Mercure (chimie)

Mercure (chimie)
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Mercure
OrMercureThallium
Cd
  Structure cristalline rhomboédrique

80
Hg
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
                                                               
                                   
Hg
Cn
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Informations générales
Nom, symbole, numéro Mercure, Hg, 80
Série chimique Métal de transition
Groupe, période, bloc 12, 6, d
Masse volumique 13,546 g·cm-3 (20 °C)[1]
Dureté 1,5
Couleur Argenté blanc
No CAS 7439-97-6
No EINECS 231-106-7
Propriétés atomiques
Masse atomique 200,59 ± 0,02 u[1]
Rayon atomique (calc) 150 pm (171 pm)
Rayon de covalence 1,32 ± 0,05 Å [2]
Rayon de van der Waals 155 pm
Configuration électronique [Xe] 4f14 5d10 6s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 2
État(s) d’oxydation 2, 1
Oxyde Base faible
Structure cristalline Rhomboédrique
Propriétés physiques
État ordinaire Liquide
Point de fusion -38,842 °C[3]
Point d’ébullition 356,62 °C [1]
Énergie de fusion 2,295 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 59,11 kJ·mol-1 (1 atm, 356,62 °C)[1]
Température critique 1 477 °C [1]
Point triple 38,8344 °C [4]
Volume molaire 14,09×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,00163 mbar (20 °C)

0,00373 mbar (30 °C)

0,01696 mbar (50 °C)[3]
Vitesse du son 1 407 m·s-1 à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling) 2,00
Chaleur massique 138,8 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique 1,04×106 S·m-1
Conductivité thermique 8,34 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans HNO3 [5]
Énergies d’ionisation[6]
1re : 10,4375 eV 2e : 18,7568 eV
3e : 34,2 eV
Isotopes les plus stables
iso AN Période MD Ed PD
MeV
194Hg syn. 444 a ε 0,040 194Au
196Hg 0,15 % stable avec 116 neutrons
198Hg 9,97 % stable avec 118 neutrons
199Hg 16,87 % stable avec 119 neutrons
200Hg 23,1 % stable avec 120 neutrons
201Hg 13,18 % stable avec 121 neutrons
202Hg 29,86 % stable avec 122 neutrons
204Hg 6,87 % stable avec 124 neutrons
Précautions
Directive 67/548/EEC[3]
Très toxique
T+
Dangereux pour l`environnement
N
Phrases R : 26, 48/23, 50/53, 61,
Phrases S : 45, 53, 60, 61,
Transport[3]
80
   2809   
SIMDUT[7]
D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats gravesE : Matière corrosive
D1A, D2A, E,
SGH[8],[9]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H331, H373, H410, P201, P260, P273, P284, P310, P501,
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le mercure est un élément chimique de symbole Hg et de numéro atomique 80. C'est un métal argenté brillant dont la particularité est de se présenter sous forme liquide dans les conditions normales de température et de pression, conditions dans lesquelles il se vaporise toutefois assez aisément. Son symbole Hg provient du latin, lui-même emprunté au grec, hydrargyrum qui signifie « argent liquide » (ὕδωρ, l'eau et ἄργυρος, l'argent).
Très dangereux, car il est un puissant neurotoxique et reprotoxique sous ses formes organométalliques (monométhylmercure et diméthylmercure), de sels (calomel, cinabre, etc) et sous sa forme liquide en elle-même. Il cause une maladie dite « hydrargisme » (voir également Maladie de Minamata), et est soupçonné d'être une des causes de la maladie d'Alzheimer, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie et autres maladies chroniques[10]. En 2009 le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a décidé d’élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le mercure ; le Comité de négociation intergouvernemental chargé d'élaborer cet instrument juridique s'est réuni en janvier 2011 au Japon et se réunira à Nairobi fin octobre 2011[11].

Un projet de traité international visant à diminuer les usages du mercure et ses conséquences environnementales et sanitaires néfastes est en négociation depuis juin 2010 (à Stockholm), prévu pour 2013 au Japon. Plus de 100 pays ont été réunis par l'ONU et le PNUE à Nairobi (Kenya, 31 octobre au 4 novembre 2011 pour un 3ème round session de négociation (INC3, pour Intergovernmental Negociating committee)[12][13].

Sommaire

Histoire

Connu depuis l'Antiquité, les alchimistes puis le corps médical du XVIe au XIXe siècles le désignaient par le nom « vif-argent » et le représentaient grâce au symbole de la planète Mercure, d'où son nom actuel.

On trouve le mercure sous forme naturelle ou oxydée, principalement sous forme de cinabre (sulfure de mercure (HgS) de couleur rouge vermillon).

Ce métal, en dépit de sa haute toxicité a eu de tout temps de nombreuses utilisations :

  • Il a été utilisé pour produire de nombreux remèdes, simples ou composés, plus ou moins communément employés (« mercure courant, coulant ou crud ; le mercure uni plus ou moins intimement au soufre ; savoir, le cinabre & l'éthiops minéral, plusieurs sels neutres ou liqueurs salines, dont le mercure est la base ; savoir, le sublimé corrosif, le sublimé doux & mercure doux, ou aquila alba ; le calomelas des Anglois, la panacée mercurielle, le précipité blanc & l'eau phagédénique, la dissolution de mercure & le précipité rouge, le turbith minéral ou précipité jaune, & le précipité verd. Toutes ces substances doivent être regardées comme simples en Pharmacie, voyez Simple, Pharmacie. Les compositions pharmaceutiques mercurielles les plus usitées, dont les remèdes mercuriels sont l'ingrédient principal ou la base, sont les pilules mercurielles de [p. 375] la pharmacopée de Paris ; les pilules de Belloste, les dragées de Keyser, le sucre vermifuge & l'oprate mésentérique de la pharmacopée de Paris, la pommade mercurielle, onguent néapolitain ou onguent à frictions, l'onguent gris, l'onguent mercuriel pour la gale, les trochisques escharotiques, les trochisques de minium, l'emplâtre de vigo, &c »)[14].
  • Le mercure fut utilisé probablement dès 2700 avant notre ère pour amalgamer l'or, l'argent ou d'autres métaux. La plupart des chercheurs d'or utilisent encore du mercure pour amalgamer les paillettes ou poussières d'or. L'amalgame obtenu est ensuite chauffé vers 400 à 500 °C, ce qui conduit à l'évaporation du mercure. Cette vapeur de mercure peut être distillée, c’est-à-dire condensée et récupérée après son évaporation lors de son passage dans un simple serpentin refroidi, mais c'est rarement le cas lors de l'orpaillage artisanal. Il concernerait au moins 10 % de la production mondiale d'or, mais sur l'essentiel du territoire prospecté en termes de surface. Il pose de très graves problèmes de pollution, notamment des rivières et des écosystèmes qu'elles irriguent en Amazonie ainsi qu'en Birmanie entre autres. Les populations qui consomment beaucoup de poissons, et en particulier les personnes les plus âgées sont particulièrement concernées (ex : Amérindiens Wayana en Amazonie).
  • On a utilisé par le passé un amalgame de mercure et d'étain pour la fabrication de miroirs.
  • Du fait de la densité élevée de ce métal, Torricelli utilisa du mercure pour la création de son baromètre en 1643.
  • L'amalgame de mercure et d'or est utilisé dans l'artisanat d'art pour réaliser la dorure de différents objets, notamment les bronzes.
  • L'Anglais Howard fut le premier à utiliser, en 1799, le fulminate de mercure (Hg(ONC)2) comme détonateur. Cet usage a perduré jusqu'à récemment.
  • Des composés à base de mercure ont été utilisés pour le traitement des semences.
  • Le mercure est utilisé en homéopathie (mercurius solubilis).
  • Le mercure est encore utilisé dans la fabrication de thermostat à basse tension, comme conducteur.
  • La vapeur de mercure est utilisée dans la fabrication de lampes fluorescentes, comme conducteur.
Goutte de mercure dans un bécher
Raies d'émission

