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Allergie
Classification et ressources externesAu contact d'un allergène (1), les mastocytes (6) libèrent des médiateurs (4, 5, 7) comme l'histamine qui déclenchent des réactions allergiques. CIM-10 T78.4 CIM-9 995.3 DiseasesDB 33481 MedlinePlus 000812 eMedicine m/1101 MeSH D006967 L'allergie est une réaction anormale et excessive du système immunitaire, suite à un contact avec une substance généralement étrangère à l'organisme. Une substance déclenchant une réponse immunitaire est appelée antigène, mais l'on parle aussi d'allergène dans le cas de l'allergie. L'allergène est bien toléré par la plupart de la population, toutefois les personnes allergiques déclenchent une réaction inadaptée, excessive et pathologique : c'est l'allergie, appelée également hypersensibilité.
Une substance tout à fait inoffensive pour certains peut provoquer une réaction allergique chez une personne dite sensibilisée. Certains traitements consistant à rendre l'organisme tolérant à la substance sont dits de « désensibilisation » La prédisposition familiale, appelée aussi terrain « atopique » est un facteur aggravant. La branche de la médecine qui étudie les allergies est l'allergologie. Les médecins spécialistes de cette maladie sont les allergologues. Les réactions allergiques les plus communes incluent eczéma, urticaire, rhinite allergique, attaques d'asthme, allergies alimentaires et réactions aux venins après une piqure d'insecte tels que les guêpes et les abeilles.
Dans presque tous les pays, l'allergie devient un véritable phénomène de société parce que touchant un nombre croissant de personnes.
En 1980, 10 % de la population en souffrait, en 1999 plus de 30 %[1], et certains chiffres circulent faisant état de 50 % de malades d'ici 10 ans[réf. nécessaire] dans les pays industrialisés de l'hémisphère Nord.Sommaire
Signes et symptômes
Symptômes communs d'allergies Organe affecté Symptôme Nez manifestations de mucosité nasale (Rhinite allergique) Sinus sinusite allergique Yeux rougeur et démangeaison de la conjonctive (conjunctivitallergique) Appareils respiratoires Reniflement, toux, bronchoconstriction, sibilance et dyspnée, souvent attaques d'asthme, dans de cas sévères de constrictions respiratoires due à un œdème laryngique. Oreilles sensations que les oreilles sont pleines, possiblement de la douleur et difficulté d'audition due à un manque de drainage de la trompe d'Eustache. Peau rashs, tels que l'eczéma et l'urticaire Problème de digestion douleur abdominale, vomissement, diarrhée Généralités
Bon nombre d'allergènes tels que la poussière ou le pollen et autres particules sont véhiculés par l'air. Dans certains cas, les symptômes se situent dans les zones corporelles exposées à l'air, telles que les yeux, les muqueuses du nez et des poumons ou la peau. La rhinite allergique, également connu sous fièvre des foins, cause une irritation du nez, des reniflements, démangeaison et rougeur des yeux. Des allergènes inhalées peuvent conduire à des symptômes asthmatiques, causés par un rétrécissement des voies respiratoires (bronchoconstriction) et une production atténue du mucus dans les poumons, respiration écourtée (dyspnée), toux et sibilance.
Hormis ces allergènes ambiants, les réactions peuvent également résulter des aliments, des dards d'insecte et réactions aux médicaments tels que l'aspirine et antibiotiques tels que la pénicilline. Des symptômes d'allergie aux aliments incluent douleur abdominale, vomissement, diarrhée, démangeaisons cutanées, et un gonflement de la peau. Des allergies alimentaires causent rarement des réactions respiratoires (asthmatiques) ou rhinite. Le dard des insectes, antibiotiques et certains médicaments produisent une réponse allergique systématique appelé choc anaphylactique; certains organes peuvent être affectés comme l'appareil digestif, l'appareil respiratoire et le système circulatoire. Dépendant de l'importance, cela peut causer des réactions cutanées, bronchoconstriction, œdème, hypotension, coma voire la mort. Ce type de réaction peut soudainement s'enclencher ou se retarder.
Des substances entrant en contact avec la peau, tels que le latex, provoquent également des réactions allergiques connues sous les noms de dermite de contact ou eczéma. Les allergies cutanées causent fréquemment des rashs, ou gonflement et inflammation dans la peau même.
Crise d'allergie grave
Elle peut se caractériser par :
- un urticaire local ou « géant», éventuel premier symptôme d'un choc anaphylactique, qui est une réaction allergique extrême, brutale et pouvant conduire à la mort.
