Valéry Giscard d'Estaing

Valéry Giscard d'Estaing
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Valéry Giscard d'Estaing
Valéry Giscard d’Estaing 1978.jpg
Valéry Giscard d'Estaing, le 5 janvier 1978.

Mandats
Titulaire du fauteuil 16 de l'Académie française
Actuellement en fonction
Depuis le 11 décembre 2003
Prédécesseur Léopold Sédar Senghor
Membre du Conseil constitutionnel français
Actuellement en fonction
Depuis le 21 mai 1981
(siège depuis le 2 avril 2004)
Président de l'Union pour la démocratie française
30 juin 198831 mars 1996
Prédécesseur Jean Lecanuet
Successeur François Léotard
Président du conseil régional d'Auvergne
21 mars 19862 avril 2004
Prédécesseur Maurice Pourchon
Successeur Pierre-Joël Bonté
20e président de la République française
27 mai 197421 mai 1981
(&&&&&&&&&&&025516 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 19 mai 1974
Premier ministre Jacques Chirac
Raymond Barre
Prédécesseur Georges Pompidou
Alain Poher (par intérim)
Successeur François Mitterrand
Ministre de l'Économie et des Finances
(Ministre d’État à partir du 1er mars 1974)
20 juin 196927 mai 1974
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Pierre Messmer I
Pierre Messmer II
Pierre Messmer III
Prédécesseur François-Xavier Ortoli
Successeur Jean-Pierre Fourcade
Ministre des Finances et des
Affaires économiques
18 janvier 19628 janvier 1966
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Michel Debré
Georges Pompidou I
Georges Pompidou II
Prédécesseur Wilfrid Baumgartner
Successeur Michel Debré
Biographie
Nom de naissance Valéry Marie René Georges Giscard d'Estaing
Date de naissance 2 février 1926 (1926-02-02) (85 ans)
Lieu de naissance Drapeau de l'Allemagne Coblence, Allemagne
Parti politique UDF (1995-2002)
UDF-PR (1978-1995)
PR (1977-1978)
FNRI (1966-1977)
RI (1962-1966)
CNIP (1956-1962)
Conjoint Anne-Aymone Sauvage de Brantes
Enfants Valérie-Anne Giscard d'Estaing (épouse Montassier puis Fixot)
Henri Giscard d'Estaing
Louis Giscard d'Estaing
Jacinte Giscard d'Estaing (épouse Guibout)
Diplômé de École polytechnique
ENA
Profession Haut fonctionnaire
Religion Catholicisme
Signature Valéry Giscard d'Estaing signature.svg

Valéry Giscard d’Estaing, surnommé « VGE », né le 2 février 1926 à Coblence en Allemagne, est un homme d'État français.

Inspecteur des finances de profession, il participe à plusieurs gouvernements entre 1959 et 1974. Candidat des Républicains indépendants (RI) à l'élection présidentielle de 1974, il est élu 20e président de la République française face au candidat de la gauche unie, François Mitterrand, avec 50,81 % des suffrages.

Durant son septennat, du 27 mai 1974 au 21 mai 1981, Valéry Giscard d'Estaing fait voter des réformes importantes telles que l'abaissement de la majorité civile à 18 ans, l'autorisation du divorce par consentement mutuel et l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Il crée un secrétariat d'État à la condition féminine, supprime l'ORTF et les écoutes téléphoniques, lance le système monétaire européen (SME). Mais il est vite confronté aux difficultés économiques et aux divisions de sa majorité parlementaire, entre l'élément dominant qu'est RPR gaulliste, dirigé par son ancien Premier ministre Jacques Chirac, et l'élément minoritaire qu'est l'Union pour la démocratie française (UDF, centre-droit), dont il est le fondateur.

Alors que les sondages l'ont placé longtemps en situation de favori à l'élection présidentielle de 1981, il est battu par François Mitterrand, candidat du Parti socialiste, qui recueille 51,76 % des suffrages. Valéry Giscard d'Estaing est par la suite président du conseil régional d'Auvergne (1986-2004) et président de l'UDF (1988-1996). Européen convaincu et en faveur d'une Europe fédérale, il préside la Convention sur l'avenir de l'Europe qui aboutit au traité de Rome II. Après les élections régionales de 2004, il décide de siéger au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit en tant qu'ancien président de la République.

Auteur de plusieurs essais et romans, Valéry Giscard d'Estaing est membre de l'Académie française depuis 2003.

