Vienne (Isère)

Vienne (Isère)
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45° 31′ 31″ N 4° 52′ 33″ E / 45.5253, 4.8758

Vienne
Vue sur la ville
Vue sur la ville
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Isère (sous-préfecture)
Arrondissement Vienne
Canton Chef-lieu de 2 cantons
Code commune 38544
Code postal 38200
Maire
Mandat en cours
Jacques Remiller (UMP)
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays viennois
Démographie
Population 29 905 hab. (2008[1])
Densité 1 320 hab./km²
Aire urbaine 110 965 hab. (2008)
Gentilé Viennois
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 31″ Nord
       4° 52′ 33″ Est
/ 45.5253, 4.8758
Altitudes mini. 140 m — maxi. 404 m
Superficie 22,65 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Vienne est une commune française du sud-est de la France, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes. Elle est, avec La Tour-du-Pin, l'une des deux sous-préfectures du département. Elle est la 4e ville la plus peuplée de l'Isère. Ses habitants sont appelés les Viennois.

Sommaire

Devise

Au Moyen Âge et jusqu'en 1887, la devise de Vienne est « Vienna civitas sancta », Vienne, cité sainte, allusion à l'antiquité de la christianisation de la ville et à son rôle religieux (rang primatial des archevêques, nombreux établissements religieux et importances des reliques conservées dans la cité). La devise actuelle, « Vienna, urbs senatoria », Vienne, ville sénatoriale, apparaît officieusement dès le XVIe siècle, mais n'est adoptée officiellement qu'en 1887 sous l'impulsion du maire Camille Jouffray. Elle évoque l'histoire antique de la ville : elle a fourni des sénateurs au Sénat de Rome et l'activité de son sénat municipal est mentionnée jusqu'au VIIe siècle[2]. Ce changement de devise découle de la déchristianisation de la république.

Héraldique

Peinture murale dans la cour de l'Hôtel de Ville.

Jusqu'en 1887, Vienne porte : d’or à un arbre arraché de sinople, chargé d'un calice et d'une hostie d'or, avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre et portant ces trois mots Vienna civitas sancta. Cela signifie Vienne ville Sainte car beaucoup de martyrs sont issus de Vienne. En 1887, une délibération du conseil municipal supprime toute référence religieuse dans les armes de la ville qui deviennent : d’or à un arbre arraché de sinople avec un écriteau d’argent voltigeant et brochant sur le tronc de l’arbre et portant ces trois mots Vienna urbs senatoria.

L'arbre serait le symbole des libertés accordées par l'archevêque Jean de Bernin (1217-1266) aux bourgeois de la ville : élection des consuls et perception de certains droits. Un orme sous lequel se trouvait une table ronde était un des lieux de rassemblement des consuls qui en auraient fait leur symbole et qui a donné son nom à l'actuelle place de la Table-Ronde. Le calice et l'hostie sont une trace de l'importance de la dévotion viennoise au Saint-Sacrement. Les premiers historiens de la ville considéraient en effet que la procession de la Fête-Dieu avait été instituée à Vienne lors du concile de 1311[2].

Quartiers

  • Centre-ville de Vienne
  • L'Isle
  • Malissol
  • Estressin
  • Mont Salomon
  • Charlemagne
  • Vallée de Gère
  • Pipet
  • Les Guillemotes
  • Saint-Benoît
  • Saint-Marcel
  • Les Tupinières
  • Les Charmilles
  • Coupe-Jarret

Géographie

Communes limitrophes

Localisation

Vienne, ville gallo-romaine, classée Ville d'art et d'histoire, est située dans le département de l'Isère au bord du Rhône à 32 km au sud de Lyon, 51 km au nord-est de Saint-Etienne, 71 km au nord de Valence et à 92 km au nord-ouest de Grenoble. Elle s'étend sur la rive gauche (à l'est) du fleuve, en face de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe, au confluent du Rhône et de la Gère. Elle est enserrée en arc de cercle entre 5 collines abruptes, restes du bloc hercynien épigénétique du Massif central à l'ouest du fleuve[3]. Du nord au sud, il y a :

  • le Mont Salomon, sur lequel se trouvent les ruines du château de la Bâtie datant du XIIIe siècle,
  • le Mont Arnaud, plus en retrait dans la vallée de la Gère,
  • le Mont Pipet, sur lequel se trouve la chapelle de Notre-Dame de Pipet,
  • le Mont Saint-Just,
  • le Mont Sainte Blandine.