Propriétés physiques et chimiques

Sous les conditions normales de température et de pression, c'est le seul métal à l'état liquide (le seul autre élément à l'état liquide dans des conditions atmosphériques de pression et de température est le brome, un halogène). Notons également qu'il s'agit du seul métal dont la température d'ébullition est inférieure à 650 °C. Le point triple du mercure, à -38,8344 °C, est un point fixe de l'échelle internationale des températures (ITS-90).

Les vapeurs de mercure sont nocives. Le mercure est le seul élément en dehors des gaz rares à exister sous forme de vapeur monoatomique Hg0. Une bonne approximation de la pression de vapeur saturante p* du mercure est donnée en kilopascals par les formules suivantes :

  • log p* = 7,149 - 3212,5/T entre 273 et 423 K
  • log p* = 7,003 - 0,000197(T-273) - 3141.33/T entre 423 et 673 K

Le mercure forme facilement des alliages avec presque tous les métaux communs à l'exception du fer, du nickel et du cobalt. L'alliage est également difficile avec le cuivre, le platine et l'antimoine. Ces alliages sont communément appelés amalgames. Cette propriété du mercure a de nombreux usages.

Oxydation du mercure

Le mercure existe à divers degrés d'oxydation : 0 (mercure métallique), I (ion mercureux Hg22+, Hg2SO4), II (ion mercurique Hg2+, HgO, HgSO3, HgI+, HgI2, HgI3-, HgI42-).

Le mercure métallique n'est pas oxydé à l'air sec. Cependant, en présence d'humidité, le mercure subit une oxydation. Les oxydes formés sont Hg2O à température ambiante, HgO entre 573 K (300 °C) et 749 K (476 °C). L'acide chlorhydrique (HCl) et l'acide sulfurique (H2SO4) dilué n'attaquent pas le mercure élémentaire. En revanche, l'action de l'acide nitrique (HNO3) sur le mercure Hg produit HgNO3. L'eau régale attaque également le mercure : du mercure corrosif HgCl2 est alors produit.

Mercure et sulfures

Le mercure tend à former des liaisons covalentes avec les composés soufrés. D'ailleurs, les thiols (composés comportant un groupe -SH lié à un atome de carbone C) étaient autrefois nommés mercaptans du latin « mercurius captans ». Cette affinité entre le mercure et les sulfures peut s'expliquer dans le cadre de la principe HSAB car le méthylmercure par exemple est un acide très mou de même que les composés soufrés sont des bases très « molles ».

Minerai et métallurgie du mercure

Article détaillé : Minerai et métallurgie du mercure.

Production

Aujourd'hui, une grande partie du mercure utilisé légalement (ou illégalement pour l'orpaillage illégal) provient de la récupération de mercure interdit pour certains usages, ou d'une production secondaire (condensats de grillages de minerais complexes dont ceux du zinc (blende ou sphalérite) [15]. En Europe, Avilés (Asturies, en Espagne), est une des grandes zones productrices, avec une production annuelle de plusieurs centaines de flacons par an (l'industrie du mercure nomme flacon un container d'acier contenant 34,5 kg de mercure) [15].

Stockage

Le mercure dit vierge (pur à 99,9%) réagit avec de nombreux métaux en les dissolvant, voire en produisant une flamme ou en dégageant une forte chaleur (s'il s'agit de métaux alcalins).

Certains métaux résistent mieux à la dissolution et à l'amalgamation, ce sont le vanadium, le fer, le niobium, le molybdène, le tantale et le tungstène. Le mercure peut aussi attaquer les plastiques en formant des composés organomercuriels[16]. En outre il est très lourd.

Il doit donc être manipulé avec soin, et stocké avec certaines précautions ; généralement dans de solides contenants spéciaux (dit flasques ou flacons) de fer ou acier. Les petites quantités sont parfois stockées dans des flacons spéciaux de verre, protégé par une coque de plastique ou métal.

Le mercure très pur (dit mercure électronique ; pur à 99,99999 %) doit obligatoirement être conditionné en ampoules scellées de verre blanc neutre dit "de chimie".

Utilisation

  • Des composés mercuriques servent comme fongicides et bactéricides, notamment le Thimerosal médiatisé pour sa présence dans les vaccins ou le Panogen qui avait été par hypothèse, incriminé dans l'affaire du "pain maudit" de Pont-Saint-Esprit.
  • La synthèse du chlore en Europe passe souvent par l'utilisation de cellules à cathode de mercure.
  • en santé/médecine :
    • Les produits organo-mercuriels : mercurochrome, Mercryl Laurylé[17]. Le mercurochrome ou merbromine, qui est un antiseptique, contient du mercure. Ce produit, depuis 2006, n'est plus commercialisée en France et aux États-Unis.
    • Le mercure est utilisé pour la fabrication des amalgames dentaires couramment appelés plombages (bien que ne contenant pas de plomb)
  • Certaines piles contiennent du mercure.

Les piles salines et alcalines ont longtemps contenu du mercure à hauteur de 0,6 % pour les piles salines, 0,025% pour les autres. Quant aux piles boutons, elles mettent parfois en jeu les couples Zn2+/Zn et Hg2+/Hg. La réaction en fonctionnement est :

Zn + HgO + H2O + 2 KOH → Hg + [Zn(OH)4]K2
  • Le mercure est utilisé dans les lampes à mercure et à iodure métallique sous haute-pression à la forme atome. Les lampes fluorescentes à vapeur de mercure contiennent environ 15 mg de mercure gazeux. La réglementation RoHS impose depuis 2005 une quantité maximale de 5 mg. En 2009, plusieurs fabricants ont réussi à abaisser la quantité à 2 mg.
Article détaillé : Lampe à vapeur de mercure.