Sommaire

Famille

Valéry René Marie Georges Giscard d’Estaing[1] naît en Allemagne, où son père est en poste en Rhénanie, occupée par les forces françaises. Il est le fils d’Edmond Giscard (1894-1982), devenu Giscard d'Estaing, inspecteur des Finances, membre de l'Institut de France, grand officier de la Légion d’Honneur, et de May Bardoux (1901-2003). Celle-ci était la fille du député Jacques Bardoux, et la petite-fille d'Agénor Bardoux, ministre de l'Instruction publique, vice-président du Sénat.

Jeunesse et études

Quelques mois après sa naissance, son père est rappelé à Paris. La famille s'installe alors dans le 8e arrondissement de Paris.

Valéry Giscard d’Estaing fait ses études à l’école Gerson, puis au lycée Janson-de-Sailly et au lycée Louis-le-Grand à Paris, ainsi qu'au lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand au début de l'Occupation. Il décroche son double baccalauréat en philosophie et mathématiques élémentaires à 15 ans.

Anne-Aymone Giscard d'Estaing.

Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il entre à l'École polytechnique (promotion 1944). La première année de l'école est une année de formation militaire ; il a 18 ans, et se fait affecter à la 1re armée. Il combat en France et en Allemagne, ce qui lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre 1939-1945.

Son entrée à l'École nationale d'administration (ENA, promotion Europe) est facilitée par le décret du 19 juillet 1948[2] — au moment où il achève sa scolarité à l'École polytechnique — qui permet à un polytechnicien par promotion de rentrer à l'ENA sans passer le concours d'entrée ; il en sort dans la « botte » et entre à l'Inspection générale des Finances en 1952, où il rejoint son père.

Il séjourne à Montréal en 1948 : il y est professeur au Collège Stanislas[3].

Il épouse Anne-Aymone Sauvage de Brantes civilement le 17 décembre 1952, à la mairie du 8e arrondissement de Paris, puis religieusement le 23, dans la chapelle privée de la famille de Brantes. Ils ont quatre enfants : Valérie-Anne (1953), Henri (1956), Louis (1958) et Jacinthe (1960).

Carrière politique

Les débuts (1954-1959)

De juin à décembre 1954, Valéry Giscard d'Estaing, alors âgé de 28 ans, est nommé directeur adjoint au cabinet du président du conseil Edgar Faure. En 1956, il se met en disponibilité de son administration après son accès à la députation du Puy-de-Dôme, département dont son arrière-grand-père, Agénor Bardoux, au XIXe siècle et son grand-père, Jacques Bardoux, au XXe siècle, furent longtemps les députés. Il est nommé, la même année, membre de la délégation française à la XIe session de l'Assemblée générale des Nations unies. Il accède en 1958 au mandat de conseiller général du Puy-de-Dôme, élu dans le canton de Rochefort-Montagne, mandat qu'il exerce jusqu'en 1974.

Sous la présidence du général de Gaulle (1959-1969)

L'accès aux portefeuilles ministériels

Valéry Giscard d'Estaing avec John Fitzgerald Kennedy, à la Maison-Blanche, en 1962.

Dès janvier 1959, Valéry Giscard d'Estaing accède aux fonctions de secrétaire d'État aux Finances[4] puis, le 19 janvier 1962, sur proposition du Premier ministre Michel Debré, le président de la République, le général de Gaulle, le nomme ministre des Finances et des Affaires économiques. Il conserve ce poste sous le gouvernement Pompidou mais devient impopulaire à cause du plan de stabilisation de 1963 et, après la réélection du général de Gaulle, celui-ci décide, le 8 janvier 1966, de le remplacer par Michel Debré.

Lors de son premier passage au ministère des Finances, il s'attache tout d'abord à continuer l'œuvre de réorganisation administrative entamée par ses prédécesseurs Antoine Pinay et Wilfrid Baumgartner. Ainsi, il fait intégrer administrativement dès 1962 au sein du ministère les services des affaires économiques. Puis, en 1965, la direction du Trésor absorbe celle des finances extérieures et reconstitue la direction du mouvement général des fonds d'avant guerre par le décret du 5 juillet, tandis que le service des études économiques et financières devient la direction de la prévision.

Le retour à l'inspection des Finances

Valéry Giscard d'Estaing réintègre l'Inspection générale des Finances de 1966 à 1967 et se fait élire à la mairie de Chamalières. Il fonde dans le même temps la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI) en proclamant : « Nous sommes l'élément centriste et européen de la majorité ». À ce titre il soutient en 1969 la candidature de la Grande-Bretagne à l'adhésion de la Communauté économique européenne. Il préside ensuite la commission des Finances, de l'Économie générale et du Plan de l'Assemblée nationale[5].