La population et le bâti se sont donc répartis dans les rares espaces de "plaines" c'est-à-dire le long du Rhône dans un axe nord-sud, depuis le quartier d'Estressin jusqu'au quartier de Notre-Dame de l'Isle, mais aussi dans la vallée de la Gère, étroite gorge à l'est de la ville, reliant la ville à Pont-Évêque, Estrablin, et aux Terres froides.

Voies de communication et transports

Vienne est une agglomération dotée d'un réseau dense de bus.

Voies Routières

Vienne est traversée du nord au sud par la N7. Elle débute à la sortie 11 de l'A7 venant de Valence. Elle s'étend sur douze km, avant de rejoindre l'A7, direction Lyon, Saint-Etienne, Givors.

Voies Ferrovaires

Article détaillé : Gare de Vienne.

Transports Urbains

Article détaillé : Lignes de Vienne et agglomération.

Le transport en commun urbain est assuré par les Lignes de Vienne et agglomération.

Voies Aériennes

Les Aéroports les plus proches de Vienne sont ceux de Saint-Exupéry et de Grenoble - Isère. Plus proche, exciste aussi l'Aérodrome de Vienne Reventin au sud de Vienne dans la commune de Reventin-Vaugris

Histoire

Article détaillé : Histoire de Vienne.

Préhistoire

Les premiers hommes semblent avoir investi le site de Vienne à l'époque néolithique (3000-2500 avant J.-C. environ). Un premier habitat fut ainsi découvert au coteau Sainte-Hélène, dans le quartier d'Estressin. Un autre habitat datant de la même période fut mis au jour dans le quartier de Charavel, non loin de là. Une sépulture néolithique a également été trouvée à Saint-Romain-en-Gal, sur l'autre rive du Rhône.

Protohistoire

L'âge du bronze a lui aussi été témoin d'une forte activité humaine dans ce qui deviendra la ville de Vienne, comme nous le montrent les très nombreux objets datant de cette époque découverts dans la région viennoise (épées et céramiques notamment).

Des Celtes, originaires de la Hongrie actuelle, arrivent sur ce territoire dont l'une de ces tribus, les Allobroges (les gens venus d'ailleurs) autour du IIe siècle avant J.-C.. Le territoire contrôlé par cette peuplade s'étendra de Genève au mont Pilat, en passant par Cularo (future ville de Grenoble).

Suite à une importante famine (suivant Étienne de Byzance dans ses Ethniques du VIe siècle), des Grecs émigrent en grand nombre de la cité crètoise de Viánnos et fondent la nouvelle ville de "Viánnos" qui deviendra ensuite la ville romaine de "Vienna".

Sa situation excentrée dans ce territoire, ce qui pourrait apparaître comme un désavantage, est compensée par l'importance des voies de communication : point de rencontre des routes menant aux cols des Alpes et au cœur du Massif Central, la capitale allobroge est également sur l'axe rhodanien. Le dépôt de Sainte-Blandine, découvert dans les années 1950, permet de confirmer l'importance de ce site urbain : objets de la vie quotidienne (ustensiles de cuisine, outils, fibules, chenets) côtoient des objets de prestige importés d'Italie (vaisselle en bronze, objets liés au service du vin)[4].

Antiquité romaine

Grandeur de la colonie romaine

Les origines de la colonie romaine de Vienne sont fragmentairement connues et ont fait l'objet d'hypothèses diverses. On a longtemps estimé que Vienne fut promue dès 50 av. J.-C., colonie latine par Jules César sous le nom de Colonia Julia Viennensis. Selon cette hypothèse c'est en 44 av. J.-C., qu'une révolte gauloise chassa les Romains de Vienne qui fondèrent une autre colonie à proximité, à Lugdunum. Octave aurait ensuite réinstallé une colonie à Vienne. On considère plutôt aujourd'hui que les Romains chassés de Vienne n'étaient pas des colons mais des negotiatores (marchands) et qu'ils furent chassés en -62 lors de la révolte de Catugnatos. Ce n'est donc que sous Octave que la cité aurait reçu, comme Nîmes, le statut de colonie latine[5].

