- Saint-Honore-les-Bains
-
Saint-Honoré-les-Bains
Saint-Honoré-les-Bains Administration Pays France Région Bourgogne Département Nièvre Arrondissement Château-Chinon(Ville) Canton Moulins-Engilbert Code Insee abr. 58246 Code postal 58360 Maire
Mandat en coursSimone Rignault
2008-2014Intercommunalité aucune Site internet www.st-honore-les-bains.com Démographie Population 846 hab. (2006) Densité 34 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 222 m — maxi. 555 m Superficie 25,12 km² Saint-Honoré-les-Bains est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
La commune est située à la lisière sud-ouest du massif du Morvan et fait partie de son parc naturel régional.
Histoire
Le site actuel de la commune est occupé à l'époque celte par Arbandal, ville du peuple éduen. Ce sont les troupes menées par Jules César pour conquérir la Gaule qui découvrent des sources chaudes dans la localité. La ville change de nom et devient Aquae Nisinaeï. Les thermes sont en activité jusqu'à leur destruction en 373. Les invasions de peuples germaniques mettent fin à cette prospérité, et les thermes sont inutilisés.
En 1106, Hugues de Châtillon crée un prieuré appelé Saint-Honoré.
En 1789, les vertus thérapeutiques de l'eau présente à Saint-Honoré-Les-Bains sont découvertes par le docteur Regnault de Lormes. Une première tentative d'exploitation commerciale de l'eau a lieu en 1812, sur initiative d'un médecin nommé Bacon Tacon, mais cela aboutit à un échec.
Le marquis Antoine Théodore d'Espeuilles fait construire des thermes qui ouvrent en 1855, et les sources sont déclarées d'utilité publique en 1860.
La période 1855-1930 voit une clientèle bourgeoise fréquenter l'établissement thermal. Cela amène la construction d'un casino, d'un théâtre, de courts de tennis, d'un centre équestre, du golf, de la piscine, et d'un kiosque à musique. Des hôtels et des villas sont alors construits. La ville est marquée par le thermalisme, qui permet son développement.
La Seconde Guerre mondiale met un terme à cette période faste. L'activité reprend après la fin des hostilités, mais la clientèle change et vient désormais pour de courts séjours. Ces mutations ont nécessité l'installation d'infrastructures sportives.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 en cours Simone Rignault Retraitée de l'éducation nationale Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 961 977 958 831 754 763 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Les thermes de Saint-Honoré-les-Bains
Les thermes de Saint-Honoré-les-Bains sont bâtis sur l'emplacement des thermes romains, nommés Aquae Nisinei. Au Moyen Âge, le lieu ou se situent les thermes romains est transformé en étang pour mettre fin aux pratiques superstitieuses attachées aux sources. Les thermes sont construits en 1854 d'après les plans d'Andoche Parthiot, sur l'initiative du marquis Antoine Théodore d’Espeuilles. Le pavillon d'entrée est construit en 1898 par Honoré Pons. Gros œuvre en pierre de taille, brique et calcaire.
Couverture d'ardoise et de zinc. dôme carré, toit à longs pans. Dans les années 1950, le directeur de l’établissement thermal charge l’artiste Christian Gerber de la création des baignoires et des mosaïques dans les thermes.
L'établissement thermal est situé dans un parc datant de la seconde moitié du XIXe siècle, mais dont l'aspect actuel date des années 1950 : les bancs, vasques et escaliers du parc sont créés dans les années 1950 par Christian Gerber.Château de la Montagne
Il s'agit de la première place-forte située sur la Vieille-Montagne, au sud-est du village. D'abord oppidum gallo-romain puis château-fort, La Montagne occupe un position stratégique entre Bourgogne, Nivernais et Bourbonnais. Le château est détruit par les armées italiennes et allemandes entre 1512 et 1533. Ce qu’il en reste et les terres y attenant sont achetés par Guillaume des Jours, qui entreprend la construction d'un nouveau château-fort, à l'emplacement actuel, plus accessible et plus agréable à vivre. Le château est acquis en 1714 par la famille Sallonnyer. Alors en mauvais état, il est en partie démoli par un violent orage en 1773 avant d'être reconstruit en 1776 sur les plans de l'architecte Caristie. C'est peu de temps après, en 1786, qu'il est racheté par la famille d'Espeuilles, à qui il appartient encore aujourd'hui.
