Iles Glorieuses

Iles Glorieuses

Îles Glorieuses

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Îles Glorieuses
Carte des îles Glorieuses.
Carte des îles Glorieuses.
Géographie
Pays France France
Archipel Aucun
Localisation Canal du Mozambique (océan Indien)
Coordonnées 11° 33′ 20″ S 47° 20′ 33″ E / -11.555506, 47.34262011° 33′ 20″ S 47° 20′ 33″ E / -11.555506, 47.342620
Superficie 7 km2
Côtes 35,2 km
Nombre d'îles Deux
Îles principales Île Grande Glorieuse
Point culminant non nommé (12 m sur Île Grande Glorieuse)
Géologie Atoll
Administration
Statut Réserve naturelle, souveraineté de la France contestée par Madagascar

France France
Collectivité d'outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
District Îles Éparses
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+4 (France)
UTC+3 (Madagascar)
Archipels de France

Les îles Glorieuses sont un archipel inhabité français formé sur un atoll situé dans l'océan Indien, entre Madagascar et l'archipel des Comores et composé de deux îles sablonneuses entourées par une barrière de corail d’où émergent aussi plusieurs récifs coralliens[1],[2]. L'archipel mesure 7 km².

Sommaire

Géographie

Les Glorieuses vues de la Station spatiale internationale en juin 2001 : à gauche, l’île Grande Glorieuse ; à droite, l’île du Lys.
Localisation des îles éparses de l'océan Indien :
• 1 : Bassas da India
• 2 : Europa
• 3 : îles Glorieuses
• 4 : Juan de Nova
• 5 : Tromelin
(KM : Comores, MG : Madagascar, MU : Maurice, MZ : Mozambique, RE : Réunion, YT : Mayotte)

Les îles Glorieuses sont situées dans l'océan Indien, dans le nord du canal du Mozambique, entre la pointe nord de Madagascar située au sud-sud-est, l'archipel des Comores situé à l'ouest et l'archipel seychellois du groupe d'Aldabran (Aldabran, Cosmodelo, île d'Astove et île de l'Assomption).

Cet archipel est formé d'un atoll allongé orienté dans le sens nord-est-sud-ouest. Il est composé d'un lagon intégralement fermé par une barrière de corail à l'exception de quelques passes et dans lequel se trouve deux îles de sable corallien :

  • l'île Grande Glorieuse de forme circulaire avec trois kilomètres de diamètre et située dans le sud-ouest du lagon ; ainsi que
  • l'île du Lys de forme triangulaire avec 600 mètres de diamètre et située dans le nord-est du lagon[1].

La barrière de corail émerge en trois points[1],[2] :

  • le Rocher du Sud, au sud de l'île Grande Glorieuse ;
  • les Roches Vertes, entre l'île Grande Glorieuse et l'île du Lys ; et
  • l'Île aux Crabes (ou l’île aux Épaves), au nord de l'île du Lys.

Toutes ces terres émergées sont plus ou moins reliées entre elles à marée basse par un banc de sable[1].

Les îles cumulant une superficie de 7 km2 sont formées de dunes de sable calcaire d'origine corallienne et sont très basses, le point culminant de l'archipel étant constitué par une de ces dunes située dans le nord-est ou l'est de l'île Grande Glorieuse et culminant à douze mètres d'altitude[1],[2]. Le littoral des deux îles qui totalise 35,2 kilomètres de longueur[2] est intégralement formé par une plage de sable.

Soumises à un climat tropical et située sur la trajectoire des cyclones du sud-ouest de l'océan Indien lorsqu'il ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel[3],[2], la végétation des îles Glorieuses est composée de filaos mais aussi de cocotiers sur l'île Grande Glorieuse[1],[2]. La faune est quant à elle représentée par des oiseaux marins (notamment des sternes) et des dauphins dans le lagon[1].

Les seules installations et infrastructures sont présentes uniquement sur l'île Grande Glorieuse et sont représentées par une piste d'atterrissage dans le sud de l'île ainsi qu'une station météorologique à l'extrémité ouest de la piste[1],[2]. Inhabitées de manière permanente, elles le sont néanmoins temporairement aux cours de visites de détachements militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien qui assurent la souveraineté française dans l'archipel et les 48 350 km2 de zone économique exclusive[3]. L'exploitation des ressources halieutiques de cette zone économique exclusive est soumise à la loi du 18 juin 1966 s'appliquant aux Terres australes et antarctiques françaises ce qui signifie que dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive, seuls les navires de pêche s'étant signalé aux autorités peuvent y entrer et que seuls ceux autorisés peuvent y pratiquer la pêche[3].

Histoire

Découverte et administration malgache

L'archipel inhabité est peut-être découvert dès le VIIe siècle par des navigateurs malgaches ou arabes. Le Réunionnais Hippolyte Caltaux résidant aux Seychelles et commerçant avec Madagascar sera le premier Européen à le découvrir en 1878[4]. Demandant une concession au ministère français des Colonies, ce dernier lui accorde le droit de les occuper « à ses risques et périls ». Les nommant « îles Glorieuses » en l'honneur de la révolution de 1830[4], il les exploite malgré la pression de la marine britannique qui les convoite.