Vienne devient rapidement un centre important du commerce et des échanges avec la Méditerranée, de vastes entrepôts découverts à Saint-Romain-en-Gal en témoignent. Sur les tables Claudiennes de Lyon, Vienne est qualifiée de belle et florissante. Elle obtient le privilège impérial de s'entourer d'une muraille dès le Ier siècle après J.-C. Cette muraille fait 7,2 km de long, soit la plus longue des Gaules ; la superficie enclose, 250 ha environ, en fait également une des plus importantes villes des provinces gauloises[6]. Entre 35 et 41 elle fut promue au statut de colonie romaine, sans doute par Caligula. Elle fut un centre important durant la période romaine, rivalisant avec sa voisine Lugdunum (Lyon). Sa parure monumentale édifiée sur des terrasses successives dominant le Rhône était impressionnante et de nombreux vestiges en témoignent : Temple d'Auguste et de Livie, arcades du forum, théâtre et odéon, hippodrome, murailles, thermes sont encore partiellement ou totalement en élévation. De nombreuses découvertes et fouilles archéologiques depuis le XVIe siècle offrent l'image d'une cité riche et puissante : mosaïques, fresques, marbres, mobilier… Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, un des quartiers de la ville antique qui s'étendait sur les deux rives du Rhône, témoigne de cette richesse.

Vienne est aussi la ville où apparaît pour la première fois en Gaule une colonie juive, et où fut exilé Hérode Archélaos, ethnarque de Judée en l'an 6 de notre ère[7].

Decimus Valerius Asiaticus, dit Asiaticus le Viennois de la gens Valerii, est sénateur romain, consul deux fois, dont en 46, et possède à Rome « les jardins de Lucullus », terrain où s'élève à l'heure actuelle la villa Médicis à Rome.

Au Bas-Empire, le rôle de Vienne s'affirme : capitale du diocèse de Viennoise, elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. Le trésor d'argent enfoui au début du IVe siècle dans le quartier sud de la ville montre sa prospérité.
En 177, le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les martyrs de Lyon, première mention du christianisme viennois. Dotée d'un évêque au moins en 314, elle devient une métropole religieuse importante.

Chute de l'Empire romain

Vienne demeure un foyer de la culture romaine au cours des Ve et VIe siècle : les sermons de Saint Mamert, les Rogations qu'il institua à l'exemple de ce qui se faisait déjà au temps des cultes païens, ou les reproches de Grégoire le Grand à Saint Didier qui enseignait les auteurs classiques en témoignent. Vienne est alors également le siège de la province ecclésiastique de Vienne.

Clothilde, deuxième épouse de Clovis en 492-494, est originaire de Vienne et son influence sur son mari marquera l'histoire de France, l'amenant à la conversion au christianisme.

L'ancienne église Saint-Pierre, construite au Ve siècle, est l'un des monuments majeurs de cette période au nord des Alpes, et une des plus anciennes églises de France.

Moyen Âge

Capitale de Bourgogne

Ville importante du royaume burgonde, elle est ensuite reconquise par les Mérovingiens lors de la guerre de Burgondie, puis intégrée dans l'empire carolingien. Le beau-frère de l’empereur Charles le Chauve, Boson, profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial, se fait proclamer roi de Bourgogne en 879, ce qui déclenche une guerre avec les empereurs successifs. Vienne, sa capitale, est assiégée à plusieurs reprises. Une chanson de gestes de Girart de Vienne relate ces conflits.

Boson est finalement reconnu roi de Provence en 884 sous le nom de Boson V de Provence, à l'issue de la guerre. Il meurt à Vienne le 11 janvier 887, et est inhumé dans la cathédrale Saint-Maurice. Vienne conserve un rôle de premier plan dans la royaume de Bourgogne jusqu'à Rodolphe III, dernier roi de Bourgogne, qui donne le comté de Vienne à l'évêque de la ville en 1023.

Au Haut Moyen Âge, les Radhanites animent le commerce international et font de Vienne un de leurs importants centres de commerce[8].

Ville de Royaume, ville d'Empire

L'intégration du royaume au Saint-Empire en 1030 renforce l'autonomie de l'évêque-comte[9]. Cette indépendance de fait dure jusqu'en 1450 date de l'intégration de la ville au royaume de France.

