Or

Or
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Or
PlatineOrMercure
Ag
  Structure cristalline cubique

79
Au
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
                                                               
                                   
Au
Rg
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Informations générales
Nom, symbole, numéro Or, Au, 79
Série chimique métal de transition
Groupe, période, bloc 11, 6, d
Masse volumique ~19,3 g·cm-3 (20 °C)[1]
Dureté 2,5
Couleur - jaune métallique par réflexion sur une surface d'or ;
- bleu-vert par transparence à travers une feuille d'or.
No CAS 7440-57-5 [2]
No EINECS 231-165-9
Propriétés atomiques
Masse atomique 196,966569 ± 4×10-6 u[1]
Rayon atomique (calc) 135 pm (174 pm)
Rayon de covalence 1,36 ± 0,06 Å [3]
Rayon de van der Waals 166 pm
Configuration électronique [Xe] 4f14 5d10 6s1
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 1
État(s) d’oxydation 3, 1
Oxyde amphotère
Structure cristalline cubique face centrée
Propriétés physiques
État ordinaire solide
Point de fusion 1 064,18 °C (congélation)[4]
Point d’ébullition 2 856 °C [1]
Énergie de fusion 12,55 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 324 kJ·mol-1 (1 atm, 2 856 °C)[1]
Volume molaire 10,21×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,237 mPa
Vitesse du son 1 740 m·s-1 à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling) 2,54
Chaleur massique 128 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique 45,2×106 S·m-1
Conductivité thermique 317 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans eau régale[5]
Énergies d’ionisation[6]
1re : 9,22553 eV 2e : 20,20 eV
Isotopes les plus stables
iso AN Période MD Ed PD
MeV
195Au syn 186,1 j ε 0,227 195Pt
196Au syn 6,183 j 94 % ε
6 % β-
1,506
0,686
196Pt
196Hg
197Au 100 % stable avec 118 neutrons
198Au syn 2,69517 j β- 1,372 198Hg
199Au syn 3,169 j β- 0,453 199Hg
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Or
Or natif - Venezuela
Or natif - Venezuela
Général
PubChem 23985
No E E175
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’or est un élément chimique de symbole Au (du latin aurum) et de numéro atomique 79. Il s'agit d'un métal précieux très recherché et apprécié sous forme de parures ou de pièces de monnaie depuis l'aube des temps historiques. Ce métal au naturel se présente sous forme de pépites, qui peuvent avoir été réduites en poudre ou en paillettes, par érosion mécanique. Les diverses formes de sa répartition à l'état natif sont le filon, l'inclusion dans les roches ultrabasiques, les dépôts alluvionnaires résultant de l'érosion fluviale des roches mères. L'or pur est un métal noble, le plus malléable et ductile des métaux connus, à la fois dense et tendre. C'est un métal jaune brillant qui ne s'oxyde ni à l'air ni dans l'eau : le fait qu'il préserve son éclat, perçu comme esthétique par toutes les cultures humaines, lui confère l'essentiel de sa valeur. Sur lui a reposé le système de l'étalon-or avant l'abrogation des accords de Bretton Woods, en 1971.

La quantité d'or extraite par l'humanité depuis les origines est estimée, fin 2008, à 163 kt[7], ce qui ne représente qu'un volume d'or occupant un cube d'environ vingt mètres d'arête. Les réserves minières estimées en 2010 s'établissaient à 51 kt, l'Australie et l'Afrique du Sud s'en partageant 26 %[8]. Longtemps premier producteur mondial d'or, l'Afrique du Sud a été détrônée en 2007 par la Chine[9], qui conforte depuis lors sa première place par la découverte de filons importants[10], assurant 13,8 % de la production mondiale en 2010, devant l'Australie (10,2 %), les États-Unis (9,2 %), la Russie (7,6 %), l'Afrique du Sud (7,6 %) et le Pérou (6,8 %)[8].

L'or trouve des applications industrielles en odontologie et en électronique, en raison de sa très bonne tenue face à la corrosion et de son excellente conductivité électrique, mais sa principale utilisation demeure la thésaurisation. Les banques centrales du monde cumulaient ainsi 27 113 tonnes d'or en juin 2010[11], dont près de 40 % détenus dans la zone euro et 30 % par les États-Unis (la Chine ayant exprimé son intention de porter ses réserves à 5 000 t[12]), tandis qu'environ 15 000 tonnes d'or seraient détenues au titre de l'épargne privée en Inde[13].

Du point de vue chimique, l'or est un métal de transition susceptible de former des cations mono- et trivalents en solution. Il est moins réactif que la plupart des autres métaux de transition, mais est attaqué par l'eau régale en donnant de l'acide chloraurique HAuCl4, ainsi que par les solutions alcalines de cyanure, mais pas par les acides chlorhydrique HCl, nitrique HNO3 ni sulfurique H2SO4. Comme le plomb, il se dissout dans le mercure en formant un amalgame, mais ne réagit pas avec ce métal. L'or étant insoluble dans l'acide nitrique, qui dissout pourtant l'argent et les métaux communs, cette propriété permet de le séparer et de le purifier.

L’art du travail de l’or est l’orfèvrerie.

Sommaire

Étymologie

Le nom de l’or et le symbole Au viennent du latin aurum, qui a donné l'adjectif aurifère. Dans les anciens textes français, on le trouve parfois sous l'acception « aur » ; germ. gold, geld, gyld.

Histoire

L'or terrestre est issu de la nucléosynthèse stellaire réalisée par des générations successives d'étoiles depuis une douzaine de milliards d'années. En particulier, deux hypothèses expliqueraient la formation d'or par processus R au sein des étoiles : le premier lors de l'explosion d'une supernova, le second lors de collisions ou fusions de deux étoiles à neutrons. Une simulation numérique réalisée en 2011 s'appuyant sur cette dernière hypothèse indique qu'elle permettrait d'expliquer l'abondance mesurée des noyaux d'or[14]. Sa nature géochimique étant nettement sidérophile, comme le sont les métaux du groupe du platine, il se concentre dans le noyau de la Terre et demeure très rare dans l'écorce terrestre, où il s'accumule là où circulent des fluides chauds issus du manteau[15]. Cependant, certaines études montrent que la concentration en or dans la croûte terrestre est entre cent et mille fois trop élevée par rapport à ce qu'elle devrait être ; l'or présent dans la croûte terrestre proviendrait donc du grand bombardement tardif, qui eut lieu il y a 3,8 à 4 milliards d'années[16].

Ancien Monde

L'Homme utilise l'or depuis le Chalcolithique, à la fin de la Préhistoire. C'est le deuxième métal connu par l'homme après le cuivre. Le plus vieil objet en or a été mis au jour dans la nécropole de Varna (Bulgarie actuelle). Il est daté du milieu du Ve millénaire av. J.‑C.[17].

