe de Digne à l'est[6], au niveau du lobe de Valavoire[7] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée ;
  • le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[8].

Climat

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

Authon n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Sisteron[9].

Relevé météorologique de la région de Sisteron
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 9,1 12,7 15,4 15,3 12 8,2 3,7 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 5,7 8,7 11,2 15,3 19,2 22,4 22,1 18 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 14,4 16,9 21,4 25,7 29,3 28,9 24 18,5 12,6 9,3 18,4
Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 423
Source : Relevé météo de Sisteron[10]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
26.9
 
8.6
0
 
 
24.3
 
10.9
0.5
 
 
23.8
 
14.4
3
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
9.1
 
 
27.9
 
25.7
12.7
 
 
20.9
 
29.3
15.4
 
 
32.7
 
28.9
15.3
 
 
45.9
 
24
12
 
 
53.5
 
18.5
8.2
 
 
52.4
 
12.6
3.7
 
 
30.7
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1237 (de Autono). Selon Charles Rostaing, il désigne une hauteur (il se forme du latin altus, haut, et du gaulois dunum). Selon Ernest Nègre, il est formé sur le nom propre germanique Alto[11],[12].

Histoire

L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem était seigneur du lieu[2]. Raymond de Turenne détruit le fort en 1392. La communauté de Briençon, qui comptait quarante-deux feux en 1315[13], est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle d’Authon au XVe siècle[13]. À la fin du Moyen Âge, une foire se tenait à Authon, située sur un des itinéraires entre le pont de Sisteron sur la Durance, et la vallée de la Bléone[14].

Au XVIIe siècle, un procès oppose le commandeur hospitalier aux villageois au sujet d’une cérémonie honorable (elle apportait de l’honneur aux paysans qui y étaient invités) : les villageois apportaient du bois à Noël, et le commandeur partageait avec les chefs de famille nectar (boisson préparée de qualité supérieure), des pâtisseries fines et du raisin. Il voulut déplacer cette cérémonie à une date variable, et remplacer le nectar par du bon vin[15].

Entre 1820 et 1874, quatre moulins sont construits « subitement » à Authon (à farine, à huile de noix), dans une rivalité avec Saint-Geniez. Ils firent faillite[16]. Chaque 29 juin jusqu’en 1843, puis le dimanche de la Trinité, un pèlerinage conduit les fidèles pratiquants de la commune à la Baume de Saint-Vincent, sur la montagne de Melan (commune de Mélan)[17].

La commune subit un très important exode rural et probablement les épidémies de choléra du XIXe siècle ; l'éloignement à la vallée rend l'accès aux soins plus difficile. Authon perd de la population dès 1793, plus tôt qu'ailleurs dans le département (où le départ s'amorce dans les années 1850).

Une partie des hommes appelés au front meurent durant la Première guerre Mondiale. La commune de Feissal (97 habitants en 1765[13]) fusionne avec Authon en 1936[18].

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du débarquement de Provence. La libération se fait ensuite progressivement dans les communes du secteur.

Contrairement à la tendance départementale, la perte de population se poursuit longtemps après guerre, jusqu'en 1982, où la commune, vidée, ne compte plus que 21 habitants. Une croissance démographique s'amorce à la fin du XXe siècle.

Légende

Une ancienne légende raconte que le partage des fiefs de la vallée du Haut-Vançon s’est fait sur le pointu de Serette. Quatre seigneurs ont écarté les bras en se tournant le dos, ce qui était contenu entre leurs bras devenait leur fief. Les fiefs d’Entrepierres, Vilhosc, Saint-Geniez et Authon naquirent ainsi[19].

Administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 9 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[20]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Alain Rahon a été élu conseiller municipal avec le quatrième total de 43 voix, soit 82,69 % des suffrages exprimés. La participation a été de 92,86 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[21].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
mars 2001 mars 2008 Jules Minetto UMP  
mars 2008   Alain Rahon[22]    

Instances administratives et juridiques

Authon est une des cinq communes du canton de Sisteron, qui totalise 8 836 habitants en 2008. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du 17 février 1800 au 10 septembre 1926, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Authon fait partie du canton de Sisteron depuis 1801, après avoir fait partie du canton de Saint-Geniez de 1793 à 1801[18]. Authon fait partie de la juridiction d’instance et prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[23].