La ville est marquée par l'action de l'archevêque Jean de Bernin (1217-1266) qui, après avoir spolié de leurs richesses des marchands juifs, les chasse de Vienne, et donne des libertés aux bourgeois de la ville. Avec l'argent confisqué, il fonde un hôpital, commande la reconstruction du chœur de la cathédrale Saint-Maurice, fait construire le château de la Bâtie et fait restaurer le pont du Rhône. La ville, fortement marquée par les épidémies et les ravages des bandes armées de la guerre de Cent Ans, décline aux XIVe et XVe siècle.

Le concile de Vienne

Article connexe : Concile de Vienne.

Le fait majeur marquant Vienne ville d'Empire est le concile de Vienne qui siégea entre le 1er octobre 1311 et le 11 mai 1312. Environ cent dix prélats (sur les trois cent conviés) venus de toute la chrétienté, le pape Clément V, le Roi de France Philippe le Bel ainsi que ses fils, Louis d'Évreux frère du roi, Enguerrand de Marigny, Guillaume de Nogaret et Plaisians ainsi qu'une multitude de barons et de chevaliers venus de France, seront présents pour le prélude de l'histoire des Rois Maudits qui fera suite à l'abrogation de l'ordre des Templiers, comme demandé dans la bulle pontificale Vox in excelso, le 22 mars 1312. Par la bulle Ad providam Christi Vicarii du 6 mai 1312, Clément V attribua les biens du Temple aux Hospitaliers. Le 6 mai 1312 le pape promulgua une autre bulle, Considerantes dudum, fixant le sort des Templiers, en les divisant en deux catégories : ceux qui avaient avoué et les autres.


Époque moderne

Renaissance

La fin du Moyen Âge voit cependant les signes d'une reprise économique, comme en témoignent les nombreux hôtels particuliers reconstruits aux XVe et XVIe siècle. Parmi ceux-ci, L'hôtel Pierre de Boissat, premier académicien viennois demeure. La cathédrale est achevée au début du XVIe siècle, mais les Sarrasins[réf. nécessaire] et les Huguenots la feront brûler à plusieurs reprises.

Sur la rivière Gère, des maisons à colombages subsistent encore de nos jours. Elles constituent un témoignage de l'époque où utilisant la force motrice de son eau, l'industrialisation de la région débute par l'installation de martinets. Parmi les productions locales, la fabrique d'épées donnant des armes réputées dans tout le royaume, la « Vienne », ainsi que la fabrication de papier. L'imprimerie s'installe dès la fin du XVe siècle.[réf. nécessaire]

Michel de Villeneuve (1511-1553), savant, correcteur d'imprimerie, médecin humaniste, soignant gracieusement les malades nécessiteux, passe quelque temps à Vienne avant d'être brûlé à Genève à l'instigation de Calvin, pour des thèses jugées hérétiques concernant le baptême des enfants et la remise en question de la Sainte Trinité.

Guerres de Religion

Lors des guerres de religion, la ville est plusieurs fois conquise. En 1562, la ville est prise par le baron des Adrets. Ses troupes saccagent plusieurs églises, dont la cathédrale. Une partie des trésors ecclésiastiques est fondue. Dès le début de la deuxième guerre de religion, en 1567, la ville est prise par Paulon de Mauvans et le cardinal-archevêque d’Aix, Saint-Chamond, qui s’est converti au protestantisme[10].

XVIIe et XVIIIe siècles

La réforme catholique s'implante à Vienne sous l'impulsion des cinq archevêques successifs de la famille de Villars, avec l'assentiment des consuls. La cathédrale est réaménagée. Les Jésuites fondent un collège. Le pont du Rhône, maintes fois réparé, est détruit définitivement par une crue en 1652. L'industrie poursuit son implantation dans la vallée de Gère : d'abord la métallurgie, dès le XVIIe siècle, puis le papier et enfin le textile à partir de 1713.[réf. nécessaire] La Révolution fait perdre à la ville son archevêché, malgré le rôle actif de l'avant-dernier archevêque Lefranc de Pompignan à l'Assemblée constituante, et Vienne devient sous-préfecture du département de l'Isère.

XIXe et XXe siècles

Elle profite au XIXe siècle de la révolution industrielle et devient une ville ouvrière, avec notamment des fabriques de papiers puis de nombreuses usines de textile[réf. nécessaire], qui accueillent après la première Guerre mondiale une forte communauté arménienne ayant fui le génocide perpétré par les Turcs, puis une immigration italienne, espagnole, portugaise, turque et d'Afrique du Nord.