L'or servait essentiellement à la parure des puissants et aux cérémonies religieuses. L'assimilation de l'or au disque solaire divinisé fut un des leviers les plus puissants. On retrouve des amulettes en or dans les tombes égyptiennes à chacune des grandes époques de l'Égypte antique. Les plus puissants, tels Toutânkhamon et Ramsès, se firent enterrer avec des masques mortuaires en or et autres parures.

Les quantités disponibles étaient très faibles. En Égypte, on extrayait l'or dans des endroits désertiques et sans eau au prix du sacrifice de nombreux travailleurs (il n'y avait pas d'esclaves dans l'Égypte ancienne). Les grandes puissances s'assuraient de l'or par l'intermédiaire des tributs ou par la victoire militaire. La victoire sur les Hyksôs assura ainsi de larges quantités d'or au pharaon. On retrouve à travers toute l'histoire des victoires « auréolées » : de celle de Trajan vainqueur des Daces, au début du IIe siècle rapporte à Rome un butin faramineux : 180 tonnes d'or et 350 tonnes d'argent (on parle depuis de « l'or des Daces ») jusqu'à celle de Bismarck qui établit le système monétaire de l'Allemagne sur la rançon de 967 tonnes d’or (cinq milliards de francs-or, soit 1 600 tonnes) payée par la France après la défaite de 1871.

Durant l'Antiquité, dans la seconde moitié du VIIe siècle av. J.‑C., les rois lydiens ont frappé la première monnaie de l'histoire[18]. Il s'agissait de pièces en électrum, un alliage naturel d'or et d'argent, ces pièces contenant entre 50 et 60 % d'or. L'or sortait du temple et du palais pour servir à l'usage des particuliers. Cet usage se répandit ensuite en Perse, en Grèce centrale, puis dans l'ensemble du monde antique durant la période hellénistique à côté des monnaies d'argent, de bronze et de cuivre de moindre valeur. L'or fut continûment utilisé comme monnaie en Occident jusqu'en 1973, date à laquelle il a été dépouillé de son dernier rôle monétaire, comme monnaie de réserve internationale.

L'utilisation religieuse de l'or persista néanmoins pendant des siècles. L'auréole des saints a pour étymologie aureola, l'or en latin. Les Germains enterraient leurs chefs avec une pièce d'or dans la bouche à l'instar des Grecs. Les bijoux en or se retrouvaient principalement dans les hautes classes de la société sur les armes, les fibules, les boucles, les bagues et les sceaux. La vaisselle en or était à la fois un apparat et une réserve monétaire.

Les conquêtes sassanides puis arabes compliquèrent l'accès à l'or en Occident. La diffusion de l'or dans le monde occidental connut un renouveau d'abord en Méditerranée au XIe siècle, puis au XIIIe siècle à l'initiative de Venise qui fonda sa fortune sur l'arbitrage entre la forte demande d'argent de l'Orient et la forte demande d'or de l'Occident.

Les taxes de compensation dans les codes germaniques étaient appelées wergeld, le « prix de l'homme ». Les Vikings soumirent les États attaqués à un tribut appelé danegeld, « l'or des Danois ».

De la plus haute Antiquité, en passant par le Moyen Âge et la Renaissance, les alchimistes tentèrent de créer de l'or à partir d'autres matières comme le plomb ou du mercure. C'est la transmutation des métaux vils en or. Ils pensaient obtenir ce résultat en utilisant la mythique pierre philosophale. En alchimie, le symbole de l'or est un point entouré d'un cercle.

Forty Niner pendant la ruée vers l'or en Californie

Nouveau Monde

La recherche d'or constitua l'une des raisons de la conquête du continent américain. Ainsi, Hernán Cortés entreprit la conquête de l'Empire aztèque, situé au Mexique notamment pour s’emparer de l’or que possédait l'empereur aztèque. Hernán Cortés envoya une grande quantité de ce précieux métal à Charles Quint, roi d'Espagne, dont une partie sous forme de bijoux, mais la plupart furent fondus pour financer les guerres menées par l’Espagne. Le roi d’Espagne prélevait le quinto real (c'est-à-dire un cinquième de l'or extrait). L'or affluant depuis les mines du Nouveau Monde provoqua la richesse de l'Espagne et du Portugal au début de la période moderne, avant de profiter aux autres États européens qui surent mieux le capter, tels la France et la Grande-Bretagne. À la même époque se diffuse la légende de l’Eldorado.

Au milieu du XIXe siècle, une ruée vers l'or se déclara en Californie et contribua pour une part à la conquête de l'Ouest américain et à la croissance démographique et économique de nombreuses villes californiennes, dont San Francisco[19]. Les cités minières construites en des endroits trop reculés furent abandonnées dès que le filon à l'origine de leur richesse vint à se tarir. Ces cités sont aujourd'hui ce qu'on appelle des cités fantômes, vides de population, mais dont les murs tiennent parfois encore debout, préservés par l'aridité du climat local. Les États-Unis restent le deuxième pays producteur d'or dans le monde en 2004[20].

Aujourd'hui

La première nucléosynthèse artificielle de l'or date de 1941. Elle consista à bombarder du mercure avec des neutrons. Mais les isotopes d'or obtenus étaient tous radioactifs[21]. Le coût de production étant bien plus élevé que le prix de l'or, cette méthode n'a pas eu de suite.[réf. souhaitée]

Lingots d’or avec Krugerrands

L'or a servi d'étalon monétaire exclusif (l'étalon-or), d'abord au Royaume-Uni puis dans le monde entier après l'abandon du bimétallisme or-argent dans les années 1870. La guerre de 1914 met fin à ce système qui ne put jamais être remis en place. Avec les accords de Bretton Woods, en 1944, c'est un étalon de change or (Gold Exchange Standard) qui est mis en place. Le dollar est défini en un certain poids d'or et les autres monnaies en dollar. En 1971, les États-Unis suspendirent la convertibilité du dollar en or et en 1976, les accords de la Jamaïque entre les pays du FMI démonétisent l'or qui dès lors n'a plus de rôle monétaire officiel.

L'or est néanmoins resté à titre de précaution dans les réserves des principales banques centrales. La plus grande réserve mondiale d'or monétaire se trouve aux États-Unis, il s'agit de la réserve fédérale de New York (Federal Reserve Bank of New York), pourtant moins célèbre que celle de Fort Knox, dans le Kentucky. En 1995, les réserves d'or dans les banques du monde entier se montaient à environ 910 millions d'onces ce qui représente un cube d'environ 12 mètres d'arête.

L'or conserve un rôle économique non négligeable. Il est coté dans les principales bourses occidentales, New York, Londres, Tokyo. Les transactions qui s'opèrent sur cette valeur, notamment en temps de crise, sont considérées comme un baromètre économique important.

