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Jean Stablinski
Jean STABLINSKI sur le Paris-Tours 1997 Informations Nom Stablinski Prénom Jean Date de naissance 21 mai 1932 Date de décès 22 juillet 2007 (à 75 ans) Pays France Équipe pro 1953-1955
1956-1958
1959-1960
1961
1962
1963-1964
1965-1966
1967
1968Gitane-Hutchinson
Essor-Leroux
Helyett-Leroux
Helyett-Fynsec
Saint-Raphaël-Helyett
Saint-Raphaël-Gitane
Ford France
Bic-Hutchinson
Mercier-BP-HutchinsonÉquipe dirigée 1969-1972
1973
1974
1975Sonolor-Lejeune
Sonolor
Sonolor-Gitane
Gitane-CampagnoloPrincipales victoires 5 championnats
Champion du Monde sur route 1962
Champion de France sur route 1960, 1962, 1963 et 1964
1 grand tour
Tour d'Espagne 1958
9 étapes dans les grands tours
Tour de France (5 étapes)
Tour d'Espagne (2 étapes)
Tour d'Italie (2 étapes)
2 classiques
Amstel Gold Race 1966
Grand Prix de Francfort 1965
1 semi-classique
Paris-Bruxelles 1963modifier Jean Stablewski, dit Jean Stablinski (né le 21 mai 1932 à Thun-Saint-Amand, Nord - décédé le 22 juillet 2007, des suites d'une longue maladie) était un coureur cycliste français d'origine polonaise, qui fit une brillante carrière de 1952 à 1968, remportant au total 106 victoires professionnelles. Elle fut marquée par quatre titres de champion de France sur route (1960, 1962, 1963, 1964), un titre de champion du monde sur route (1962) ainsi que la première édition de l'Amstel Gold Race en 1966.
Sommaire
Biographie
Jean Stablinski était fils d'immigrants polonais dans le bassin minier du Nord de la France. Son père mourut victime de guerre en 1944. Cinq ans plus tard Jean, âgé de 18 ans commence à travailler à la mine pour faire vivre sa famille. Il joue de l’accordéon dans les bals et les mariages et avec son argent, durement gagné, il s’achète un vélo avec un guidon de course. Sa mère ne tolére pas le passe-temps de son fils et, dans sa colère, détruit le guidon de bicyclette, Il met sa mère au pied du mur en la menaçant de boire et de fumer avec exagération ce qu’il fait, celle-ci alors cède et lui permet d’assouvir sa passion. À l'âge de 16 ans, il est naturalisé Français et dispute ses premières courses ; à l'âge de 21 ans, il signe son premier contrat professionnel.
De 1958 jusqu'à 1967, il fait partie des mêmes équipes que son ami Jacques Anquetil, dont il fut le fidèle capitaine de route. Stablinski – le plus souvent appelé Stab – se fit connaître, surtout, grâce à sa quadruple victoire et ses deux places de second au Championnat de France professionnel sur route, le tout en six ans ; une série de succès jamais égalée jusqu'à aujourd'hui et qui lui valut le surnom de « Monsieur France ». Au cours de sa carrière professionnelle, de 1952 jusqu'à 1968, devenant Champion du Monde en 1962, il remporta au total 105 victoires professionnelles. Il obtint son passeport pour la gloire en devenant Champion du Monde à Salo. Au terme de sa carrière professionnelle, il devint pour 6 ans, directeur de l'Équipe Française Sonolor Lejeune. Lucien Van Impe et Bernard Hinault firent partie de ses découvertes. Son fils, Jacques Stablinski, né en 1956, devint également champion de France amateur en 1975, puis coureur cycliste professionnel pour Fiat et Puch Campagnolo Sem. Stablinski a été cycliste professionnel de 1952 à 1968. Il a gagné beaucoup de courses, y compris le tour d’Espagne, le Championnat du Monde, quatre titres de Champion de France et plusieurs classiques : Paris-Bruxelles, le tour de Belgique, l’Amstel Gold Race, le Grand Prix de Francfort, le Trophée Baracacchi. Stablinski a participé à 12 Tours de France comme capitaine de l’équipe de France et a gagné 5 étapes dans les trois Grands Tours : 2 étapes dans le Tour d’Italie et 2 étapes dans le Tour d’Espagne. Le « père Stab » reste jusqu'à ce jour le coureur cycliste le plus titré de tous les temps pour les courses sur route.
