Gustave Tiffoche

Gustave Tiffoche

Gustave Tiffoche est un céramiste, sculpteur et peintre français né en 1930 à Saint-Nazaire, mort le 25 juillet 2011 à Guérande (Loire-Atlantique). Il est Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Après une formation au Château de Ratilly avec Norbert Pierlot et à La Borne, Gustave Tiffoche s’installe à Guérande (Loire-Atlantique). Il y développe alors une production en grès émaillé, avec cuisson au bois à 1 300 °C, de vaisselle utilitaire et d’éléments de décoration intérieure (éclairage, claustra, vases, plats). En parallèle, la construction d’un très grand four à bois lui permet de réaliser des sculptures et des pièces monumentales en céramique, dont des fontaines (entre autres au Parc de la Beaujoire, Nantes) ou des pièces pour des paquebots de croisière (Sovereign of the Seas, Renaissance One).

signature

Sa « signature » ou marque d'atelier sur les pièces de vaisselle utilitaire consiste en un monogramme gt inscrit dans un cercle, imprimé sur le fond, au bord. Les pièces uniques sont signées par un tampon avec le nom entier et/ou avec la marque d'atelier.

Sommaire

Chronologie

Formation initiale

Gustave Tiffoche est élève au Lycée technique de Saint-Nazaire entre 1943 et 1946, il est éloigné de la ville bombardée fin 1944 dans la région de Clisson comme la plupart des enfants des derniers habitants de la ville en ruine, et ne retrouvera ses parents qu'à la libération de la Poche de Saint-Nazaire.

En 1947, il entre aux Chantiers de l'Atlantique, où sa formation de dessinateur industriel lui permet de devenir dessinateur-projeteur et maquettiste durant 16 ans. Il participe à la construction et à la décoration du « Shalom », du « France » et de beaucoup d'autres Transatlantiques, comme membre des 4 ou 6, selon les périodes, concepteurs du bureau d'étude préliminaire qui réalisaient en amont le projet des navires avec les architectes, avant les calculs de structures du bureau des ingénieurs. On lui doit ainsi la forme des cheminées du France, et le profil élancé de sa proue, pour rallonger le navire pour « être le plus grand du monde »[1].

Entre 1947 et 1953, il est élève assidu des cours de peinture de l'École Municipale de Dessin de la Ville de Saint-Nazaire, dans la classe de Emile Gautier.

Sculptures et céramiques

En 1961, Tiffoche fait sa première approche de la poterie chez Norbert Pierlot, à Ratilly. Cette année-là la Galerie du Château expose les grands noms de la céramique mondiale : Bernard Leach, Shoji Hamada, Raîja Tuumi, A. Cumella, Daniel de Montmollin, G. Jouve, M. et Y. Mohy, Jean et Jacqueline Lerat, De Vinck. Il fera connaissance et se liera d'amitié au cours de son parcours avec plusieurs d'entre eux.

Deux ans plus tard, il installe son atelier à Guérande. Il commence à produire des pièces uniques parallèlement à une production utilitaire et construit son premier four à bois en 1963.

1966 voit sa première participation à une exposition de céramiques, à l'Hôtel de Sens à Paris[2], puis à la Maison de la Culture de Caen, Les Potiers contemporains.

Il organise sa première exposition personnelle de céramiques en 1968 à la « Galerie Michel Columb » à Nantes, sur les murs, les toiles sont de Gaston Chaissac[3]. Les expositions se suivent à partir de cette époque, dans toute la France et à l’étranger (Stuttgart - 1969, Montréal - 1970, Munich - 1971, Faienza - 1972, Dakar - 1984, Saarlouis - 1994).

Il réalise une fontaine monumentale en céramique pour l'IUT de Saint-Nazaire en 1981. D’autres œuvres monumentales en grès suivront (La Roche-sur-Yon, Niort, Melle, Rennes, Bouaye, IRESTE de Nantes, etc.)

Entre 1970 et 1985, de nombreux jeunes céramistes sont venus apprendre ou se perfectionner dans leur métier, ou encore ont directement collaboré avec lui en travaillant dans son atelier. Parmi eux, on peut noter : Jorgen Hansen (Danemark), Miguel Bosh (Espagne), Micki (Doherty) Schoessingk (Royaume-Uni), Jacques Fleuret, Pascal Castagnet, Odile Maisonneuve, Françoise Dufayard (France), Suzanne Schurch, Édouard Kohler, Pia Kolher (Suisse).

Œuvre picturale

En 1973, parallèlement à son travail de céramiste, il reprend la peinture qu'il n'a jamais abandonné en fait.

Il participe depuis à de nombreuses expositions en groupe (avec le groupe de peintres nantais « Archipel », initié par Michel Noury, entre autres) ou en individuel.

En 1977, première exposition personnelle de peinture à la « Galerie Convergence » de Nantes où il exposera régulièrement ensuite. Parallèlement, durant l'été, pendant une dizaine d'années, de nombreux artistes peintres et plasticiens se retrouvent et exposent leurs œuvres dans le village du « Petit Poissevin ».

Les peintures sont classés dans l'abstraction lyrique, mais toujours en recherche, les œuvres évoluent en mêlant abstraction et réalisme, et chemine vers une figuration libre.

En 1987, il est sollicité comme professeur à l'École d'art plastique de Saint-Nazaire, Il y enseignera jusqu'en 1990.

Collections publiques

Liens externes

Notes et références

  1. Témoignage direct de Gustave Tiffoche qui ajoute « le soir après la fermeture des bureaux, commençaient les discussions avec les armateurs, sur les tables à dessins, l'équipe proposait en crayonnant rapidement les propositions, les directeurs et les armateurs discutaient avec nous du bateau, de son aménagement, de son design et nous y apportions nos idées et notre touche artistique. Ensuite, c'était les aller et retour avec les ingénieurs ... mais le bateau était imaginé sur un coin de table, parfois à l'aube
  2. Exposition « Terre et Laine »
  3. Rétrospective posthume, ses œuvres étaient exposées de son vivant dans la Galerie Michel Columb sous la direction de Mlle Marot

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gustave Tiffoche de Wikipédia en français (auteurs)

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