- Comps-sur-Artuby
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Comps-sur-Artuby Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Var Arrondissement Draguignan Canton Comps-sur-Artuby Code commune 83044 Code postal 83840 Maire
Mandat en coursAndré Gaymard
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 324 hab. (2008) Densité 5,1 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 736 m — maxi. 1178 m Superficie 63,49 km2 Comps-sur-Artuby (Coumps-sus-Artubi en provençal de norme mistralienne et Comps d'Artubi en norme classique) est une commune française, située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Entre le mont Clare (1 267 m) et le mont Lague (1 109 m), se creusent les vallées du Jabron, du Verdon, le canyon de l'Artuby et les clues de la Bruyère. Comps est situé à 900 mètres d'altitude, autour du rocher qui supporte l'église Saint-André. L’ancien village fortifié se trouvait autrefois sur le rocher.
La commune est composée de nombreux hameaux hors du bourg comme Oribau (Avelan), Saint-Bayon, Chardan, Cuiros, Don, Doureisse, Endosse, Guent, Jabron, Sauvechane ou la Souche. Plus de la moitié du territoire de la commune dont les hameaux de Chardan, Saint-Bayon, Sauvechane ou Doureisse sont dans le camp de Canjuers, le camp militaire le plus vaste d'Europe.
D'après Achard, au XVIIe siècle, la vigne y était si abondante que les curés prélevaient la dîme en vin et non en foin.
Sismicité
Il existe 3 zones de sismicité dans le Var :
- Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer.
- Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la Montagne Sainte-Victoire au Massif de l'Esterel.
- Zone Ib : Risque faible. Ce risque le plus élevé du département, qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
La commune de Comps-sur-Artuby est en zone sismique de faible risque Ib[1].
Histoire
- La place prise par Comps dans l'ouvrage de référence de M. Achard en 1787 dépasse largement celle de bien d'autres cités d'alors de la région, ce qui laisse à penser que son aura y était grande.
- Plusieurs sites du territoire témoignent d'une présence chalcolithique et de l'âge du Fer. Autrefois lieu de passage et marché important, le vieux bourg de Comps était construit sur la hauteur et son église Saint-André le dominait du haut de son rocher[2].
- Les Templiers de la maison de Ruou (voir Villecroze) y possédaient une importante commanderie qui devint après l'abolition de l'Ordre en 1312, chef-lieu d'une commanderie de Malte, jouissant de très importants revenus[2].
- Au début du XVIe siècle, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem devinrent seuls seigneurs de Comps en acquérant la part de seigneurie qui avait été inféodée en août 1381 en faveur de Fulco de Pontevès, et qui dépendait précédemment du comté de Provence[2].
- Pendant les guerres de Succession de la reine Jeanne, le village et se remparts furent détruits par Charles de Duras; les habitants s'établirent alors dans la campagne où ils bâtirent neuf hameaux: Oribau, Saint-Bayon, Chardan, Don, Doureisse, Guent, Jabron, Sauvechane et la Souche. La paix revenue, le village fut reconstruit en amphithéâtre sur le penchant du rocher qu'il occupe aujourd'hui[2].
Blasonnement
Les armoiries de Comps-sur-Artuby se blasonnent ainsi :
De gueules au monde ceintré et croisé d'or, accompagné de trois besants du même.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 M. André Gaymard mars 2008 2014 M. André Gaymard Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie[3]
Évolution démographique
(Source : Insee[4])1698 1728 1765 1787 1805 1835 1851 1866 1884 1892 1900 1901 1911 1914 1939 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 650 2845 1240 650 739 740 875 775 771 724 613 616 650 584 444 202 242 206 271 272 280 320 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments[5]
L'église Saint-André
Construite au XIIIe siècle, par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle possède une abside en cul-de-four et une nef à deux travées d'ogives sans collatéraux.
Le clocher latéral date du XIe siècle, avec une cloche de 1529 et l'autre de 1669. Depuis la plate-forme de l'église s'ouvre un vaste panorama sur les gorges de l'Artuby et du Verdon.
La maison hantée
Cette grande maison située sous l'église n'a jamais été habitée continuellement. Tous les propriétaires l'ont en effet rapidement revendue sans en donner de raison valable.
L'église Sainte-Philomène
Elle conserve un tableau du XVIIe siècle représentant "la vision de Saint Dominique". Les murs de cette église contiennent une représentation de l'arche d'alliance, de grande taille ; ainsi que celle de la table des propositions des pains.
