- Gréoux-les-Bains
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Gréoux-les-Bains
Château des Hospitaliers de Saint-Jean (ordre de Malte), dit château des Templiers, en 1887
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Valensole Code commune 04094 Code postal 04800 Maire
Mandat en coursPaul Audan
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Luberon Durance Verdon Démographie Population 2 476 hab. (2008) Densité 36 hab./km² Gentilé Gryséliens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 268 m — maxi. 571 m Superficie 69,46 km2 Gréoux-les-Bains (Grèus en occitan provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Gryséliens.
Sommaire
Géographie
Le centre-ville est situé à 400 m d’altitude[1]. Construite sur une butte, ses maisons occupent uniquement le versant sud[2].
La commune est située sur le cours du Verdon dont le confluent avec la Durance se trouve sur la commune. Un barrage (le barrage de Gréoux) y a été établi sur le Verdon en amont de la ville, en 1957. La commune est membre du Parc naturel régional du Verdon.
Communes voisines[3]
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes sous l’Empire romain (Nymphis Griselicis), nom qui devient Criseldis (963), de Gresols (1018). Il s’agirait du pluriel d’un nom romain, Chrysellus, selon Ernest Nègre, ou d’une référence à la roche gréseuse[4],[5]. Selon Charles Rostaing, le toponyme est probablement antérieur aux Gaulois[6]. La forme Greols est apparue au XIIIe siècle[7].
Hydrographie
Gréoux les Bains est arrosé par le Verdon.
Histoire
De nombreuses traces d’occupation néolithique ont été retrouvées aux grottes Saint-Sébastien, dont des fibules de civilisation de Hallstatt[8]. La localité est connue dès l’Antiquité, sous le nom de Nymphis Griselius[1], en rapport avec les sources thermales (les Nymphes sont les divinités des sources), aménagées en thermes par les Romains[9].
Une motte castrale est élevée au XIe siècle (site d’Aurabelle)[10]. Les seigneurs du lieu sont, successivement, l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, les Glandevès du XIVe au XVIIe siècle, les d’Audiffred jusqu’à la Révolution française[7].
La communauté d’Aurafrède (Aurafrigida au XIIIe siècle) est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Gréoux au XVe siècle[11]. De la même façon, la communauté de Rousset-lès-Gréoux, créée autour d’un prieuré de l’abbaye de Montmajour et qui comptait 37 feux en 1315, est elle aussi rattachée à Gréoux au XVe siècle[7].
La ville est pillée par les huguenots lors des guerres de religion[1]. La baronnie médiévale est érigée en marquisat pour Jérôme d’Audiffred en 1702[7].
Note : de très nombreux auteurs (y compris l’abbé Féraud), à partir de 1705, font état de la présence de l'ordre du Temple à Gréoux (soit possesseurs de l'hospice et soignant par les eaux, soit seigneurs du lieu, ou les deux). Raymond Collier dans les Annales de Haute-Provence (livraison de 1959-60), Régis Bertrand et Joseph-Antoine Durbec ont démenti ce qu'ils considèrent comme une légende, aucune pièce d'archive ne mentionnant leur présence à aucun moment à Gréoux. Ces auteurs se contentent d'avancer la présence des Templiers en se recopiant, sans vérifications[12],[13].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[14]. En 1793, le château est désigné comme pouvant être démoli par les administrateurs du département, mais échappe à la destruction[15]. Il est néanmoins pillé le 3 décembre 1800 par les royalistes entretenant l’agitation dans la région[16].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
coupé : au premier d'argent au loup de sable et au second d'azur à l'écureuil d'argent[17]Administration
Intercommunalité
Gréoux-les-Bains fait partie de la Communauté de communes Luberon Durance Verdon.
Cette intercommunalité est composée des communes suivantes :Allemagne-en-Provence, Brunet, Esparron-de-Verdon, Gréoux-les-Bains, Manosque, Montagnac-Montpezat, Montfuron, Puimoisson, Quinson, Saint-Laurent-du-Verdon, Saint-Martin-de-Brômes, Valensole et Vinon-sur-Verdon.