Hippolyte Caltaux va alors pouvoir exploiter pleinement les îles Glorieuses : la cocoteraie plantée à partir de 1885 avec l'aide de Seychellois s'étend[4], jusqu'à ce que la France ne se décide à reconnaître sa souveraineté sur ces îles, tout en laissant la concession de la cocoteraie de Caltaux. Cette prise de possession est le fait du capitaine de vaisseau Richard, commandant du navire Primauguet, le 23 août 1892[4],[2]. Rattachées administrativement à Mayotte trois ans plus tard, elle le sont ensuite à Madagascar à partir de 1912[4].

En 1921, le commandant Lebegue qui visite l'archipel rapporte qu'il existe « un petit village avec 17 habitants métis tous seychellois. L'île manque d'eau... La société a planté 6 000 cocotiers environ. La production de coprah est de 36 tonnes par an. On y cultive le maïs. La récolte est de 60 tonnes par an. Une goélette de la société fait la navette 2 à 3 fois par an entre l'archipel et Madagascar. Sur l'île du Lys, on trouve un dépôt de charbon, un tas de guano, et un troupeau de chèvres de 200 têtes environ[4] ».

Après une période d'inactivité de 1939 à 1945, l'exploitation de la cocoteraie reprend lorsque qu'un Seychellois, Jules Sauzier, s'installe dans l'archipel avec sa femme et ses filles[4]. Lorsque son frère lui succède en 1952, les 80 tonnes annuelles de coprah sont produites par 22 Malgaches entretenant 15 000 cocotiers[4]. L'exploitation sera abandonnée en 1958 avec la fin de la concession[1].

En 1955 est construite sur l'île Grande Glorieuse une station météorologique provisoire qui fonctionnera à partir de 1959[4], remplacée l'année suivante par une station permanente qui sera finalement automatisée[1]. Cette station est utilisée pour la prévision cyclonique du nord du canal du Mozambique ce qui profite à l'archipel des Comores et au nord de Madagascar, à la navigation maritime régionale et à la navigation aérienne sur les lignes Madagascar-Djibouti et Maurice-Kenya[1].

Administration française

Initialement rattachées administrativement à Mayotte puis quelques années plus tard à la colonie française de Madagascar, les îles Glorieuses, tout comme les autres îles Éparses, sont rattachées au ministère de l'Outre-mer et administrées par le préfet de la Réunion lorsque Madagascar obtient son indépendance en 1960[3],[4]. Cette administration sera confiée le 3 janvier 2005 à l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire le 21 février 2007[3].

En 1973, afin d'assurer une présence plus visible de la France dans les îles Éparses, ce pays y détache une douzaine[réf. nécessaire] de militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien dont un gendarme y compris dans les îles Glorieuses, sur l'île Grande Glorieuse[3], et relevés tous les trente à quarante-cinq jours[réf. nécessaire]. Deux ans plus tard, les îles Glorieuses sont classées en réserve naturelle ce qui restreint fortement leur accès par des personnes non autorisées[4].

Politique

Administration

Plage de sable sur l'île Grande Glorieuse.

Les îles Glorieuses appartiennent à la France et font partie des îles Éparses, intégrées depuis le 21 février 2007 en tant que cinquième district aux Terres australes et antarctiques françaises administrées par un administrateur supérieur basé à Saint-Pierre de la Réunion[3],[2]. Ne faisant pas partie de l'Union européenne[3], elles constituent depuis 1975 une réserve naturelle à accès restreint interdite aux touristes[3] mais néanmoins permise aux militaires Français et aux scientifiques[4] comme c'est le cas sur l'île du Lys en 1998[réf. nécessaire] ou en 2003 avec la mission Auracéa représentée par des biologistes et des géologues d'universités françaises[4]. Les îles Glorieuse ne sont organisées ni en région, ni en département, ni en commune, ni même en collectivité territoriale tout comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises[3].

Contentieux territorial

Madagascar réclame la souveraineté des îles Glorieuses[2].

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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Bibliographie

  • Alain Hoarau, Les îles éparses, histoire et découverte, Alizées Editions, 1993 
  • « Aux Glorieuses », dans Revue de Madagascar, 1954, 2e trimestre 

Références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j  et k (fr) Site officiel des Terres australes et antarctiques françaises - Les Glorieuses. Consulté le 21 février 2008
  2. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j CIA The World Factbook - Glorioso Islands. Consulté le 21 février 2008
  3. a , b , c , d , e , f , g , h , i  et j (fr) Site officiel des Terres australes et antarctiques françaises - Introduction. Consulté le 21 février 2008
  4. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l  et m Programme ETIC - Université de La Réunion, Mission Auracéa 2003 Les îles Glorieuses, 2003, 12 p. [présentation en ligne] 
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