L'or conserve, en outre, ses fonctions artistiques dans les médailles, les bijoux, ou la dorure. Ainsi de nombreux ateliers de dorure tels que l'atelier Leonis perpetuent la tradition d'une dorure à la feuille ou au mercure. L'or s'est également developpé dans un rôle technique dans de nombreuses productions, notamment les produits électroniques. Son pouvoir symbolique reste fort : les sports modernes utilisent l'or comme récompense suprême lors des différentes compétitions (médailles d'or aux Jeux olympiques, Ballons d'or en football, etc.). La thésaurisation en or résiste à la démonétisation, et représente une épargne de précaution. Le 25 avril 2011, l'or atteint un niveau de 1 509 USD, un record dû à l'incertitude de l'économie mondiale, l'or servant de valeur refuge face aux irrégularités de la bourse.

Le 6 septembre 2011, le cours de l’or a atteint un nouveau sommet historique de 1 921,17 USD l’once.

Propriétés

Couleur

(en) Les différentes couleurs des alliages or-argent-cuivre

Alors que la plupart des autres métaux purs sont gris ou blanc argenté, l'or présente une couleur jaune métallique à reflets complexes, aspect qu'on définit en français comme doré. Cette couleur particulière provient de la densité d'électrons de valence faiblement liés qui forment un « plasma » dans le métal au sein duquel leurs fluctuations sont modélisées au moyens de quasiparticules appelées plasmons : la fréquence de ces fluctuations se situe dans l'ultraviolet pour la plupart des métaux, mais se trouve dans le spectre visible pour l'or en raison d'effets relativistes affectant les orbitales atomiques autour des atomes d'or[22],[23]. Un effet semblable est responsable des reflets dorés du césium.

Observée en transmission (et non plus en réflexion), une lame d'or suffisamment fine pour être translucide présente une couleur bleu-vert[24], dans la mesure où les couleurs jaune, orange et rouge sont réfléchies par le métal.

Des alliages d'or de différentes couleurs sont obtenus en ajoutant des quantités variables d'argent et de cuivre, comme indiqué dans le diagramme ci-contre à gauche. Les alliages contenant du palladium et du nickel sont également importants en joaillerie pour produire de l'or blanc, bien que l'usage du nickel soit réglementé en France depuis le début du siècle en raison de son caractère allergénique. De façon moins répandue, l'addition de manganèse, d'aluminium, de fer, d'indium et d'autres éléments peuvent donner des couleurs plus rares destinées à des usages particuliers.

Cristaux d’or synthétisés

Propriétés chimiques

L'or étant un métal noble, son état d'oxydation le plus commun est donc (0). Cependant, il peut former plusieurs composés, son nombre d'oxydation pouvant varier de (-I) à (+V) ; Au(I) et Au(III) sont majoritaires. Toutefois, sa relative inertie chimique le protège des attaques du dioxygène : l'or métallique ne se ternit pas et ne forme pas d'oxyde, à quelque température que ce soit ; et il résiste également à l'action de nombreux produits chimiques, dont la plupart des acides (seuls le cyanure et le mélange d'acides appelé eau régale peuvent le dissoudre).

Ion aureux

L'ion aureux Au(I) se rencontre sur des ligands doux tels que les thioéthers, les thiolates ou les phosphines tertiaires. Ses composés sont généralement linéaires.

Lors du traitement des sables aurifères par cyanuration, l'or est solubilisé sous forme du complexe dicyanoaurate Au(CN)2, dans lequel se retrouve Au(I). Le dicyanoaurate de potassium est un sel incolore, soluble dans l'eau et très toxique.

Les complexes aqueux de l'ion aureux sont rares. Les halogénures d'or binaires, comme AuCl, forment des chaînes polymères en zigzag, de nouveau propre à la coordination linéaire de Au(I). La plupart des médicaments à base d'or sont des dérivés de l'ion monovalent Au(I).

L'ion Au+ a la particularité également d'interagir avec lui-même pour former des assemblages polymèriques comme dans Au(CN)2 par l'intermédiaire d'interactions métal-métal, appelée alors aurophiliques. Cette particularité est notamment utilisée en chimie supramoléculaire pour la conception de matériaux photoluminescents, une propriété photo-physique associée à ce type d'interaction.

Ion aurique

L'autre forme courante de l'or oxydé est l'ion aurique Au(III). Il entre, par exemple, dans la composition du chlorure d'or(III), AuCl3. Son dérivé est l'acide chloraurique, HAuCl4, qui se forme quand l'or se dissout dans l'eau régale. Les complexes auriques sont typiquement configurés en carré plat, comme la plupart des composés avec une configuration électronique d8.

États d'oxydation moins communs : Au(-I), Au(II) et Au(V)

Fondu avec du césium, l'or forme de l'aurure de césium CsAu qui n'est pas un alliage, mais un composé ionique. L'atome d'or Au forme alors un ion négatif monochargé. Les propriétés de l'aurure sont similaires à celles d'un halogénure. Par exemple, CsAu cristallise dans le motif du chlorure de césium. Parmi les autres aurures, on compte ceux de rubidium, de potassium et de tétraméthylammonium (CH3)4N+.

Les composés de l'or(II) sont généralement diamagnétiques et présentent des liaisons Au-Au. C'est le cas dans [Au(CH2)2P(C6H5)2]2Cl2. Un complexe remarquable de Au(II), le complexe tétraxénon-or(II), contient le xénon comme ligand : [AuXe4](Sb2F11)2.

Le pentaflurorure d'or est l'unique exemple d'Au(V), l'état d'oxydation le plus élevé pour cet élément.

Dans quelques composés de l'or apparaissent des liaisons aurophiles[25], qui décrivent l'interaction réciproque d'ions or à une distance trop longue pour constituer une liaison Au-Au covalente, mais plus courte que pour les forces de Van der Waals. La liaison aurophile est comparable à une liaison hydrogène en termes de force.

Alliages

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L'or de joaillerie, c’est-à-dire mélangé à un ou plusieurs autres métaux pour augmenter sa rigidité, peut présenter des teintes blanches (or blanc) ou rouges (or rouge) selon le type d'alliage qui le constitue (argent, cuivre). Le standard des proportions varie d'un pays à l'autre, les États-Unis ou la Grèce utilisant l'or dit « à 14 carats », contenant 585/1 000 d'or. En France, « lorsqu'il s'agit de produits contenant de l'or, du platine, de l'argent ou du palladium, l'indication du prix doit être accompagnée de l'indication du métal précieux utilisé et de son titre exprimé en millièmes »[26] ; précédemment, une distinction était faite entre « or » [18 carats (750/1 000) ou plus] et « alliage d’or » [moins de 18 carats (750/1 000)].

Pour de l'or 18 carats[27] :

  • l’or jaune est en principe constitué de 75 % d'or, de 12,5 % d'argent et de 12,5 % de cuivre ;
  • l’or rose est normalement composé de 75 % d'or, de 20 % de cuivre et de 5 % d'argent ;
  • l’or gris comporte habituellement 75 % d'or, de l'argent, du cuivre et parfois du palladium ;
  • l'or blanc de joaillerie est un terme souvent utilisé pour parler de l'or gris. En France et en Europe, le nickel (qui entrait autrefois dans sa composition) est maintenant interdit, car source d'allergies. L'or blanc est donc recouvert d'une fine couche de rhodium (or « rhodié »), qui disparaît avec le temps, redonnant une couleur gris-jaune à l'or (il est en général possible de faire un nouveau bain de rhodium chez un bijoutier, pour quelques dizaines d'euros) ;
  • l'or bleu est un alliage d'or et de fer. Un traitement thermique oxyde les atomes de fer à la surface du métal et lui donne sa couleur azur.

