- Saphir
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Saphir
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Saphir à l'état brut Général Numéro CAS Formule brute Al2O3 [Polymorphes]
oxyde d'aluminiumIdentification Masse formulaire[3] 101,9613 ± 0,0009 uma
Al 52,93 %, O 47,07 %,Couleur bleu, jaune, rose, vert, blanc et multicolore Classe cristalline et groupe d'espace scalénoèdre - ditrigonal Système cristallin trigonal Réseau de Bravais rhomboédrique Clivage aucun Cassure inégale, conchoïdale Habitus massif et granuleux Échelle de Mohs 9 sur 10 - l'échelle de Mohs (10 pour le diamant)[2] Éclat vitreux Propriétés optiques Indice de réfraction no = 1,768 - 1,778
ne = 1,760 - 1,768Pléochroïsme fort Biréfringence 0,008 à 0,009 ; uniaxe négatif[2] Dispersion 2vz ~ 0,018[2] Propriétés chimiques Densité 3,95 - 4,03 Température de fusion 2 050 °C Fusibilité infusible Solubilité insoluble Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le saphir est une variété gemme de corindon pouvant présenter de multiples couleurs, sauf la couleur rouge qui désigne alors uniquement le rubis. On doit à Jacques Louis de Bournon d’avoir montré que le saphir (gemme orientale) et le corindon (spath adamantin) ne font qu’un[4].
Le saphir est une pierre précieuse.
Sommaire
Étymologie
Ce terme vient de deux origines probables : du grec sappheiros (« pierre de couleur bleue ») ou de l'hébreu sappir (« la plus belle chose »).
On trouve également des saphirs de couleur rose, jaune, orange, violette, verte, et d'autres qui sont incolores ou avec d'autres tons. La variété bleue est la plus connue. La teinte rose-orangé, appelée saphir « Padparadja » ou « Padparadscha » (traduit du cinghalais par « fleur de lotus »), est la plus rare et la plus recherchée.
Structure
Les saphirs sont constitués de cristaux d'oxyde d'aluminium (Al2O3) contenant des impuretés (oxydes) en traces qui leur donnent leur couleur (titane et fer pour le bleu, vanadium pour le violet, chrome pour le rose, fer pour le jaune et le vert). La couleur est due à l'apparition de niveaux énergétiques à l'intérieur de la bande interdite du corindon, du fait de la présence d'impuretés. Ces niveaux modifient les spectres d'émission et d'absorption du matériau et donc sa couleur.
Le saphir peut être traité thermiquement ; les pierres, trop claires, trop sombres ou avec beaucoup d'inclusions, sont chauffées. Ce processus permet de rehausser couleur et clarté en dissolvant les éléments présents à l'état de traces dans la pierre[5].
On peut trouver des saphirs étoilés où l'astérisme est dû à la présence d'inclusions d'aiguilles de rutile cristallisées à 60° ou 120° dans la pierre. Le saphir étoilé est taillé en cabochon. Sous les rayons du soleil apparaît une étoile de 6 branches et plus rarement de 12 branches.
Synonymie
- Gemme orientale[6]
Saphir synthétique
Depuis le début du XIXe siècle, on sait fabriquer en laboratoire des saphirs synthétiques et des rubis synthétiques, dont la composition chimique et les propriétés physiques sont les mêmes que celles des pierres naturelles. On peut cependant détecter ces pierres synthétiques par leurs lignes de cristallisation généralement incurvées, du moins pour les productions les plus anciennes.
Pour sa propriété de forte résistance aux rayures, le saphir synthétique est utilisé comme verre de montre[7] ou écran de téléphone portable. La fabrication de saphir synthétique est aujourd'hui au stade industriel.
Quelques saphirs célèbres
- Saphir « Logan », 423 carats, soit 84,6 g
- Saphir « Nertamphia », 216 carats
- Saphir d'Édouard le Confesseur
- Saphir étoilé « Étoile de l’Inde », 563,35 carats
- Saphir « Ruspoli » 135,8 carats soit 27,16 g, il possède seulement 6 faces et est connu pour sa forme de losange. La légende de l'origine de ce saphir commence par sa découverte par un vendeur de cuillères en bois au Bengale. Il entre ensuite en possession du prince italien Francesco Maria Ruspoli au XVIIe siècle. En 1691, Louis XIV l'acquiert et le place sur la couronne française. Il est confisqué par le gouvernement révolutionnaire pendant la révolution. Aujourd'hui le saphir se trouve au Muséum national d'histoire naturelle.
- Star of Bombay (« Étoile de Bombay ») est un saphir du Sri Lanka de 182 carats (36,4 g). Cette pierre est conservée au Smithsonian Institution de Washington. Elle fut offerte par Douglas Fairbanks à son épouse, Mary Pickford, qui la légua à l'institution gérée par le gouvernement américain[8],[9].
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- www.geminterest.com
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- René Just Haüy, Tableau méthodique des espèces minérales, volume 1, 1820 p. 311
- (en) Gemstone.org
- Frédéric Georges Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, 1820, p. 311
- Traité des matériaux - Introduction à la science des matériaux, volume 1, PPUR presses polytechniques, 1999, p. 7 Jean Pierre Mercier, Wilfried Kurz et Gérald Zambelli,
- Traveling Slice of Americana to Debut in L.A. », Los Angeles Times, 6 décembre 1995 Lorenza Munoz, «
- Rare Jewels in Deutsch Gallery Opening », Los Angeles Times, 2 mai 1985 William S. Murphy, «
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