On notera que le mercure est initialement sous forme d'oxyde. Pour les piles de « type bouton » répondant à ce modèle, 1/3 du poids de la pile est dû au mercure. Dans leur grande majorité cependant, les piles boutons utilisent de l'oxyde d'argent à la place de l'oxyde de mercure ; elles contiennent alors entre 0,5 et 1 % de mercure.

  • Le mercure a longtemps été utilisé comme fluide dans les thermomètres du fait de sa capacité à se dilater avec la température. Cet usage a été abandonné, et les thermomètres à mercure interdits du fait de la toxicité du mercure.
  • Le mercure est utilisé dans les contacts des détecteurs de niveau (poire de niveau) dans les fosses qui ont une pompe de relevage ou une alarme de niveaux (~4gr de mercure par contact).
  • Le mercure est couramment utilisé dans l'orpaillage afin d'amalgamer l'or et de l'extraire plus aisément.

Les qualités du mercure pour la chimie nucléaire et les instruments de mesure en font l'une des huit matières premières stratégiques considérées comme indispensables en temps de guerre comme en temps de paix[18]

  • le mercure est utilisé dans les mines artisanales.

Aspects environnementaux

Du mercure est naturellement présent dans l'environnement, mais essentiellement dans les roches du sous-sol. Les principales sources naturelles d'émission dans l'environnement sont les volcans[19].

Toxicité

Article détaillé : Aspects toxicologiques du mercure.

Le mercure n’est pas un oligo-élément. Il est toxique et éco-toxique sous toutes ses formes organiques et pour tous ses états chimiques. Son utilisation est souvent réglementée, voire interdite, comme c'est le cas en Norvège[20].

La toxicité du mercure dépend notamment de son degré d'oxydation.

  • Au degré 0, il est toxique sous forme de vapeur.
  • Les ions de mercure II sont bien plus toxiques que les ions de mercure I.

L’effet de la toxicité du mercure chez l’homme se dévoilant sous sa forme vapeur commence par les voies respiratoires, pour se solubiliser dans le plasma, le sang et l’hémoglobine. Par le sang, il attaque les reins, le cerveau et le système nerveux. Le risque chez les femmes enceintes est aussi présent : cette toxine se déplace facilement au travers du placenta pour atteindre le fœtus. Même après la naissance les risques perdurent puisque le lait maternel est aussi contaminé.

L'activité bactérienne en milieu aquatique convertit une partie du mercure dissous, essentiellement en monométhylmercure HgCH3.

  • Sous cette forme, le mercure est très neurotoxique et bioaccumulable.
  • Il se concentre surtout dans la chaîne alimentaire aquatique.
  • La consommation de certaines espèces de poissons prédateurs (thon, marlin, espadon, requin..) représente une source importante d'exposition et de risque pour l'homme, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.
  • Les amalgames dentaires à base de mercure pourraient être la première source d'exposition pour l'homme[réf. nécessaire]. Après 20 ans, un amalgame ne contient plus que 5% de sa masse initiale de mercure[réf. nécessaire].

Le cas de la toxicité du mercure issu de l'orpaillage, légal ou illégal

En 1997, une étude a été menée par l'InVS sur l'exposition alimentaire au mercure de 165 amérindiens Wayana vivant sur les bords du fleuve Maroni en Guyane dans les 4 villages Wayanas les plus importants (Cayodé, Twenké et Taluhen et Antécume-Pata) ; des dosages de mercure total ont été pratiqués pour 235 habitants de villages environnants ainsi que des relevés anthropométriques de 264 autres individus. On a constaté que certains poissons contenaient jusqu'à 1,62 mg/kg. Plus de 50 % de la population de l'échantillon dépassait la valeur sanguine recommandée par l'OMS de 10 µg/g de mercure total dans les cheveux ( 11,4 µg/g en moyenne, à comparer à un taux de référence égale à 2 µg/g). De plus, environ 90% du mercure était sous forme organique, la plus toxique et bioassimilable. Les teneurs étaient élevées pour toutes les tranches d'âge, un peu moindre mesure chez les enfants de moins d'un an, mais ils y sont beaucoup plus sensibles.
L'exposition était la plus élevée dans la communauté de Cayodé où s'exerçaient au moment des prélèvements des activités d'orpaillage. Pour 242 personnes prélevées dans le Haut-Maroni, 14,5 % dépassaient la valeur limite de 0,5 mg/kg. Depuis, l'exploitation de l'or s'est fortement développée. Les indiens Wayana sont donc exposés au mercure très au-delà de l'apport quotidien habituel (environ 2,4 µg de méthylmercure et 6,7 µg de mercure total), mais aussi bien au-delà de la dose tolérable hebdomadaire recommandé (300 µg de mercure total avec un maximum de 200 µg de méthylmercure, soit environ 30 µg/j par l'OMS à l'époque). Les adultes consomment de 40 à 60 µg de mercure total/jour, les personnes âgées de l'ordre de 30 µg/g.
Les jeunes enfants en ingèrent environ 3 µg/j (dont via l'allaitement), ceux de 1 à 3 ans en ingèrent environ 7 µg/j, ceux de 3 à 6 ans environ 15 µg/j et ceux de 10 à 15 ans de 28 à 40 µg/j.
Ces doses sont sous-estimées car elle ne prennent pas en compte l'apport par les gibiers, l'air et l'eau.
Des taux équivalents à ceux mesurés au Japon à Minamata au moment de la catastrophe sont détectés en Guyane[21].

L'AFSSET a poursuivi ce travail[22].

Le mercure est responsable de maladies professionnelles chez les travailleurs l'utilisant (voir Mercure (maladie professionnelle)). Il est responsable chez l'homme de maladies telles que l'érythème mercuriel.

Écotoxicité

Le mercure semble toxique pour toutes les espèces vivantes connues. À titre d'exemple, quelques-uns des impacts étudiés et démontrés sur la vie sauvage sont :

  • Inhibition de la croissance des algues, des bactéries, des champignons (l’ancien mercurochrome est un biocide efficace pour cette raison, il ne contient plus de mercure pour en réduire la toxicité.. ‘)
  • Élévation de la mortalité embryo-larvaire (étudiée par exemple chez les amphibiens)
  • Moindre succès reproductif et pontes inhibées chez le poisson zèbre ou d’autres espèces
  • Inhibition de la spermatogenèse (étudiée par exemple chez le Guppie)
  • Inhibition de croissance chez la truite arc-en-ciel, avec mortalité élevée des embryons et des larves
  • Moindre succès de reproduction (couvées plus petites) et de survie des canetons chez les oiseaux d'eau vivant en milieux pollués par le mercure.
  • Ses effets synergiques varient. C'est par exemple chez la moule Mytilus edulis un co-facteur exacerbant la bioaccumulation de certains toxiques (comme le sélénium[23]), mais il semble inversement réduire l'absorption du cadmium chez cette même moule quand elle est expérimentalement exposée au mercure et au cadmium à la fois[24].