Pour la dorure à la feuille, l'alliage doit rester le plus mou possible. Quelques exemples de compositions :

  • l'or jaune est composé de 980  d'or, de 10 ‰ d'argent et de 10 ‰ de cuivre. Il peut être « pur » ;
  • l'or rouge est composé de 945 ‰ d'or et de 55 ‰ de cuivre ;
  • l'or ½ jaune est composé de 915 ‰ d'or, de 60 ‰ d'argent et de 25 ‰ de cuivre ;
  • l'or citron est composé de 945 ‰ d'or et de 55 ‰ d'argent ;
  • l'or gris est composé de 750 ‰ d'or, 150 ‰ de palladium et de 100 ‰ d'argent ;
  • l'or blanc français est composé de 200 ‰ d'or et de 800 ‰ d'argent ; ailleurs en Europe, il est à 500 ‰, allié à 500 ‰ d'argent.

[réf. nécessaire]

Chaque batteur d'or a ses alliages propres qui s'écartent légèrement de ces standards.

De 1980 à nos jours, l'or utilisé dans les circuits électroniques des ordinateurs et téléphones portables est recyclé sous la forme de lingots, alliage d'or d'une teneur de 5 %[28].

Propriétés mécaniques

Les atomes d'or sont empilés selon une structure dite « cubique à faces centrées » (CFC). Cette structure cristalline présente beaucoup de plans cristallographiques denses. Or, la déformation plastique se fait par glissement des dislocations dans les plans denses. De manière générale, tous les cristaux cubiques à faces centrées sont ductiles (cas du plomb, de l'aluminium…).
La malléabilité de l'or est telle qu'avec une once (~31,10 g[29]) de ce métal, il est possible d'obtenir une feuille de 8 m2[30] (réduction à ~0,2 μm d'épaisseur).

L'or « pur » se déforme facilement à froid, par martelage ou par étirement (tréfilage, laminage), il se cisèle aisément. Il a de ce fait été utilisé très tôt pour fabriquer des bijoux et ornements, ou sous forme de fines feuilles pour « plaquer » des objets. Par exemple, à Paris, le dôme des Invalides est doré à la feuille. En revanche, n'ayant qu'une faible tenue mécanique, il n'a pas été utilisé pour faire des outils.

Un réseau cristallin d’atomes d’or chauffé à des températures dépassant un milliard de degrés ne fond pas mais au contraire devient plus résistant. Il voit son point de fusion augmenter temporairement. Ce paradoxe prédit théoriquement a été observé expérimentalement[31]. La collision de deux ions d'or projetés en sens inverse à une vitesse proche de celle de la lumière dans un accélérateur de particules forme un état extrême de la matière similaire à l'explosion initiale du Big Bang[32].

Conductions thermique et électrique

L'or est un excellent conducteur thermique et électrique, mais son coût (lié à sa rareté) limite ces utilisations.

En raison de cette caractéristique, de son inaltérabilité et de sa grande ductilité, il est utilisé pour réaliser des connexions, notamment dans certains composants électroniques, tels les microprocesseurs.

L'or est également utilisé allié avec du fer dans des thermocouples pour la mesure de températures inférieures à la température ambiante.

Métallurgie

Méthodes d'extraction

L'extraction de l'or est découpée en plusieurs phases :

  • extraction minière du minerai ;
  • concentration de l'or, par gravitation ou par émission de mousse ;
  • lixiviation (lessivage) à l'aide de cyanure ;
  • suppression du mercure par précipitation (traitement de Merrill-Crowe) ;
  • suppression du fer par traitement à l'acide nitrique ;
  • la fusion ;
  • divers procédés d'extraction d'or résiduel en solution (dans des effluents miniers ou industriels) sont testés depuis quelques décennies ; par bioconcentration, ou mieux encore par biosorption par exemple à partir de nécromasse d'Azolla filiculoides (petite fougère flottante) ; dans ce dernier cas, on a dépassé 99 % de rendement dans les meilleures conditions[33],[34]. Antérieurement on avait testé une nécromasse alguale[35] pour différents types d’or dissous[36], comme biosorbant[37],[38] ; En faisant passer de l’eau contenant de l’or dissous sur un lit d’azolla préalablement récoltée dans la nature, lavée à l’eau distillée, puis séchée à 37 °C, la biomasse d’azolla s'est montré capable de « capturer » et fixer de 86% à 100% de l'or (III) présent dans une solution qui en contenait initialement de 2 à 10 mg·l-1[33]. Dans ce cas la concentration initiale en or était de 8 mg·l-1 et 5 g d’Azolla filiculoides séchée étaient ajoutée par litre de solution (le milieu étant remué par un agitateur). Les auteurs ont conclu que l'azolla séchée est un « Biosorbant » très efficace, puisqu'il présente un « pouvoir séquestrant » dépassant celui des coûteuses et polluantes résines échangeuses d'ions disponibles dans le commerce ou celui du charbon de bois activé[33].

Orpaillage

L'orpaillage est l'exploitation de gisements alluvionnaires, issus du dépôt de particules d'or dans le lit des cours d'eau.

L'or forme un amalgame avec le mercure, ce qui en permet l'extraction de sa gangue minérale. L'utilisation de mercure pour amalgamer l'or peut avoir de graves conséquences écologiques et sanitaires.
En Guyane, les opérations Anaconda et Harpie visent à combattre l'orpaillage illégal.

Article détaillé : Orpaillage en Guyane.

Battage d'or

Se dit aussi Orbattage.

Le battage d'or est la réduction d'or ou d'alliages d'or en feuilles très fines (0,1 μm). Le batteur d'or utilise un alliage au cuivre (pour durcir légèrement le métal) et à l'argent (pour revenir à la couleur originelle) à 980 ‰ d'or.

La forge 
l'alliage est fondu puis coulé dans une lingotière. Un lingot d'environ 400 grammes est laminé en un ruban de 40 mètres par 4 centimètres, le « caucher ». Ce ruban est coupé en mille quartiers carrés de 4 × 4 centimètres. Chaque quartier est introduit dans un empilement de papier spécial de 16 × 16 centimètres de côté : le « chaudret ».
Le dégrossissage 
l'or subit un premier battage sous un marteau mécanique de dix à quinze kilogrammes. Sous la pression des coups de marteau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'à former des feuilles d'environ 15 × 15 centimètres. L'ensemble est alors coupé à l'aide d'un massicot en piles de 5 × 5 centimètres de côté (4 ou 9 piles selon les cas).
L'apprêt 
les mille quartiers d'or sont séparés des papiers pour être introduits un par un entre les feuilles d'un nouvel empilement, la moule de 14 × 14 centimètres de côté. Autrefois en baudruche, les moules sont en mylar (polyester) verni depuis les années 1950.
Le battage 
la moule de deux mille quartiers est battue au marteau mécanique de 5 à 8 kg. De nouveau, les quartiers s'agrandissent en s'arrondissant jusqu'à former des feuilles de 12 × 12 centimètres de côté.
Le vidage 
une ouvrière, la videuse, prend la moule et retire une à une les feuilles d'or qu'elle coupe au format souhaité, 80 × 80 mm, 84 × 84 mm, 93 × 93 mm… puis introduit dans un livret de 25 feuilles.