La campagne présidentielle de 1969

Son attitude envers le président de Gaulle devient de plus en plus critique ; il parle notamment d'« exercice solitaire du pouvoir » et théorise son soutien critique, le « oui, mais ». Il appelle à voter non au référendum du 27 avril 1969, dont le rejet entraîne le départ du général de Gaulle. Lors de l'élection présidentielle qui suit la démission de De Gaulle, il penche un moment pour la candidature d'Antoine Pinay, puis se rallie, le 30 avril, à Georges Pompidou.

Ministre sous la présidence de Georges Pompidou (1969-1974)

Valéry Giscard d'Estaing au ministère des Finances, le 13 août 1969.

Georges Pompidou lui confie le ministère de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Jacques Chaban-Delmas (1969-1972), poste qu'il conserve sous les gouvernements Pierre Messmer (1972-1974).

À ce poste, il fait notamment voter la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France dont l'article 25 interdit au Trésor Public d'emprunter directement à la Banque de France à un taux d'intérêt nul (comme il en avait jusqu'alors le droit) et l'oblige donc à emprunter à taux d'intérêts élevés sur les marchés financiers[6].

Il s'oppose au projet de la SNCF de train à grande vitesse, lui préférant le projet d'aérotrain. En 1974, lors d'un conseil interministériel restreint sur les économies d'énergie, un partisan du projet TGV place le dossier au fond de la pile. Après trois heures de discussions, le président Pompidou, déjà très malade, avalise le projet en coupant court au débat[7].

Pour compenser le déficit budgétaire du gouvernement dont il fait partie, il lance ensuite l'emprunt Giscard, qui sera particulièrement couteux pour la France[8].

Il est, dans le même temps, depuis 1967, maire de la commune de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, fonction qu'il assure jusqu'en 1974.

Élection présidentielle de 1974 : le succès

Résultats électoraux du second tour de la présidentielle de 1974 par départements :
bleu : majorité pour VGE
rose : majorité pour François Mitterrand

Après le décès de Georges Pompidou, le 2 avril 1974, Valéry Giscard d'Estaing annonce sa candidature à l'élection présidentielle depuis la mairie de Chamalières. Soutenu par les Républicains indépendants et par une partie de l'UDR, notamment Jacques Chirac, il parvient à distancer l'ancien Premier ministre gaulliste Jacques Chaban-Delmas au premier tour, avec 32,6 % des voix.

Entre les deux tours, le débat[9] qui l'oppose à François Mitterrand lui donne un avantage décisif, la phrase « Vous n'avez pas le monopole du cœur » ayant marqué tous les esprits. Giscard d'Estaing est élu avec 50,81 % des suffrages le 19 mai 1974, devenant ainsi le troisième président de la Ve République et le plus jeune, à l'âge de 48 ans. Le 27 mai 1974, dans son discours d'investiture, il déclare : « J'entends encore l'immense rumeur du peuple français qui nous a demandé le changement. Nous ferons ce changement avec lui, pour lui, tel qu'il est dans son nombre et sa diversité. »

La présidence de la République (1974-1981)

Considérations générales sur le septennat

Article détaillé : Mandat présidentiel de Valéry Giscard d'Estaing.
Valéry Giscard d'Estaing avec à sa gauche, Walter Scheel, le 24 avril 1975.

Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre, mais les relations entre les deux hommes se tendent et le second démissionne en 1976. Il est remplacé par Raymond Barre, l'« un des meilleurs économistes de France » d'après le président. Sous l'impulsion de Giscard d'Estaing sont prises d'importantes réformes législatives qui modifient la société en profondeur : divorce par consentement mutuel, légalisation de l'avortement, abaissement de l'âge légal de majorité de 21 à 18 ans, etc.

Le début de sa présidence est marqué par une grande volonté de jeunesse et de modernisation. Il rajeunit ainsi quelques symboles nationaux - le bleu drapeau de l'étendard français est remplacé par un bleu cobalt plus clair, jugé moins agressif, La Marseillaise est jouée sur un ton moins fort et un rythme plus lent -, il donne des interviews en anglais, pose en complet veston pour la photo officielle, simplifie le protocole de l'Élysée et, cherchant à se rapprocher des Français, multiplie les occasions de se montrer à leurs côtés, notamment dans des dîners dans des familles.

En matière industrielle, il engage la modernisation du transport ferroviaire en lançant l'étude sur le TGV.

Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des deux chocs pétroliers qui brisent la dynamique des Trente glorieuses. Devant la nécessité d'économiser l'énergie, le gouvernement restaure en 1976 l'ancien changement d'heure pendant les mois d'été, mesure permettant une économie d'électricité pour l'éclairage du soir. Il décide aussi de poursuivre et d'intensifier le programme de développement de l'énergie nucléaire civile engagé par son prédécesseur. Cette période est aussi marquée par l'apparition du chômage de masse.