Quantités émises

Dépôts de mercure atmosphérique dans les carottes de glace prélevées dans le haut du glacier de Fremont (Wyoming, USA). Tous les pics de déposition (depuis 270 ans) correspondent à des événements volcaniques ou anthropiques. Le taux pré-industriel de dépôt peut être extrapolé à 4 ng/L (en vert). On note dans cette région une forte augmentation au cours des 100 dernières années (en rouge) et une relative mais significative diminution dans les 15-20 dernières années

Les évaluations statistiques quantitatives convergent vers les estimations suivantes :

  • Environ 3 500 tonnes de mercure seraient émises annuellement dans l'atmosphère par les activités humaines, dont 50 à 75% environ seraient issus de la combustion du charbon[25] ;
  • Entre 1 400 tonnes et 2 400 tonnes par an seraient issues du volcanisme, des geysers, de l'évaporation naturelle et de la recirculation[26] ;
  • D’autres émissions indirectement anthropiques ne sont pas comptabilisées (évaporation à partir de sols riches en mercure dégradés par les pratiques agricoles ou des aménagements, évaporation ou lessivage à partir de sols dévégétalisés par la déforestation et/ou le pâturage, ou le drainage excessif ou la salinisation, ou suite aux graves phénomènes d'érosion qui s'ensuivent (ex : Madagascar) ;
  • Les émissions liées à l'orpaillage clandestin sont probablement très sous-estimées.

Le mercure pose en tous cas un problème environnemental global : sa concentration moyenne augmente chez les poissons et mammifères dans tous les océans, alors que la plupart des autres métaux lourds sont en diminution. Sa répartition dans les océans, sur les continents et dans les pays varie fortement : par exemple, selon une étude récente, le taux de mercure augmente d'est en ouest en Amérique du Nord. Un phénomène dit de "pluies de mercure" est actuellement étudié dans l'Arctique.

Principales sources d'émissions

85 % de la pollution mercurielle des lacs et des cours d'eau [27] proviendraient aujourd'hui directement des activités humaines (essentiellement centrales thermiques au charbon, et exploitation ou combustion de gaz[28] ou pétrole[29],[30],[31]). Ce mercure provient essentiellement du lessivage de l'air et de sols pollués, et des apports terrigènes en mer ou dans les zones humides.

Les sources seraient, par ordre décroissant d'importance :

  1. Le raffinage et la combustion des combustibles fossiles [32],[33], et notamment la combustion du charbon dans les centrales électriques.
    Tous les hydrocarbures fossiles proviennent de cadavres d'organismes qui ont dans le passé bioaccumulé un peu de mercure. On en trouve dans tous les hydrocarbures fossiles, dont le gaz naturel[34] Ils sont plus ou moins « riches » en mercure, avec des teneurs variant fortement selon leur provenance et selon les filons.
    Selon la compilation scientifique faite par l'EPA (2001) : certains condensats et pétroles bruts étaient proches de la saturation en Hg0 (1 à 4 ppm). Du mercure en suspension, sous forme ionique et/ou organique a été trouvé dans des pétroles brut (jusqu'à plus de 5 ppm). Des condensats de gaz extraits en Asie du Sud contenaient de 10 à 800 ppb (en poids) de mercure. La plupart des pétroles bruts raffinés aux États-Unis en contiennent moins de 10 ppb, mais on en a trouvé de 1 à 1000 ppb (en poids), pour une moyenne approchant 5 ppb (en poids) [32]. Les naphtes issues du raffinage en contiennent encore de 5 à 200 ppb[35].
    L'EPA a évalué en 2001 que la seule production pétrolière annuelle des États-Unis pouvait en émettre jusqu'à 10,000 t environ/an de mercure dans l'environnement [36]). Dans le gaz naturel, le mercure est presque exclusivement sous sa forme élémentaire, et présent à des taux inférieurs à la saturation ce qui laisse penser qu'il n'existe habituellement pas de mercure en phase liquide dans la plupart des réservoirs[36]. On connait cependant au moins un réservoir de gaz (au Texas) où le gaz sort saturé en mercure élémentaire, produisant du mercure liquide élémentaire par condensation, ce qui suggère que - dans ce seul exemple - le gaz est en équilibre avec une phase de mercure liquide présente dans le réservoir même[36]. La teneur en dialkylmercure du gaz naturel est mal connue, mais supposée faible (moins de 1 pour cent du mercure total) sur la base des quelques données de spéciation rapportées par la littérature sur les teneurs en substances indésirables des condensats de gaz[35].
    Le pétrole brut, ses vapeurs et leurs condensats peuvent contenir plusieurs formes chimiques du mercure, plus ou moins stables[37] et variant dans leurs propriétés chimiques, physiques et toxicologiques.
    Le pétrole brut et les condensats de gaz naturel contiennent notamment - selon l'EPA - « des quantités importantes de composés du mercure en suspension et/ou de mercure adsorbé sur les matières en suspension. Les composés en suspension sont généralement plus souvent HgS mais incluent d'autres espèces de mercure adsorbé sur des silicates et d'autres matières en suspension colloïdales ». Ce mercure en suspension peut constituer une part importante du mercure total des échantillons liquides d'hydrocarbures [36]. Il doit être séparé (filtré) préalablement à toute analyse de spéciation des formes dissoutes[36]. Pour mesurer le mercure total d'un échantillon de pétrole ou gaz brut, il faut le faire avant filtration, centrifugation ou exposition à l'air qui peuvent être source de perte (évaporation, adsorption de mercure). Exposé à la chaleur ou au soleil, une partie au moins de ce mercure peut contaminer l'air puis d'autres compartiments de l'environnement.
  2. Les activités minières (dont l'extraction du mercure, activité relativement discrète, mais aussi l'extraction et le traitement d'autres minerais ou de pétrole, gaz et charbon naturellement contaminés par du mercure). Dans les pays où il est très pratiqué, le mercure perdu par l’orpaillage est de loin la première source dans l’environnement.
  3. Les incinérateurs, dont les crématoriums qui incinèrent des plombages dentaires et autrefois certains incinérateurs hospitaliers dans lesquels on pouvait trouver d'importants résidus de mercurochrome ou de thermomètres cassés).
  4. L'usage d'autres combustibles fossiles que le charbon, pétrole ou gaz naturel, dont la tourbe ou le bois ayant poussé sur des sols contaminés ou dans une atmosphère contaminée peut en contenir des taux excessifs, libérés lors de la combustion ou de sa transformation (en papier, en aggloméré, en contreplaqué).
  5. Certains processus industriels notamment liés à l'industrie du chlore et de la soude caustique.
  6. Le recyclage des thermomètres, des voitures, des lampes au mercure etc. qui sont plutôt source de pollutions locales, mais parfois très graves.
  7. Séquelles industrielles et séquelles de guerre ; Bien des années après, le mercure issu de la fabrication des munitions (fulminate de mercure utilisés dans des milliards d'amorces de balles, obus, cartouches, mines, etc.) par les militaires, chasseurs ou adeptes du tir, comme celui des sols pollués par les industries, parfois anciennes (chapellerie, miroiteries, cristalleries, ateliers de doreurs..) peuvent encore poser de graves problèmes. Des pollutions chroniques comme celle de Minamata peuvent laisser des séquelles durables socio-économiques, écologiques et humaines.