Les batteurs d'or à la Révolution travaillaient dans une centaine de manufactures qui employaient près de cinq mille personnes.
Aujourd'hui, il n'existe plus en France qu'une seule manufacture, la maison Dauvet fondée en 1834, qui emploie une vingtaine de personnes.

Cyanuration

Le minerai est tout d’abord concassé et broyé, passé dans une unité de flottation fournissant un concentré et des résidus mis en terril (haldes) contenant de l’or et d’autres métaux[39].


Le traitement du concentré est effectué par cyanuration qui consiste à dissoudre le minerai dans une solution de cyanures alcalins.

Économie

Production dans le monde

On estime que depuis la Préhistoire, 145 kt d'or ont été extraites d'après le World Gold Council en 2001. Il ne subsiste que 120 kt, sous forme de lingots, médailles, bijoux, etc., le reste ayant disparu au fil du temps[15]. Les réserves d'or sont trente fois moins importantes que celles d'argent[28]. Non renouvelables du fait de leur origine cosmique, les réserves d'or connues se chiffrent à environ 51 kt[15]. Aujourd'hui, on extrait environ 2,5 kt d'or par an[20]. Les principaux pays producteurs sont :

  • la Chine : l'or y est principalement extrait de la région de Shandong qui permet d'assurer à la Chine une production totale de 340 t[40] ;
  • l'Australie : 255 t sont extraites en 2010 ;
  • les États-Unis : la folie qui s'est emparée de l'ouest américain lors de la grande ruée vers l'or est aujourd'hui finie, mais les États-Unis disposent aujourd'hui d'importantes mines dans le Nevada : la production américaine a atteint 230 t en 2010[20] ;
  • l'Afrique du Sud : les premières mines d'or y ont été découvertes en 1886 et depuis, l'Afrique du Sud est resté le principal producteur d'or au monde avec aujourd'hui près de 190 t extraites chaque année. Les principales mines du pays se situent aux alentours de Johannesburg ;
  • la Russie et les anciennes républiques socialistes : les mines de l'Oural ne remontent plus à la surface aujourd'hui que 190 tonnes d'or pour 2010, chiffre en forte diminution par rapport à la production sous le régime de Staline. L'Ouzbékistan a produit quant à lui environ 90 t d'or en 2010 ;
  • l'Indonésie et la Nouvelle-Guinée : 180 t à elles deux ;
  • le Pérou dont la production totale de 170 t en 2010 provient essentiellement de la mine de Yanacocha ;
  • le Ghana : l'ancienne Gold Coast (côte de l'Or) extrait toujours de l'or, à raison de 100 t pour l'année 2010 ;
  • le Canada : il produit près de 90 t chaque année, principalement dans la région de l'Ontario et du nord-ouest du Québec ;
  • le Brésil : sa production s'est stabilisée en 2010 à 65 t.

La production mondiale d'or baisse depuis 2001[41]. Les raisons de cette baisse de production sont :

  • des investissements miniers trop faibles ;
  • le pic de production : contrairement aux baisses de production observées au XXe siècle (Première et Seconde Guerre mondiale, politique monétaire dans les années 1970), les causes seraient ici endogènes.

L'avenir de la production d'or est marqué par deux caractéristiques :

  • une concentration d'or de plus en plus faible dans les gisements ;
  • une hausse des coûts de production inéluctable.

En 2003, le coût moyen de production d'une once d'or revenait à 278 dollars, auquel il convient d'ajouter 30 à 40 dollars au titre des coûts d'exploration[15].

Statistiques

Production en 2009 Production en 2010 Réserves minières en 2010
Total mondial 2 450 t
Pays Production
Chine 320 t
États-Unis 223 t
Australie 222 t
Afrique du Sud 198 t
Russie 191 t
Pérou 182 t
Indonésie 130 t
Canada 97 t
Ouzbekistan 90 t
Ghana 86 t
Papouasie-Nouvelle Guinée 66 t
Brésil 60 t
Mexique 51 t
Chili 41 t
Reste du monde 490 t
Total mondial 2 500 t
Pays Production
Chine 345 t
Australie 255 t
États-Unis 230 t
Afrique du Sud 190 t
Russie 190 t
Pérou 170 t
Indonésie 120 t
Ghana 100 t
Canada 90 t
Ouzbékistan 90 t
Brésil 65 t
Papouasie-Nouvelle Guinée 60 t
Mexique 60 t
Chili 40 t
Reste du monde 500 t
Total mondial 51 000 t
Pays Réserve
Australie 7 300 t
Afrique du Sud 6 000 t
Russie 5 000 t
Chili 3 400 t
États-Unis 3 000 t
Indonésie 3 000 t
Brésil 2 400 t
Pérou 2 000 t
Chine 1 900 t
Ouzbekistan 1 700 t
Ghana 1 400 t
Mexique 1 400 t
Papouasie-Nouvelle Guinée 1 200 t
Canada 990 t
Reste du monde 10 000 t
Chiffres 2011 de l'U.S. Geological Survey, en tonnes[8], totaux arrondis.

L'Inde est le premier consommateur et détenteur d’or au monde[27],[20].

Réserves des banques centrales

Les banques centrales possèdent environ le quart du stock d'or mondial, à savoir 28,554 kt en décembre 2003 par l'association mondiale des producteurs d'or[15] :

Banque centrale 1948 2004
Réserve fédérale des États-Unis 21 700 8 100
Banque d'Angleterre 1 400 312
Banque nationale suisse 1 200 1 350
Banque de France 487 3 200
Banque du Japon 765
Bundesbank 0 3 400
Banque populaire de Chine 600
Banque centrale de Chine 420
Banque centrale de Russie ~ 400
Inde ~ 350
Venezuela ~ 350
Banque du Liban 286
Ensemble de l'Union européenne 12 700
Banque des règlements internationaux 208
Total banques centrales mondiales 30 200 31 400
Chiffres du Conseil mondial de l'Or 2004, en tonnes

Le président de la GATA William J. Murphy III déclare que la moitié des réserves d'or détenues par les banques centrales aurait disparu : « Nous pensons que la quantité d'or qui s'y trouve réellement est proche de 15 000 tonnes. » [42]

Utilisation

L'or provient de plusieurs sources distinctes. Selon le World Gold Council[7], environ 60 % des quelque 3,6 kt d'or utilisées annuellement (moyenne sur la période 2004-2008) vient de la production des mines, il s'agit donc d'or « neuf », jamais utilisé auparavant. 28 % provient du recyclage, par exemple la fonte de vieux bijoux. Enfin, 12 % provient de déstockage net des banques centrales (c'est-à-dire qu'elles ont pendant ces cinq années vendu plus d'or qu'elles n'en ont acheté, libérant du métal pour d'autres usages).