La cathédrale Saint-Maurice porte encore les stigmates de l'explosion du pont sur le Rhône, dynamité par les Allemands lors de leur retraite durant l'été 1944.

Après avoir souffert de la désindustrialisation depuis la fin des années 1950, la ville essaye de se tourner vers les activités tertiaires et la promotion touristique et culturelle.

Aujourd'hui

Vienne est surtout connue désormais pour son festival annuel de Jazz en juillet (Jazz à Vienne), créé en 1981 (en 1980, il n'y avait eu qu'une nuit du blues), qui se déroule notamment dans le cadre majestueux du théâtre antique.

Vienne est une étape importante pour les gastronomes avec son célèbre restaurant étoilé « la Pyramide ». De plus, les coteaux faisant face à Vienne, idéalement ensoleillés, perpétuent la réputation viticole de la ville. Les côtes-rôties et les condrieux d'aujourd'hui prennent la suite des vins de l'Antiquité, encensés par Pline[Lequel ?] et par Martial, bien qu'ils n'aient vraisemblablement aucun point commun du point de vue gustatif.

Culture et patrimoine

Vienne est classée ville d'art et d'histoire.

Monuments et lieux touristiques

Château de La Batie (XIIIe)

Antiquité

  • Le Temple d'Auguste et de Livie, classé Monument Historique en 1840.
  • Le Jardin de Cybèle est un jardin archéologique comprenant arcades du forum, salle d'assemblée municipale, des maisons et terrasses aménagées
  • Le théâtre antique de Vienne, datant du début de notre ère, il est aujourd'hui largement ouvert sur la ville, ses gradins pouvaient accueillir jusqu'à 13 000 personnes. Tous les étés, il est le site du célèbre festival Jazz à Vienne
  • L'Odéon antique
  • La Pyramide (obélisque monumental du cirque romain)
  • Le site archéologique de Vienne -Saint-Romain-en-Gal

Moyen Âge

Cathédrale Saint-Maurice

XVIe-XIXe siècles

Pipet
  • L'église de Saint-André-le-Haut, ancienne chapelle Saint-Louis du collège jésuite (aujourd'hui le collège Ponsard) - à noter que cette église ne prend la dénomination "Saint-André-le-Haut" qu'au XIXe siècle après la disparition du monastère éponyme.
  • L'abbaye féminine et l'ancienne église Saint-André-le-Haut (VIe ‑ XVIIIe siècle).
  • Le mont Pipet et la chapelle Notre-Dame de Pipet : très beau point de vue sur la ville (voir photos dans la galerie)
  • Le Théâtre municipal avec sa salle du XVIIIe siècle
  • La vallée de Gère, site de l'industrie drapière de la ville pendant le XIXe et une grande partie du XXe siècle

En pays viennois se trouvent également :

  • La chapelle Saint-Maxime à Chuzelles, édifiée au XIe siècle, est la plus ancienne du pays viennois. À l'intérieur, on peut voir une fresque du XVIIe siècle.
  • Le château de Septème.

Galerie

Administration

Liste des maires successifs[14]
Période Identité Étiquette Qualité
1790   Abel Joseph Pioct    
1793   Revolat    
1793   Boissonnet    
1793   Lefebre    
1793   Jean Baptiste Abel Boissat    
1793   Thevenin du Lac    
1795   Charles Guilliermin    
1797   Louis Joseph Teste du Bailler    
1798   Teste le Beau    
1800 1815 Charles Guilliermin    
1815   Gelas    
1815 1816 Riondet    
1816 1830 Paul Philippe de Tessières de Miremont    
1830 1831 Gerin    
1831 1832 Thomas Couturier    
1832   Lambert    
1832 1838 Louis Philippe Trémeau    
1838   Thomas Mermet    
1839   Louis Philippe Trémeau    
1841   Pérouse    
1841   Villars    
1841 1846 Joseph François Auguste Donna    
1846   Eugène Riondet    
1846 1848 Laurent Chaumartin    
1848 1867 Victor Faugier    
1867 1869 Jean-Pierre Joliot    
1869   Eugène Riondet    
1870   François Bouvagnet    
1870   Marc Antoine Brillier    
1871   François Bouvagnet    
1871 1878 Eugène Riondet    
1878   Edouard Girerd    
1878 1880 Jules Ronjat    
1880 1886 Edouard Girerd    
1886 1899 Camille Jouffray    
1899 1902 Adolphe Barnier    
1902 1906 Bresse    
1906 1919 Joseph Brenier    
1919   Henri Sannejean    
1919 1925 Jules Pajot    
1925 1931 René Datry    
1931 1940 Lucien Hussel SFIO Employé de mairie à 17 ans, homme politique
1940 1943 Joseph Jalles SFIO  
1943 1944 Ignace Mattei   Employé de mairie à 17 ans, homme politique
1944 1959 Lucien Hussel   Homme politique
1959 1971 Maurice Chapuis divers droite Chirurgien
1971 2001 Louis Mermaz PS Professeur agrégé d'histoire puis homme politique
2001 en cours Jacques Remiller UDF puis UMP Cadre bancaire retraité
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 12 035 10 362 11 188 11 273 14 079 16 484 17 587 18 610 20 753
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 19 698 20 708 23 605 26 017 26 502 26 060 25 480 24 817 24 977
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 24 619 24 887 24 711 23 732 25 092 25 648 25 436 23 519 25 669
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 26 977 29 057 27 830 28 294 29 449 29 975 30 092 29 975 -
Notes, sources, ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[15] et Insee[16]

