Lardiers

Lardiers

44° 03′ 28″ N 5° 42′ 46″ E / 44.0577777778, 5.71277777778

Lardiers
vue sur une partie du village
vue sur une partie du village
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Canton Saint-Étienne-les-Orgues
Code commune 04101
Code postal 04230
Maire
Mandat en cours
Robert Usseglio
2009-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Forcalquier et montagne de Lure

Pays de Haute-Provence

Démographie
Population 114 hab. (2008)
Densité 3,8 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 03′ 28″ Nord
       5° 42′ 46″ Est
/ 44.0577777778, 5.71277777778
Altitudes mini. 679 m — maxi. 1700 m
Superficie 30,08 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Lardiers est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Lardiérans.[1]

Sommaire

Géographie

Le village est situé à 766 m d’altitude[2].

Accès

Le village de Lardiers est accessible par la RD12, entre Ongles et L'Hospitalet.

Communes limitrophes[3],[4]

Hydrologie

Lardiers est traversé par :

  • le ravin de combe crue, cours d'eau de 14,1 km, sous-affluent du Largue[5]., ainsi que par son affluent, le ravin du ripu ;
  • le ruisseau le beillon, affluent du Jabron[6].

Climat

La commune est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures / an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.

La station météo la plus proche est celle de Forcalquier[7]

Relevé météorologique de Forcalquier
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5
Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426
Source : Source: Relevé météo de Forcalquier[8]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
 
 
27
 
8.6
-0.0
 
 
25
 
10.9
0.5
 
 
24
 
15.4
3.0
 
 
44
 
16.9
5.4
 
 
40
 
21.4
8.9
 
 
28
 
25.8
12.8
 
 
21
 
29.3
15.4
 
 
33
 
28.9
15.2
 
 
46
 
24.0
12.0
 
 
54
 
18.5
8.2
 
 
53
 
12.7
3.8
 
 
31
 
9.3
1.1
Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm)

Urbanisme

Type d'habitat

Maison en hauteur

Maison à terre à deux pontins
Trois maisons en hauteur avec petite cour commune

Ce type de maison est assez généralisé dans le village. Fernand Benoit explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus », suivant une tradition méditerranéenne. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage[9].

L'édification de ces maisons datent pour la plupart du XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes[10].

En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier[11]. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade[10].

La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè[12].

Maison à terre

Maison à terre et son pigeonnier jouxtant une maison en hauteur rénovée

Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur »[13]. C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture »[14]. La maison est divisée en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie[14].

Aux Granges de Vigneras, pigeonnier en forme de tour carrée séparant en deux l'habitation

La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale pré-établie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiment se chevauchent généralement en dégradé[15].

À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. Une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie[14].

Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était directement accolé à la maison mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé anoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur[14].

Aux granges de Vigneras, une ferme est dotée d’un pigeonnier en forme de tour carrée, engagé dans la masse de la ferme[16].

Cabanon

Cabanon en ruine, ancien jas de pierre sèche

L'existence de cette « maisonnette des champs » est toujours liée à une activité agricole qui contraint le paysan à rester éloigné de sa résidence habituelle. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui de la sédentarité. Pour le premier, la transhumance, qui permet aux troupeaux d'estiver dans les alpages, implique l'usage d'un habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. Suivant le lieu, il prend l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge lui sert à la fois d'abri et de laiterie[17].

Pour le paysan sédentaire, c'est l'éloignement de ses cultures qui impose un habitat aménagé près de son champ. Dans ce dernier cas, le cabanon correspond à un véritable habitat saisonnier qui est utilisé lors des travaux de longue durée[17].

Ces cabanons, qui se trouvent à l'orée ou au centre du champ, avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considéré comme « le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal »[17].

Toponymie

Le nom de la localité serait tiré de l’occitan lardier (Lardièrs en occitan provençal) , le charcutier[18] (Larderium lors de sa première mention)[19].

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le site archéologique gallo-romain du Châtelard, à 990 m d’altitude, est un site antique important du département, et un exemple unique de site de montagne de toute la province de Narbonnaise. C’est probablement un exemple de culte des sommets. Autour de ce centre religieux s’est greffé un lieu de rencontre, avec un marché. Il est occupé du Ve siècle av. J.‑C. au IVe siècle ap. J.-C.

