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Peipin
Pont sur le Jabron à Peipin
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Forcalquier Canton Volonne Code commune 04145 Code postal 04200 Maire
Mandat en coursPierre Veyans
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Moyenne Durance Démographie Population 1 229 hab. (2008) Densité 93 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 438 m — maxi. 1281 m Superficie 13,15 km2 Peipin est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Peipinois.[1]
Situé dans la partie ouest de la vallée de la Durance, le territoire est marqué par des reliefs creusés de petits ravins. La partie ouest est constituée des premières pentes de la chaine de la montagne de Lure, montagne qui constituait autrefois une frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane.
L'histoire communale s'inscrit dans l'histoire régionale : occupation très ancienne, guerre de religion en 1562, résistance départementale à Napoléon III, puis perte de population (de plus de 50 %) due notamment à l'exode rural et aux Guerres Mondiales. L'exode a été cependant moins long qu'ailleurs. La commune a gagné de la population au XXe siècle, jusqu'à dépasser les 1 000 habitants.
C'est une commune dynamique sur le plan économique, avec une zone commerciale, des commerces et services de proximité. Le tourisme existe également, autour d'un patrimoine riche sur le plan bâti (village ancien) comme sur le plan de l'agriculture. Celle-ci est à la fois diversifiée et spécialisée, avec quatre appellations d'origine contrôlée différentes sur le territoire (autour de l'huile de lavande, l'huile d'olive et le fromage), des vignes, de l'élevage.
Sommaire
Géographie
Accès et transports
La commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Sisteron, au nord, Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord. L'autoroute A 51 Val de Durance passe en limite est dans la vallée ; la sortie 21 Aubignosc. permet de rejoindre le village, grâce à la N 85 et la D 703.
Une gare ferroviaire desservie par les TER (Marseille - Briançon) se situe à Sisteron, ainsi qu'une gare routière. Des cars assurent les liaisons Digne-les-Bains - Château-Arnoux - Veynes ainsi que Digne - Avignon.
L'aérodrome de Sisteron - Thèze se situe à une vingtaine de kilomètres au nord, à Vaumeilh.
Un chemin de petite randonnée (itinéraire équestre) traverse la commune du sud à l'est. Il y a également un sentier de découverte[2].
Communes limitrophes
Risques
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[3].
Évolution du sol
Il existe un plan de prévention des risques naturels liés aux retraits-gonflements d'argile[4].
Topographie
Le village est situé sur une petite colline, à l'est des Baronnies, sur le versant est de la vallée de la Durance. Le territoire est à la frontière des préalpes de Digne, à l'est, et des Baronnies, à l'ouest. L'altitude varie sur le territoire communal de 438 mètres à 1 281 mètres (est de la chaine de la montagne de Lure, dont le sommet est à 1 826 mètres, entre Cruis et Noyers-sur-Jabron ; elle correspondait autrefois à une frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane).
Hydrographie
La commune est bordée par le Jabron et la Durance. Des ruisseaux intermittents coulent des ravins[5].
Géologie
Article connexe : Géologie des Alpes.Le territoire se situe en limite est des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[6] :
- les Baronnies ;
- la nappe de Digne à l'est[7], au niveau du lobe de Valavoire[8] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
- la faille de la Durance au sud ouest, dans la vallée ;
- le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).
Climat
Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.Peipin est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.
Peipin n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Volonne[9].
Relevé météorologique de Volonne mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2 Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8 Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5 Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 31,7 424 Source : Relevé météo de Volonne[10]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 26.98.6-0.024.310.90.523.815.43.04416.95.44021.48.927.925.812.820.929.315.432.728.915.245.924.012.053.518.58.252.412.73.831.79.31.1Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Urbanisme
Habitat
L'habitat s'est beaucoup développé au cours du XXe siècle. Il existe plusieurs projets d'habitat locatif sociaux[11].
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1167 (Podium Pini)[12], fait l’objet de différentes interprétations :
- selon Michel de la Torre, son nom podium parvum désigne la colline sur laquelle le village est construit[13] ;
- selon Ernest Nègre, podium pini est tiré d’une variante locale de l’occitan pour la colline aux pins[14].
Histoire
Article connexe : Histoire des Alpes-de-Haute-Provence.Premières occupations humaines
Au Frigouras, les fouilles de sauvetage qui ont précédé le chantier de l’A51 ont permis de mettre au jour un site occupé occasionnellement par des éleveurs du néolithique ancien (5000 à 6000 ans av. J.-C.). Ces éleveurs avaient des troupeaux de chèvres, de bœufs et de moutons[15]. Ces éleveurs utilisaient le silex local, de mauvaise qualité, ne recourant qu’exceptionnellement à un silex venant de plus loin[16].
Durant le premier Âge du Fer, un oppidum est occupé à la Plaine.
Moyen Âge
Aux XIIe et XIIIe siècles, l’église paroissiale, logée dans la chapelle du château, appartenait à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui en percevait les revenus[17]. Les seigneurs du village prélevaient un péage sur la route allant de Sisteron à Manosque[18].