Une grande majorité de l'or ainsi disponible (environ 68 % selon la même source) est employée dans l'orfèvrerie et la bijouterie. Un peu moins de 20 % sert à la production de pièces et de lingots, qui sont achetés par les banques en compensation des émissions de monnaie et par les particuliers (tout particulièrement en Inde où cette forme de placement est privilégiée[27]). Enfin, environ 14 % sert dans différents domaines industriels : dentisterie, électronique...

Marché de l'or

Évolution du cours de l'once d'or de 1960 à 2011. Cours nominal (courbe noire) et cours en fonction de la valeur d'achat du dollar en 2010 (en rouge)

Par rapport à la plupart des autres marchandises, la particularité du marché de l'or est que les stocks de cette matière inaltérable, accumulés au fil de l'histoire chez les particuliers et différents organismes (banques centrales…), sont estimés à environ 50 fois la production annuelle mondiale.

L'or est coté, sous forme physique, à la bourse de Londres et, sous forme de contrats à terme, à New York. Les cours mondiaux sont fixés en dollars américains par once troy d'or. En dehors de ces marchés organisés, qui traitent des grosses quantités, il existe des entreprises de négoce de l'or et de métaux précieux ouvertes aux particuliers et aux divers transformateurs et utilisateurs.

Les cours sont particulièrement fluctuants et soumis à divers facteurs : évolution des stocks d'or des banques centrales, demandes d'orfèvrerie, notamment en Inde, aux États-Unis et en Chine[20], demande industrielle (électricité, électronique…), coûts et volumes de production, état des réserves minières, valeur refuge, ou achats et ventes spéculatives en fonction des incertitudes monétaires. Une partie du marché est opaque, en raison d'un orpaillage illégal qui s'est fortement développé à la fin du XXe siècle en Amérique du Sud.

Les actions des grands groupes aurifères sont cotées essentiellement à Londres, New York, Toronto, Johannesbourg et Sydney.

Article détaillé : Étalon-or.

À la fin du XIXe siècle, dans une période de stabilité monétaire dominée par la livre sterling avec une parité fixe des principales monnaies, l'or sert d'étalon monétaire. Chaque banque centrale doit pouvoir fournir aux porteurs qui le désirent l'équivalent en or de leurs liquidités. Cette période prend fin avec la guerre de 1914. S'ensuit une période d’instabilité des taux de change qui culminera avec les difficultés de la crise de 1929.

Le système mis en place par les accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944 est une nouvelle tentative pour stabiliser les taux de change, basée sur une parité fixe du dollar par rapport à l'or. Les déficits extérieurs américains mettent à mal cette parité dès les années 1960 et les États-Unis abandonnent la parité fixe du dollar en 1971.

Depuis, l'or est une valeur refuge, faisant partie des réserves monétaires de chaque banque centrale et qui suscite l'attrait des épargnants quand une crise ou période troublée est en vue. Antoine Pinay lança un emprunt d'État indexé sur l'or dans les années 1950, qui fut un grand succès et donna à son promoteur une image restée longtemps mythique. La fin des accords de Bretton Woods et la forte poussée des prix de l'or au début des années 1970 provoquèrent un effet d'aubaine imprévu : les heureux souscripteurs qui furent tirés au sort les derniers (le remboursement se faisait par tirage au sort) touchèrent plus de trois fois leur mise hors inflation.

Malgré les différentes tentatives faites par les États pour décourager la thésaurisation de l'or, et son absence de rendement par rapport aux autres formes de placements, l'or a conservé son rôle de réserve de précaution. Après une longue période de dépréciation, le prix de l'or en lingot ou en pièce n'a cessé de remonter. Le cours du lingot d'or à Paris a doublé entre janvier 1999 et septembre 2007 (de 8 017 € à 16 224 € environ - source : Banque de France). Il a très fortement augmenté au début de l'année 2008 avant de se replier quelque peu. Il est à nouveau au plus haut. Par exemple, le 4 mars, le kilogramme d'or était côté 23 230,00 € à l'achat et 23 530,00 € à la vente.

L'or est échangé sur le marché des métaux précieux, principalement sur les places de New York, Londres, Zurich et Hong Kong. Il est coté en once (troy ounce) (1 once = 31,1034768 g) et en dollars américains. Début 2004, le cours s'élevait à environ 400 $ (300 euros, soit environ 10 € le gramme) contre 300 $ en 2001, 600 $ en 2005. La crise monétaire et bancaire qui s'étend depuis septembre 2007 n'a fait qu'accélérer le mouvement. L'once frôle les 1 000 dollars l'once (plus de 20 € le gramme) au début de l'année 2008 et à nouveau au début de l'année 2009. Les énormes plans de relance laissent craindre une inflation dévastatrice en même temps que les placements à rendement sont devenus extrêmement dangereux[43].

En juillet 2011, la Crise de la dette dans la zone euro (dette de la Grèce, mais aussi Portugal, Espagne, Italie), et aussi celle des Etats-Unis, a été l'occasion pour les investisseurs et épargnants de prendre conscience de ce problème de surendettement, et de s'interroger sur un relatif manque de contrepartie à la monnaie en circulation : franchissant un record de nombre de séances de hausse consécutives, l'once est montée le 18 juillet 2011 à plus de 1.600 $[44] ; le 22 août suivant, l'once franchit 1900 $ sur le Globex.

Il existe différents types de lingots suivant les pays. Sur le marché de gros de Londres, le London Bullion Market, qui est l'un des tout premiers marchés au monde pour la négociation physique d'or et d'argent, l'unité de négociation est le lingot monétaire de 400 onces troy, environ 12,5 kg.

Sur les marchés nationaux dits « de détail », on peut trouver des lingots de différentes tailles. En Europe continentale, le lingot d'un kilogramme est le plus souvent utilisé, et lorsque le pays possède encore un marché de l’or national, la barre de 1 kg est cotée. En France, l'or n'est plus coté en Bourse depuis 2004. À la Bourse de Luxembourg par exemple, le lingot de 1 kg est quotidiennement coté en euros. Mais on peut aussi trouver des lingots de 500 grammes, 250 grammes... Les plus petits des lingots sont appelés lingotins.

En avril 2010, l’audition d'un trader de JP Morgan Chase par la CFTC a révélé qu’il y aurait 100 fois plus de papier-or en circulation que de l'or physique[45].

Les commissions sur les transactions d'or physique seraient en moyenne de 2% et les droits de garde dans les coffres de banques sont d'environ 1,5%[46].

