- Cremieu
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Crémieu
Crémieu Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Arrondissement La Tour-du-Pin Canton Crémieu Code Insee 38138 Code postal 38460 Maire
Mandat en coursAlain Moyne-Bressand
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Isle-Crémieu Latitude
LongitudeAltitude 203 (mini) – 415 (maxi) Superficie 6,14 km² Population sans
doubles comptes3 330 hab.
(2006)Densité 542 hab./km² Crémieu est une commune française située dans le département de l’Isère, en région Rhône-Alpes.
Crémieu a conservé sa cité médiévale.
Sommaire
Géographie
- Situation
Crémieu est situé au nord-ouest du département, à 15 km au nord de Bourgoin-Jallieu, 12 km à l'est de l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry (Satolas) et environ 40 km à l’est de Lyon.
Les communes limitrophes sont Leyrieu au nord, Annoisin-Chatelans, Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu, Dizimieu, Villemoirieu et Saint-Romain-de-Jalionas.
Selon de classement établi par l'INSEE en 1999, Crémieu est une commune urbaine, la ville centre d'une unité urbaine de deux communes (la seconde étant Villemoirieu) , qui fait partie de l'aire urbaine de Lyon et de l'espace urbain Rhône et Alpes[1].
- Géographie physique
La ville se trouve au contact entre une zone de collines à l'est et les terrains plats de la vallée du Rhône qui coule 5 km au nord.
Économie
Histoire
Ancienne ville résidence des dauphins du Viennois. Crémieu est mentionné dès le IXe siècle ; mais apparaît dans l'histoire au XIIe siècle.
Moyen Âge
- Le château et le prieuré
A la fin du XIIe siècle, Crémieu est le siège d'une châtellenie de la baronnie de La Tour du Pin, rattachée en 1282 au Dauphiné, lui-même rattaché à la couronne de France en 1349. Le château est établi sur la colline Saint-Laurent. Situé à la frontière entre le Dauphiné et la Savoie, la châtellenie de Crémieu joue un rôle militaire important. Face au château, un prieuré de bénédictins, entouré de ses propres fortifications, se trouve au sommet des falaises de Saint-Hippolyte. En 1247, ce prieuré est rattaché à l'abbaye de Saint-Chef.
- La ville basse
La ville se développe tout au long du XIIIe siècle sous les murailles du château delphinal, , puis entre les deux collines ; située sur la route de l’Italie, elle a une certaine activité comme centre du commerce des grains entre la France et la Savoie, la Suisse et l'Italie. En 1315, une charte de franchises accorde aux habitants de nouvelles libertés et d'importants privilèges commerciaux. L'existence d'un atelier monétaire, attestée en 1337, indique l'essor économique de la ville. La ville basse qui, à partir du XIVe siècle, attire les riches marchands, conserve encore à l'heure actuelle maisons et anciens hôtels particuliers à l’architecture soignée. C'est le début d'une période de prospérité de deux siècles qui nécessitera la construction de nouveaux remparts englobant les deux collines et la ville basse ; au XVe siècle, une vaste halle, recouverte de lauze de Crémieu, remplace le marché créé en 1314.
- Le couvent des Augustins
C'est au début du XIVe siècle, que Jean II, dauphin de Viennois, fonde, dans la partie neuve de la ville, un prieuré destiné à accueillir une dizaine d'ermites de Saint-Augustin, ordre mendiant formé au XIIIe siècle. Les travaux de construction du couvent débutent au XIVe siècle et se poursuivent par de nombreux remaniements jusqu'au XIXe siècle : édification du clocher au-dessus d'une tour de défense en 1508, réaménagement du cloître et construction du portail au XVIIe siècle par exemple. À la Révolution, le 9 mai 1791, les bâtiments et l'église sont adjugés à la municipalité de Crémieu, pour la somme de 7 000 livres et affectés à de nouveaux usages.
Epoques moderne et contemporaine
- L'évolution économique
Le déclin du commerce, renforcé en 1702 par la suppression des foires annuelles instaurées au XIVe siècle, incite les habitants à développer l'industrie du textile et celle du cuir qui occuperont en 1710 près du quart de la population. Par ailleurs, au XVIIe siècle, de nombreux ordres religieux et confréries (Capucins, Pénitents Blanc, Visitandines, Ursulines) s'installent à Crémieu, prenant possession d'une ville dont l'activité commerciale faiblit.
- Le couvent de la Visitation
Jeanne de Chantal fonde le couvent de la Visitation en 1627, les religieuses ne disposent que d’une petite maison et d’une chapelle. Les bâtiments actuels construits entre 1632 et 1682 sont saisis comme bien national et vendus en 1792. Trente ans plus tard, la municipalité y installe l’hôpital, auquel est annexé le Refuge des vieillards, en 1864. Une nouvelle chapelle est construite en 1884 par l'architecte lyonnais Pierre Richard.
- Le château
Le château delphinal est abandonné au cours du XVIII° siècle et sert de carrière de pierres jusqu’à la Révolution, avant d’être en partie reconstruit au XIXe siècle. Il a été classé monument historique en 1943.
- Une destination pour les peintres
Au début du XIXe siècle, Crémieu et ses environs deviennent une destination des paysagistes lyonnais et grenoblois à la recherche de sujets pittoresques. Très rapidement, des peintres d'horizons géographiques et artistiques variés installent leur chevalet dans l'Isle Crémieu. Une centaine d'artistes y travaillent au cours du siècle dont Auguste Ravier, Paul Flandrin, Hector Allemand, mais aussi Camille Corot, Charles-François Daubigny et Gustave Courbet qui ont immortalisé l'écluse de l'étang de la Tuille à Optevoz.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de jeunes artistes séjournent à leur tour à Optevoz, attirés par la renommée de leurs illustres prédécesseurs. Alexis-Paul Pachot d'Arzac, Philippe Tassier et Charles Rouvière ont notamment laissé des décors peints dans plusieurs maisons du canton.[2]
Lieux et monuments
La ville conserve de nombreuses maisons anciennes (XVIe-XVIIIe siècles), de beaux restes de fortifications (portes du XIVe siècle, segments de murailles), de vastes halles couvertes (XVe siècle), et le couvent des Augustins dont le cloître est intact et qui sert de mairie depuis la Révolution française.
Le château delphinal (maintenant bar-restaurant) domine la ville côté Est, tandis que les ruines d'un prieuré fortifié couvrent toute la colline Saint-Hippolyte à l'Ouest.
Cloître du couvent des Augustins
Administration
Liste des maires de la Révolution française à la LibérationListe des maires de 1790 à 1944 Période Identité Parti Qualité Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 → en cours[3] Alain Moyne-Bressand Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2 416 2 393 2 450 2 409 2 855 3 169 3 330[5] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Daniel Chabrun (1925-2006), chef d'orchestre français, possédait une résidence familiale à Crémieu.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la ville
- Le site des commerces de Crémieu
- le site du sou des écoles laiques de Crémieu
- Le site de l'Isle Crémieu et du Pays des Couleurs
Sources
Notes
- ↑ Page INSEE [1] ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
- ↑ Généawiki
- ↑ Liste des maires de l'Isère élus en avril 2008 sur le site de la Préfecture
- ↑ Crémieu sur le site de l'INSEE
- ↑ Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 20 février 2009
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