À l’époque de la Tène (du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.‑C.), c’est un oppidum à double et triple enceinte par endroits ; certains blocs font plus de 2,5 m de long, pour une largeur de la muraille de 4 m[20].

À l’époque romaine, une fois l’habitat descendu dans la vallée, les constructions de l’oppidum sont détruites et remplacées par un complexe cultuel. Les murailles sont conservées et délimitent une enceinte sacrée ; une voie sacrée est aménagée. Un pèlerinage important se met en place, à partir des premières années de l’ère chrétienne. Les dons importants attestent de l’importance du complexe, qui connaît son apogée au IIe siècle : plus de 11 000 lampes entières ont été retrouvées dans des fosses (chiffre qui atteint peut-être 50 000 en comptant les lampes brisées), 10 000 anneaux de bronze, dont certains brisés, 5 000 plaques de bronze percées votives[21],[22]. La fréquentation du complexe diminue au IIIe siècle, avant de s’éteindre à la fin du IVe[23].

Moyen Âge

Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem créent le village au XIIIe siècle ; un château est construit au Malcor (1330 m d’altitude)[24] et une deuxième communauté s’installe sous sa protection (Malcor, citée en 1274)[25]. En 1471, au dénombrement effectué à la sortie de la guerre de Cent Ans, Lardiers est abandonné[2],[19].

Période moderne

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[26] et absorbe la commune voisine de Malcol[27].

Politique et administration

Administration municipale

Mairie de Lardiers

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[28]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Robert Usseglio a été élu conseiller municipal avec le huitième total de 83 voix, soit 72,81 % des suffrages exprimés. La participation a été de 83,82 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[29].

Listes des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour deux ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à trois journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1977 (?) réélu en 2008[30] M. Claude Esmieu[31],[32] PS  
2009   Robert Usseglio[33]    

Intercommunalité

Lardiers fait partie de la Communauté de communes du Pays de Forcalquier et Montagne de Lure.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Céreste en 2009[34]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 8,51 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 22,07 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 99,95 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 19,63 %* 0,00 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[35]).

Population et société

Démographie

Évolution démographique
Années 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
Population inhabité 321 353 267 322 346 393 364 378 398
Années 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 342 295 331 315 300 272 244 252 235 262
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
Population 218 229 180 159 161 121 119 115 111 82
Années 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 - -
Population 71 63 77 99 124 116[36] 115[37] 114[38] - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[19] ; Insee[39], EHESS[27] pour les chiffres issus des recensements légaux

Enseignement

La commune ne posséde ni école maternelle ni école primaire publique, les élèves sont scolarisés à Banon[40]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège départemental à Banon[41]. Puis les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[42], soit le lycée polyvalent Les Iscles[43], soit le lycée polyvalent Félix-Esclangon[44].

Sport

Le terrain de basket de Lardiers

Les activités sportives se déroulent dans la cadre du Foyer Rural du village[45].

Santé

La commune n'a pas de professionnels de santé. Les médecins les plus proches sont à Saint-Étienne-les-Orgues [46], les pharmacies à Banon et à Saint-Étienne-les-Orgues[47]. Lardiers dépend du Centre hospitalier de Manosque[48].

Culte

Église paroissiale

La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure qui comprend Banon, Redortiers, Saumane, La Rochegiron, l'Hospitalet, Lardiers, Ongles, Revest-des-Brousses, Revest-du-Bion, Carniol, Simiane-la-Rotonde, Montsalier, Saint-Étienne-les-Orgues, Cruis, Mallefougasse-Augès, Fontienne, Montlaux et Revest-Saint-Martin. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[49].

Services communaux

Lardiers dispose d'une bibliothèque, d'une salle des fêtes et d'un complexe sportif, comprenant notamment un terrain de basket-ball.

Économie

Agriculture

La commune de Lardiers possède deux labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (Huile essentielle de lavande de Haute-Provence et Banon) et neuf labels Indication géographique protégée (IGP) (Pommes des Alpes de Haute-Durance, Miel de Provence, Agneau de Sisteron, Alpes-de-Haute-Provence (VDP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[50].