Valéry Giscard d'Estaing est, par ailleurs, un fervent partisan de la construction européenne : il défend l'idée des États-Unis d'Europe dès ses débuts en politique. Partisan d'une « troisième voie » entre une Europe supranationale et une Europe des États, il contribue à la création du Conseil européen et à l'augmentation des pouvoirs du Parlement européen, en particulier en matière budgétaire.

Personnellement favorable au remplacement de la peine de mort par la prison à vie « sans possibilité de remise de peine »[10], Valéry Giscard d'Estaing accorde sa grâce à quatre condamnés à mort et la refuse à trois reprises (Christian Ranucci en 1976, puis Jérôme Carrein et Hamida Djandoubi en 1977), estimant que la peine de mort a un « effet dissuasif » lorsque « les victimes sont des enfants ou des femmes faibles, maltraitées, torturées »[11]. Ce seront les dernières exécutions en France.

Grandes étapes du septennat

Gouvernement Chirac (27 mai 1974 - 25 août 1976)
Gouvernement Barre (27 août 1976 - 12 mai 1981)
De gauche à droite : Giulio Andreotti, Takeo Fukuda, Jimmy Carter, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d'Estaing, lors du sommet économique du G7, le 16 juin 1978 à Bonn.
  • 1978 :
    • 27 janvier : Discours de Verdun-sur-le-Doubs[12],[13],[14],[15],[16] (dit « discours du bon choix »), par lequel Valéry Giscard d'Estaing met en garde les français sur les conséquences institutionnelles et les blocages politiques que provoquerait une victoire de la gauche aux élections législatives du mois de mars. Il déclare qu'il ne démissionnerait pas mais n'aurait pas les moyens d'empêcher une majorité de gauche d'appliquer son programme.
    • 1er février : Fondation de l'UDF regroupant centristes et giscardiens afin de soutenir l'action de Valéry Giscard d'Estaing.
    • le 19 Mars : La majorité de droite (RPR-UDF) remporte les élections législatives.
    • 19 mai : Le président envoie des troupes parachutistes à Kolwezi au Zaïre, afin de libérer les occidentaux pris en otage par des rebelles au gouvernement zaïrois.
    • 5 décembre : Accord sur le Système monétaire européen (SME) qui établit un système de taux de change stable et ajustable entre les pays membres de la Communauté économique européenne
    • 6 décembre : Appel de Cochin de Jacques Chirac qualifiant l'UDF et les giscardiens de « parti de l'étranger » pour leurs prises de position pro-européennes.
  • 1979 :
    • 13 mars : Création de l'ECU, l'unité de compte européenne
    • 10 juin : Premières élections au suffrage universel au Parlement Européen. Simone Veil en devient la première présidente.
    • 11 juillet : Loi n°79-587 relative à la motivation des actes administratifs et à l'amélioration des relations entre l'administration et le public.
    • 10 octobre : Début de l'affaire des diamants. Le Canard enchaîné accuse le président de la République d'avoir reçu de Bokassa 1er, Empereur déchu de Centre Afrique des diamants en cadeaux lors de visites officielles. Le Canard enchaîné estime la valeur de ces diamants à un million de francs. La défense maladroite de Giscard va accréditer les informations du journal satirique et va avoir une influence négative sur sa campagne de réélection.
    • 30 octobre : Le ministre du travail Robert Boulin, accusé par des lettres anonymes, publiées par Le Canard enchaîné, d'avoir acquis de manière illégale, une garrigue, est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet. L'enquête n'a toujours pas permis d'aboutir à des conclusions définitives.
  • 1980 :

Bilan

Économique et social

L'historien Jean-Charles Asselain souligne que sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, la croissance économique reste à un niveau relativement élevé, aux alentours de 3 % par an. De plus, en 1980, la dette publique de la France, en pourcentage du PIB, est sensiblement la même qu'au moment de son accession à la présidence de la République. Il précise également que « l'ensemble des indicateurs témoigne d’une diminution effective de l’inégalité », le rapport entre le salaire net moyen des cadres supérieurs et celui des ouvriers s'étant resserré, du fait notamment de l'« alourdissement de la fiscalité sur les tranches supérieures de revenu et sur les successions importantes »[17].

La politique du « franc fort » et la libération des prix, qui vise selon VGE à « affronter la concurrence extérieure », ne permet plus au gouvernement d'exercer un contrôle accru sur les prix, et s'ensuit une augmentation du prix des matières premières. Son mandat, marqué par une importante crise économique mondiale consécutive au second choc pétrolier, voit pratiquement le doublement du nombre de chômeurs.

Politique internationale

Valéry Giscard d'Estaing se consacre essentiellement à l'Europe. Avec le chancelier Helmut Schmidt, il resserre les liens entre la France et l'Allemagne. Il s'investit personnellement dans la création, par les États-membres de la CEE, du Conseil européen, puis du Système monétaire européen (SME).