Au XIXe siècle, le propriétaire, le marquis Antoine Théodore d'Espeuilles, fait construire une poterie en contrebas du château. Il charge également l'architecte Félix Duban de réaliser des travaux d'envergure pour embellir sa demeure. C'est ainsi qu'en 1839-1840 sont conçus l'escalier d'honneur, les salons de réception, la bibliothèque, et un jardin d'hiver aujourd'hui disparu. Classé monument historique.
Hôtel du Parc
Il fut construit entre 1885 et 1888 par le Docteur Breuillard qui construisit aussi la Villa des Cèdres qui lui fait face, avec la même roche aux délicates nuances multicolores extraite de la carrière de la Hâte, toute proche. L'Hôtel du Parc est le seul hôtel de Saint-Honoré inscrit à l'inventaire du patrimoine grâce, notamment, à l'importante surface de sa toiture couvrant un ensemble complexe de volumes subtilement agencés. Il constitue un exemple rare et précieux d'architecture de style troubadour appliquée à un hôtel de voyageurs, même si le style néogothique n'est visible que dans la partie appelée "Castel du Parc".
Saint-Honoré ne fut pas seulement une station bourgeoise au tournant du XXème siècle. Les têtes couronnées la fréquentèrent, en raison, semble-t-il, de sa proximité avec Paris. Ainsi, le Duc d'Aumale fit-il bâtir les deux loges encore visibles, en parfait état, sur la route de Vandenesse. Un prince russe aurait imaginé ce qui devint ensuite l'Hôtel Henri Robert, situé dans le bourg et aujourd'hui fermé. Surtout, la reine Isabelle II d'Espagne, en disgrâce, exilée en France, fit plusieurs séjours à Saint-Honoré. Elle demeura un temps dans la suite située au premier étage du Castel du Parc qui conserva son linge de chambre jusqu'au milieu des années 1970. Jules Renard, dans ses mémoires, fait allusion à la royale présence. Il est très regrettable que l'Hôtel du Parc, plus grand édifice de Saint Honoré avec les termes et l'Hôtel du Morvan, fasse l'objet d'un si cruel abandon.
Il a subi, en 2007, d'une amputation importante qui pourrait préluder à sa destruction totale, à l'instar de l'Hôtel Bellevue rasé dans les années 1960 ou du casino art-déco, victime d'un incendie dans les années 1980. Pourtant, l'intérêt patrimonial de l'Hôtel du Parc est réel, tant d'un point de vue artistique qu'historique. Il est un jalon essentiel des grandes heures de Saint-Honoré qui n'a pas échappé à l'architecte et peintre Henri Delassus qui en dressa des plans, à titre conservatoire, il y a trente ans.
Divers
- Voie antique : Située sur la route de l’Hâte. Silex brun rosé. Elle mène de Saint-Honoré-les-Bains à Alluy. Il s’agit d’un tronçon de la voie Bibracte-Decize-Bourges, empruntée par Jules César en 52 puis en 51 avant notre ère. Plusieurs allées du Château de La Montagne (voir ci-dessous) suivent le tracé de la voie romaine.
- Ancien prieuré bénédictin : fondé en 1106 sur une terre donnée aux bénédictins de La Charité-sur-Loire par Hugues de Châtillon, seigneur de la Montagne. L’église Saint-Loup avait pour vocation originelle de servir de chapelle au prieuré. Rue Charleuf.
- Maison du guet : rue Charleuf. Pierres du pays enduites à la Chaux. Ancien fief relevant du seigneur de la Montagne. Au XIXe siècle, cette bâtisse abrite une école.
