- Staurolite
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Staurolite
Catégorie IX : silicates[1]
Staurolite Russie Général Classe de Strunz 9.AF.30 Formule brute (Fe2+,Mg2+,Zn2+,Co2+)4Al18Si8O46(OH)2 Identification Masse formulaire[2] 811,884 ± 0,012 uma
H 0,29 %, Al 28,91 %, Fe 9,63 %, Li 0,09 %, Mg 0,3 %, O 47,3 %, Si 13,49 %,Couleur brun, brun rougeâtre, brun jaunâtre, noir brunâtre, brun jaune, jaune pâle, jaune brun, bleu Classe cristalline et groupe d'espace prismatique, C2/m Système cristallin monoclinique Réseau de Bravais centré C Macle cruciformes communes, selon {031} : « croisette de Bretagne », {231} : « croix de St André » ; ces macles peuvent être associées ou répétées : macles triples, macles cycliques. Clivage distinct sur {010} Cassure irrégulière, conchoïdale, esquilleuse Habitus cristaux, grenus, massif Faciès prismatique (combinaisons du prisme et de pinacoïdes) Échelle de Mohs 7 - 7,5 Trait gris Éclat vitreux à résineux Propriétés optiques Indice de réfraction a=1,736-1,747, b=1,74-1,754, g=1,745-1,762 Pléochroïsme x=incolore, jaune pâle, orangé ; y=incolore, jaune pâle, orangé Biréfringence Biaxial (+), bire=0,0090-0,0150 Dispersion 2vz ~ 2V(Calc)=84-88, 2V(Meas)=88 Fluorescence ultraviolet aucune Transparence transparent, translucide, opaque Propriétés chimiques Densité 3,7 Fusibilité ne fond pas Solubilité partiellement soluble dans H2SO4 Propriétés physiques Magnétisme aucun Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La staurolite est une espèce minérale du groupe des silicates et du sous groupe des nésosilicates, de formule (Fe2+,Mg2+,Zn2+,Co2+)4Al18Si8O46(OH)2 avec des traces : Ti, Cr, Mn, Co, Zn, Li et H2O. Elle cristallise dans le système cristallin monoclinique. Les cristaux peuvent atteindre jusqu'à 12 cm[3].
Sommaire
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Elle a été décrite en 1792 par le minéralogiste français Jean-Claude Delamétherie, qui lui a donné le nom de staurolite, du grec σταυρός stauros (« pieu pour une palissade », « pieu pour le supplice », d'où « croix ») issu de la racine indoeuropéenne sta (« être debout »). René Just Haüy a tenté de la rebaptiser staurotide, mais l'antériorité de Delamétherie a été reconnue[4].
Topotype
Il n’existe pas de topotoype reconnu pour cette espèce.
Synonymie
- Croisette (René Just Haüy)[5]
- Granatite : dérive de « Granatenart » des auteurs allemands et que Jean-Claude Delamétherie considérait au début du XIXe siècle comme une variété rouge de staurolite[6]
- Pierre de croix (Romé de L'Isle)[7]
- Schorl cruciforme (Romé de L'Isle)
- Staurotide (René Just Haüy)[8]
Caractéristiques physico-chimiques
Variétés et mélanges
- Lusakite : variété de staurolite riche en cobalt de formule (Fe,Mg,Co)2Al9Si4O23OH. Le nom est inspiré du topotype de la variété : Lusaka, Zambie[9].
- Zincian staurolite : variété de staurolite riche en zinc[10].
Cristallographie
La staurolite cristallise dans le système cristallin monoclinique, de groupe d'espace C2/m, avec Z=1 unité formulaire par maille conventionnelle. Ses paramètres de maille sont a = 7,88 Å, b = 16,63 Å, c = 5,66 Å et β = 90,06°[11], conduisant à un volume de la maille V de 741,71 Å3 et une masse volumique calculée de 3,73 g/cm3.
Propriétés physiques
- Les macles de la staurolite
Les deux macles de la staurotide sont des macles par rotation[12],[13] :
- la macle à « croix de saint André » a l'indice de macle 12 et est obtenue par rotation de 180º autour de l'axe [313] ou de 120º autour de l'axe [102] ;
- la macle à « croix grecque » a l'indice de macle 6 et est obtenue par rotation de 90º autour de l'axe [100] ou de 180º autour de l'axe [013].
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
- Gîtologie
- Dans les roches alumineuses du métamorphisme de contact, micaschistes et gneiss
- Minéraux associés
- cyanite, les grenats, andalousite, sillimanite, les tourmalines.
Exploitation des gisements
- Utilisations
- Les pierres gemmes peuvent être taillées.
Gisements producteurs de spécimens remarquables
- Brésil
- Mine de Rocha Mineração, Itabira, Iron Quadrangle, Minas Gerais[14]
- États-Unis
- Cook Road Staurolite locality, Windham, Comté de Cumberland, Maine[15]
- France
- Coray, Finistère, Bretagne[16]
- Le Lavandou, Bormes-les-Mimosas, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur [17]
- Russie
- Pestsovye Keivy, Péninsule de Kola, Murmanskaja Oblast
- Suisse
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, 1995
- Jean-Claude Delamétherie, dans Journal de Physique de Chimie et D'Histoire Naturelle, 1809, p. 76
- Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Tome XXI 1083 Paris p.218
- Jean-Claude de La Métherie, Leçons de minéralogie, données au collège de France, vol. 2, 1812, p. 121
- Jean Baptiste Louis de Romé de L'Isle, Cristallographie: ou Description des formes propres à tous les corps du règne minéral, 1783, p. 435
- Des Cloizeaux, Manuel de minéralogie, vol. 1, 1838, p. 1862
- (en) C.M. Ward, « Magnesium staurolite and green chromian staurolite from Fiordland. New Zealand », dans American Mineralogist, vol. 69, no 5-6, 1984, p. 531-532 [texte intégral]
- Thorpe, D.G. & D.M. Burt (1980), A unique chloritoid-staurolite schist from near Squaw Peak, AZ, AZ Geol. Soc. Digest: 12: 193-200.
- ICSD No. 53 151 ; (en) F.C. Hawthorne, L. Ungaretti, R. Oberti, F. Caucia et A. Callegari, « The crystal chemistry of staurolite. I. Crystal structure and site populations », dans The Canadian Mineralogist, vol. 31, no 3, 1993, p. 551-582
- V.J. Hurst, J.D.H. Donnay, G. Donnay: Staurolite twinning, Mineralogical Magazine, 31, 145-163 (1956)
- (en) Massimo Nespolo et Giovanni Ferraris, « Overlooked problems in manifold twins: twin misfit in zero-obliquity TLQS twinning and twin index calculation », dans Acta Cryst. A, vol. 63, no 3, 2007, p. 278-286 [lien DOI]
- Da Silva Lopes, P.H., Cesar-Mendes, J., Roeser, H. (2008): Ein neues Smaragdvorkommen in Brasilien. Die Rocha Mineração Mine in Minas Gerais, Der Aufschluss, 59, 301-315 (in German).
- King, V. and Foord, E., 1994, 2000, Mineralogy of Maine.
- R.PIERROT, L. CHAURIS, C. LAFORET (1973) : "Inventaire minéralogique de la France : 29- Finistère.", B.R.G.M. Paris.
- G. MARI (1979) : Mines et minéraux de la Provence cristalline (Maures.Esterel.Tanneron). Ed. SERRES
- Stalder, H. A., Wagner, A., Graeser, S. and Stuker, P. (1998): "Mineralienlexikon der Schweiz", Wepf (Basel), p. 385.
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