Dans le but d'assurer les approvisionnements de la France en pétrole, il mène une politique jugée proarabe.

Élection présidentielle de 1981 : la défaite

Un an avant l'élection présidentielle, dans une interview accordée à l'hebdomadaire L'Express le 10 mai 1980, le président de la République estime avoir réalisé les trois quarts de ce qu'il souhaitait faire[18]. Un sondage publié le mois précédent dans Le Point le donne vainqueur avec 57 % des voix face à Michel Rocard et 61 % face à François Mitterrand[19]. Le 2 mars 1981, il annonce depuis le palais de l'Élysée qu'il brigue un second mandat.

Le 26 avril 1981, il arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 28,32 % des voix, devant François Mitterrand (25,85 %) et Jacques Chirac (18,00 %). Le président du RPR, ayant refusé d'appeler ses partisans à soutenir Valéry Giscard d'Estaing pour le second tour, est accusé de soutenir le candidat socialiste en ne se prononçant qu'à titre personnel en sa faveur. Le président sortant obtient néanmoins le soutien du gaulliste Michel Debré[20]. Entre les deux tours, Le Canard enchaîné publie des documents montrant, pour la première fois, que le ministre du Budget Maurice Papon a été, sous le régime de Vichy, responsable de la déportation de Juifs. Valéry Giscard d'Estaing dénonce une manipulation politique et nie avoir connu le passé de Papon.

Lors du débat télévisé de l'entre-deux tours, le 5 mai 1981, François Mitterrand qualifie Valéry Giscard d'Estaing d'« homme du passif », en réaction à « l'homme du passé » ou « vous n'avez pas le monopole du cœur » dont Giscard l'avait crédité sept ans plus tôt lors du débat télévisé de la présidentielle de 1974. À l'issue de cette confrontation, la comparaison entre les points forts et les points faibles des deux candidats est néanmoins favorable au président sortant[21].

Le 10 mai 1981, Valéry Giscard d'Estaing perd le second tour de l'élection en recueillant 14 642 306 voix et 48,24 % des suffrages exprimés. Neuf jours plus tard, il prononce un discours de fin de mandat au journal télévisé d'Antenne 2, qu'il conclut par l'allocution « Au revoir ! », suivie d'une longue marche vers la sortie de la pièce de tournage, sous l'œil des téléspectateurs, et alors que retentit La Marseillaise. Cette scène restera célèbre.

À l'occasion du trentième anniversaire de sa défaite, en 2011, Valéry Giscard d'Estaing déclare que sa campagne était « mauvaise », « bâclée » et que personne n'imaginait sa défaite « jusqu’à trois mois avant l'élection présidentielle »[22].

Après la présidence de la République

Député et président de l'UDF

Valéry Giscard d'Estaing dirige l'Union pour la démocratie française qu'il avait créée en 1978, de 1988 à 1996.

En 1984, il est élu député UDF de la 2e circonscription du Puy-de-Dôme (ancienne, avant la réforme de la carte électorale de 1986), où il se recentre sur son « fief » auvergnat en devenant président du conseil régional en 1986. Toutefois, lors des élections municipales de 1995, il échoue dans la conquête de la mairie de Clermont-Ferrand, recueillant 49,10 % des voix au second tour[23].

Réélu député du Puy-de-Dôme en 1986 (à la proportionnelle et donc sur une liste) puis pour la 3e circonscription de ce département en 1988 et 1993, 1997, il devient président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale de 1987 à 1989. Il reprendra cette fonction de 1993 à 1997.

Il soutient la candidature de Raymond Barre à l'élection présidentielle de 1988 et rallie celle de son vieux rival Jacques Chirac, en 1995 ainsi qu'en 2002.

Valéry Giscard d'Estaing succède, le 30 juin 1988, à Jean Lecanuet à la tête du parti dont il a été le fondateur dix ans plus tôt, l'Union pour la démocratie française (UDF)[24]. Tentant de faire face aux divisions de son mouvement, il quitte la présidence le 31 mars 1996[25].

Président du conseil régional d'Auvergne

En 1986, il devient président du conseil régional d'Auvergne, il est réélu en 1992 puis en 1998.

Il favorisa l'implantation en Auvergne d'un second musée des volcans[26], Vulcania, qui a ouvert ses portes le 20 février 2002 à Saint-Ours-les-Roches.

Ses mandats furent marqués par le désenclavement de l'Auvergne, il favorisa le réseau routier auvergnat avec la construction entre autres de l'autoroute A89.