Fiscalité

En France, les ventes d'or réalisées dans l'Union européenne par les contribuables français sont soumises à une taxe forfaitaire de 7,5 % (article 150 V bis du code général des impôts). Cette taxe, instituée en 1976, a causé la fermeture du marché français de l'or, au bénéfice de la place financière de Londres. Suite à la loi de finances rectificative 2005 du 30 décembre 2005, les plus-values peuvent désormais être imposées selon un régime proche du droit commun (sans abattement). Depuis le 1er janvier 2006, les particuliers peuvent opter pour le régime des plus-values : cela consiste à payer 28,1% sur la plus-value réalisée, avec une décote de 10% par an à partir de la troisième année de détention[46].
Les Français ne résidant pas en France ne doivent pas payer cette taxe.

Art et artisanat

Poinçon de l'or

L'or est principalement utilisé pour la bijouterie (environ 70 % de l'or dans le monde en 1990). De plus, environ 2,7 kt d'or ont été travaillées pour la bijouterie, en 1995[20].
L'or « pur » a été utilisé dans certains bijoux asiatiques, qui ont donc la particularité d'être déformables (ce qui oblige à se limiter à des formes simples : bracelets en torsades, par exemple). L'or pur reste cependant peu utilisé en bijouterie ; afin d'obtenir une meilleure tenue mécanique ainsi que des couleurs originales, il est allié par exemple à l'argent et au cuivre (or jaune, or rose), au cuivre (or rouge), à l'argent (or vert).

En orfèvrerie, l'argent recouvert d'or s'appelle le vermeil.

L'or est ainsi utilisé pour créer des bijoux, des médailles, des objets de luxe (montre, stylo).

Il peut également être utilisé sous forme de feuilles pour dorer les boiseries, les livres, les ferronneries par un procédé de dorure ; ainsi que les bonbons en chocolat en Occident et les gâteaux en Inde.

Le pourcentage d'or dans le métal s'appelle le titre. Depuis très longtemps, il peut faire l'objet d'une garantie (de l'État actuellement) grâce à un poinçon qui indique le titre de l'alliage utilisé. Les orfèvres l'évaluent grossièrement grâce à la pierre de touche.

En France, le marquage des bijoux en or est obligatoire depuis le 9 novembre 1797 par l'apposition de poinçons (sauf si l'objet est trop petit pour recevoir le poinçon). Deux poinçons sont utilisés : le premier, appelé « poinçon d'État », indique le titre ; le second est celui du fabricant, il est appelé « poinçon de Maître ». Le poinçon actuel est une tête d'aigle pour l'or massif.

Les carats correspondent au pourcentage massique d'or compris dans le métal.

Carats 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0
% or 99,99 91,67 83,34 75,01 66,68 58,35 50,02 41,69 33,36 25,03 16,7 8,37 0
Millièmes 999 917 833 750 667 584 500 417 337 250 167 84 0

L'or pur à 100 % n'existe pas.
L'affinerie d'or de la Monnaie royale canadienne (anglais : Royal Canadian Mint) a été la première au monde à purifier de l'or à 99,9 % pur en 1979, pour ensuite monter la norme à 99,99 % en 1982. Finalement, depuis 1997, il est maintenant possible de purifier l'or jusqu'à un degré de pureté appelé « 5-9 » : 99,999 % pur. À ce jour, la Monnaie royale canadienne est le seul établissement au monde capable de produire de l'or 5-9. Afin de célébrer cet accomplissement, elle a aussi créé la plus grosse pièce au monde, la pièce d'un million de dollars, fabriquée entièrement d'or 5-9[47].
En France, la pièce de 100 euros (la « Semeuse cinétique » de Joaquin Jimenez) est en or 5-9.

Industrie

Connecteurs électriques dorés

Ce métal est recherché par l'industrie à cause de son inaltérabilité et de sa bonne conductivité électrique et thermique.
Il est utilisé en connectique et en électronique, afin de réaliser des contacts électriques inoxydables.
De nos jours, l'or est fréquemment utilisé dans les techniques de pointe et particulièrement dans la fabrication des microprocesseurs (environ 2 € d'or dans un Pentium Pro).
L'industrie électronique utilisait 318 t annuellement en 2003[15].
L'ensemble des appareils électroniques et informatiques usagés dans le monde représente un gisement de taille : à partir d'une tonne de vieux téléphones portables, il est possible de récupérer environ 230 g d'or[48].

Il est également utilisé pour opacifier des organes optiques dans le cadre de techniques spatiales, et comme catalyseur dans des piles à combustible.

Médecine

Sur le plan médical, la dentisterie consommait 67 t d'or par an[15].
L'or a été - et reste, pour qui accepte de faire face à la dépense - un substitut nettement supérieur aux amalgames pour les occlusions dentaires, mais demande l'emploi d'une technique différente des classiques « plombages » : ce sont les inlays.

En médecine, certains dérivés organiques de l'or, dits « sels d'or » ont été parfois utilisés dans le traitement de certaines affections en rhumatologie (chrysothérapie) :

  • auranofine (Ridaura®) ;
  • aurothiomalate sodique ;
  • aurothiosulfate sodique ;
  • aurothioglucose ;
  • aurotioprol.

La feuille d'or ou d'argent a été utilisée comme enrobage des pilules, notamment les plus amères[49].

Historiquement, l'or a été un composant d'un « élixir de jeunesse » et a pu contribuer au décès de Diane de Poitiers par surdosage[50].

Symbolique

  • Les noces d'or symbolisent les 50 ans de mariage dans le folklore français.
  • L'or est le 10e niveau dans la progression de la sarbacane sportive.
  • L'or représente la lumière solaire en tant que symbole de la lumière manifestée, mais aussi symbole d'énergie (Yáng).
  • L'or est le matériau symbolique des médailles sportives correspondant à la première place avant l'argent et le bronze.
  • L'or exprime la connaissance. On parle aussi de l’Âge d'or qui constitue la perfection.
  • L'or est le métal des rois et des empereurs, non seulement en Occident mais dans tout le reste du monde. Il évoque le Soleil et toute sa symbolique : fécondité, richesse, domination, rayonnement ; centre de chaleur, amour, don ; foyer de lumière et de connaissance.

L'or et la religion

Bague d'or (Égypte antique)

Dans de nombreuses civilisations (pourtant sans connexion) l'or est le symbole du divin par excellence. Cela peut s'expliquer notamment par deux de ses propriétés :

  • sa quasi-inaltérabilité au temps, qui en fait un matériel d'immortalité, hors de l'en deçà ;
  • sa couleur jaune éclatante qui reflète la puissance du soleil jaune (d'ailleurs son nom vient du latin aurum, signifiant aussi aurore).

Les Égyptiens de l'Antiquité, donnaient à l'or des propriétés divines en le définissant comme la chair des dieux. L'or était employé pour confectionner les masques funéraires qui avaient pour but de fixer à jamais le visage idéalisé du pharaon et de l'identifier aux étoiles. Le masque d'or du pharaon Toutânkhamon est fait de 11 kg d'or massif et on estime avoir retrouvé dans son tombeau (l'un des plus petits de la vallée des rois) plus d'une tonne d'or pur. Le Bouddha d'or de Bangkok, qui mesure plus de 3 mètres de haut pour une masse de 5,5 t, représente la plus importante statue d'or massif au monde.

