- Le Touvet
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Le Touvet Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Arrondissement Arrondissement de Grenoble Canton Chef-lieu du canton du Touvet Code commune 38511 Code postal 38660 Maire
Mandat en coursLaurence Théry
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Grésivaudan Démographie Population 2 824 hab. (1999) Densité 243 hab./km² Gentilé Touvétains et Touvetaines Géographie Coordonnées Altitudes mini. 236 m — maxi. 1008 m Superficie 11,6 km2 Le Touvet est une commune française, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes.
Ses habitants sont appelés les Touvétains et Touvetaines.Sommaire
Géographie
Le Touvet est situé dans la vallée du Grésivaudan, à 31 kilomètres de Grenoble et à 32 kilomètres de Chambéry. Le village est bordé au nord par le torrent du Bresson qui descend de Chartreuse et se jette dans l'Isère.
Toponymie
On trouve trace du Touvet dès le début du Moyen Âge. Au XIe siècle, il en est fait mention sous l'appellation de Tovetum. Ce nom est tiré du latin Tofus, qui désigne le tuf, matériau calcaire formé de brindilles et de mousses sur lesquels l'eau de ruissèlement a déposé son calcaire, que l'on trouve aux alentours.
Histoire
En 1317, le dauphin Jean II donne à Rollet d'Entremont, dont la famille était implantée au Touvet depuis 1263, tous ses droits et juridictions, sauf la souveraineté, sur le Touvet et ses environs. Rollet d'Entremont obtient l'autorisation de construire un château.
Au Moyen Âge, Le Touvet est le siège de plusieurs seigneuries. L'enquête de 1339, signale au lieu-dit La Frette la présence d'une maison forte, possession du seigneur de Beaumont : « Sequitur aliud domisiliamentum castri de freyta - Primo ipsum castrum situm est... » (Arch. vat. coll. 259 f° 147 v°) et « quoddam domicilium forte » (ADI B 4443, f° 20 V°)[1] ; elle comprend tour, salle et cuisine[2]. Le seigneur de Beaumont est aussi en possession de la maison forte des Vignes. Cette dernière est entourée de fossés en eaux : « teralliis plenis aque »[2].
Au XVIe siècle, le baron des Adrets, établi dans son château de La Frette, hameau du Touvet, se distingue dans plusieurs campagnes militaires.
Le Touvet devient un marquisat sous Louis XIV. Au XVIIIe siècle, le comte de Marcieu aménage le château et y crée des cascades, jardins et escaliers d'eau à l'italienne.
Administration
Le Touvet est l'une des 9 communes de la CIAGE (Communauté d'intervention et d'aménagement du Grésivaudan et de son environnement).
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Qualité Les données antérieures ne sont pas encore connues. 2008 Laurence Théry PS 2001 Pascal Lymer 1995 Christine Sillon 1989 François Vandeventer 1983 François Vandeventer 1977 François Vandeventer 1971 François Vandeventer 1965 André Bondono PS 1959 Georges Goueffon Jumelages
À compléter
Démographie
Évolution démographique 1882 1926 1962 1968 1975 1982 1990 1999 ? ? 1115 1278 1562 1857 2229 2824 Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes Sport
Les clubs
- Touvet Volley-Ball, club de Volley-Ball.
- L'ASTT 38 (Association Sportive du Touvet-Terrasse 38)
- Le RCTP (Rugby Club Touvet Pontcharra), club de rugby.
Infrastructures sportives
- Stades de Football
- Stade de Rugby
- Courts de Tennis
- Skatepark
- Gymnase
Personnalités liées à la commune
- Le père Henri Didon (1840- 1900 à Toulouse): prédicateur dominicain et écrivain. Auteur d’un essai sur « Jésus-Christ » (1891) qui rencontra un grand succès. Haut responsable des écoles Albert-le-Grand et Lacordaire, ses prêches à l’église de la Madeleine sont restés célèbres. Auteur de la devise des Jeux olympiques, il reste un personnage très engagé ; anti-républicain convaincu, il n'a pas défendu ses idées qu'avec des mots.