- un œdème de Quincke (ou angio-œdème), souvent associé au choc anaphylactique
- des vertiges, syncopes, nausées
Causes
Sensibilité individuelle (avec possibles facteurs génétique)
Classification dite de Gell–Coombs : Les hypersensibilités sont des réponses inappropriées ou excessive de l'organisme à un allergène.
Gell et Coombs les ont en 1963 classé en quatre types, correspondant à 4 types de réponse du système immunitaire ;- réponse immédiate : induite par des anticorps de type E (IgE), causant notamment l'urticaire ou l'œdème de Quincke ;
- réponse cytotoxique : avec les anticorps de type IgG ;
- réponse médiée par le complexe immun : également liés aux IgG formant des complexes immuns ; (lien avec maladies autoimmunes)
- réponse retardée : associée à une inflammation cellulaire qui apparait plusieurs heures ou jours après le contact de la peau avec l'allergène. C'est le type d'allergie qui cause l'eczéma.
Certains auteurs ont proposé d'autres types de réponse[3]
Dans l'organisme
Fonctionnellement, lorsque l'organisme produit une réaction allergique, il libère une substance, l'histamine, responsable majeure des symptômes. L'action de l'histamine peut être bloquée par des médicaments spécifiques appelés « antihistaminiques ».
Composante immunitaire : Une compréhension profonde des causes suppose une bonne connaissance du système immunitaire. Les immunoglobulines sont des glycoprotéines riches en ponts disulfures dont tout porte à penser qu'elles dérivent des protéines responsables de l'adhérence cellulaire. Qu'elles soient portées par les globules blancs ou qu'elles soient dissoutes dans les fluides de l'organisme, ces immunoglobulines reconnaissent avec une extrême précision la structure tridimensionnelle des atomes des substances avec lesquelles elles se lient. Par exemple, certaines de ces immunoglobulines, les IgE, sont sécrétées par des globules blancs dans les mucus de l'appareil respiratoire, du système digestif, de l'arbre urinaire... Quand des substances, habituellement présentes dans ces mucus, atteignent d'autres territoires de l'organisme, le système immunitaire devrait les reconnaître comme du non-soi et ses globules blancs devraient synthétiser des immunoglobulines M et G capables de s'y fixer et de provoquer leur destruction. En l'absence de ces immunoglobulines M et G, ces allergènes sont reconnus par les IgE qui se fixent aux mastocytes et déclenchent une réaction allergique en libérant de l'histamine et d'autres molécules qui engendrent un œdème local qui limite la propagation de ces molécules étrangères. L'accumulation de ces mastocytes et l'augmentation de la synthèse des IgE accentuent donc l'allergie. Une prise en charge globale de l'allergie ne saurait néanmoins se limiter à ses composantes immunitaires.
Ainsi, l'allergie ORL peut provoquer une toux ou des éternuements qui favorisent les remontées de l'acidité de l'estomac jusque dans les bronches, et dans la sphère ORL. L'abrasion des muqueuses provoquée par ces reflux favorise la diffusion des allergènes dans les muqueuses et dans les tissus qui les soutiennent. Les globules blancs qui y demeurent accentuent alors la réaction allergique dont le traitement peut, donc, passer par celui des reflux de l'estomac. Un phénomène similaire, cf. supra, favorise l'allergie aux protéines du lait, et une digestion incomplète de certains aliments laisse subsister, dans l'intestin grêle, des molécules qui y provoquent une allergie car elles ne devraient pas y être.Allergies croisées et potentialisations
Des faisceaux concordants d'indices laissent penser que synergies, allergies croisées et potentialisations sont possibles, et notamment liées à la pollution routière, de l'air, urbaine et industrielle, ou pollution intérieure (induite par l'usage de parfums, cosmétique, pesticides...) dans l'air intérieur, etc. De plus les pollens, comme les poussières peuvent adsorber d'autres polluants, éventuellement également allergènes (Les nano- ou micro-particules, notamment celles du diesel/mazout, émises par des carburants sales et une mauvaise combustion et des fumées non filtrés, auraient une incidence sur l'allergénicité de nombreux pollens[2]. mais d'autres études (japonaises) infirment ce point[réf. nécessaire]). Enfin, certains pollen sont de plus en plus présent dans l'air, devenant des allergènes communs[2].
L'augmentation des taux d'ultraviolet, l'air urbain pollué (acide, déshydratant et oxydant) contribuent à éroder la cuticule des pollens dont certains semblent alors devenir plus allergènes, d'autant que les pollinisateurs (dont abeilles) peu présents en ville emportent moins de pollens qu'ils ne le feraient dans la nature à nombre équivalent de fleurs.
