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Gréoux-les-Bains
Gréoux-les-Bains
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Valensole Code Insee abr. 04094 Code postal 04800 Maire
Mandat en coursPaul Audan
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Luberon Durance Verdon Démographie Population 2 455 hab. (2006) Densité 35 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 268 m — maxi. 571 m Superficie 69,46 km² Gréoux-les-Bains (Grèus en occitan provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Gryséliens.
Sommaire
Géographie
Le centre-ville est situé à 400 m d’altitude[1]. Construite sur une butte, ses maisons occupent uniquement le versant sud[2].
La commune est située sur le cours du Verdon dont le confluent avec la Durance se trouve sur la commune. Un barrage (le barrage de Gréoux) y a été établi sur le Verdon en amont de la ville, en 1957. La commune est membre du Parc naturel régional du Verdon.
Communes voisines[3]
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes sous l’Empire romain (Nymphis Griselicis), nom qui devient Criseldis (963), de Gresols (1018). Il s’agirait du pluriel d’un nom romain, Chrysellus, selon Ernest Nègre, ou d’une référence à la roche gréseuse[4],[5].
Histoire
De nombreuses traces d’occupation néolithique ont été retrouvées aux grottes Saint-Sébastien, dont des fibules de civilisation de Hallstatt[6]. La localité est connue dès l’Antiquité, sous le nom de Nymphis Griselius[1], en rapport avec les sources thermales (les Nymphes sont les divinités des sources), aménagées en thermes par les Romains[7]. Elle devient Grésols en 1084, Gréols au XIIIe.
Une motte castrale est élevée au XIe siècle (site d’Aurabelle)[8]. La ville est pillée par les huguenots lors des guerres de religion.
Note : de très nombreux auteurs (y compris l'abbé Féraud), à partir de 1705, font état de la présence de l'ordre du Temple à Gréoux (soit possesseurs de l'hospice et soignant par les eaux, soit seigneurs du lieu, ou les deux). Raymond Collier dans les Annales de Haute-Provence (livraison de 1959-60), Régis Bertrand et Joseph-Antoine Durbec ont démenti ce qu'ils considèrent comme une légende, aucune pièce d'archive ne mentionnant leur présence à aucun moment à Gréoux. Ces auteurs se contentent d'avancer la présence des Templiers en se recopiant, sans vérifications[9],[10].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[11]. En 1793, le château est désigné comme pouvant être démoli par les administrateurs du département, mais échappe à la destruction[12]. Il est néanmoins pillé le 3 décembre 1800 par les royalistes entretenant l’agitation dans la région[13].
Économie
L’activité économique dépend essentiellement des cures thermales.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
coupé : au premier d'argent au loup de sable et au second d'azur à l'écureuil d'argent[14]Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 mars 2008 Vincent La Rocca DVD mars 2008 Paul Audan[15] DVG Démographie
Courbe d'évolution démographique de Gréoux-les-Bains depuis 1793
Lieux et monuments
Le barrage de Gréoux est haut de 87 m.
Architecture militaire
Le château dit des Templiers (mais ne leur ayant jamais appartenu), avec des parties allant du XIIe au XVIIe, est classé monument historique en 1840 et restauré. Il appartient aux comtes de Provence à partir de 1248, puis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il est acheté par la commune au début des années 1980.
Le château est construit autour d’une cour rectangulaire. L’enceinte est renforcée d’une tour ronde (nord-est) et d’un donjon carré (nord-ouest), qui peut dater du XIIe siècle. Ses défenses sont encore améliorées au XVIe siècle, avant qu’il soit modifié pour apporter plus de confort à ses habitants. Il est classé monument historique depuis 1840[19].
Outre la légende des Templiers, une autre concerne l’existence d’un souterrain partant de la citerne pour rejoindre les caves du village, tout aussi infondée[20].
Gréoux a été protégée par deux murailles successives, qui subsistent toutes deux à l’état de vestiges. Celle du XIIe siècle est visible près du château, au portail du Vieil-Horloge (dit aussi porte de la Vière ou de la vieille horloge), dans une tour d’angle, et des murs qui ont été percés de fenêtres gothiques. De la muraille de 1554, qui était longue de 670 m, subsiste principalement des pans de mur, jardin des Remparts, et une grosse tour ronde[21].