Il est à l'origine également de la construction du Zénith d'Auvergne, salle de spectacles située à Cournon-d'Auvergne, dans l'enceinte de la Grande Halle d'Auvergne. Cette salle peut accueillir de 1350 à 8500 personnes selon la configuration choisie.

Candidat aux élections régionales des 21 et 28 mars 2004, conduisant la liste d'union UMP-UDF en Auvergne (candidat au titre de la section départementale du Puy-de-Dôme), il est battu au second tour par Pierre-Joël Bonté (PS), emporté par la vague qui fait basculer la quasi-totalité des régions à gauche.

En juin 2009, après le décès d'Omar Bongo, président du Gabon, il affirme que ce dernier a financé la campagne électorale de Jacques Chirac lors de l'élection présidentielle de 1981.

Il fut aussi, de 1986 à 2004, président du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne.

Engagement européen

Valéry Giscard d'Estaing lors d'un discours à Dresde, en 1990, en qualité de président du groupe ADLE au Parlement européen.

Européen convaincu, il est président du Mouvement européen de 1989 à 1997. Lors des élections européennes de 1989, il conduit la liste d'union UDF-RPR qui arrive en tête du scrutin avec 28,88 % des suffrages et 26 élus[27], et entre alors lui-même au Parlement européen[4]. Ce succès renforce sa position de leader de l'opposition parlementaire, aux côtés de Jacques Chirac.

Valéry Giscard d'Estaing est élu président du Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE - CEMR) en 1997, fonction qu'il conserve jusqu'en 2004[28].

En 2001, il reçoit la médaille d’or de la Fondation Jean-Monnet pour l'Europe, et en 2002 le prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle.

Il est à l'origine d'une réflexion sur un projet d'organisation européenne avec un groupe d'experts vers le milieu des années 1990, qui deviendra le projet de traité constitutionnel européen.

Lors du Conseil européen de Laeken (décembre 2001), il est nommé à la tête de la Convention sur l'avenir de l'Europe, qui a pour but de simplifier les différents traités européens en rédigeant un projet de traité constitutionnel[29]. Valéry Giscard d'Estaing présente la Constitution européenne le 15 juillet 2003, qui est signée par les 25 membres de l'Union européenne le 29 octobre 2004.

Il prend dès lors une part active, en avril et mai 2005, à la campagne pour le « oui » au référendum à propos du traité constitutionnel européen. Il prévoit son adoption par 53 % des voix, mais le référendum est repoussé avec 54,68 % de « non ». Après cet échec, suivi du même résultat aux Pays-Bas quelques jours plus tard, le traité constitutionnel est en partie abandonné pour laisser place au traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007.

Membre du Conseil constitutionnel

Valéry Giscard d'Estaing en compagnie du président italien Giorgio Napolitano, le 20 juin 2006.

Bien que membre de droit du Conseil constitutionnel, en tant qu'ancien président de la République, il décide en 1981 de ne pas y siéger afin de pouvoir conserver toute liberté de parole.

Perdant en 2004 le poste de président de région qu'il occupait depuis mars 1986, il décide d'abandonner la politique active pour entrer au Conseil constitutionnel.

Sortant de son devoir de réserve, Valéry Giscard d’Estaing annonce, le 19 avril 2007, dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd’hui en France, son soutien à Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle et désavoue ainsi François Bayrou en l'accusant « d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes »[30].

Détail des mandats et fonctions

Au gouvernement

À l'Assemblée nationale

Valéry Giscard d'Estaing
Valéry Giscard d'Estaing05b.jpg
Valéry Giscard d'Estaing à Deauville,
en septembre 1986.

Parlementaire français
Mandat Député
1956 - 1959
1962 - 1963
1967 - 1969
1973
1984 - 1989
1993 - 2002
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe parlementaire IPAS
1956-1959
RI
1962-1963
1967-1969
1973
UDF
1984-1989
1993-2002
IVe République - Ve République