Mobilité

Le mercure émis sous forme de vapeur est très mobile dans l’air, et reste pour partie mobile dans le sol et les sédiments. Il l’est plus ou moins selon la température et le type de sol (il l’est moins en présence de complexes argilo-humiques et plus dans les sols acides et lessivables). Ainsi dit on parfois qu’une simple pile-bouton au mercure peut polluer 1 m³ d'un sol européen moyen pour 500 ans, ou 500 m³ pour un an. Les animaux le transportent aussi (bioturbation). Le mercure n’est cependant pas biodégradable ni dégradable. Il restera un polluant tant qu’il sera accessible pour les êtres vivants.

Il est ce qu'on appelle un contaminant transfrontalier, par exemple de nombreux lacs du Québec sont pollués dû au transport de particules de la région Nord Ouest de l’Amérique du Nord tel le sud de l’Ontario ainsi que le nord des États-Unis. La teneur en Hg aurait doublé depuis les 100 dernières années, de ce fait les pêcheurs sportifs de cette province doivent mesurer leur consommation de poisson venant de cette région.

Pollution de l’air

En extérieur

Nombreux étaient ceux qui pensaient que les pluies diluaient les pollutions et amenaient de l’eau propre régénérant les écosystèmes. On sait maintenant qu’elles lessivent les polluants que nous injectons dans l’air, et en particulier pesticides et métaux lourds (dont le mercure), qui peuvent agir en synergies.
Le mercure, très volatil, pollue le compartiment atmosphérique, lequel est lavé par la pluie et le brouillard qui polluent les eaux superficielles et les sédiments. Il peut ensuite dégazer ou être émis par les incendies et repolluer l’air.

  • Des analyses de pluies et de neige faites par l'EPA et des universités américaines ont montré que de nombreuses régions sont polluées par le mercure : Jusqu’à 65 fois plus autour de Détroit que le seuil défini comme sûr par l'EPA... 41 fois plus que ce seuil à Chicago, et 73 fois à Kenosha (Wisconsin, frontière Illinois/Wisconsin) ! Et près de 6 fois le seuil pour la teneur moyenne sur six ans à Duluth. Souvent même les pluies les moins polluées dépassent le seuil de sûreté de l'EPA. Les régions moins urbaines sont également parfois touchées : 35 fois le seuil EPA dans le Michigan et 23 fois pour le secteur du Devil’s Lake, dans le Wisconsin

En intérieur

Le mercure des lampes fluocompactes a diminué, passant en quelques années de 12 mg à 4 mg (et souvent à moins de 2 mg en 2011) mais dans le même temps, le nombre de lampe a beaucoup augmenté. En France, bien qu'« aucun accident impliquant le mercure contenu dans les lampes n’a été enregistré par l’Institut de veille sanitaire (InVS) », la diffusion de ces lampes a reposé la question des risques liés aux vapeurs de mercure, en cas de bris, pour l'air intérieur, et via les filières d'éliminiation ou incinération pour l'air extérieur (Sans réglementation, si les lampes étaient en France évacuées dans les ordures ménagères et incinérées, en considérant qu'une ampoule contient 5 mg de mercure, et qu'il y a en environ 30 millions, 150 kg de mercure serait rejeté en plus des 6,7 tonnes déjà rejetés dans l'air (en 2007) selon le CITEPA[38]. ). Or, la réglementation limite le taux de mercure dans les lampes (à 5 mg[39]), mais n'a toujours pas produit de norme pour la teneur en mercure de l'air intérieur) ou extérieur, tant pour une exposition de courte durée que pour une exposition à long terme.
On se réfère donc aux valeurs guide de l'OMS (1 µg/m3 de mercure inorganique sous forme de vapeur à ne pas dépasser sur une année). En France, la Commission de la sécurité des consommateurs a demandé en 2011 que le gouvernement produise des "valeurs maximales d'exposition aux vapeurs de mercure acceptables dans l'air ambiant" et préconise la révision de la directive européenne relative à l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques actuellement en vigueur (2002/95/CE du 27 janvier 2003) ce, afin de "prendre en compte les progrès technologiques réalisés ces dernières années et abaisser le niveau maximal de teneur en mercure de 5 à moins de 2mg par lampe." [40].
Seul le code du travail fixe en France, pour les travailleurs, une teneur maximale tolérée en mercure dans l'air (50 µg/m3 d’air).
L'Europe, tout en considérant le mercure comme très toxique, a omis dans sa directive de 2004 [41],[42] sur l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les HAP dans l'air de préciser une valeur cible pour le mercure dans l’air (alors qu'elle existe pour les autres éléments et que la directive reconnait explicitement le mercure comme substance très dangereuse pour la santé et l'environnement. Pour le mercure, il n'y a pas non plus de valeurs maximales d’exposition à court terme (qui existent pour d'autres neurotoxiques) ;

Pollution de l’eau et des sédiments

Il suffit de très peu de mercure pour polluer de vastes étendues d’eau (et les poissons à des niveaux dangereux pour la consommation humaine).

  • Selon un article de 1991[43], une centrale thermique classique de 100 mégawatts émet environ 25 livres (environ 11.4 kg) de mercure par an, ce qui semble peu.
  • Or, 0.02 livres (environ 9 grammes) de mercure (1/70ème de cuillère à café) suffit à polluer 25 acres d’étang dans lequel la chaîne alimentaire va reconcentrer le mercure au point que les taux de mercure dans les poissons dépasseront les seuils considérés comme « sûrs »[réf. souhaitée] pour la consommation.

Contamination des écosystèmes

La part qui n’est pas absorbée par les plantes ou stockée (plus ou moins durablement) dans le sol finit dans les sédiments, où les bactéries peuvent le méthyler et le rendre très bio-assimilable, notamment pour les poissons et crustacés ou les oiseaux aquatiques que l’homme peut consommer. En mer les poissons piscivores et vivant vieux sont les plus touchés (Thons, espadons.. en particulier. Ils sont presque systématiquement au-dessus des normes quand ils sont adultes). De nombreux poissons de grand fond sont aussi contaminés (Sabre, Grenadier, Empereur..), à des taux très variés selon leur âge (certains vivent jusqu'à 130 ans) et leur provenance. Pour ces raisons, 44 États américains ont établi des limites de consommation des produits de la pêche dans plusieurs milliers de lacs et de rivières. Les populations autochtones sont particulièrement visées par ces mesures. Sur terre le mercure est notamment bioaccumulé par les champignons, une étude faite en France par Didier Michelot du CNRS à partir de 3000 mesures de 15 métaux chez 120 spécimens de champignons de diverses espèces a détecté 4 espèces particulièrement accumulatrices :

Suillus variegatus (Boletus) (94 ppm),
Agaricus aestivalis (87,4 ppm),
Agaricus arvensis (84,1 ppm),
Pleurotus eryngii (82 ppm).

