- Samarium
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62Sm ↑ Sm ↓ Pu Table complète • Table étendue Informations générales Nom, symbole, numéro Samarium, Sm, 62 Série chimique Lanthanides Groupe, période, bloc L/A, 6, f Masse volumique 7,520 g·cm-3 (25 °C, α)[1] Couleur blanc argenté No CAS [2] No EINECS Propriétés atomiques Masse atomique 150,36 ± 0,03 u[1] Rayon atomique (calc) 185 pm (238 pm) Rayon de covalence 1,98 ± 0,08 Å [3] Configuration électronique [Xe] 4f6 6s2 Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 24, 8, 2 État(s) d’oxydation 3 Oxyde basique Structure cristalline rhomboédrique Propriétés physiques État ordinaire solide Point de fusion 1 072 °C [1] Point d’ébullition 1 794 °C [1] Énergie de fusion 8,63 kJ·mol-1 Énergie de vaporisation 166,4 kJ·mol-1 Volume molaire 19,98×10-6 m3·mol-1 Pression de vapeur 563 Pa à 1 345 K Vitesse du son 2 130 m·s-1 à 20 °C Divers Électronégativité (Pauling) 1,17 Chaleur massique 200 J·kg-1·K-1 Conductivité électrique 0,956×106 S·m-1 Conductivité thermique 13,3 W·m-1·K-1 Énergies d’ionisation[4] 1re : 5,6437 eV 2e : 11,07 eV 3e : 23,4 eV 4e : 41,4 eV Isotopes les plus stables iso AN Période MD Ed PD MeV 144Sm 3,07 % stable avec 82 neutrons 146Sm {syn.} 1,03×108 a α 2.529 142Nd 147Sm 14,99 % 1,06×1011 a α 2.310 143Nd 148Sm 11,24 % 7×1015 a α 1.986 144Nd 149Sm 13,82 % >2×1015 a α no data 145Nd 150Sm 7,38 % stable avec 88 neutrons 152Sm 26,75 % stable avec 90 neutrons 154Sm 22,75 % stable avec 92 neutrons Précautions Directive 67/548/EEC[5] Phrases R : 15, 33, Phrases S : 30, Transport[5] - 2910 SGH[5] H228, H261, H373, P210, P231+P232, P422, Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le samarium est un élément chimique, de symbole Sm et de numéro atomique 62.
Sommaire
Caractéristiques notables
Le samarium est un métal rare sur la Terre. Il est de couleur argentée, relativement stable à l'air libre et s'enflamme spontanément à 150 °C. Trois modifications de la structure du métal existent notamment à 734 °C et 922 °C.
Histoire
Le samarium a été découvert par spectroscopie en 1853 par le chimiste suisse Jean Charles Galissard de Marignac, par l'observation de ses fines raies d'absorption dans le didymium. Il fut isolé (sous forme d'un mélange de deux oxydes) à Paris en 1879 par le chimiste français Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran à partir de la samarskite, un minéral de formule chimique ((Y, Ce,U, Fe)3(Nb, Ta,Ti)5O16). En 1901, le chimiste français Eugène Anatole Demarçay réussit à séparer les deux oxydes.
Son nom provient du minerai, la samarskite, découverte par le colonel Samarsky, dans une mine de l'Oural.Utilisations
- Aimants permanents : en alliage avec le cobalt : SmCo5 et de Sm2Co17. Les aimants en SmCo5 possèdent la résistance de démagnétisation la plus élevée connue.[réf. souhaitée]
- Capteur de neutrons : le samarium possède une très grande capacité de capture des neutrons thermiques. Ses isotopes sont des produits de fission communs dans les réacteurs nucléaires particulièrement l'isotope 149 qui est un poison neutronique, le samarium 149 s'accumule dans le cœur créant une perte de réactivité que l'on appelle l'empoisonnement samarium dont le mécanisme est proche de l'empoisonnement xénon.
- Électronique : des condensateurs céramiques utilisent un diélectrique à base d'oxydes de lanthane, de néodyme ou de samarium.
- Optique : ajouté au [verre], son oxyde Sm2O3 permet une forte absorption de l'infrarouge.
- On le retrouve dans les microphones de guitares électriques comme dans les barres de contrôle de certains réacteurs nucléaires.
Effets biologiques
Le samarium métallique n'a pas de rôle biologique connu dans le corps humain. Les sels de samarium sont réputés stimuler le métabolisme, mais il n'est pas certain que cet effet provienne du samarium lui-même plutôt que des autres lanthanides présents avec lui. La quantité totale de samarium chez l'adulte est de l'ordre de 50 μg, essentiellement dans le foie et les reins avec environ 8 μg·l dans le sang.
Après ingestion, seuls 0,05 % des sels de samarium sont absorbés dans le sang, le reste étant directement excrété. Depuis le sang, environ 45 % du samarium passe dans le foie et 45 % se dépose à la surface des os, où il demeure environ dix ans, les 10 % restants étant à leur tour excrétés[6].
Le samarium n'est généralement pas absorbé par les plantes dans des quantités mesurables et n'entre donc pas dans l'alimentation humaine. Cependant, certaines d'entre elles peuvent en contenir 1 ppm. Les sels du samarium insolubles dans l'eau ne sont pas toxiques, ceux qui sont solubles l'étant légèrement[7].
Notes et références
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-420-09084-0)
- résultats de la recherche) Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (
- (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », dans Dalton Transactions, 2008, p. 2832 - 2838 [lien DOI]
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, 2009, 89e éd., p. 10-203
- Samarium, puriss., 99.9% chez Sigma-Aldrich.
- Human Health Fact Sheet on Samarium, Los Alamos National Laboratory
- (en) John Emsley, Nature's Building Blocks: An A-Z Guide to the Elements, Oxford, England, UK, Oxford University Press, 2001 (ISBN 0198503407) [lire en ligne], « Samarium », p. 371–374
Voir aussi
s1 s2 g f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d8 d9 d10 p1 p2 p3 p4 p5 p6 1 H He 2 Li Be B C N O F Ne 3 Na Mg Al Si P S Cl Ar 4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr 5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe 6 Cs Ba La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn 7 Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Uuq Uup Uuh Uus Uuo 8 Uue Ubn * Ute Uqn Uqu Uqb Uqt Uqq Uqp Uqh Uqs Uqo Uqe Upn Upu Upb Upt Upq Upp Uph Ups Upo Upe Uhn Uhu Uhb Uht Uhq Uhp Uhh Uhs Uho ↓ g1 g2 g3 g4 g5 g6 g7 g8 g9 g10 g11 g12 g13 g14 g15 g16 g17 g18 * Ubu Ubb Ubt Ubq Ubp Ubh Ubs Ubo Ube Utn Utu Utb Utt Utq Utp Uth Uts Uto Métalloïdes Non-métaux Halogènes Gaz rares Métaux alcalins Métaux alcalino-terreux Métaux de transition Métaux pauvres Lanthanides Actinides Superactinides Éléments non classés
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