Au niveau européen

Au niveau local

Au sein de partis politiques

Le château d'Estaing

Valéry Giscard d'Estaing et son frère Olivier Giscard d'Estaing ont acheté à la commune d'Estaing le château d'Estaing, dans la haute vallée du Lot, en février 2005. Selon eux, l'achat répondait à une logique de mécénat pour sa restauration et l'ouverture de plusieurs salles au public. Valéry Giscard d'Estaing a précisé qu'il envisage « la programmation de concerts, de rencontres et de conférences » et souhaite également « faire une place pour [ses] archives personnelles de président de la Convention européenne ». Un certain nombre de médias européens ont exprimé leur scepticisme devant ces affirmations, notamment Le Monde[31], Le Figaro[32], Neue Zürcher Zeitung[33], The Sunday Times[34], et Canal+. Le débat rappelle l'absence de lien familial réel entre les Giscard et les d'Estaing. Certains déploraient le caractère peu « républicain » de cette installation aux connotations féodales. D'autres regrettaient un circuit de vente inélégant[35]. En effet, la congrégation des religieuses de Saint-Joseph avait vendu le château à la commune en dessous du prix du marché[36], afin que celui-ci redevienne patrimoine public et aussi pour empêcher qu'il ne tombe entre les mains d'un acheteur étranger. Or, la commune d'Estaing dont Olivier Giscard d'Estaing a été maire, l'a rapidement rétrocédé à l'ancien président, arguant qu'« on avait un faible pour la famille Giscard »[37], et sans consultation de la population. Selon le maire d'Estaing, Jean Pradalier, la municipalité serait satisfaite de ne plus avoir à gérer ce monument, espérant accroître son rayonnement par la célébrité de son propriétaire[38].

Littérature

Valéry Giscard d'Estaing publie, en 1994, le roman Le Passage, texte sentimental racontant l'aventure d'un notaire sur le retour avec une jeune auto-stoppeuse.

L'ancien président de la République est élu, le 11 décembre 2003, à l'Académie française au fauteuil numéro 16, laissé vacant par la mort de Léopold Sédar Senghor, obtenant 19 voix sur 34, contre deux voix à Michel Tack et une au romancier Robert Pioche. Il est reçu sous la Coupole le 16 décembre 2004[39].

En septembre 2009, Valéry Giscard d'Estaing fait paraître un nouveau roman, La Princesse et le Président, mettant en scène une relation sentimentale de deux personnages, qui rappellent Lady Diana et lui-même[40]. L'opinion britannique relayée par la presse hésite entre « hilarité et curiosité » selon les termes du journal The Guardian[41]. Face aux interrogations, l'ancien président de la République affirme avoir « inventé les faits ». Le Times explique la parution de ce roman par une volonté d'éclipser la publication des mémoires de Jacques Chirac, son éternel rival politique à l'intérieur de la droite française[42].

En novembre 2010 sort en librairie La Victoire de la Grande Armée, dans lequel il imagine Napoléon Ier triompher de l'armée russe, puis se retirer pacifiquement du pouvoir. Dans ce roman, l'empereur donne en septembre 1812 l'ordre à la Grande Armée de se retirer de Moscou pour contraindre à l'offensive le général russe Mikhaïl Koutouzov. À la suite de cette manœuvre, les Russes sont défaits par l'armée française, après quoi Napoléon abdique en faveur de son fils adoptif Eugène de Beauharnais et milite ardemment pour la paix en Europe. Pour Laurent Joffrin, spécialiste de l'empereur des Français, il s'agit d'« une fiction réaliste, une invention vraisemblable qui donne un cours nouveau à l'histoire de France » ; selon lui, Valéry Giscard d'Estaing « connaît bien, de toute évidence, la geste napoléonienne, les mœurs d'une époque […], les souffrances de la campagne de Russie, les pensées de l'Empereur et ses habitudes de vie quotidienne jusque dans les détails »[43].