Lavande

Champ de lavande

Liée au soleil et aux vacances, la lavande, dont Jean Giono a dit qu'elle est « l'âme de la Haute-Provence », n'est plus actuellement l'« or bleu » du Ventoux, des Baronnies et de la montagne de Lure[a 1]. Cueillie pendant des siècles à l'état sauvage, sa récolte n'a été organisée qu'à partir du XVIe siècle en même temps que la distillation de sa fleur[a 2]. Son âge d'or se situe au début du XXe siècle. Et c'est au cours des années 1920 qu'il y a une véritable fièvre de plantation. Après la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, le marché est à nouveau demandeur à partir de 1955 pour entrer en crise cinq ans plus tard[a 3]. La mécanisation de la récolte, une meilleure organisation du marché et l'obtention d'une AOC pour l'« huile essentielle de lavande de Haute-Provence », en 1981, aurait dû relancer la production[a 4]. Mais celle-ci de l'ordre de 200 tonnes au début des années 1980 a chuté à 25 tonnes dans les années 1990 pour enfin remonter à 80 tonnes en 2003[a 5].

Petit épeautre

Petit épeautre

Le petit épeautre est un blé rustique dont les archéologues ont retrouvé la trace dans des couches datées de 9 000 ans avant notre ère. Cette céréale se complait dans des sols pauvres et accepte des hivers longs et froids[a 6]. Elle se sème en septembre-octobre et son cycle végétatif est de onze mois[a 1]. Cette culture, très populaire sur les contreforts de la montagne de Lure jusqu'au XIXe siècle, a été reprise dans les années 1980. Dans le cadre de la SICA « Céréales Ventoux », une cinquantaine de producteurs approvisionnent un marché qui absorbe 200 tonnes/an[a 1].

Fromage de Banon

Fromage AOC banon

Le banon est protégé par une AOC depuis 2003. C'est le premier fromage de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à obtenir une appellation d'origine contrôlée. L'INAO a donné son accord pour sélectionner selon les « usages locaux, loyaux et constants » 179 communes dont la production du lait des élevages de chèvre de races provençale, rove et alpine peut revendiquer l'appellation, dont 111 dans les Alpes-de-Haute-Provence, 33 dans les Hautes-Alpes, 21 dans la Drôme et 14 dans le Vaucluse.

C'est un fromage à pâte molle à croûte naturelle, élaboré à partir de la technique du caillé doux et moulé à la louche avant d'être emmitouflé dans des feuilles de châtaigniers brunes et liées par un brin de raphia naturel[51]. Il est auparavant trempé dans de l'alcool pour éviter les moisissures.

Miel de Provence

Miel de lavande

Le miel de Provence est protégé par un label rouge associé à une indication géographique protégée, tant pour le miel toutes fleurs que pour le miel de lavande et lavandin[52]. L'apiculture mobilise nombre de producteurs. Ils sont estimés à 4 500, dont 700 possèdent entre 70 et 150 ruches. La production régionale est de 2 000 t/an, soit 8 % de la production nationale[53]. Nombre d'entre eux pratiquent la transhumance selon un trajet allant du littoral vers la Haute-Provence. L'été est la saison privilégiée pour le miel de lavande et les ruches sont installées dans une zone limitée au nord par une ligne Montélimar / Digne, avec au sud le mont Ventoux, le plateau d'Albion, la montagne de Lure, les monts de Vaucluse et le massif du Luberon. Le miel toutes fleurs est élaboré dans une vaste zone limitée par Nîmes, Montélimar, Gap, Digne, Nice, Toulon, Marseille et Avignon[54].

Agneau de Sisteron

Agneau de Sisteron élevé sous sa mère

L'agneau de Sisteron est un agneau de quatre mois, élevé sous la mère et originaire des Alpes provençales et de la Drôme provençale. Issus d'élevages traditionnels, avec des mères de races Mérinos d'Arles, Mourérous ou Préalpes du Sud qui les allaitent au moins pendant deux mois, sur un espace pastoral comptant moins de 10 brebis à l'hectare et comportant au minimum 10 hectares de parcours[55], ces agneaux ont droit, sous le contrôle l'INAO, au label rouge accordé par un décret gouvernemental en date du 3 janvier 2005[56]. L'Union européenne lui a accordé une indication géographique protégée depuis le 15 février 2007[57].

