- Saint-Benoît (Alpes-de-Haute-Provence)
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Saint-Benoît
Pont de la Reine Jeanne sur le Coulomp
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane Canton Annot Code commune 04174 Code postal 04240 Maire
Mandat en coursHenri Ferraro
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Terres de Lumière Démographie Population 125 hab. (2007) Densité 5,9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 515 m — maxi. 1 402 m Superficie 21,03 km2 Saint-Benoît (Sant Beneset en occitan provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saint-Benoîtiens.
Sommaire
Géographie
Le village est construit sur une colline, à 720 m d’altitude[1]. La commune est traversée par le Coulomp.
Accès : deux petites routes partent de la route nationale 202. La commune dispose également d’un arrêt facultatif sur la ligne du train des Pignes.
Hameaux : Jaussiers, Ourgès.
Communes voisines
Histoire
Le territoire de la commune est fréquenté à l’époque néolithique et à l’âge du bronze (découvertes archéologiques dans les grottes de Saint-Benoît, au-dessus du Coulomp[2]). Le nom du peuple installé dans la vallée à l’arrivée des Romains n’est pas certain, mais il peut s’agir des Nemeturii[3].
Une abbaye bénédictine a permis la formation d’un petit village, Sanctus Benedictus, autour d’elle à partir du XIIIe siècle[1],[4]. Les Pontevès sont les seigneur du lieu aux XIVe et XVe siècles ; les Lombard leur succèdent du XVe siècle à la Révolution française[4].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[5]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Collet[6].
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 (castrum sant Benedicti), sous sa forme occitane, qui a été francisée par la suite[7].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
D’or à une fasce d’azur, chargée d’une crosse couchée d’or, et accompagnée de trois joubarbes de sinople, tigées et arrachées du même, posées deux en chef et une en pointe.[8]Économie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Edmond Vives mars 2008 Henri Ferraro[9] Démographie
Courbe d’évolution démographique de Saint-Benoît depuis 1793 Lieux et monuments
Le pont de la reine Jeanne- Pont dit de la reine Jeanne (faisant référence à la reine Jeanne de Provence) : long de 39 m, large de 2,7, en dos-d’âne. L’arche a un diamètre de 29 m et une hauteur sous voûte de 12,5 m. Un pont existait déjà en 1296, trente ans avant la naissance de la reine Jeanne. Le pont actuel, à la construction soignée, date en partie du dernier quart du XVIIe siècle, en partie des années 1728-1735, date de sa dernière reconstruction après une crue. La chaussée, caladée, s’élargit aux extrémités (ailes). Les trous de boulins ayant servi à soutenir le cintre lors de la construction sont encore visibles[14]. L’architecte responsable de sa dernière reconstruction est Tallon[15]. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques[16].
- Pont de Gueydan, au débouché des gorges de Daluis, date du début des Temps modernes. Les parties conservées (tunnels d’accès et une partie des culées) sont classées monument historique[17]. Il a été doublé par un pont après 1843 : tous deux sont détruits à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un nouveau pont est construit en 1979, avec une arche de 37 m de portée, le tablier étant porté, par l’intermédiaire de voûtes d'élégissement, par deux arcs parallèles et indépendants[18].
- Viaduc de chemin de fer du Coulomp
- Église Saint-Benoît, placée sous le patronage de saint Marc (roman XVIe siècle) : autel et porche en marbre. Le mur du chœur intérieur est doublé par un second mur, qui date d’une église précédente (XIIIe ou début du XIVe siècle)[19]. Quant à la nef, elle date de la fin du XVIIe siècle (1677)[20]. Dans son mobilier, un calice du XVIIIe siècle est classé monument historique au titre objet[21].
- Église de l’Assomption à Ourgès[4] (XVIIIe et XIXe siècles)
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 400
- Guy Barruol, carte 12 « Peuples et habitats de l’époque pré-romaine », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Atlas historique de la Provence, et commentaire Raymond Boyer et
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 194 Sous la direction d’
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », in La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 113
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, § 28315, p 1610
- Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- Site de la préfecture des AHP
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Saint-Benoît sur le site de l'Insee
- notice communale de Saint-Benoît sur le site Cassini, consultée le 18 juillet 2009 EHESS,
- Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier 2006, p 110
- ISBN 2-86253-275-4), p. 41 Serge Montens, Les plus beaux ponts de France, Paris, Bonneton, 2001, (
- notice de la Base Mérimée, consultée le 29 août 2008 Arrêté du 19 janvier 1928,
- notice de la Base Mérimée, consultée le 29 août 2008 Arrêté du 28 février 1944,
- Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre, op. cit., Forcalquier 2006, p 111-112
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 144
- op. cit., p 151 et 214 Raymond Collier,
- notice de la Base Palissy, consultée le 29 août 2008 Arrêté du 30 janvier 1995,
Catégorie :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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