Dans quelques pays et à plusieurs reprises, des publications officielles ont averti les individus de la possibilité d'empoisonnement provoqué par les métaux lourds dans les champignons, notamment prélevés dans la nature.

Santé reproductive

Les espèces qui sont en haut de la chaîne alimentaire sont les plus concernées, outre les poissons, requins, cachalots, phoques, épaulards etc., dans les milieux continentaux, la loutre, le vison, le huard, la sterne, les limicoles, les canards etc., peuvent aussi être très touchés. L’homme, de par sa position dans la chaîne alimentaire fait partie des espèces touchées.

Ampleur du phénomène chez l’Homme Selon les CDC américains (Centers for Disease Control and Prevention):

  • Une femme en âge de procréer sur douze a un taux de mercure dans le sang assez élevé pour mettre en danger le développement neurologique du fœtus,
  • Plus de 320 000 bébés nés annuellement courraient ainsi le risque de développer des malformations,
  • Dans une grande partie des États-Unis, même les pluies les moins polluées contiennent plus de mercure que les seuils de sûreté proposé par l'EPA (l'agence Américaine pour l'environnement) pour l'eau potable.

Santé : le mercure est présent dans les vaccins sous le principe actif Thiomersal depuis 1930.

Contrôle, Statut, évolution de la législation

À échelle mondiale, le PNUE a mis en place un "Plan mercure" [44]

Aux États-Unis
  • Le Michigan, l'Ohio et l'Indiana ont mis en place des réglementations par État sur la consommation de poisson;
  • Le Wisconsin et le Minnesota ont pris des arrêtés interdisant ou limitant la consommation sur des centaines de lacs.
  • L'EPA met à jour régulièrement des conseils aux femmes enceintes, enfants et personnes fragiles, recommandant notamment de limiter la consommation de certains poissons (Thon, espadon en particulier) et fruits de mer. Idem au Canada, pour des poissons marins, et des grands lacs.
En Europe.
  • L'Union européenne s'est définie en 2005 une stratégie communautaire sur le mercure[45],[46] en 6 objectifs et une série d’actions spécifiques, suite à un rapport de 2003 sur « les risques pour la santé et l’environnement en relation avec l’utilisation du mercure dans les produits », et à un rapport rapport de la Commission au Conseil, du 6 septembre 2002, concernant le mercure issu de l'industrie du chlore et de la soude[47] après une Directive (22 mars 1982) [48] sur le mercure du secteur de l'électrolyse des chlorures alcalins. La Commission européenne a confié à la France la rédaction d’un argumentaire en vue d'éventuellement réviser la classification du Mercure dans le cadre de la Directive 67/548/CEE (sur la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses). L’AFSSET a restreint l’étude à la seule classification CMR (Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique), pouvant se traduire par une interdiction de vente du mercure en Europe pour un usage grand public et une surveillance accrue en milieu professionnel. L'avis de l'AFSSET a été soumis aux responsables de la classification et d’étiquetage pour l'Europe en novembre 2005 qui ont demandé plus de détails sur la toxicologie du mercure et son caractère cancérogenèse et mutagène (travail fait par l’INRS et l’INERIS). La procédure devrait aboutir à une modification du statut du mercure[49].
  • En juin 2007, le Parlement à Strasbourg a voté un règlement interdisant l'exportation et l'importation de mercure et réglementant les conditions de stockage.
  • Mi 2007 les députés ont voté pour l’interdiction des thermomètres au mercure non-électriques (les matériels électriques et contenant du mercure étaient déjà couverts par une directive) et d'autres instruments de mesure d'usage courant contenant du mercure, sans amendement à la position commune du Conseil, c’est-à-dire sans accepter la demande du PE d'une « dérogation permanente pour les fabricants de baromètres », mais acceptant « une exemption de deux ans ». (La pile au mercure reste autorisée dans le thermomètre)
  • Le parlement estime que 80 à 90 % du mercure des outils de mesure et contrôle est présent dans les thermomètres médicaux et domestique (importés pour les 2/3 d'Extrême-Orient souvent), et que les produits de substitution existent et sont même moins chers pour le particulier. Les instruments plus techniques ou scientifiques (manomètres, baromètres, le sphygmomanomètres, ou thermomètres non médicaux) sont eux fabriqués en Europe et leurs substituts peuvent être plus chers.. Quelques dérogations sont prévues à la demande du parlement alors que le conseil envisageait une interdiction totale. Elles concernent les antiquités (thermomètres anciens au mercure) et le domaine sanitaire (ex sphygmomanomètres à mercure, qui mesurent le mieux la tension artérielle). L’interdiction, non rétroactive ne touchera que les instruments neufs, la revente autorisée de matériels existant rendra les fraudes plus difficiles à contrôler, d’autant que les instruments vieux de plus de 50 ans, considérés comme des antiquités pourront encore être importés contenant du mercure.
    Chaque état membre doit traduire la directive dans son droit national dans un délai d’un an à partir de son entrée en vigueur, et son application effective ne doit pas prendre plus de 18 mois à partir de la transposition (sauf pour les baromètres, pour lesquels le délai est porté à 24 mois)[50].
  • Fin 2007, la Commission européenne envisage de bannir le mercure de toute préparation à usage thérapeutique et doit statuer sur l'avenir du mercure en dentisterie (incorporé à 50% dans les plombages ou amalgames dentaires).
  • Depuis le 1er janvier 2008, la Norvège, qui ne fait pas partie de l'Union Européenne, a interdit l'utilisation du mercure pour toutes applications[51].
  • Mi-janvier 2008, un comité scientifique européen, mandaté par la Communauté et composé pour moitié de dentistes, publie un rapport déclarant que l'amalgame dentaire est un matériau sain, dépourvu de tout risque sur la santé humaine. Le document n'est édité qu'en anglais[52]
  • Le 22 février 2008 ; Selon la Commission, l'UE, le « plus grand exportateur de mercure au monde, doit montrer la voie à suivre dans la réduction de l'utilisation de ce métal». Pour cela, la commission a proposé[53]d'interdire toute exportations européenne de mercure[54], ceci après une vaste consultation. L'UE étudie des solutions pour gérer les « énormes surplus » (12 000 tonnes) attendus d'ici 2020 par l'abandon progressif du mercure par l’industrie du chlore et de la soude. Le stockage dans d'anciennes mines de sel spécialement adaptées est notamment à l'étude.
  • Le 26 février 2008 le JOUE publie une Position commune du conseil (CE) no 1/2008 du 20 décembre 2007 en vue de l'adoption d'un règlement (sur l'interdiction des exportations de mercure métallique et le stockage en toute sécurité du mercure).