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Authon en 2009[24]
Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 4,04 % 0,66 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 5,70 % 1,94 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 30,50 % 4,07 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 6,40 % 1,21 % 10,80 % 3,84 %

La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[25]).


Population et société

Démographie

Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
Les résultats provisoires du recensement par sondage annuel réalisé en 2004, 2005 et 2006 selon les communes sont tous, par convention, affichés à 2006.

Comme de nombreuses communes du département, la commune a connu un exode rural. La commune a régulièrement perdu de la population depuis 1765, puis sa population a doublé entre 1982 et 2007.

Évolution démographique
Années 1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 24 feux 14 feux 404 422 396 379 373 355 382 330
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 352 295 282 269 251 240 207 204 241 206
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 205 175 155 131 98 77 65 73 73 99
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 -
Population 28 22 23 21 28 33 39[26] 40[27] 40 -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[13],Insee[28], EHESS[18] pour les chiffres issus des recensements légaux

Superficie et population

Le village d'Authon a une superficie de 4 016 ha et une population de 40 habitants, ce qui le classe[29] :

Rang Superficie Population Densité
Flag of France.svg France 36 265e 1 901e 36 773e
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte-d'Azur 939e 225e 958e
Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence 193e 48e 197e
Arrondissement de Forcalquier 85e 11e 87e
Canton de Sisteron 5e 3e 5e

Éducation

La commune ne dispose ni d'école maternelle ni d'école primaire[30]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[31],[32]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[33].

Santé

L'hôpital le plus proche est celui de Sisteron, dépendant du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud dont le siège est à Gap[34].

Économie

L'économie, évidemment réduite au regard du faible nombre d'habitants, est tournée vers l'agriculture, avec la culture de pommes des Alpes de Haute-Durance et l'élevage d'agneaux. Il existe également un léger tourisme (randonnée).

Agriculture

La commune d'Authon possède un label Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (Pommes des Alpes de Haute-Durance, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[35].

Lavande

Champ de lavande

Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].

Agneau de Sisteron

Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[36], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[37],[38].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[39].

Pommes des Alpes de Haute-Durance

Golden et gala

Les pommes des Alpes de Haute-Durance ont obtenu une Indication géographique protégée, qui a été publiée au Journal Officiel de l'Union européenne le 17 avril 2010[40].

Ces pommes de variétés golden delicious et gala proviennent de six cantons des Alpes-de-Haute-Provence et de treize cantons des Hautes-Alpes situés entre 450 mètres et 900 mètres d’altitude. La qualité de ces pommes est liée à leur terroir, et en particulier au climat de la Haute-Durance, avec plus de 300 jours d'ensoleillement par an. Le froid nocturne qui règne lors de la maturation des pommes empêche la dégradation des acides, tandis que la forte amplitude thermique diurne permet leur jaunissement, et même leur rosissement[41].

Miel de Provence

Miel de lavande

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin[42]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500, dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 t/an, soit 8 % de la production nationale[43]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au nord par une ligne Montélimar / Digne, avec au sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[44].

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

Près du passage caladé du Malpas, entre Authon et Saint-Geniez, se trouve une pierre gravée, portant la date de 1849, représentant un diable ou un démon, souriant et aux traits félins, comme le Matagot des Hautes-Alpes[45].

Il existe des vestiges d’un château fort au hameau de Briançon.

L'église Sainte-Marie-Madeleine, au village, est simplement rectangulaire, et plafonnée de bois, sauf le chœur, qui est surmontée d’un berceau de lattes. Elle est jugée « sans aucun style » par Raymond Collier[46]. Ses murs se déforment ; Il y a également une église, Notre-Dame, à Feissal. La chapelle Sainte-Marthe a été entièrement reconstruite sur ses ruines.