Cette exigence de qualité a mis un terme à la pratique de cheptels élevés dans les mêmes conditions mais provenant d'autres régions dont l'ensemble de la Provence, le Massif central et le Piémont. Chaque année, c'étaient près de 400 000 bêtes qui passaient par les abattoirs de Sisteron profitant d'un certain laxisme pour usurper une provenance recherchée[58].

Commerce

Le dernier commerce du village

Le Café de la Lavande, qui porte le label Bistrot de pays[59], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[60].

Tourisme

La commune dispose de nombreuses gites ruraux et chambres d'hôtes, pour accueillir les touristes.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église Sainte-Anne.

L’église Sainte-Anne, dont le portail est classé monument historique[61], est construite dans le deuxième quart du XIIe siècle (selon Raymond Collier), au début du XIIIe siècle (selon la DRAC). Elle dépend alors des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Très rustique (le portail archaïsant en est un exemple), sa nef n’a qu’une seule travée, voûtée en plein cintre, et se termine par un chœur à chevet plat. Les chapelles ont été ajoutées au XVIIe siècle[62].

Héraldique

Blason Lardiers

Blasonnement :
« De sinople à un loup d’or, coupé d’argent à un chevron de sable »[63].

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Références bibliographique

  • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale 
  1. a, b et c Jean-Paul Bonnefoy, p. 124
  2. Jean-Paul Bonnefoy, p.  125.
  3. Jean-Paul Bonnefoy, p. 126
  4. Jean-Paul Bonnefoy, p. 127.
  5. Jean-Paul Bonnefoy, p. 128.
  6. Jean-Paul Bonnefoy, p. 123

Autres références

  1. (fr) Habitants de Lardiers sur habitants.fr
  2. a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  3. Carte de la communauté de communes sur le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure, consultée le 22 octobre 2008
  4. Carte IGN série verte n°60
  5. (fr) SANDRE, « Fiche cours d'eau Le Largue (X15-0400) ». Consulté le 9 mars 2011.
  6. (fr) SANDRE, « Fiche Cours d'eau : torrent le Jabron (X1100500) »
  7. (fr) Station météo la plus proche, MSN Météo
  8. (fr) Relevé météo de Forcalquier, MSN Météo
  9. Fernand Benoit, op. cit., p. 48.
  10. a et b Fernand Benoit, op. cit., p. 49.
  11. Fernand Benoit, op. cit., p. 50.
  12. Fernand Benoit, op. cit., p. 51.
  13. Fernand Benoit, op. cit., p. 54.
  14. a, b, c et d Fernand Benoit, op. cit., p. 55.
  15. Fernand Benoit op. cit., p. 56.
  16. Raymond Collier, op. cit., p 444
  17. a, b et c Fernand Benoit, op. cit., p. 69.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 25100, p 1350
  19. a, b et c Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 180
  20. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 242
  21. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 29-31
  22. Géraldine Bérard, Carte archéologique..., p 246 et suivantes
  23. Géraldine Bérard, Carte archéologique..., p 251
  24. Géraldine Bérard, Carte archéologique..., p 238
  25. Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 181
  26. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  27. a et b EHESS, notice communale de Lardiers sur la base de données Cassini, consultée le 26 juillet 2009
  28. (fr) nombre des membres du conseil municipal des communes, Legifrance
  29. Résultats élections municipales 2008 à Lardiers sur linternaute.com
  30. Site de la préfecture des AHP, consulté le 16 avril 2008
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  32. Claude Esmieu est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de François Mitterrand (PS) à l’élection présidentielle de 1981, cf Conseil constitutionnel, liste des élus ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République, Journal officiel de la République française du 15 avril 1981, page 1058, disponible en ligne, consulté le 29 juillet 2010
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  42. (fr) Sectorisation des lycées des Alpes-de-Haute-Provence, Académie Aix-Marseille, 2010
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  46. (fr) Médecins à proximité de Lardiers sur pagesjaunes.fr
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  53. Les apiculteurs en Provence
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  55. Site officiel de l'agneau de Sisteron
  56. Homologation agneau de Sisteron du 3 janvier 2005
  57. IGP de l'Union européenne en date du 15 février 2007
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  59. La charte Bistrot de Pays
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  63. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994

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