Dans le livre de l'Exode, le Veau d'or symbolise l'idolâtrie. Néanmoins, l'or est aussi utilisé pour de nombreux objets cultuels du Temple de Jérusalem : menorah, coupes, arche d'alliance… Dans le Nouveau Testament, les mages venus d'orient apportent de l'or à Jésus. Dans le livre de l'Apocalypse, le Christ apparaît à Jean entouré de sept chandeliers d'or et un ange verse de l’encens avec une pelle en or. L'or peut donc être considéré, pour les cultures juives et chrétiennes comme un métal soulignant la dignité de la divinité.

Dans l'art religieux, les saints et les anges ont souvent leurs têtes entourées d'or sous la forme du nimbe. L'or symbolise aussi la lumière de Dieu, et donc sa présence, dans l'art de l'icône et dans beaucoup d'œuvres d'art chrétiennes occidentales où il occupe les fonds (mosaïques de Ravenne, de Palerme…).

En Inde, dans la religion Hindouiste, la déesse Lakshmi est liée à l'or. Toutes les représentations de la déesse Lakshmi sont liées à l'or car de ses mains ruissellent des milliers de pièces d'or tombant dans des jars d'or. La déesse Lakshmi est pour les hindouistes la déesse de la richesse, de l'économie et de l'or. Il y a même une fête pour elle, l'Akshnaya Trinitia est une fête du mois de mars où les hindouistes portent de l'or sur eux pour honorer la déesse Lakshmi.

Histoires d'or

Ancienne mine d'or de Skidoo, dans la Vallée de la mort en Californie
« L'or des fous » - pyrite
  • Durant l'Antiquité, Midas, Crésus (ces deux rois de Lydie tiraient leur or en particulier du fleuve Pactole) ou encore le roi Salomon, étaient connus pour leur légendaire richesse et pour leur goût de l'or.
  • Le consul romain Crassus, connu pour sa soif d'or et pour son immense richesse, fut fait prisonnier par le général parthe Suréna. Ce dernier, pour exécuter son captif, aurait coulé de l'or dans la gorge du Romain.
  • Le « bon saint Éloi » de la chanson Le bon roi Dagobert était un orfèvre. Les orfèvres de l'époque mérovingienne, en raison d'une pénurie d'or en Occident, étaient connus pour récupérer les chutes d'or, quitte à « rogner » un peu plus les objets lors de leur fabrication (en les raclant). Avec la quantité habituellement nécessaire pour faire un trône, saint Éloi fabriqua deux trônes, prouvant par là même son honnêteté.
  • Au Moyen Âge, les alchimistes cherchaient le moyen de transmuter le plomb en or.
  • La recherche de l'Eldorado, le pays de l'or, fut l'une des motivations de la colonisation de l'Amérique latine.
  • Un livre de Blaise Cendrars, L'Or, raconte la ruée vers l'or aux États-Unis, mais surtout la malheureuse histoire de John Sutter, à qui appartenait légalement l'or extrait, et dont les droits ne furent jamais reconnus par la justice.
  • Un livre, Le Trésor de la Sierra Madre de B. Traven, raconte comment trois Américains succombent à la fièvre de l'or au retour de leur expédition dans la jungle mexicaine. Ce livre a été adapté au cinéma par John Huston en 1948.
  • L'Or du Rhin, premier des quatre opéras constituant le prélude de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner, relate comment Alberich s'empare de l'or du Rhin, forge l'anneau dont la malédiction traversera toute la tétralogie.
  • Lors des tout premiers tests de la base de données documentaire de la Bourse de Paris, aucune information relative à l'or ne pouvait être retrouvée, jusqu'à ce qu'un ingénieur eût l'idée de consulter la liste de mots vides (« à ne pas indexer ») fournie en standard avec le logiciel, et d'en retirer une certaine conjonction de coordination.
  • La pyrite (FeS2) et plus rarement la chalcopyrite (CuFeS2) sont aussi appelées « or des fous » à cause de leur couleur jaune ressemblant à celle de l'or. Cette caractéristique a égaré des prospecteurs peu compétents croyant avoir découvert des pépites d'or[51].

Autres acceptions

Héraldique

Couleur héraldique « or »

En héraldique, l'or est l'un des deux métaux (l'autre étant l'argent) - représenté par la couleur jaune, ou par un semis de points en version monochrome.

Expressions

Par extension, le terme est utilisé pour désigner d'autres produits tout aussi rares et lucratifs, suivant le contexte :

Comme proverbe :

  • « Tout ce qui brille n'est pas or » : les apparences peuvent être trompeuses ;
  • « La parole est d'argent et le silence est d'or ».

Comme métaphore :

  • « Pour tout l'or du monde » à aucun prix ;
  • « As good as gold », en français « aussi bon que l'or », utilisé après 1945 pour désigner le dollar, du fait de son rôle dans le Gold Exchange Standard tel que défini par les accords de Bretton Woods ;
  • « Une personne en or » représente une personne pleine de bonnes qualités : gentille, douce, agréable, etc. ;
  • « Avoir un « cœur d'or », un cœur en or : être très généreux ;
  • « Rouler sur l'or », « Être cousu d'or » : être très riche ;
  • « Se dorer la pilule » : bronzer, rester étendu au soleil. Il est vrai qu'autrefois, certaines pilules au goût particulièrement désagréable étaient roulées dans une feuille d'or, qui ne se rompait qu'une fois dans l'estomac ;
  • « C'est une vraie mine d'or » : définit une situation, une personne ou un objet très lucratifs ;
  • « Valoir son pesant d'or » : valoir très cher, valoir son poids d'or (aussi pour les choses abstraites : l'expression qu'il avait valait son pesant d'or) - ironiquement : valoir son pesant de cacahuètes - ;
  • « À prix d'or » : extrêmement cher, négocier à prix d'or ;
  • « Tuer la poule aux œufs d'or » : perdre une affaire très prospère à la suite de décisions hasardeuses ou inconséquentes prises initialement dans le but d'en tirer encore plus de profits;
  • « Avoir de l'or dans les mains » : être très habile manuellement ;
  • « Parler d'or » : dire des choses très pertinentes, ou tout au moins, captivantes pour l'auditoire ;
  • « C’est de l’or en barre » : c’est une valeur sûre ;
  • Un « parachute doré » est une prime de départ astronomique perçue par un cadre de grande entreprise ;
  • « Se faire des couilles en or » (vulgaire) : s'enrichir grâce à une activité très lucrative.

Notes et références

  1. a, b, c et d (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-420-09084-0) 
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  42. La moitié de l'or des banques centrales aurait disparu
  43. Boursorama : cotation de l'or à 10000 ?
  44. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=91f8456e5e0e187cd84a4e8ebea53360
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  51. François Pernot - L'or - p. 22 2004
  52. L'or blanc
  53. Or blanc

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