Malijai

Malijai

44° 02′ 48″ N 6° 01′ 52″ E / 44.0466666667, 6.03111111111

Malijai
Le Château
Le Château
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Canton Les Mées
Code commune 04108
Code postal 04350
Maire
Mandat en cours
Éliane Barreille
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Moyenne Durance
Démographie
Population 1 958 hab. (2008)
Densité 74 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 48″ Nord
       6° 01′ 52″ Est
/ 44.0466666667, 6.03111111111
Altitudes mini. 422 m — maxi. 1080 m
Superficie 26,56 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Malijai est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Malijaiens.

Sommaire

Géographie

Malijai est traversée par la route nationale 85 dite « Route Napoléon ». Le village est situé à 428 m d’altitude[1], sur la rive droite de la Bléone.

Économie

Barrage sur la Bléone.

Histoire

Le village est cité au XIIIe siècle (Male jactus, mal situé)[1], alors qu’il a quitté son emplacement sur la rive gauche de la Bléone depuis un siècle (il était alors nommé Bézaudun).

Au XIIe siècle, l’église Saint-Bonnet, récemment disparue, appartenait à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui en percevait les revenus[2].

La communauté de Villeneuve, qui comptait 3 feux en 1315, est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Malijai au XVe siècle[3].

La société patriotique de Malijai fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792[4]. Le 13 mai 1792, le château est attaqué par les paysans : les fusils sont pris, les gouttières en plomb sont fondues pour faire des balles et toute la ferronnerie arrachée[5].

Durant la Révolution, la commune de Chénerille compte également une société patriotique, créée après la fin de 1792[6].

Le 4 mars 1815, durant les Cent-Jours, Napoléon Ier y fait étape avant de gagner Sisteron dont la clue est contrôlée par la citadelle. La Bléone provoque des inondations catastrophiques en 1826 et 1860.

En 1973, la commune de Chénerilles lui est rattachée[7]. Elle apparaît dans les chartes en 1193 (Cananillas), et comptait 31 feux en 1315 ; fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), elle n’a plus que 5 feux en 1471[8], mais sa population fut anéantie par la peste de 1629[1]. En 1765, Chénerilles avait 112 habitants[8].

Toponymie

La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1272 (Malijacio). Selon Michel de la Torre, le nom viendrait du latin Male jactus, mal situé[1] ; selon Ernest Nègre, le nom viendrait de l’occitan mal i jai, y couche mal, pour désigner une habitation de mauvaise qualité[9].

Le toponyme de Chénerilles serait probablement antérieur aux Gaulois[10].

Héraldique

Blason Malijai.svg

Blasonnement :
De gueules à une plante arrachée d'or,surmontée de trois étoiles du même rangées en chef[11].

Administration

Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
juin 1995 réélue en 2008[12] Éliane Barreille UMP conseillère régionale

Enseignement

La commune est dotée de deux écoles, une école maternelle et une école primaire[13].

Démographie

Évolution démographique
Années 1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
Population 36 feux inhabité 460 464 lacune 470 466 529 506 514
Années 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
Population 554 578 565 537 551 503 605 512 488 497
Années 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 472 467 511 447 421 457 535 558 592 576
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 - -
Population 841 988 1419 1578 1703 1628 1863[14] 1924[15] - -
Notes, sources, ... Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[3] ; Insee[16], EHESS[7] pour les chiffres issus des recensements légaux
Courbe d'évolution démographique de Malijai depuis 1793

Lieux et monuments

Le château est situé à l'entrée du village, entre celui-ci et la Bléone. Il est construit à la fin des années 1760 et au début des années 1770 par Pierre Vincent Noguier, qui avait acheté la seigneurie en 1759. Sa façade est encadrée de deux tours rondes, et surmontée d’un fronton, répété sur la façade arrière, côté Bléone[17]. Les fenêtres des deux étages sont cintrées. Son rez-de-chaussée est classé monument historique pour la qualité de ses gypseries, représentantes des styles Louis XV et Louis XVI[18],[19].

L’église paroissiale, placée sous le vocable de saint Christophe et le patronage de sainte Madeleine, est reconstruite en 1839, dans un style classique tardif, avec une nef de quatre travées. L’abside est en cul-de-four[20]. Sa croix de procession, en cuivre argenté, date du XVIe siècle et est classée monument historique au titre objet[21].

L’ancien prieuré construit au cimetière, à proximité du confluent de la Bléone et de la Durance, également placé sous le vocable de Saint-Christophe, offre un certain charme, bien que de petite taille[22].

Le pont sur la Bléone est le premier du département à abandonner la forme en dos-d'âne et le nombre impair d’arches, renonçant ainsi à un certain archaïsme[23]. Ses deux arches sont en anse de panier, la pile centrale est protégée par un avant-bec en ogive et un arrière-bec semi-cylindrique. Les parapets sont équipés de chasses-roues. Il est construit en bel appareil régulier, avec deux rampes d’accès, en 1775-1778. Les travaux d’établissement des piles sur pieux en bois ont nécessité le détournement de la rivière ; 190 ouvriers travaillaient sur le chantier[24].

  • Pont-canal faisant passer le canal d'Oraison au-dessus de la Bléone
  • Château de Serre-Bourret
  • Le petit cimetière où l'ancien et le nouveau se côtoient
  • Ruines du village et du château fort de Chénerille
  • Église Saint-Florent à Chénerille

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Bibliographie

  • Documents pour l'histoire de Provence. Chénerilles et ses seigneurs, les Isoard et les Salvan, 1427-1776, par Paul de Faucher (1901)

Liens externes

N85   Route nationale 85   Drapeau de la France
Direction Méditerranée
Mallemoisson
Malijai Direction Grenoble
L’Escale


Sources

Bibliographie

  • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
  • Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969

Notes

  1. a, b, c et d Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  2. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », inGuy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 221
  3. a et b Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 181
  4. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
  5. André Lombard, « Violences et troubles de 1789 à l’An VI », La Révolution dans les Basses-Alpes, p 158
  6. Patrice Alphand, p 296-298
  7. a et b EHESS, notice communale de Malijai sur la base de données Cassini, consultée le 27 juillet 2009
  8. a et b Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 171
  9. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales § 21164, p 1129
  10. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
  11. Banque du Blason
  12. Site de la préfecture des AHP
  13. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron-Sud, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  14. Insee, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  15. Insee, Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010
  16. Malijai sur le site de l'Insee
  17. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 269-270
  18. Raymond Collier, op. cit., p 495
  19. Arrêté du 4 juin 1993, Notice no PA00080413, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 12 novembre 2008
  20. Raymond Collier, op. cit., p 377
  21. Arrêté du 13 juin 1988, Notice no PM040004780, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 12 novembre 2008
  22. Jacques Morel, Guides des Abbayes et des Prieurés : chartreuses, prieurés, couvents. Centre-Est & Sud-Est de la France, Éditions aux Arts, Paris, 1999. (ISBN 2-84010-034-7), p 63
  23. Raymond Collier, op. cit., p 423
  24. Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 95-96

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Malijai de Wikipédia en français (auteurs)

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