La chapelle Saint-Jean (classée)
À la sortie est du village. Chapelle romane construite par l'ordre Hospitalier. Le tableau de l'autel "le baptême du Christ" porte les armoiries de Malte, ordre antérieur aux Templiers.
La chapelle Saint-Didier (classée)
À 800 m du village à gauche de la route de Castellane. Art roman provençal. Construite par les hospitaliers.
La chapelle Notre-Dame
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Dite de "la galine grasse" en raison des volailles qui étaient autrefois apportées en offrande.
Le "pont dit romain" construit au XVIIe siècle situé au hameau de la Souche
Le mauvais pont, sur l'Artuby
Le moulin ex-Chauvet
La bonne fontaine
Source et fontaine médiévale, récemment restaurée.
Le hameau de Jabron
- Toujours actif ;
- A donné son nom à la rivière ;
- De la route du Bourguet, la D52 franchit le Jabron au pont des Trois évêchés. À gauche sur l'ancienne voie romaine se trouve une inscription en grec, avec des lettres de 12 cm de haut, probablement gravée par les Templiers.
Le hameau de L'Avelan (Oribeau)
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Entièrement en ruines.
Le hameau de Chardan
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers) ;
- Assez bien conservé ;
- Petite chapelle détoiturée, dédiée à la Sainte-Trinité ;
- Autrefois alimenté par un aqueduc depuis l'Artuby toute proche.
Le hameau de la Colle
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Habitations détoiturées ;
- Au nord de Brovès ;
- 1811 = 14 habitants ;
- 1856 = 35 habitants ;
- 1950 = 1 famille.
Le hameau de Don
- Hors camp militaire ;
- Persiste sous l'appellation Haut-Don et Bas-Don.
Le hameau de Douraisse
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Peu de traces.
Le hameau de Guent
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Entretenu et utilisé par l'armée.
Le hameau de Saint-Bayon XVIe
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Détruit par l'armée ;
- Contemporain de Brovès ;
- 1392 : les habitants sont comptés avec ceux de Comps chassés de chez eux, on les surnommait les "pieds gelés" ;
- 1720 : lors de la peste, c'était le poste de contrôle de la route de Comps ;
- Chapelles dédiées à Saint-Jacques le Mineur (ruines) et à Saint-Joseph.
Le hameau de Sauvechanne
- Maintenant dans le camp militaire de Canjuers ;
- Au sud-est de Saint-Bayon, voisin de Guent ;
- Entièrement en ruines.
Le hameau de la Souche
Pont dit "romain", mais en fait construit au XVIIe siècle.
Manifestations et traditions
- Selon Achard (1787), Comps honorait comme saints patrons au travers de processions ou roumagavi (étymologiquement : le chemin de Rome) :
- Le 23 mai : Saint Didier, évêque de Langres, martyr. L'instauration d'une foire ce même jour ne s'est pas vraiment perpétuée ;
- Le 24 juin : Saint-Jean-Baptiste.
- Et, de la même manière :
- Le 8 septembre : Notre-Dame (de Saint-Restitut) de la Géline Grasse, dont l'Évêque de Fréjus était le collateur et à laquelle on fait offrande de gallinacés ;
- À la Pentecôte : le conte de la grotte des Gnomides, une charmante légende : cette grotte, imaginaire, était habitée par des gnomides, petits génies difformes qui, selon les kabbalistes, habitent à l'intérieur de la terre dont ils gardent les richesses. Le soir de la Pentecôte, ils sortent de leur grotte pour entraîner les passants dans ses profondeurs avec cette complainte "Viens nous retrouver dans l'eau souterraine, nous te donnerons une couronne d'émeraudes, avec des lotus bleu et noir qui fleurissent dans les ténèbres".
Personnalités liées à la commune
- Arnaud de Comps, 4e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1162-1163 ;
- Bertrand de Comps, 17e grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1236 (meurt en Palestine en 1258) ;
- La famille Bain : une famille d'aubergistes de renom depuis 1727 !
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Notes et références
- sismicité du Var sur le site de la préfecture
- Achard M. : Description Historique, Géographique et Topographique ... de la Provence, P.J. Calmen, imprimeur du roi, 1787, Aix-en Provence
- Magnaudeix I. : Comps-su-Artuby : inventaire microtoponymique, 2001, chez l'auteur
- Comps-sur-Artuby sur le site de l'Insee
- Brun J.P. : Carte archéologique de la Gaule, Le Var 83/1, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, Paris, 1999, p. 346-8.
Catégories :- Commune du Var
- Provence
- Ordre du Temple
- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Commune membre du Parc naturel régional du Verdon
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