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Vincent La Rocca UMP[18] mars 2008 Paul Audan[19] Sans étiquette Enseignement
La commune est dotée d’une école maternelle et d’une école élémentaire[20].
Jumelage
- Bad Krozingen (Allemagne) depuis 1985[21]
Démographie
Courbe d'évolution démographique de Gréoux-les-Bains depuis 1793
Économie
L’activité économique dépend essentiellement des cures thermales.
Lieux et monuments
Le barrage de Gréoux est haut de 87 m.
Architecture militaire
Le château dit des Templiers (mais ne leur ayant jamais appartenu), avec des parties allant du XIIe au XVIIe, est classé monument historique en 1840[26] et restauré. Il appartient aux comtes de Provence à partir de 1248, puis aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il est acheté par la commune au début des années 1980.
Le château est construit autour d’une cour rectangulaire. L’enceinte est renforcée d’une tour ronde (nord-est) et d’un donjon carré (nord-ouest), qui peut dater du XIIe siècle. Ses défenses sont encore améliorées au XVIe siècle, avant qu’il soit modifié pour apporter plus de confort à ses habitants.
Outre la légende des Templiers, une autre concerne l’existence d’un souterrain partant de la citerne pour rejoindre les caves du village, tout aussi infondée[27].
Gréoux a été protégée par deux murailles successives, qui subsistent toutes deux à l’état de vestiges. Celle du XIIe siècle est visible près du château, au portail du Vieil-Horloge (dit aussi porte de la Vière ou de la vieille horloge), dans une tour d’angle, et des murs qui ont été percés de fenêtres gothiques. De la muraille de 1554, qui était longue de 670 m, subsiste principalement des pans de mur, jardin des Remparts, et une grosse tour ronde[28].
- Château de Laval[1]
Architecture civile et fonctionnelle
Les maisons anciennes sont rectangulaires, plus profondes que la largeur de la façade, ce qui a contraint à aménager des pièces noires, dites alcoves[29].
Le relais du Rousset est composé de l’ancienne auberge, des écuries, de la fontaine[30]. La ferme, dite château d’Aurabelle, était habitée par des familles nobles, qui tenaient un fief. Elle est constituée d’un corps de logis flanqué de deux tours rondes, et percé de portes cochères[31].
Le château de Rousset, qui datait du XVe siècle, mais surtout du XVIIe siècle, a été reconstruit à partir de 1890, et les parties visibles datent de cette époque[32]. Il a néanmoins conservé une pietà du XVe[33] ou du XVIIIe siècle, classée[34] et, dans sa chapelle, une Assomption du peintre Philippe de Champaigne, datée de 1629 et également classée[35].
- Thermes troglodytiques romains[1]. Non loin, les archéologues ont trouvé une piscine du Ier siècle ap. J.-C.
Art religieux
L’église Notre-Dame-des-Ormeaux, ancien prieuré de l’abbaye de Montmajour, est composée d’une nef à cinq travées voûtées en berceau. Le bas-côté sud, qui coure le long de la nef sur quatre travées, est en fait constitué de chapelles latérales médiévales (chapelle seigneuriale de Sainte-Catherine, chapelle de la confrérie de la Vierge, chapelle Saint-Sébastien, en allant vers l'est), dont les murs de séparation ont été abattus. Au total, il est datable du XIVe siècle, voire du XVe. Les voûtes mettant en communication ces chapelles sont d’ailleurs d’hauteur variable. Le bas-côté nord, qui n’est long que de deux travées, est bas et étroit, et a dû être construit vers le XVIe siècle. Le chœur est de style gothique. Le clocher-tour, construit sur la façade occidentale, a été construit vers 1830, environ. Certaines parties de l’église peuvent être du XIIe siècle ou du XIIIe siècle. L’intérieur a été restauré en 1973-1975[36].
