- Redortiers
-
Redortiers
Mairie de RedortiersAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Forcalquier Canton Banon Code commune 04159 Code postal 04150 Maire
Mandat en coursGérard Burcheri
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Banon Démographie Population 86 hab. (2007) Densité 1,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 810 m — maxi. 1 430 m Superficie 45,77 km2 Redortiers est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Redortiérins.
Sommaire
Géographie
Le vieux village de Redortiers est situé sur un éperon rocheux, à 950 m d’altitude[1].
Accès
L'accès à Redortiers se fait par la RD 950, route reliant Saint-Trinit, dans le Vaucluse, à Forcalquier.
Lieux-dits et hameaux
- Le Coutadour
- Les Martins
Communes limitrophes
Relief
Géologie
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque nul. Les cantons de Banon, La Motte-du-Caire, Noyers-sur-Jabron sont classés en Zone 1a (risque très faible), ceux d'Allos-Colmars, Barcelonnette, Le Lauzet-Ubaye, Annot, Castellane, Saint-André-les-Alpes, Barrème, Digne-Est, Digne-Ouest, La Javie, Mézel, Moustiers-Sainte-Marie, Riez, Seyne, Forcalquier, Reillanne, Saint-Étienne-les-Orgues, Sisteron, Turriers et Volonne, en Zone 1b (risque faible) et ceux d'Entrevaux, Les Mées, Valensole, Manosque-Nord, Manosque-Sud-Est, Manosque-Sud-Ouest et Peyruis, en Zone 2 (risque moyen)[2].
Hydrographie
Redortiers est arrosée par la Riaille[3], rivière de 20,700 Km, affluent du Calavon.
Climat
Redortiers est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent heureusement rarement. En moyenne annuelle, la température s'établit à 12,8 °C avec une moyenne maximale de 22,4 °C et une minimale de 0,0 °C. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de 30 °C en juillet et 0 °C en décembre et janvier.L'ensoleillement record s'établit à 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.
La station météo la plus proche est celle de Forcalquier[4]
Relevé météorologique de Forcalquier mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -0,0 0,5 3,0 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12,0 8,2 3,8 1,1 7,2 Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22,0 18,0 13,4 8,2 5,2 12,8 Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24,0 18,5 12,7 9,3 18,5 Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426 Source : Source: Relevé météo de Forcalquier[5]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 278.6-0.02510.90.52415.43.04416.95.44021.48.92825.812.82129.315.43328.915.24624.012.05418.58.25312.73.8319.31.1Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Flore et faune
Flore
Sur le plateau d'Albion, et donc sur le territoire de la commune, la flore et les espèces arbustives sont de type montagnard ou supra-méditerranéen et oro-méditerranéen. La sylve est composée de chêne pubescent, chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, pin sylvestre, pin maritime, genêt à balais, bruyère callune et châtaignier[6].
On rencontre aussi sous forme de landes ou de garrigues la bugrane striée, le brome dressé, le thym, le genêt cendré et la lavande à feuilles étroites. Plus spécifiques des champs, des talus ou des dolines se multiplient la gagée des champs, l'ophioglosse des marais, la danthonie des Alpes, la Ventenatée douteuse et le ciste à feuilles de laurier[6].
Plus rares, mais spécifiques au plateau, on trouve l'adonis flamme, l'aspérule des champs, la Caméline à petits fruits, le gaillet à trois pointes, le Grand polycnémum, le buplèvre à feuilles rondes, la nielle des blés, l' androsace à grand calice et la vachère d'Espagne[6].
Champignons
Liées à une ou quelques espèces d'arbre, les champignons abondent, en saison, sur le plateau. On y trouve, le lactaire délicieux, dit pinin, le Lactaire sanguin (Lacterius sanguifluus), dit sanguin, les bolets dont le cèpe tête-de-nègre, les chanterelles dont la girolle (Cantharellus cibarius), sans oublier le pied-de-mouton, (Hydnum repandum) et surtout le petit gris ou griset du Ventoux (Tricholoma myomyces)[7].
Faune
On trouve des insectes dont les plus caractéristiques sont le grand capricorne, la lucane cerf-volant et l'écaille chinée, des reptiles tels que la vipère aspic, venimeuse mais qui fuit au moindre bruit, et un batracien le pélodyte ponctué[8].
De nombreux oiseaux nichent sur plateau dont les pies grièches (pie-grièche à tête rousse, pie-grièche écorcheur, pie-grièche méridionale, pie-grièche à poitrine rose), les bruants (bruant fou, bruant ortolan, bruant proyer). S'y ajoutent des granivores (caille des blés, moineau soulcie), des insectivores (fauvette orphée, guêpier d'Europe, huppe fasciée, œdicnème criard, pic épeichette, râle des genêts, torcol fourmilier) et des espèces omnivores (cochevis huppé, bécasse des bois, outarde canepetière)[8].
En plus de ces espèces, on retrouve nombre de rapaces diurnes prédateur de la faune locale d'une part, tels que le circaète Jean-le-blanc, le busard cendré, l'aigle royal, l'aigle botté, l'autour des palombes, le faucon hobereau et la bondrée apivore, ou nocturnes d'autre part, comme le petit-duc scops, le grand-duc d'Europe, la chouette chevêche et la chouette de Tengmalm[8],
Se rencontrent aussi fréquemment des grands et petits mammifères tels que le cerf élaphe, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin. Il est à signaler la présence de chauve souris, espèce prédatrice et nocturne (grand rhinolophe, petit rhinolophe, noctule de Leisler)[8].
Histoire
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1160-1164 (Redorterius)[9]. Il s’agit d’un prieuré de Carluc. Redortiers fut créé au Haut Moyen Âge par des habitants voulant se protéger des pillards sur l'éperon de Redortiers.
