- Flandre maritime
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La province de Flandre maritime est une ancienne province française qui était composée de :
- toutes les communes de l'actuel arrondissement de Dunkerque, à l'exception de Saint-Momelin (qui faisait partie de l'Artois)
- 2 communes de l'actuel arrondissement de Lille : Wervicq-Sud et Warneton-Sud (mais pas Warneton-Bas qui faisait partie de la Flandre wallonne)
Superficie : 1.444 km²
- Capitale : Cassel
Elle tire son nom de la partie française de la plaine maritime flamande. En Belgique, le terme (nl) Maritiem-Vlaanderen correspond le plus souvent à la notion de plaine maritime flamande.
Histoire
Sous l'Ancien Régime, on appelait Flandre maritime, la province comprise entre la Mer du Nord, la Picardie, l'Artois, la Flandre wallonne et les Pays-Bas espagnols. Elle avait été constituée lentement en réunissant plusieurs villes prises aux Espagnols par Louis XIV. Jusqu'au Traité de Ryswick, chaque campagne avait amené un agrandissement, mais après la Guerre de Succession d'Espagne, la France dût rétrocédé une partie de ses conquêtes en Flandres. L'étendue de la province de Flandre maritime varia plusieurs fois au XVII et XVIIIe siècle. L'annexion des Pays-Bas espagnols était en effet une constante de la politique française depuis Richelieu. Après avoir conclu un accord avec les Provinces-Unies, la France envahit les Pays-Bas espagnols et enleva plusieurs places fortes permettant selon Mazarin de "créer un boulevart inexpugnable"[1]. (Le mot "boulevard" vient fort probablement du moyen néerlandais "bolwerc" « bastion »)[2]. . Dunkerque et Mardyck furent rachetées aux Anglais en 1662. Après l'annexion en 1668, de Bergues et de Furnes, l'intendance de Flandre maritime est créée, rassemblant Bourbourg, Gravelines, Dunkerque, Bergues, Furnes et leurs dépendances. En 1678, au Traité de Nimègue, Ypres, Wervicq, Warneton, Poperingue, Bailleul et Cassel et leurs dépendances rejoignent la Flandre maritime et font doubler son territoire de taille[1]. En 1699, c'est l'extension maximale de l'intendance, qui s'agrandit de Loo, Roulers, Merville, La Motte-aux-Bois, du bois de Nieppe et du bois d'Houthulst. Au Traité d'Utrecht, Furnes, Loo, Dixmude, Ypres, Roulers, Poperingue, Warneton, Comines et Wervicq sont cédés aux Pays-Bas autrichiens. La Flandre maritime était devenue ainsi en 1713 une province de très petite taille constituée de Cassel, Bergues, Bailleul, Bourbourg, Dunkerque, Merville et les parties sud de Wervicq et de Warneton[1], soit l'actuel arrondissement de Dunkerque. Les Flamands, qu'ils soient flamingants de Flandre maritime ou wallons de Flandre wallonne, ne se réjouissaient pas du tout des entreprises françaises et se battirent pour conserver leurs privilèges, ce qui leur fut accordé dans un souci d'appaisement. Le développement de Dunkerque entrepris par Louis XIV permit de lever les dernières réticences à l'annexion française[1].
La Flandre Maritime forma, de 1667 à 1715, l'intendance de la Flandre Flamingante, appelée aussi quelquefois Flandre Occidentale ou Flandre Française du côté de la mer.
Notes et références
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