L'allergie alimentaire semble régulièrement augmenter. Elle touche environ 3 % de la population (8 % pour les enfants). Les principaux allergènes alimentaires sont l'œuf, l'arachide, les rosacées (prune, pomme, cerise, pêche…), les ombellifères (persil, carotte, céleri, fenouil…), les fruits à latex (kiwi, avocat, banane…) les fruits de mer (huîtres), crustacés et les poissons. Il existe également des allergies au café et à certains additifs alimentaires. Il est souvent difficile, notamment chez les nourrissons, de distinguer les allergies aux protéines du lait de vache et les intolérances au lactose contenu dans ce lait. Car, en abrasant la muqueuse de l'intestin grêle, l'intolérance au lactose permet un contact intempestif des protéines du lait avec le système immunitaire, (cf. infra). Et, en abrasant la muqueuse de l'intestin grêle, la réaction d'allergie aux protéines du lait détruit de nombreuses enzymes dont la lactase et favorise, ainsi, l'intolérance au lactose.
Diagnostic / Tests épicutanés
Le diagnostic par l'allergologue permet de déterminer à quels allergènes ou groupes d'allergène un individu est sensible.
Ce sont généralement des tests indolores sur le bras ou dans le dos, basé sur la mise en contact avec le derme de substances potentiellement allergisantes pour l'individu. Après quelques minutes, la réaction immunitaire fait apparaître une marque plus ou moins importante. Plus cette marque est importante par rapport au témoin (de l'histamine), plus l'allergie à la substance est importante.
Si le patient a antérieurement connu des réactions fortes (choc anaphylactique), on évite ce type de test ou on le pratique en milieu hospitalier à proximité d'un service de réanimation.
Traitement
Comportements d'éviction
- Allergies aux pollens : Le médecin recommande au patient d'utiliser un calendrier pollinique ou des bulletins de météo pollinique, qui permettent l'évitement des zones à risque au moment de la production de pollen. Le port d'un masque anti-pollens est prescrit si nécessaire. En fonction du type d'allergie, des conseils peuvent orienter le lieu et les dates de vacances (le vent de mer charrie peu de pollens, mais le littoral est souvent riche en résineux et les UV, l'ozone pourraient y dégrader certains pollens en les rendant plus allergènes)
- Allergies aux acariens : Le médecin recommande l'aération biquotidienne et le nettoyage régulier de la literie et de la maison, et un nettoyage de la poussière à la serpillère et au chiffon humide, plutôt qu'au moyen d'un aspirateur ou balai. Les sols de carrelage sont préférés aux moquettes. Les tissus, oreillers et couettes en tissus synthétique sont parfois recommandés[4], de même que des peluches et chiffons traités avec des produits anti-acariens.
Au delà de 800 m, les acariens disparaissent[réf. nécessaire]. Une étude a comparé la sensibilisation aux acariens d'enfants scolarisés à Font-Romeu et à Perpignan : elle conclut à l'absence de sensibilisation des enfants vivants en altitude[5]. - Allergies au poil et/ou à la salive de divers animaux à (chats, chiens…) : Le patient s'en prémunit en évitant le contact avec les animaux, qui peuvent par ailleurs être frottés une fois par jour avec une serviette humide.
Traitements
La médecine propose 4 types de solutions à l'allergie :
- Les antihistaminiques H1 qui agissent sur le mécanisme de l'allergie.
- Traitement symptomatique : essentiellement anti-inflammatoires locaux (solution nasale, collyre), éventuellement corticoïdes, bronchodilatateur en cas de gêne respiratoire, et dans les cas extrêmes (choc anaphylactique) épinéphrine (disponible sous forme de « stylo », seringue contenant une dose unique auto-injectable).
- La désensibilisation qui agit sur le système immunitaire en induisant une tolérance de l'organisme vis-à-vis de l'allergène responsable des symptômes. Cette solution, seule reconnue par l'OMS comme traitement efficace et durable, offre d'excellents résultats sur le long terme car ce traitement, comme son nom l'indique, désensibilise l'organisme et l'empêche de réagir. Ce traitement demande une certaine rigueur de la part du patient car, outre les séances chez l'allergologue, l'éviction de l'allergène (suppression de l'allergène de l'environnement du patient) est difficile à mettre en œuvre et demande un effort personnel. À l'heure actuelle, la désensibilisation est le seul traitement curatif de l'allergie, les traitements ne cessent d'évoluer et deviennent plus simples pour le patient grâce à des traitements sub-linguaux (prise directe du traitement par le patient sous forme liquide), et maintenant sous forme de comprimé sublingual, dénommé grazax, des laboratoires ALK.