L’oppidum devint alors un village fortifié et fut cédé vers l’an 1000 à la puissante abbaye de Montmajour. Les seigneurs de Simiane sont probablement à l'origine de la construction d'un château et d'un donjon du XIIe siècle dont il reste encore quelques ruines.[réf. nécessaire] Le fief relevait du Dauphiné jusqu’à la Révolution française[9] et appartenait du XVe au XVIIe siècle à la famille Targué[9].
La richesse du village reposait sur les ventes forestières mais surtout sur sa position géographique, sorte de goulet d'étranglement fréquenté par les immenses troupeaux de moutons en transhumance (Le Contadour est l'endroit où l'on compte les moutons), à tel point qu'au milieu du XIXe siècle, Redortiers comptait plus de 500 habitants, mais déclina dans la seconde moitié du XIXe siècle, et le bourg fut doucement abandonné. Son dernier habitant y mourut en 1918.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[10].
Le bourg d’aujourd'hui est la réunion de Redortiers et de Contadour. Il n’est pas situé à l’emplacement du vieux bourg, lequel a été abandonné. Les ruines du vieux bourg de Redortiers sont aujourd’hui livrées à une végétation envahissante.
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1160-1164 (Redortierus), semble une variante masculine du terme occitan normalement féminin redourtiero (redortièra en graphie normalisée), qui désigne un bosquet de saules utilisés pour faire des liens[11].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu en 2008[12] Gérard Burcheri Tendances politiques
Intercommunalité
Redortiers fait partie de la Communauté de communes du Pays de Banon, qui regroupe 10 communes.
Urbanisme
Budget et fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Redortiers en 2009[13] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 1,43 % 0,55 % 5,53 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 4,34 % 1,32 % 14,49 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 19,49 % 4,18 % 47,16 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 2,00 %* 0,94 % 10,80 % 3,84 %
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[14]).
Jumelages
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Redortiers depuis 1793
Économie
Industrie
Tourisme
Agriculture
Culture et patrimoine
Culture
Lieux et monuments
Le donjon carré, en blocage compris entre deux murs d’appareil régulier, construit au XIIe ou au XIIIe siècle, domine encore l’ancien village[19].
La ferme du Paon au Contadour est signalée par Raymond Collier[20]. La ferme dite le Moulin de Giono, construite à la fin du XIXe siècle et qui a appartenu à Jean Giono, est un monument inscrit[21]. Un mur en pierre sèche jouxtant la maison comporte dans son épaisseur six arcades successives qui auraient servi à abriter des ruches (« le rucher de Giono »). Toujours au Contadour, la ferme des Graves a également appartenu à l’écrivain, et a été inscrite elle aussi[22]. Enfin, dans le même hameau, l’église Saint-Jean-Baptiste est de construction rustique (1726)[23].
L’église paroissiale est placée sous le vocable de Saint-Michel.
La commune de Redortiers possède une mairie, réplique des bergeries de la région.
Sur les hauteurs du village, c'est le domaine de l'architecture pastorale en pierre sèche : abris, citernes et surtout bergeries (ou jas en provençal), construites en voûtes en pierre sèche et arcs en pierre maçonnée. Chaque bergerie forme un ensemble clos, avec cabane, citerne recueillant l'eau de pluie et bergerie en tunnel. Les plus connues sont le jas des Fraches et le jas des Terres du Roux, ce dernier (voir la photo) est un monument inscrit[24].
Équipements et services
Transports urbains
Éducation
Sports
Santé
Vie locale
Culte
La commune fait partie du secteur paroissial Montagne de Lure qui comprend Banon, Redortiers, Saumane, La Rochegiron, l'Hospitalet, Lardiers, Ongles, Revest-des-Brousses, Revest-du-Bion, Carniol, Simiane-la-Rotonde, Montsalier, Saint-Étienne-les-Orgues, Cruis, Mallefougasse-Augès, Fontienne, Montlaux et Revest-Saint-Martin. Le culte est célébré alternativement dans chacune des églises du secteur[25].
Environnement
Personnalités liées à la commune
Comme de nombreux villages environnants, le vieux Redortiers, comme il est indiqué ci-dessus, se vida de ses derniers habitants vers les années 1920.
Un jeune employé de banque manosquin, Jean Giono, lors de ses tournées dans la région, s'émut de ces villages qui retournaient à la nature, faute d'habitants. Il s'inspira de l'histoire de Redortiers (qu'il nomma Aubignane) pour en faire un roman, Regain.
Entre 1935 et 1939 eurent lieu, autour de Jean Giono, devenu célèbre, et Lucien Jacques, les rencontres du Contadour.
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Sismicité dans les Alpes-de-Hautes-Provence
- Fiche de la Riaille sur le site du SANDRE
- (fr) Station météo la plus proche, MSN Météo
- (fr) Relevé météo de Forcalquier, MSN Météo
- Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Flore du plateau d'Albion
- Les champignons en Vaucluse
- Inventaire du patrimoine naturel de Provence-Alpes-Côte d'Azur : Faune du plateau d'Albion
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 191 Sous la direction d’
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, § 22676, p 1215
- Site de la préfecture des AHP
- (fr) Impots locaux à Redortiers, taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Redortiers sur le site de l'Insee
- notice communale de Redortiers sur la base de données Cassini, consultée le 28 juillet 2009 EHESS,
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 245 et 309
- op. cit., p 374 Raymond Collier,
- notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008 Arrêté du 17 juin 1996,
- notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008 Arrêté du 17 juin 1996,
- Raymond Collier, op. cit., p 232
- notice de la Base Mérimée, consultée le 2 décembre 2008 Arrêté du 28 mai 1993,
- Secteur Montagne de Lure
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
Wikimedia Foundation. 2010.