Architecture civile et fonctionnelle
Les maisons anciennes sont rectangulaires, plus profondes que la largeur de la façade, ce qui a contraint à aménager des pièces noires, dites alcoves[22].
Le relais du Rousset est composé de l’ancienne auberge, des écuries, de la fontaine[23]. La ferme, dite château d’Aurabelle, était habitée par des familles nobles, qui tenaient un fief. Elle est constituée d’un corps de logis flanqué de deux tours rondes, et percé de portes cochères[24].
Le château de Rousset, qui datait du XVe siècle, mais surtout du XVIIe siècle, a été reconstruit à partir de 1890, et les parties visibles datent de cette époque[25]. Il a néanmoins conservé une pietà du XVe[26] ou du XVIIIe siècle, classée[27] et, dans sa chapelle, une Assomption du peintre Philippe de Champaigne, datée de 1629 et également classée[28].
Art religieux
L’église paroissiale Notre-Dame-des-Ormeaux, ancien prieuré de l’abbaye de Montmajour, est composée d’une nef à cinq travées voûtées en berceau. Le bas-côté sud, qui coure le long de la nef sur quatre travées, est en fait constitué de chapelles latérales médiévales (chapelle seigneuriale de Sainte-Catherine, chapelle de la confrérie de la Vierge, chapelle Saint-Sébastien, en allant vers l'est), dont les murs de séparation ont été abattus. Au total, il est datable du XIVe siècle, voire du XVe. Les voûtes mettant en communication ces chapelles sont d’ailleurs d’hauteur variable. Le bas-côté nord, qui n’est long que de deux travées, est bas et étroit, et a du être construit vers le XVIe siècle. Le chœur est de style gothique. Le clocher-tour, construit sur la façade occidentale, a été construit vers 1830, environ. Certaines parties de l’église peuvent être du XIIe siècle ou du XIIIe siècle. L’intérieur a été restauré en 1973-1975[29].
Elle contient une Assomption peinte par Jacques Macadré, vers 1615, classée[30]. La Pâmoison de la Vierge (au moment de la descente de Croix du Christ) est la seule peinture retrouvée d’Honoré Morenon, se trouve dans la chapelle Sainte-Croix (1697)[31].
Le retable de l’autel Saint-Sébastien est signalé par Raymond Collier comme étant du XVIIe siècle ; il est classé[32].
Divers
- Château de Laval,
- Thermes troglodytiques romains
- Chapelle Notre-Dame-des-Œufs (pèlerinage contre la stérilité)
- Chapelle Saint-Sébastien (ouverte aux protestants l’été)
- Gorges de Malakoff
- Château des Templiers (spectacle l'été)
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
Sources
Notes
- ↑ a et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 352
- ↑ IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008
- ↑ Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 184
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 11509, p 681
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 11
- ↑ fouilles de 1974, Raymond Collier, op. cit., p 29
- ↑ Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 31
- ↑ Régis Bertrand, « Les Templiers à Gréoux. Avatars d'une légende » Annales de Haute-Provence, Bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, n° 285, tome XLVIII, 3e trimestre (1979), p 159-170
- ↑ Joseph-Antoine Durbec, Jacques Juillet (auteur du préambule), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Le Mercure Dauphinois, Grenoble, 2001, ISBN 2-913826-13-X , p 137
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 243
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 247
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
- ↑ Gréoux-les-Bains sur le site de l'Insee
- ↑ EHESS, notice communale de Gréoux-les-Bains sur la base de données Cassini, consultée le 25 juillet 2009
- ↑ Liste de 1840, notice de la Base Mérimée, consultée le 10 novembre 2008
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 246-247
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 300 et 305
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 348
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 424
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 373
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 260
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 467
- ↑ Arrêté du 16 mai 1966, notice de la Base Palissy, consultée le 10 novembre 2008
- ↑ Arrêté du 12 août 1959, notice de la Base Palissy, consultée le 10 novembre 2008
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 117-118 et 170
- ↑ Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 10 novembre 2008
- ↑ Pour les deux tableaux, Raymond Collier, op. cit., p 475
- ↑ Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 10 novembre 2008
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