Héraldique

Blason d'Authon

Blasonnement :
« D'azur à une croix de Malte d'argent bordée d'or »[47]

Authon porte une croix de Malte parce que le seigneur du lieu faisait partie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et relevait de la commanderie de Gap[47].


Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
  • Irène Magnaudeix, Pierres assisses, pierres mouvantes : Usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Mane, Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2004. ISBN 2-906162-73-6
  • Élie Marcel Gaillard, « Le nectar d'Authon : un curieux procès au XVIIe siècle », in Chroniques de Haute-Provence, no 357 (automne 2006), p 82-89

Liens internes

Liens externes

Notes et références

Références bibliographiques

  • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale 
  1. Jean-Paul Bonnefoy, p.  124.
  2. Jean-Paul Bonnefoy, p.  125.
  3. Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
  4. Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
  5. Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.

Références

  1. (fr) Habitants d'Authon sur habitants.fr
  2. a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  3. (fr) SANDRE, « rivière Le Vançon ». Consulté le 28 aout 2008
  4. Irène Magnaudeix, Pierres assisses, pierres mouvantes : Usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Mane, Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2004. ISBN 2-906162-73-6, p 12
  5. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  6. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  7. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  8. Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
  9. (fr) Station météo la plus proche : Sisteron, MSN Météo
  10. (fr) Relevé météo de Sisteron, MSN Météo
  11. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950)
  12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 14355, p 828
  13. a, b, c et d Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 162
  14. Louis Stouff, « carte 86 : Port, routes et foires du XIIIe au XVe siècles », in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  15. Élie Gaillard, Chroniques de Haute-Provence no 357
  16. Irène Magnaudeix, Pierres assisses, pierres mouvantes : Usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Mane, Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2004. ISBN 2-906162-73-6, p 81
  17. Irène Magnaudeix, op. cit., p 41
  18. a, b et c EHESS, notice communale d’Authon sur la base de données Cassini, consultée le 23 juillet 2009
  19. Irène Magnaudeix, op. cit., p 26
  20. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  21. Résultats élections municipales 2008 à Authon sur linternaute.com
  22. Site de la préfecture des AHP
  23. (fr) Les Juridictions judiciaires des Alpes-de-Haute-Provence, Ministère de la Justice et des Libertés
  24. (fr) Impots locaux à Authon, taxes.com
  25. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  26. Insee, population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 9 janvier 2009
  27. Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
  28. Authon sur le site de l'Insee
  29. (fr) Classement des villes : Authon, Annuaire des Mairies
  30. (fr) Établissement primaires publics des Alpes-de-Haute-Provence, Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence
  31. (fr) Sectorisation des collèges des Alpes-de-Haute-Provence, Académie Aix-Marseille, 8 novembre 2004
  32. (fr) Site de la cité scolaire Paul Arène, Académie Aix-Marseille, 2010
  33. (fr) Sectorisation des lycées des Alpes-de-Haute-Provence, Académie Aix-Marseille, 2010
  34. (fr) CHICAS, site du Centre Hospitalier des Alpes du Sud Gap-Sisteron sur chicas-gap.fr
  35. (fr) Liste des appellations AOC et IGP à Châteauneuf-Val-Saint-Donat sur INAO
  36. (fr) Site officiel de l'agneau de Sisteron sur agneaudesisteron.fr
  37. (fr) Homologation agneau de Sisteron du 3 janvier 2005 sur agneaudesisteron.fr
  38. (fr) Fiche de l'IGP Label Rouge Agneau de Sisteron, INAO, 20 février 2007
  39. Dictionnaire de la Provence op. cit., p. 751.
  40. (fr) Les Pommes des Alpes de Haute-Durance obtiennent l'IGP, INAO, 19 avril 2010
  41. (fr)Fiche INAO de l'IGP Pommes des Alpes de Haute-Durance, INAO, 17 avril 2010
  42. Site légifrance relatif à la parution au JO de l'arrêté du 30 juillet 2009
  43. Les apiculteurs en Provence
  44. La transhumance des ruches provençales
  45. Irène Magnaudeix, op. cit., p 172-174
  46. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 229
  47. a et b Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994

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