La dynamique de la population (INSEE [17]):

Pyarimides des âges

Pyramide des âges à Vienne en 2006 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
992 
75 à plus
2 046 
1 619 
60 à 74
2 013 
3 387 
40 à 59
3 912 
4 185 
20 à 39
3 343 
3 991 
0 à 19
3 484 
Pyramide des âges en 2009 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
772 
75 à plus
1 580 
1 668 
60 à 74
2 120 
3 496 
40 à 59
3 636 
4 528 
20 à 39
4 621 
3 760 
0 à 19
3 724 


Personnages célèbres

  • Ponce Pilate (10 av JC-39), préfet de Judée de 26 à 36, crucifia le Christ. Mort probable en exil à Vienne[réf. nécessaire].
  • Valentinien II (371-392), empereur romain mort à Vienne.
  • Mamert de Vienne, archevêque de Vienne à la fin du Vème siècle, institue les prières des "Rogations" pour éloigner les calamités.
  • Léonien d'Autun, Saint, abbé d'origine hongroise, fondateur de deux abbayes à Vienne au VIe siècle
  • Avit de Vienne, archevêque de Vienne, ministre et conseiller du roi burgonde Gondebaud.
  • Gui de Bourgogne, archevêque de Vienne (1050-1124), élu pape sous le nom de Calixte II en 1119.
  • Jean de Bernin, (~ 1191-1266), archevêque de Vienne durant 48 ans (1218-1266), légat du pape et conseiller de Frédéric II, termine la cathédrale St-Maurice.
  • Innocent Gentillet, né à Vienne en 1535.
  • Michel Servet, médecin, écrivain et humaniste espagnol installé à Vienne, exécuté à Genève sur ordre de Calvin en 1553.
  • Jean-Jacques Gabet, magistrat viennois et fabricant de papier, participa à la conjuration d'Amboise.
  • Nicolas Chorier, né à Vienne en 1602.
  • Pierre de Boissat, né à Vienne en 1603.
  • Les frères Lériget de La Faye : Jean-Elie, mathématicien, né à Vienne en 1671, ami de Fontenelle et membre de l'Académie des sciences. Son frère, Jean-François, né à Vienne en 1674.
  • Barthélemy Baudrand, écrivain, né à Vienne en 1701.
  • Antoine Gachet d'Artigny, né à Vienne en 1706, écrivain et homme d'église. Célèbre pour son esprit caustique.
  • Charles Chabroud, juriste, député, né à Vienne en 1750, sera président de l'Assemblée Nationale en 1791. Conseiller d'État sous l'Empire.
  • Benoît-Michel Decomberousse, avocat, député de Vienne sous la Convention, puis président du Conseil des Anciens en octobre 1798, dramaturge. Il a mis le code Napoléon en alexandrins. Ses deux fils, François et Alexis, nés à Vienne, sont des auteurs de mélodrames et de comédies.
  • François de Larderel, né à Vienne en 1789, ingénieur, l'un des pères de l'étude de la géothermie. Émigre en Toscane où une ville porte son nom (Larderello)
  • le docteur Marc Colombat dit Marc Colombat de L'Isère, né à Vienne, médecin phoniâtre, créateur de l'Institut orthophonique de Paris, auteur dramatique, décédé en 1851.
  • Michel Pichat, dramaturge français né à Vienne (Isère) en 1790.
  • Laurent Mourguet, créateur de Guignol, est mort à Vienne en 1844.
  • Mathias Saint-Romme, né à Vienne en 1844. fils d'un législateur, il sera député puis sénateur de l'Isère. Il décède en 1920. Le monument érigé à Roybon (Isère) en l'honneur de son père est surmonté d'une rare réplique de la statue de la Liberté de son ami le sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi.
  • François Ponsard, (1814-1867), poète dramatique, élu à l'Académie française le 22 mars 1855. Une statue en son honneur s'élève d'ailleurs sur le boulevard Eugène-Arnaud, devant la sous-préfecture.