- Réduction et suppression des causes de l'allergie : éloignement des chats ou chiens, changement de poste en cas d'allergie professionnelle, séjour en montagne (au-delà de 800 m d'altitude), bien aérer le logement voire mettre en surpression le logement avec un air filtré, utiliser un purificateur d'air domestique, utiliser des oreillers en mousse, changer régulièrement les taies et draps et les laver à 60 ° (voire utiliser un drap housse anti-acarien), prendre une douche après une exposition à un allergène.
Riches en Oméga3, EPA et DHA, les compléments alimentaires à base de Krill renforcent les défenses immunitaires et combattent les allergies.
Multiplication des risques allergènes
Selon l'interview d'un allergologue sur le sujet : « le fait que l'homme ait accès à une alimentation plus diversifiée, vive dans des foyers mieux isolés (soit dit en passant plus confinés), qu'il assimile des molécules nouvelles, hormones, etc. amène à conclure que l'immunité conduit à l'allergie. »
Allergie et félins
Le korat est l'un des rares chats qui ne possèdent pas de sous poils, ces petits poils duveteux qui se cachent en général sous les poils plus longs. Cette particularité lui permet d'être très bien toléré par les personnes allergiques. Les observations effectuées par des particuliers ont permis de constater que les individus habituellement allergiques aux chats souffraient moins avec des korats.
Contrairement aux idées reçues, l'allergène majeur du chat ne provient pas ou peu des sécrétions salivaires de l'animal, mais principalement de sa peau (glandes sébacées). Les poils constituent un réservoir passif, et c'est en se léchant que le chat contamine sa salive. On suppose que les sujets développant ce type d'allergie supportent mieux la présence d'un sphynx ou d’un korat dans leur environnement proche du fait que:
- Concernant le sphynx : il possède des poils très courts.
- Les poils du korat lui « collent » littéralement sur le dos (c'est ce qui lui donne cet aspect lisse et soyeux). De ce fait, son pelage retient très difficilement la poussière et les particules allergènes.
- L'origine tropicale du korat lui permet de ne pas connaître le phénomène des mues saisonnières. Ainsi il ne perd pas ses poils ce qui empêche la dispersion des particules allergènes.
la recherche
De nombreuses études ont montré une tendance à l'augmentation des allergies. De nombreux experts estiment qu'il faudrait approfondir la question des allergies croisées et des effets des faibles doses et cocktails de produits, ce qui est rendu difficile par la complexité des interactions entre allergènes et organismes vivants[6].
Cinq fausses idées concernant les allergies
Les points ci-dessous sont des idées fausses, il est donc très important en cas d’allergies de faire le contraire de ces affirmations, en particulier pour les deux derniers points. - Une allergie est la même chose qu’une intolérance[7].
- Le stylo injecteur d'épinéphrine est prescrit en fonction de l’âge[7].
- Savoir qu'on est allergique à un aliment est une déduction qui ne nécessite pas la consultation d’un médecin[7].
- Manger en très petites quantités en certaines occasions des aliments auxquels on est allergique ne provoque pas des réactions allergiques[7].
- Il n’est pas toujours nécessaire de transporter le stylo injecteur d'adrénaline avec soi[7].
Notes et références
- http://www.invs.sante.fr/beh/1999/9913/index.html Étude ISAAC :
- Article intitulé Synergie entre pollens et polluants chimiques de l'air : les risques croisés, Environnement, Risques & Santé. Volume 1, Numéro 1, 42-9, Mars - Avril 2002, Synthèses Laaidi et al.,
- T.V. Rajan ; The Gell–Coombs classification of hypersensitivity reactions: a re-interpretation ; Trends in Immunology, Volume 24, Issue 7, 376-379, 1 July 2003 doi:10.1016/S1471-4906(03)00142-X
- (étude du Dr Isabelle Bossé, www.acarien.net/L-acarien-et-les-couettes.html, et recherche scientifique sur l’asthme à Wellington, École de médecine de Wellington, Nouvelle-Zélande,www.asthmanz.co.nz/wellington_0.php )
- lire en ligne Prévalence comparée de l'allergie aux acariens en plaine et en altitude chez l'enfant.
- Informal Brainstorming meeting on skin allergies and research needs, Brussels, 9 February 2011 Commission européenne,
- Carnet- allergies alimentaires. PDF, consulté le 24 novembre 2009.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Catégorie Allergies de l’annuaire dmoz
- Réseau National de Surveillance Aérobiologique (France)
- Site du Label Allergènes Contrôlés (France), Label pour prouver scientifiquement l'éviction des allergènes : http://www.allergens-controlled.com
- Polleninfo Réseau de surveillance des taux de pollens dans l'air des pays européens
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