Elle contient une Assomption peinte par Jacques Macadré, vers 1615, classée[37]. La Pâmoison de la Vierge (au moment de la descente de Croix du Christ) est la seule peinture retrouvée d’Honoré Morenon, se trouve dans la chapelle Sainte-Croix (1697)[38].
Le retable de l’autel Saint-Sébastien est signalé par Raymond Collier comme étant du XVIIe siècle ; il est classé[39].
- Chapelle Notre-Dame-des-Œufs (pèlerinage contre la stérilité)[1]
- Chapelle Saint-Sébastien (ouverte aux protestants l’été)[1]
Musée
La maison de Pauline fonctionne en réseau avec les musées des gorges du Verdon, le musée de la préhistoire des gorges du Verdon de Quinson, l’écomusée de la Vie d’antan à Esparron-de-Verdon, la maison des gorges du Verdon à La Palud-sur-Verdon et les musées Sirènes et fossiles et du Moyen Verdon de Castellane[40].
Site naturel
- Gorges de Malakoff[1]
Vie locale
Culte
Environnement
Sports
Santé
Transports en communs
La ville de Gréoux-les-Bains est desservie par la ligne de bus qui relie Riez et Manosque[41]. Une connexion est faite à Manosque avec la gare SNCF et la gare routière.
Personnalités liées à la commune
- Pauline Borghèse, sœur de Napoléon Ier, a séjourné à Gréoux-les-Bains.
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Site Officiel de la Mairie de Gréoux les Bains
- Gréoux-les-Bains.com
- Gréoux-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
- Sandrine Claude, Le château de Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) : une résidence seigneuriale du Moyen Âge à l'époque moderne, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, « Documents d'archéologie française », n° 80, 2000.
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 978-2-7399-5004-7)
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 352
- Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008 IGN,
- Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 184
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 11509, p 681
- Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 178 Sous la direction d’
- Raymond Collier, op. cit., p 11
- op. cit., p 29 fouilles de 1974, Raymond Collier,
- Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 31
- Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 161
- Régis Bertrand, « Les Templiers à Gréoux. Avatars d'une légende » Annales de Haute-Provence, Bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, n° 285, tome XLVIII, 3e trimestre (1979), p 159-170
- Joseph-Antoine Durbec (préf. Jacques Juillet), Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble, Le Mercure Dauphinois, 2001 (ISBN 2-913826-13-X) , p 137
- Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- Raymond Collier, op. cit., p 243
- Raymond Collier, op. cit., p 247
- Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ISBN 9782352581031), p. 38 Annuaire des mairies des Alpes-de-Haute-Provence, EIP/éditions Céline,2004-2006, (
- Site de la préfecture des AHP
- Liste des écoles de la circonscription de Manosque, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010 Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence,
- Annuaire des communes jumelées
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- Gréoux-les-Bains sur le site de l'Insee
- notice communale de Gréoux-les-Bains sur la base de données Cassini, consultée le 25 juillet 2009 EHESS,
- Notice no PA00080405, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 10 novembre 2008 Liste de 1840,
- Raymond Collier, op. cit., p 246-247
- Raymond Collier, op. cit., p 300 et 305
- Raymond Collier, op. cit., p 348
- Raymond Collier, op. cit., p 424
- Raymond Collier, op. cit., p 373
- Raymond Collier, op. cit., p 260
- Raymond Collier, op. cit., p 467
- Notice no PM04000180, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 10 novembre 2008 Arrêté du 16 mai 1966,
- Notice no PM04000181, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 10 novembre 2008 Arrêté du 12 août 1959,
- Raymond Collier, op. cit., p 117-118 et 170
- Notice no PM04000652, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 10 novembre 2008 Arrêté du 30 janvier 1995,
- Pour les deux tableaux, Raymond Collier, op. cit., p 475
- Notice no PM04000653, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 10 novembre 2008 Arrêté du 30 janvier 1995,
- Christel Venzal-Barde, « Culture scientifique et tourisme : l’exemple des musées du Verdon », Méditerranée, no 3.4 2006, p. 91
- horaires de bs Riez-Manosque
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