Époque moderne
En 1562, au début des guerres de religion, les protestants prennent le contrôle de la Provence. Le comte de Sommerive, chargé par Catherine de Médicis de ramener l'ordre dans cette région, envoie le capitaine Puy-Saint-Martin dit Bouquenègre. S'étant rendu dans le village, il y est fait prisonnier[13] en juillet, avant d'être condamné à la pendaison[19]. Les protestants sont ensuite massacrés, Sommerive atteint son objectif de retour au calme.
Époque contemporaine
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[20]. En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition[21].
En 1851, suite au coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : 15 000 hommes en armes sont mobilisés[22]. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée à Napoléon III, vient à bout de ce mouvement.
Le département a connu dans plusieurs communes un important exode rural à partir des années 1850. La commune le connait un peu tardivement (à partie de 1872), et pour une durée moins longue qu'ailleurs, puisqu'il s'arrête dés 1936.
La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première guerre Mondiale). Durant la Seconde Guerre Mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942 - 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du Débarquement de Provence. Elle et Digne sont libérées le 19.
La commune a connu une importante croissance depuis, dépassant les 1 000 habitants à la fin des années 1980.
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[23]). Lors du scrutin de 2008 il n’y eu qu’un seul tour Pierre Veyan a été réélu conseiller municipal avec le douxième total de 492 voix soit 74,68 % des suffrages exprimés . La participation a été de 69,37 % . il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[24].
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 2001 Claude Suffit[25] PCF[26] mars 2001 réélu en 2008[27] Pierre Veyan[28],[29] Divers gauche Intercommunalité
Peipin est l'une des huit communes de la Communauté de communes de la Moyenne Durance.
Instances judiciaires et administratives
Peipin est une des neuf communes du canton de Volonne qui totalise 10 397 habitants en 1999. Le canton a fait partie de l’Arrondissement de Sisteron du 17 février 1800 au 10 septembre 1926, date de son rattachement à l'Arrondissement de Forcalquier.et de la Deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Peipin fait partie du canton de Volonne depuis 1801 après avoir fait partie du Canton de Sisteron de 1793 à 1801[30]. Peipin fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[31].
Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Peipin en 2009[32] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 9,35 % 0,00 % 5,53 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 21,51 % 0,00 % 14,49 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 67,06 % 0,00 % 47,16 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 15,23 % 10,80 % 3,84 % La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[33]).
Politique environnementale
La déchèterie est à Château-Arnoux. Des composteurs individuels y sont vendus pour les particuliers[34].
Population et société
Démographie
Superficie et population
Le village de Peipin a une superficie de 1 315 ha et une population de 1220 habitants (en 2005), ce qui le classe[40] :
Rang Superficie Population Densité France 8 021e 14 673e 8 851e Provence-Alpes-Côte-d'Azur 402e 738e 307e Alpes-de-Haute-Provence 26e 167e 16e Arrondissement de Forcalquier 15e 65e 12e Canton de Volonne 4e 8e 2e Enseignement
La commune dispose d’une école primaire publique[41]. Ensuite les élèves sont affecté au collège de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[42],[43].Ensuite les élèves poursuivent au Lycée de la cité scolaire Paul Arène à Sisteron[44].
Santé
Un médecin et une pharmacie sont sur la commune. Elle dépend du centre hospitalier de Manosque.
Sports
Un terrain sportif se situe en limite communale, à cheval entre Aubignosc et Peipin[5]. On y pratique également la randonnée, la chasse, la pêche, l'équitation (relais équestre)...
Cultes
Les cultes catholiques et protestants ont été ou sont pratiqués dans la commune.
Économie
Revenus de la population
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 841 € (15 027 € en France) pour 732 foyers fiscaux, seuls 52,6 % de ces foyers sont imposés avec un revenu net de 31 418 € représentant un impôt moyen de 1 168 € [45],[46].
Population active
La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2007 à 764 personnes (687 en 1999), parmi lesquelles on comptait 69,9 % d'actifs dont 63,0 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs (contre 7,7 % en 1999)[47].
La répartition par catégories socioprofessionnelles de la population active de Limans [Note 1] fait apparaître une sous-représentation des « Cadres, professions intellectuelles » et une sur-représentation des « Professions intermédiaires » et « Ouvriers »par rapport à la moyenne de la France métropolitaine, qui confirme que Limans est une commune agricole[48].
Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2007)
Agriculteurs Artisans, commerçants,
chefs d'entrepriseCadres, professions
intellectuellesProfessions
intermédiairesEmployés Ouvriers Peipin 1,7 % 9,6 % 5,2 % 26,1 % 27,0 % 30,4 % Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 % Sources des données : L'Internaute[46] Agriculture
La commune de Peipin a une agriculture spécialisée très développée. Elle possède quatre labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Huile essentielle de lavande de Haute-Provence, Banon, Huile d'olive de Provence et Huile d'olive de Haute-Provence) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, vin de pays des Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[49]. Des thyms et des arbres fruitiers y poussent également.