- Moulin de la Queudre : lieu-dit La Queudre. En pierre calcaire. Au XVIIIe siècle, trois moulins sont présents dans la commune : le moulin de Seu attesté en 1427, en activité jusqu’aux années 1950 ; celui de Saint-Honoré, bâti en 1770 à l’endroit ou se situent actuellement les thermes ; Moulin de la Quedre, construit en 1763, en activité de 1763 à 1933, et appartenant à la famille Perraudin depuis 1763.
- Poterie de la Montagne : La poterie est fondée en 1840, et demeure en activité jusqu'en 1926. Philippe Thomas y initie la fabrication de grès, Burlin et Louis Jolivet y produisent de la faïence stannifère.
- Église paroissiale Saint-Loup: Construite au XIIe siècle, puis détruite. La nef est rebâtie en 1875, par Andoche Parthiot, architecte à Château-Chinon. Le chœur, le clocher, le transept sont construits au début du XXe siècle, d' après les plans établis par l'architecte Bobin. Le gros œuvre est fait de moellon, d'enduit et de calcaire; la couverture du toit est en ardoise. Les cloches, offertes par la famille d'Espeuilles, se nomment Louise et Théodorine, d'après les prénoms du Marquis (Théodore) et de la Marquise (Louise) d'Espeuilles.
- Ferme: date de la 1re moitié du XIXe siècle. Gros œuvre en moellon et enduit, couverture en tuile plate. Située au lieu-dit Cluze Bardenne.
- Hôtel Hardy : rue Jean Mermoz. En pierre enduite. Le plus ancien hôtel de la ville encore existant. Il date de 1875.
- Villa thermale : rue Claude-Dellys. En granit.
- Musée de la résistance : rue Joseph-Duriaux. En calcaire et en granite. Construit en 1925, ce bâtiment est d’abord un hôtel tenu par son fondateur, Georges Perraudin. Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient un hôpital militaire, puis un dépôt de l’armée allemande. Il est ensuite utilisé par la Résistance en tant que centre de lutte contre le STO et PC de la résistance de la Nièvre.
Transformé en musée de la résistance. On y trouve des périodiques français et allemands d’époque, des tracts et des affiches.
- Monument à la mémoire de Claude Dellys : allée Claude-Dellys. En ciment et en bronze.
Personnalités liées à la commune
Personnalités de la commune
- Théodore d'Espeuilles, sénateur sous le second Empire, qui contribua à la prospérité du village en y développant l'activité thermale puis en construisant la Poterie de La Montagne, qui fournit de très belles pièces avant de cesser son activité entre les deux guerres mondiales.
- Antonin d'Espeuilles, fils du précédent, Général d'Empire. Il faisait partie de la Maison du Prince Impérial (Napoléon Eugène Louis Bonaparte, fils de Napoléon III), au titre d'Aide de Camp. Il épousa Caroline de Bassano, petite-fille d'Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano.
Personnalités ayant fréquenté la station
- Sydney Bechet, musicien
- Pierre Bonnard, peintre
- Claude Debussy, musicien
- Isabelle II d'Espagne, reine
- Jules Massenet, musicien
- Henri d'Orléans, duc d'Aumale, militaire
- Edouard Pail, peintre
- Jules Renard, écrivain
Cinéma
- Le Souffle au cœur de Louis Malle (1971)
Voir aussi
Liens internes
Notes et références
- ↑ INSEE, population légale au 1er janvier 2006, consulté le 21 septembre 2009
Liens externes
- Le site officiel de la commune
- Saint-Honoré-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national
- Route des Villes d'Eaux du Massif Central
- Portail de la Nièvre
- Portail du Morvan
Catégories : Commune membre du Parc naturel régional du Morvan | Commune de la Nièvre | Commune du Morvan | Station thermale du Massif central
Wikimedia Foundation. 2010.