- Jean-Marie Rouart
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Jean-Marie Rouart Activités écrivain et journaliste Naissance 8 avril 1943
Neuilly-sur-SeineLangue d'écriture français Genres roman, essai Distinctions Prix Interallié (1977), Prix Renaudot (1983), Prix de l’Essai de l’Académie française (1985) Œuvres principales - Avant-Guerre (1983)
- Ils ont choisi la nuit (1985)
Jean-Marie Rouart, né le 8 avril 1943 à Neuilly-sur-Seine, est un romancier, essayiste et chroniqueur français.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille de peintres, il est le fils d'Augustin Rouart (1907-1997) et l'arrière-petit-fils des peintres Henri Rouart et Henri Lerolle. Il compte aussi parmi ses aïeux Julie Manet, fille de Berthe Morisot et nièce d’Edouard Manet, qui a épousé Ernest, un des fils d’Henri Rouart.
Après des études de philosophie et de lettres[1], il entre au Magazine littéraire en 1967 puis au Figaro, où il reste de 1967 à 1975, chroniqueur et grand reporter, avant de démissionner lors du rachat du journal par Robert Hersant.
Franc-maçon « parce que leurs idées étaient à l'opposé de celles de ma famille »[2], il collabore comme éditorialiste, à partir de 1977, au Quotidien de Paris dont il devient rédacteur en chef en 1979 et dont il dirige les pages littéraires jusqu'à son départ en 1985.
Il retourne par la suite au Figaro et devient le directeur du supplément littéraire de 1986 à 1988, puis le directeur littéraire. En 1996, il est le premier gérant de la Société des rédacteurs du Figaro. En 2003, il est évincé de la direction du Figaro littéraire au profit d'Angelo Rinaldi. Il collabore alors à Paris-Match.
Il a été l'un des principaux animateurs du Comité pour la révision du procès d'Omar Raddad, affaire à laquelle il a consacré un ouvrage, Omar : la construction d'un coupable (1994), ce qui lui vaudra une condamnation pour diffamation en 2002[3]. Il mène également un combat actif contre la prostitution, préfaçant en 2000 le Livre noir de la prostitution. Il préside actuellement le comité de soutien à Bruno Joushomme, dont l'objectif est la révision du procès, compte tenu des nouveaux éléments au dossier.
À l'Académie française
Le 18 décembre 1997, il est élu académicien au fauteuil 26, succédant à Georges Duby.
Parmi ses travaux académiques, il a prononcé lors de la séance publique du 6 décembre 2001 le traditionnel discours sur la Vertu. Il avait choisi de le consacrer aux moines de Tibhirine, et déclarait notamment : « Les hommes que je vais évoquer devant vous ont porté la vertu à un si haut degré de perfection qu’elle finit par rejoindre un mot plus vaste, indémodable, que l’on ne peut galvauder tant il est lié à une inquiétude qui se mêle à une aspiration éternelle : l’amour »...
C'est également lui qui répondit au discours de réception de Valéry Giscard d'Estaing dans lequel, après avoir retracé l'œuvre politique de l'ancien président de la République, il ne craignit pas de brocarder l'unique roman du nouvel académicien, Le Passage. Il rappelait en effet le jugement sévère que le critique du Figaro, Renaud Matignon, avait alors consacré à son auteur, le comparant à « un Maupassant qui aurait fait la connaissance de la comtesse de Ségur, ou à un Grand Meaulnes qui aurait croisé Bécassine »[4]...
Jean-Marie Rouart est officier de la Légion d'honneur.
Œuvres
- 1974 : La Fuite en Pologne, Grasset
- 1975 : La Blessure de Georges Aslo, Grasset
- 1977 : Les Feux du pouvoir Grasset - Prix Interallié
- 1980 : Le Mythomane, Grasset
- 1983 : Avant-Guerre, Grasset - Prix Renaudot
- 1985 : Ils ont choisi la nuit, Grasset - Prix de l’Essai de l’Académie française
- 1987 : Le Cavalier blessé, Grasset
- 1989 : La Femme de proie, Grasset
- 1990 : Le Voleur de jeunesse, Grasset
- 1993 : Le Goût du malheur, Gallimard
- 1994 : Omar, la construction d’un coupable, Le Fallois
- 1995 : Morny, un voluptueux au pouvoir, Gallimard
- 1997 : L’invention de l’amour, Grasset
- 1998 : La Noblesse des vaincus, Grasset
- 1998 : Bernis, le cardinal des plaisirs, Gallimard
- 2000 : Une jeunesse à l’ombre de la lumière, Gallimard
- 2000 : Discours de réception à l'Académie française, Grasset
- 2001 : La fuite en Pologne, Librairie générale française, 2001
- 2001 : Une famille dans l'impressionnisme, Gallimard
- 2002 : Nous ne savons pas aimer, Gallimard
- 2003 : Adieu à la France qui s'en va, Grasset
- 2004 : Libertin et chrétien, Desclée de Brouwer
- 2005 : Mes fauves, Grasset
- 2006 : Le Scandale, Gallimard
- 2008 : Devoir d'insolence, Grasset
- 2009 : Cette opposition qui s'appelle la vie, Grasset
- 2011 : La guerre amoureuse, Gallimard
Théâtre
- Auteur
- 2006 : Gorki, l'exilé de Capri, mise en scène Jacques Rosner, Espace Pierre Cardin
Notes et références
- années 1960. Voir « Aux enseignants, les anciens élèves reconnaissants... Les profs qui nous ont inspirés », Le Nouvel Observateur, n° 2213, 5 avril 2007. Il passe par le cours Pollès à Paris dans les
- Livres-Hebdo, 8 septembre 2000.
- NouvelObs.
- [1] Travaux de Jean-Marie Rouart sur le site de l'Académie française :
Liens internes
- La Famille Rouart. Au coeur de l'Impressionnisme, catalogue de l'exposition sous la direction de Solange Thierry, Musée de la Vie romantique, Paris, 2004.
Liens externes
- Notice biographique sur le site de l’Académie française
- « Revenir aux dialectes locaux est une absurdité », entretien accordé à France Soir, n° 19 792, 9 mai 2008, p. 2
- « Neuf auteurs témoignent : Le jour où j'ai eu honte », Le Figaro, 15 octobre 2007
Précédé par
Georges DubyFauteuil 26 de l’Académie française
depuis 1997Suivi par
Membre actuelCatégories :- Écrivain français du XXe siècle
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- Journaliste du Figaro
- Patron de presse
- Lauréat du Prix Renaudot
- Membre de l'Académie française
- Naissance à Neuilly-sur-Seine
- Naissance en 1943
- Lauréat du Prix Interallié
- Lauréat du Prix Chateaubriand
- Officier de la Légion d'honneur
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Collaborateur de Paris Match
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