  • Henry Couturier, né à Vienne en 1813, médecin, disciple de Fourier, créateur de coopératives ouvrières , conseiller général, député puis sénateur de l'Isère.
  • Prosper Sain d'Arod, compositeur, né à Vienne en 1814, maître de chapelle et organiste à Saint-Sulpice de Paris, auteur de la Grande messe de Rome (1843), inspecteur général de l'enseignement musical.
  • Louis Arbessier, né à Vienne en 1907, comédien français.
  • Henry Merle, ingénieur, né à Vienne en 1829, industriel, promoteur de l'aluminium à Salindres, associé à Alfred Rangod Pechiney.
  • Joseph dit Camille Jouffray, né à Vienne en 1841. Ingénieur civil, officier puis pharmacien-chimiste à Montréal (Canada), maire de Vienne, conseiller général, député puis sénateur.
  • Jean-Pierre Calestroupat, dit l'abbé Calès, né à Vienne en 1870, curé de Tencin et peintre renommé.
  • docteur Paul-Louis Couchoud, né à Vienne en 1879, normalien, agrégé de philosophie, poète, spécialiste de la poésie japonaise, médecin aliéniste.
  • André Rivoire, poète et dramaturge, est né à Vienne en 1872.
  • Eugène Arnaud, résistant viennois sous l'occupation allemande, lors de la Seconde Guerre mondiale.
  • Claude Grange, né à Vienne en 1883, sculpteur et Prix de Rome, préside l'Institut de France de 1953 à sa mort (1971).
  • Lucien Hussel, (1889-1967), maire (SFIO) de la ville entre les deux guerres mondiales (1931-1940) puis après la Libération (1944-1959), l'un des rares députés à avoir refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain en 1940.
  • Fernand Point, cuisinier, l'un des chefs français les plus reconnus dans les années 1930. Son restaurant, La Pyramide, devient le point de passage obligé de toutes les personnalités nationales et internationales qui descendent la Vallée du Rhône. La Pyramide compte actuellement un jeune chef de réputation nationale, avec Patrick Henriroux.
  • Louis Mermaz, (1931-), maire (PS) de la ville de 1971 à 2001, actuellement sénateur. Ancien député, ancien président du conseil général de l'Isère, ancien président de l'Assemblée nationale, ancien ministre...
  • Jean-Georges Le Franc de Pompignan, archevêque de Vienne en 1774, frère du poète, président des états de Romans, président de l'Assemblée Nationale, ministre de la Feuille après le 4 août.
  • Charles François d'Aviau du Bois de Sanzay, archevêque de Vienne puis de Bordeaux.
  • Bruno de Leusse, diplomate français né à Vienne en 1916.
  • Eve Angeli (de son vrai nom Vanessa Garcin), star de la chanson française, a vécu une partie de sa jeunesse dans la région viennoise.
  • Bernard Lesterlin (1949-), homme politique
  • André Gerin maire de Vénissieux et député à l'assemblée nationale (Rhône)
  • Louis Alméras, général de division, (né à Vienne le 15 mars 1768 - mort à Bordeaux le 7 janvier 1828).
  • André François Bron de Bailly né Bron, à Vienne le 20 novembre 1757 - Mort à Batignolles-Monceau (actuel 17e arrondissement de Paris) le 18 mai 1847, Général de l'Empire à la brillante carrière. A été fait Baron par Napoléon en 1813. Nom gravé sous l'Arc de Triomphe
  • Henri Reymond (1737-1820), homme d'église français des XVIIIe siècle et XIXe siècle.
  • François de Grossouvre.
  • Michel Brunet, paléoanthropologue, né le 6 avril 1940.