Peipin a par ailleurs un commerce de proximité et de grande distribution, ainsi qu'un certain tourisme (une brasserie est implantée sur la commune, ainsi que des hôtels et gîtes).
Lavande
Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].
Fromage de Banon
Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse.
C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[50]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.
Petit épeautre
Le petit épeautre est un blé rustique dont les archéologues ont retrouvé la trace dans des couches datées de 9 000 ans avant notre ère. Cette céréale se complait dans des sols pauvres et accepte des hivers longs et froids[a 6]. Elle se sème en septembre-octobre et son cycle végétatif est de onze mois[a 1]. Cette culture, très populaire sur les contreforts de la montagne de Lure jusqu'au XIXe siècle, a été reprise dans les années 1980. Dans le cadre de la SICA « Céréales Ventoux », une cinquantaine de producteurs approvisionnent un marché qui absorbe 200 tonnes/an[a 1].
Huile d'olive de Provence AOC
L'huile d'olive de Provence est protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) à la suite d'une enquête diligentée par l'INAO, dont les conclusions ont été déposées auprès de la commission le 26 octobre 2006, réunie à Arles, et la signature du décret parut au Journal officiel le 14 mars 2007[51]
Pour pouvoir postuler à l'AOC, l'huile d'olive de Provence doit être élaborée à base des variétés aglandau, bouteillan, cayon, salonenque ainsi que celles dénommées localement brun, cayet, petit ribier et belgentiéroise. Il faut au moins deux de ces variétés principales présentent au sein de l'oliveraie[51],[52].
Agneau de Sisteron
L'agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale pendant 60 jours minimum, ayant un âge compris entre 70 et 150 jours et pesant près de 13 à 19 kg. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[53], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge agneau de Sisteron accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[54],[55].
Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[56].
Miel de Provence
Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée tant pour le miel toutes fleurs et que pour le miel de lavande et lavandin[57]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500 dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 T/an soit 8% de la production nationale[58]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au Nord par une ligne Montélimar / Digne avec au Sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[59].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Une maison du village date de 1574[60].
Entre la commune de Sisteron et Peipin, le pont sur le Jabron (aux Bons-Enfants), d’allure médiévale, est construit en 1666, à la place d’un pont de bois. Les trous de boulin qui ont servi à poser le cintre sont encore visibles. L’ancienne RN 85 l’empruntait. Il est possible qu’il ait succédé à un pont antique[61].
Le château fort est en ruines (détruit en 1793[62]). La chapelle est construite au XVIe siècle, en style roman.
L’église Saint-Martin, placée sous le patronage de saint Pierre-ès-liens[12], (1676) a une nef de deux travées voûtées d’arêtes, comme les deux chapelles du chœur[63]. Dans son mobilier, plusieurs éléments sont classés monuments historiques au titre objet :
- une statue de bois représentant saint Roch avec son chien (fin XVIIe ou début XVIIIe)[64],[65] ;
- une statue de la Vierge à l’Enfant, en bois polychrome et doré, du XVIIIe siècle[66] ;
- une statue de bois représentant saint Paul[67] ;
- un coffre de bois du XVIIe siècle[68] ;
- une statue de faïence signée, du XVIIIe siècle, représentant la Vierge à l’Enfant[69].
Patrimone culturel
La commune est équipée d'une bibliothèque avec près de 4 000 livres pour adultes et 3 000 pour la jeunesse ; il existe également une ludothèque[70].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
De gueules à une fasce d'argent chargée du mot PEYPIN en caractères de sable et accompagnée de trois roses aussi d'argent[71].Pour approfondir
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Articles connexes
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Peipin sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la mairie de Peipin
- "Le Péage de Peypin (Peipin) et les péages des Basses-Alpes", par l'abbé J.-M. Maurel. Texte intégral en ligne
N85 Route nationale 85 Direction Méditerranée
Château-Arnoux-Saint-AubanPeipin Direction Grenoble
SisteronNotes et références
Notes
- Y compris les actifs sans emploi.
Références bibliographiques
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 124
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 125.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.
- Jean-Paul Bonnefoy, p. 123
Références
- (fr) Habitants de Peipin sur habitants.fr
- Carte IGN
- Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
- Le PPRN Retrait gonflement d’argile
- Carte IGN
- Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
- Carte géologique de la France au 1:1 000 000
- La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
- (fr) Station météo la plus proche : Volonne, MSN Météo
- (fr) Relevé météo de Volonne, MSN Météo
- (fr) Solidarité sur peipin.fr
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 189 Sous la direction d’
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, § 22093, p 1184
- J. Buisson-Catil, M. Grenet, D. Helmer, « Le Frigouras », in DRAC PACA, Recherches archéologiques en Val de Durance : travaux de sauvetage sur le chantier de l’autoroute A51, Éditions de la société des Autoroutes Estérel Côte d’Azur, 1990, 55 p, p 13-18
- J. Buisson, op. cit., p 14
- ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 224 Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (
- Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 86 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
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Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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