- François de Beaumont, baron des Adrets (1513 – 2/2/1586) : né et mort au château de la Frette, au Touvet (38), impitoyable guerrier, barbare et sanguinaire, après avoir combattu en Italie, il passa dans les rangs huguenots de Condé, pilla, massacra le Midi, le Lyonnais, le Dauphiné et s’attira l’opprobre général, même de ses partisans. Il faut sauvé d’un châtiment certain par la paix d’Amboise en 1563. Revenu dans le sein de l’Église romaine, il poursuivit ses anciens compagnons protestants avec la même cruauté. Chassé et capturé, il fut cette fois sauvé par la paix de Saint-Germain, en 1570. Il se retira à la Frette où il mourut après une dernière intervention contre Lesdiguières, dans le marquisat de Saluces.
- Sœur Louise Hours (1646-1727). Née au Touvet dans une famille de modestes métayers, Louise Hours, jeune fille mystique et exaltée décide, un beau jour de 1674, de restaurer l’antique couvent des religieuses chartreusines de Parménie, entre Tullins et Beaucroissant. Forte des appuis de l’évêque de Grenoble Mgr Le Camus et des abbés d’Yse de Saléon et Canel, la jeune fille entreprend la construction d’un bâtiment de retraite et d’une hostellerie, rapidement fréquentés par les membres du haut clergé de la région. En 1713, sœur Louise y accueille l’abbé Jean-Baptiste de La Salle, célèbre fondateur des écoles chrétiennes, lequel, pendant la durée de sa convalescence, deviendra à la fois le confident de Louise et le directeur religieux de l’établissement. Une solide amitié, fondée sur le respect et l’estime réciproque, va lier le futur saint et celle qui se considérait elle-même comme la plus simple des bergères. Sœur Louise, sollicitée, conseille l’abbé de La Salle et l’incite à poursuivre l’œuvre engagée dans les grandes villes du royaume en faveur de l’éducation de masse des enfants déshérités : " Vous ne devez pas abandonner la famille que Dieu vous a donnée. Le travail est votre partage. Il faut persévérer jusqu’à la mort, alliant comme vous l’avez fait la vie de Magdeleine et celle de Marthe", lui écrit la religieuse. De retour à Paris, Jean-Baptiste de La Salle continuera à demander conseil à celle qu’il appelle "l’ange du désert". Leur correspondance ne cessera qu’avec la mort du futur saint en 1719. Sœur Louise Hours, décédée le 22 janvier 1727, lègue à l’évêché de Grenoble sa fondation et sa maison de Parménie, toujours active de nos jours, "pour y continuer les retraites des personnes de l’un et l’autre sexe".
- Michel Fuzellier : illustrateur, directeur artistique et réalisateur de dessins animés. Né au Touvet en 1944 et résidant à Milan, en Italie.
Économie
Évènements
Les Cordes-Aux-Voix
Chaque année depuis 2004, le Concours national de la chanson en Grésivaudan Cordes-Aux-Voix prend place en Mai à la salle le Bresson.
Ce concours de la chanson pour amateurs et professionnels grandit chaque année en notoriété, en professionnalisme et en qualité.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église du Touvet a été construite en 1885 sur les ruines de l'ancienne église romane.
Patrimoine civil
Le château du Touvet fut construit au XIIIe siècle par la famille d'Entremont (seul un corps de logis subsiste aujourd'hui de cette époque).
À l'époque, son emplacement est stratégique, puisqu'il se trouve à la frontière entre le Dauphiné et le duché de Savoie. Guigues Guiffrey, archer dans la compagnie du chevalier Bayard, l'acquiert en 1528. Le château revient ensuite aux descendants de Guigues, les Marcieu.
Il est transformé en demeure de plaisance au XVIIIe siècle par le comte Pierre de Marcieu ; il est doté d'un escalier d'eau à l'italienne, de cascades et de terrasses à la française.Il est classé monument historique depuis 1964.
Les jardins du château sont classés : "Jardin remarquable" de France
- Ruines de la maison forte de La Frette.
Notes et références
- Élisabeth Sirot 2007, p. 32.
- Élisabeth Sirot 2007, p. 33.
Voir aussi
Bibliographie
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Editions Picard, 2007 (ISBN 9782708407701).
Articles connexes
Liens externes
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