Gestion du risque

Les caractères physiques et chimiques du mercure ont influencé leur présences dans plusieurs produits de consommation, par exemple les thermomètres, les manomètres, l’amalgame dentaire, les lampes fluorescentes et autre. Ce sont des sources émettrices qui ajoutent à l’environnement.

Les solutions évoquées impliquent des interventions à différents niveaux. On peut limiter la diffusion du mercure dans l'environnement par les mesures suivante:

  • La réduction à la source du mercure, voire son interdiction pour les usages non essentiels et là où une alternative moins toxique existe;
  • Un meilleur recyclage des objets, piles et accumulateurs en contenant;
  • Le contrôle de la teneur en mercure du charbon destiné à la combustion, et l'utilisation de procédés visant à traiter les gaz avant leur relâchement dans l'atmosphère.
  • L'utilisation de procédés industriels sans mercure, en particulier dans le secteur minier

Les piles bâton au mercure sont pour partie remplacées par d’autres. Les piles bouton sont obligatoirement récupérées et recyclées. On peut aussi réduire l'exposition humaine au méthyle mercure par les mesures suivantes:

  • Des conseils alimentaires, notamment pour les personnes à risque et surtout pour les femmes enceintes (éviter le thon, merlin, espadon...);
  • Une surveillance de la teneur en mercure des poissons dans les lacs où se pratique la pêche sportive, et l'émission d'avis aux pêcheurs.

Décontamination

Il faut entre autres relever le défi du traitement de la pluie, tel que conclut un rapport et une campagne[55] de sensibilisation aux États-Unis dont les auteurs et la NWF invitent les industriels et les gestionnaires d'incinérateurs à fortement réduire leurs émissions de mercure. Ils incitent aussi les citoyens à économiser l’énergie pour limiter les émissions de mercure à partir des combustibles, et à ne plus acheter de piles ou produits contenant du mercure, ou s'ils les achètent, à s’en débarrasser correctement. La campagne invite également le gouvernement fédéral et les États à surveiller plus étroitement les niveaux de mercure dans les précipitations… Avec des scientifiques des Universités du Michigan du Minnesota, la NWF annonce qu’elle fera elle-même ses prélèvements et analyses de la pluie si les autorités responsables ne le font pas. Les premières villes visées pour une surveillance particulière étaient Chicago, Cleveland, Détroit, Duluth, et Gary (Indiana). Encore sur la question de l'eau de pluie, plus précisément pour les systèmes de récupération des eaux pluviales pour la consommation, l'arrosage des légumes ou la consommation des animaux, il a été suggéré de tamponner l’acidité de la pluie et de la filtrer sur charbon actif. Ce charbon devrait ensuite être brûlé dans des incinérateurs équipés de filtres appropriés.
Une étude récente basée sur le suivi de l'alimentation de femmes d'un village amazonien (sur les berges de la rivière Tapajós, durant un an) laisse penser que la consommation de fruits diminue l'absorption du mercure par l'organisme. Reste à savoir si ce phénomène est lié à un fruit particulier disponible localement, ou aux fruits en général[56].

On a dressé avec succès des chiens pour repérer des gouttes de mercure par exemple piégées dans la moquette ou dans les fentes d'un plancher, des instruments contaminés, des puits, des égouts.. de manière à les récupérer avant qu'elles ne s'évaporent et après les avoir amalgamé avec un autre métal (poudre à base de zinc par exemple). En Suède, 1,3 t de mercure ont ainsi été collectées après avoir été détectées par deux labradors "renifleurs" de mercure, dans les 1.000 écoles ayant participé au projet "Mercurius 98" [57]. Aux États-Unis, un chien dressé à détecter l'odeur de la vapeur de mercure a ainsi permis de récupérer 2 t de mercure dans les écoles du Minnesota[58]. Des chercheurs envisagent aussi de génétiquement modifier des plantes pour augmenter les rendements de phytoremédiation[59].

Méthode analytique

La méthode d’analyse du mercure le plus courant est la spectroscopie d'absorption atomique. C’est une bonne technique pour le dosage des eaux telle l’eau potable, l’eau de surface, les eaux souterraines et les eaux usées. La concentration du mercure dans l’eau est mesurée pour différentes raisons en autre : les réglementation sur l’eau potable, le contrôle des réseaux d’égouts municipaux, la réglementation sur les matières dangereuses et loi sur la protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés. La préparation de l’échantillon pour le dosage est séparable en deux étapes : en premier lieu, on oxyde toutes les formes de l’Hg au travers d’une digestion acide En second lieu, les ions sont réduits en Hg élémentaire qui est volatil. L’échantillon gazeux est dirigé vers la cellule du spectromètre atomique.

La présence de Hg dans l’eau se retrouve dans les poissons et dans les sédiments sous sa forme organique. Ceci à cause de son affinité pour les lipides des tissus gras des organismes vivants et par précipitation pour les sédiments marins détenant aussi ce contaminant. L’analyse de sédiments marins est tout aussi utile pour connaître l'âge d'une pollution au mercure et ainsi retracer les pollutions industrielles ou naturelles passées.

En cas d'échantillons solides, une méthode analytique semblable peut être utilisée pour déterminer le métal trace. Les échantillons solides sont d'abord traités thermiquement (combustion) dans un four fermé où la température est contrôlée et en présence d’oxygène. Les gaz ainsi créés sont ensuite dirigés dans un tube catalytique à haute température afin de réduire les organo-mercures en mercure. Le mercure ainsi généré par la combustion ou traité par le tube catalytique est amalgamé grâce à un support ayant de l'or. Cet amalgame est ensuite chauffé brutalement (autour de 950°C) afin de relarguer le mercure en « paquet ». Le mercure est ensuite mesuré en spectroscopie d'absorption atomique en vapeur froide à 253,95 nm et quantifié par comparaison à un standard international (appelé MRC (Matériaux de Référence Certifié) ou CRM (Certified Reference Material)). Elle est appelée ainsi car la température de mesure est « relativement froide » (autour de 115 °C) au regard de l'absorption atomique classique qui utilise soit une flamme soit un four graphite. Les avantages de cette technique permettent d'éviter les préparations des échantillons qui utilisent souvent des acides ou d'autres produits chimiques. L'échantillon est simplement pesé et analysé ce qui procure aussi un gain de temps. Elles permettent aussi d'avoir un taux de récupération autour de 100 % et enfin de réduire les limites de quantification par réitération de l'amalgamation avant mesure. Ainsi, dans certaines conditions (salle blanche, amalgamation), ces limites de quantifications peuvent descendre à 0,005 ng de mercure pour 1g d'échantillon soit 0,005 ppb ou 5 ppt. La limite de quantification dans des conditions normales (1 analyse simple), par cette technique, reste cependant autour de 0,5 ppb (0,5 µg/kg) ou 500 ppt. Les limites de détection se mesurent en absolu et peuvent atteindre 0,003 ng absolu de mercure.