Dans les pelotons, il était surnommé « le sorcier » ou « le renard » à cause de sa science de la course (quand Jean Stablinski se trouvait dans l’échappée, c’était la bonne). À deux reprises, il a été suspendu pour non-respect des règles anti-dopage : un mois pour un constat de carence aux championnats du monde de 1966 (il ne s'est pas présenté au bon endroit)[1] et contrôle positif aux amphétamines lors du Tour de France 1968[2],[3]). En 1962, il reconnaissait d'ailleurs avoir eu recours au dopage lors du Grand Prix des Nations 1954 qu'il termina 12e[4].
Le 7 avril 2008, une stèle fut inaugurée sur la mythique tranchée de Wallers-Arenberg afin de lui rendre hommage. Ce fut Jean qui proposa aux organisateurs de la course Paris-Roubaix le secteur pavé de la trouée d’Aremberg, il fut le seul coureur cycliste à la pratiquer aussi bien au-dessus qu’en dessous en tant que mineur.
Cette stèle fut réalisée en pierre de Soignies et élaborée par le sculpteur Michel Karpovitch.
Palmarès
- Champion du monde sur route professionnel : 1962
- Champion de France professionnel : 1960, 1962, 1963, 1964 (2e : 1961, 1966)
- Champion de France militaire : 1953
- Tour d'Espagne : 1958 ( vainqueur de la 5e et 8e étapes)
- Tour de France : 5 étapes entre 1957 et 1967
- Amstel Gold Race : 1966
- Paris-Bruxelles : 1963
- Paris-Luxembourg : 1965
- Paris-Valenciennes : 1955
- Paris-Bourges : 1954
- Gênes-Nice : 1960
- Grand Prix de Francfort : 1965 (Henninger-Turm)
- Trophée Baracchi : 1965 (avec Jacques Anquetil)
- Tour du Sud-Est : 1965
- Tour de la Manche : 1953
- Tour de l'Oise : 1957
- Tour de Haute-Loire : 1963
- Tour de Picardie : 1965
- Grand Prix de Fourmies : 1957
- Grand Prix d'Orchies : 1960
- Grand Prix d'Isbergues : 1966
- Grand Prix de Denain : 1968
- Boucles Roquevaires : 1961
- Trois Villes sœurs : 1962
- Bordeaux-Paris : 2e en 1964 et 1965
Anecdote
Son titre de champion du monde 1962 lui vaut une Médaille de l'Académie des sports en 1962.
C'est le dixième cycliste du Tour de France à remporter des étapes sur une période d'au moins 10 ans. Il succède ainsi à Jean Alavoine, Henri Pélissier, Philippe Thys, Louis Mottiat, André Leducq, Antonin Magne, René Vietto, Gino Bartali et André Darrigade. Raymond Poulidor, Felice Gimondi, Gerben Karstens, Ferdinand Bracke, Joaquim Agostinho, Lucien Van Impe, Lance Armstrong, Richard Virenque et Cédric Vasseur sont les autres cyclistes qui ont réédité cette performance.
Au cours de sa retraite, dans le Nord, il n'avait cessé de dénicher de nouveaux secteurs pavés pour permettre à Paris-Roubaix de survivre à l'urbanisation.
Il avait notamment trouvé la fameuse tranchée de Wallers-Arenberg, le plus célèbre des secteurs pavés. Dès 14 ans, il avait travaillé comme mineur dans le centre minier jouxtant cette voie.
Liens externes
- (de) Radsportseite.de: Porträt des "Monsieur France"
- Liste de ses succès (Palmarès)
- Site OFFICIEL de Jean Stablinski
Sources
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Jean Stablinski » (voir la liste des auteurs)
- (de) Walter Rottiers, Die großen Radsportstars, München, 1991 (ISBN 3767903431)
- Jean-Yves Herbeuval et René Deruyk, Les secrets du sorcier Jean Stablinski, La Voix du Nord, 2000 (ISBN 2908260530)
Notes et références
- L'Equipe 02/09/1966
- L'Equipe 15/7/1968
- Tour 1968, le premier « Tour du Renouveau » » sur cyclismag.com, 5 juillet 2008. Consulté le 27 septembre 2010 Dominique Turgis, «
- Les coulisses de l'exploit - ORTF - 21/02/1962
Catégories :- Naissance dans le Nord
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