Enseignement

La ville de Vienne relève de l'académie de Grenoble.

Établissements éducatifs

Voici ci-dessous la liste exhaustive des principaux établissements scolaires de la ville :

Enseignement maternelle et primaire

La ville possède 13 écoles maternelles publics, 3 écoles maternelles privées, 11 écoles primaires publics et 5 primaires privées.

Enseignement secondaire et supérieur

La ville possède 3 collèges publics, 3 collèges privées, 4 lycées publics, 3 lycées privées et un lycée professionnel

Économie

Vienne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Isère. Elle gère le port fluvial commercial de Vienne Sud[18] ainsi que l'Aérodrome de Vienne Reventin. Yoplait y possède un site de transformation de produits laitiers ainsi qu'un centre de développement.

Sports

Vienne a été désignée comme la Ville la plus sportive de France en 1967.

  • Le CS Vienne Rugby a été sacré Champion de France de Rugby en 1937. Le Club Sportif de Vienne Rugby évolue actuellement (2008) en Championnat de France de Fédérale 2 (2° division amateurs)
  • Deux centres équestres : Le Couzon et Les Charmilles où se déroulent des CSO (concours de saut d'obstacle).
  • Chaque année se déroule un grand tournoi international de Basket (catégorie cadet) où s'affrontent de grandes équipes d'Europe.
  • Le tournoi mondial de rugby "à l'ouverture" se déroule à Vienne et dans le Pays viennois tous les 2 ans dans les catégories U15 et U17. site internet : tournoi mondial de rugby à l'ouverture
  • L'écureuil VTT se déroule début septembre dans une commune différente du Pays viennois chaque année. Elle rassemble plus de 1000 participants à vélo ou à pied

Médias

La presse locale est essentiellement écrite, Le Dauphiné libéré dispose d'une agence en ville. Un hebdomadaire, La Tribune de Vienne.

Évènements

  • Juin-juillet : Jazz à Vienne : festival annuel au début de l'été pendant deux semaines dans le théâtre romain. Festival qui regroupe des stars internationales du jazz. Il reste le plus grand festival de Jazz de France l'été au même titre que Montreux ou le North Sea Jazz Festival. Tous les soirs, des concerts ont lieu à cette occasion au théâtre antique, plus grand théâtre romain d'Europe. Pendant la journée, d'autres concerts (gratuits) ont lieu dans divers endroits du Pays Viennois, dont le jardin de Cybèle à Vienne.
  • Septembre : Journées européennes du Patrimoine.
  • Octobre : Foire de Vienne
  • Novembre :Festival Sang d'encre
  • Décembre :Marché de Vienne

Jumelages

La ville de Vienne est jumelée avec [19]:

Pactes de coopération décentralisée

Notes et références

  1. Population municipale 2008 de Vienne (Isère) sur le site de l'INSEE
  2. a et b Pierre Cavard, Vienne la sainte, Blanchard, 1977, p.11-31
  3. Vienne en Dauphiné: Étude de géographie urbaine(1935), vol.11,p.264
  4. Gabriel Chapotat, Vienne gauloise, Lyon, 1970, 3 t.
  5. Jacques Gascou, « César a-t-il fondé une colonie à Vienne ? » MEFRA, 111-1, 1999, p. 157-165Lire en ligne sur Persée
  6. Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris : Errance, 2006. Collection Hespérides, ISBN 2-87772331-3, p. 21
  7. Arrivée de l'ethnarque relatée par Flavius Josèphe. La présence juive en Gaule romaine est attestée par plusieurs sources dont Grégoire de Tours et des découvertes archéologiques.
  8. (en)Norman Roth, Medieval Jewish Civilization; An Encyclopedia, p. 558-561.
  9. Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire, École français de Rome, 2004.
  10. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 261.
  11. Notice no PA00117325, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  12. Le musée sur Vienne-tourisme
  13. Notice no PA00117323, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
  14. Liste des maires de Vienne
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 3 février 2010
  16. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 3 février 2010
  17. Vienne population sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques de la France Modèle:Ref-fr
  18. Port Isère, Rhone Alpes - Transport fluvial - CCI Nord Isère
  19. Les villes partenaires

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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