Dans le cadre de la spectroscopie d'absorption atomique, la lampe à cathode creuse est réglée à 253,7 nm étant la longueur d'onde d'absorbance pour Hg, l’absorbance mesurée est comparée avec les absorbances de solutions étalons préparées. Le domaine d’étalonnage est entre 0,1 µg/l et 1,5 µg/l . Il existe une limite de quantification de 0,12 µg/l découlant d’une limite de détection d’environ 0,04 µg/l. Le taux de récupération de cette méthode est de 101% depuis la matrice de l’eau, 97,2 % pour les milieux biologiques et 90,1 % pour les sédiments selon les analyses du Centre d’Expertise en Analyse Environnementale du Québec[60].

Recyclage

Symbolique

Les noces de mercure symbolisent les 38 ans de mariage en France.

Sources

Citons notamment en français :

Articles connexes

Vidéographie

Notes et références

  1. a, b, c, d et e (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-420-09084-0) 
  2. (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », dans Dalton Transactions, 2008, p. 2832 - 2838 [lien DOI] 
  3. a, b, c et d Entrée de « Mercury » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 11 février 2010 (JavaScript nécessaire)
  4. Procès-verbaux du Comité international des poids et mesures, 78e session, 1989, pp. T1-T21 (et pp. T23-T42, version anglaise).
  5. (en) Metals handbook, vol. 10 : Materials characterization, ASM International, 1986, 1310 p. (ISBN 0-87170-007-7), p. 344 
  6. (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, 2009, 89e éd., p. 10-203 
  7. « Mercure » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  8. Numéro index 080-001-00-0 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI du règlement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)
  9. SIGMA-ALDRICH
  10. [Cambayrac F., 2010, Maladies émergentes, comment s'en sortir ?, Editions Mosaïque-Santé]
  11. http://www.unep.org/hazardoussubstances/Portals/9/Mercury/Documents/INC2/INC2_20_report_f.pdf
  12. Actu Environnement, Vers un traité international contre la pollution au Mercure, 26 Février 2009
  13. Journal de l'environnement Vers un traité international sur le mercure? 2011-10-31
  14. Article « mercure »" de l'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
  15. a et b Francisco Blanco Alvares & José Pedro Sancho Martinez allurgie du mercure 10 janv. 1993, consulté 2010/06/25 ]
  16. Fiche INRS, 1997 (page 1/6)
  17. http://sante-guerir.notrefamille.com/v2/services-sante/article-sante.asp?id_guerir=373
  18. Avec le germanium (électronique avancée) ; titane (sous-marins de chasse, alliage extrêmement résistant ; magnésium (explosifs) ; platine (contacts aussi conducteurs que l'or pour l'aviation, circuits avec contacts rapides) ; ; molybdène (acier) ; cobalt (chimie nucléaire) ; colombium (alliages spéciaux extrêmement rares). (Christine Ockrent, comte de Marenches, Dans le secret des princes, éd. Stock, 1986, p; 193.)
  19. Article de la revue du BRGM sur le mercure et la santé
  20. Le Monde.fr : Les Dépêches
  21. (fr) Exposition au mercure de la population amérindienne Wayana de Guyane
  22. Page AFSSET sur le mercure en Guyane
  23. Emilien Pelletier ; Modification de la bioaccumulation du sélénium chez Mytilus edulis en présence du mercure organique et inorganique  ; Can. J. Fish. Aquat. Sci. 43(1): 203–210 (1986); doi:10.1139/f86-023 ; 1986 CNRC Canada (Résumés anglais et français)
  24. J.P. Breittmayer, R. Guido et S. Tuncer  ; Effet du cadmium sur la toxicite du mercure vis-a-vis de la moule ; Chemosphere Volume 9, Issue 11, 1980, Pages 725-728 doi:10.1016/0045-6535(80)90125-3 (Résumé)
  25. Rapport "Évaluation mondiale du mercure" du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (décembre 2002), p. 114
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  38. Chiffres publiées sur le site du CITEPA
  39. la directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003 relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques, limite (dans son annexe) la quantité de mercure contenue dans les lampes fluorescentes à 5 mg. Ceci est transposés dans le droit français par un décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005 relatif à la composition des équipements électriques et électroniques et à l’élimination des déchets issus de ces équipements (décret DEEE). L’arrêté du 25 novembre 2005 modifié par les arrêtés du 6 juillet 2006 et du 25 février 2009, complètent le décret précité
  40. [Avis relatif aux risques liés à l’utilisation des lampes fluocompactes en milieu domestique 11/10 et 01/11 Voir l'avis, sur 22 janvier 2008, saisine de la Commission sur les risques associés à la présence de mercure dans des ampoules à basse consommation, appelées aussi lampes fluocompactes (requête n° 08-012).
  41. directive européenne n°2004/107/CE du 15 décembre 2004 concernant l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant
  42. décret n°2008-1152 du 7 novembre 2008 relatif à la qualité de l’air
  43. Raloff, Jo., 1991. Mercurial Risks From Acids Reign, Science News, 130:152-166
  44. Plan mercure de l'ONU (PNUE, (en))
  45. Communication de la Commission, du 28 janvier 2005, « Stratégie communautaire sur le mercure » [COM(2005) 20 - Journal officiel C 52 du 2 mars 2005]
  46. Voir aussi (UE)
  47. COM(2002) 489 - Non publié au Journal officiel
  48. Directive 82/176/CEE du Conseil, du 22 mars 1982, concernant les valeurs limites et les objectifs de qualité pour les rejets de mercure du secteur de l'électrolyse des chlorures alcalins (Journal officiel L 81 du 27.03.1982).
  49. Page sur le statut du mercure en Europe
  50. Communiqué du parlement européen, Juillet 2007)
  51. La Norvège interdit l'utilisation de mercure, lemonde.fr, dépêche AFP 21 décembre 2007 à 11h32.
  52. http://ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/04_scenihr/docs/scenihr_o_011.pdf
  53. Projet de règlement
  54. L’Environnement pour les Européens - La Commission propose d’interdire les exportations européennes de mercure
  55. (en) Alarming New Data Reveals Dangerous Mercury Levels In Rain Falling On Midwestern Cities
  56. IDRCpage sur étude réalisée en Amazonie sur le lien entre alimentation et contamination mercurielle (Voir)
  57. SWEDEN: mercury sniffer dogs clean up Swedish schools (Article du 16 avril 1999, consulté 2010 03 27)
  58. OCDE ; Politiques de l'environnement : quelles combinaisons d'instruments ? ; 2007 ;
  59. Ruiz ON, Daniell H. ; Genetic engineering to enhance mercury phytoremediation ; Curr Opin Biotechnol. 2009 Apr;20(2):213-9. Epub 2009 Mar 26. Review.PMID: 19328673
  60. Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec, Détermination du mercure dans l’eau; Méthode par spectrophotométrie d’absorption atomique et génération de vapeur ; MA. 203 – Hg 1.0, Ministère de l’Environnement du Québec, 2003, 16 p.

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