Décorations

Notes et références

  1. En 1922, la famille Giscard a été autorisée par un décret à ajouter à son nom celui de la famille d'Estaing.
  2. http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf//jopdf/1948/071/JO194807125.PDF
  3. Mon tour de jardin, Robert Prévost, p. 96, Septentrion 2002
  4. a et b Résumé biographique de Valéry Giscard D'Estaing sur le site de la Présidence de la République.
  5. Résumé biographique de Valéry Giscard d'Estaing sur le site du Conseil constitutionnel.
  6. legifrance.gouv.fr, Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France
  7. Dominique Paris, « TGV : le grand livre de la grande vitesse », dans Rail Passion, no 64, novembre 2002, p. 8-15 (ISSN 1261-3665) 
  8. Cinq manières de diminuer vraiment les dépenses de l'Etat, L'Expansion, 1997 (page 5)
  9. Débat Valéry Giscard d'Estaing - François Mitterrand de l'ORTF du 10 mai 1974. Archives de l'INA.
  10. « Un problème législatif », France Soir, 11 janvier 1977.
  11. « Giscard d'Estaing ne regrette pas d'avoir refusé sa grâce à Ranucci », dépêche AFP, 9 octobre 2010.
  12. « La République et le suffrage universel – Valéry Giscard d'Estaing – Allocution prononcée à Verdun-sur-le-Doubs, 27 janvier 1978 », sur le site de l'Assemblée nationale, assemblee-nationale.fr, consulté le 10 avril 2010.
  13. « Discours de Valéry Gicard d'Estaing à la veille du 1er tour des élections législatives sur les données du « bon choix pour la France ». », sur TFI le 11 mars 1978 à 20 h, sur le site ina.fr.
  14. « Vie politique française : Les grandes dates », § 1978 – Discours de Verdun-sur-le-Doubs, sur le site fortunecity.com, consulté le 21 juin 2007.
  15. [PDF] Sciences Po, « Histoire constitutionnelle depuis la Révolution française », § 11 – « Ve république et histoire », p. 2/3, sur le site supportscoursenligne.sciences-po.fr, consulté le 21 juin 2007
  16. Hervé Morin, « , Le bipartisme ou l'impasse démocratique », Le Figaro, 19 février 2003, consulté le 21 juin 2007
  17. « Retour sur les années Giscard », Le Monde diplomatique, septembre 2009.
  18. « Interview de M. Valéry Giscard d'Estaing à L'Express du 10 mai 1980, sur la fonction présidentielle, la vie politique, la “décrispation”, la politique de réformes, les relations Est-Ouest, la situation économique et la démographie, à l'occasion du sixième anniversaire de l'élection présidentielle », sur vie-publique.fr.
  19. Michèle Cotta, Cahiers secrets de la Ve République, tome II (1977-1986), Fayard, 2008, p.  351.
  20. Serge Berstein, Pierre Milza, Histoire de la France au XXe siècle, tome V : de 1974 à nos jours, éditions Complexe, p.  90.
  21. Jean Stoetzel, « Les élections françaises de 1981 et les sondages », Persée
  22. « Giscard : “J'ai fait une mauvaise campagne” en 1981 », site d'Europe 1, 10 mai 2011.
  23. « L'UMP tente un nouvel assaut en Auvergne », Le Figaro, 6 février 2008
  24. « Valéry Giscard d'Estaing président de l'UDF », archives de l'Institut national de l'audiovisuel, 30 juin 1988.
  25. « Valéry Giscard d'Estaing, les adieux », archives de l'Institut national de l'audiovisuel, 31 mars 1996.
  26. Le premier étant le Muséum des volcans au château Saint-Étienne à Aurillac
  27. Élections européennes 1989 sur france-politique.fr.
  28. [PDF] « EXCMO. SR. D. VALERY GISCARD D’ESTAING » sur racef.es.
  29. La Libre Belgique.be, Union Européenne-Convention, « Valéry Giscard d'Estaing l'européen », Sabine Verhest, 17 juin 2003
  30. « VGE vote Sarkozy et attaque Bayrou », site de LCI-TF1, 18 avril 2007.
  31. 24 décembre 2004
  32. 22 février 2005
  33. 15 février 2005
  34. 16 janvier 2005
  35. Point de vue suivi par Neue Zürcher Zeitung, 15 février 2005
  36. AFP, Toulouse, 23 décembre 2004 : « Mais c'était une transaction entre amis et un prix d'amis [...] »
  37. Le Monde, 24 décembre 2004
  38. « Quand Giscard se fait guide en son château d'Estaing », Le Monde, 20 septembre 2009.
  39. « Réception de M. Valéry Giscard d’Estaing », site de l'Académie française, 16 décembre 2004.
  40. « Les amours romanesques de la princesse et du président », Le Figaro, 21 septembre 2009.
  41. http://www.liberation.fr/politiques/0101592605-vge-et-lady-di-un-fantasme-bien-francais
  42. « Giscard sur Lady Di : “J'ai inventé les faits” », Le Figaro, 23 septembre 2009.
  43. Laurent Joffrin, « Et VGE sauva Napoléon », Le Point, no 1992, 18 novembre 2010, pp. 64-67.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Ouvrages de/avec Valéry Giscard d'Estaing
Ouvrages autour de Valéry Giscard d'Estaing
  • Joseph Jonas, Anne Nourry, Giscard de tous les Jours, Fayolle, 1978
  • Jean Bothorel, La République mondaine, essai sur le giscardisme, Grasset, 1979
  • Jean Bothorel, Le Pharaon - Histoire du septennat giscardien, 19 mai 1974 - 22 mars 1978, Grasset, 1983
  • Philippe Reinhard, Le revenant, Albin Michel, 1990 (prix du Meilleur livre politique en 1991)
  • Arnaud Jacquet, Valéry Giscard d'Estaing, 1974-1981, La Ferté-Saint-Aubin, l'Archer, 1999
  • Pascal Geneste, Archives de la Présidence de la République. Valéry Giscard d'Estaing, Paris, Archives nationales - Somogy, éditions d'art, 2007
  • Frédéric Abadie, Jean-Pierre Corcelette, Valéry Giscard d'Estaing, Nouveau Monde, 2009
  • Georges Valance, VGE, une vie, Flammarion, 2011

Chronologies


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