- Juventus Football Club
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Infobox club sportif Juventus FC Généralités Nom complet Juventus Football Club S.p.A. Surnom(s) [La] Vecchia Signora (la vieille dame)
I Bianconeri (les noirs et blancs)
Madama (madame)
[La] Fidanzata d'Italia (la fiancée d'Italie)
Le Zebre (les zèbres)
La Goeba (la bossue)Autre(s) nom(s) Sport Club Juventus (1897-1900)
Foot-Ball Club Juventus (1900-1936)
Juventus (1936-1942)
Juventus-Cisitalia (1942-1945)Fondation 1er novembre 1897 Statut professionnel Professionnel (Depuis 1929) Couleurs Blanc et Noir Stade(s) Juventus Stadium
(41 000 places)Siège Corso Galileo Ferraris 32,
10128 Turin, PiémontChampionnat actuel Serie A Tim Président Andrea Agnelli
(depuis 2010)Entraîneur Antonio Conte
(depuis 2011)Joueur le plus capé Alessandro Del Piero (684)[1] Meilleur buteur Alessandro Del Piero (284)[2] Site web www.juventus.com Palmarès principal National[note 1] Championnat d'Italie (27)
Coupe d'Italie (9)
Supercoupe d'Italie (4)
Championnat d'Italie D2 (1)International[note 1] Coupe intercontinentale (2)
Ligue des champions (2)
Coupe des coupes (1)
Coupe UEFA (3)
Coupe Intertoto de l'UEFA (1)
Supercoupe de l'UEFA (2)Maillots DomicileExtérieurActualités Pour la saison en cours, voir :
Saison 2011-2012 de la Juventus FCmodifier La Juventus Football Club (du latin iuventus : jeunesse[note 2], prononcer : [juˈvɛntus]), plus communément appelée la Juventus ou bien la Juventus de Turin en français, et familièrement la Juve (prononcer : [ˈjuːve]), mais également surnommé la Vecchia Signora (la Vieille Dame) ou bien encore les Bianconeri (blancs et noirs), est un club de football professionnel italien (également S.p.A., société par actions) basé dans la ville de Turin, dans la région du Piémont, dans le nord de l'Italie.
Le club est le troisième plus ancien du genre dans le pays[note 3] et a passé toute son histoire, à l'exception de la saison 2006-07 (disputée en Serie B) en première division du championnat d'Italie de football (connu comme la Serie A depuis 1929).
Fondé le 1er novembre 1897 en tant que club omnisports sous le nom de Sport Club Juventus par un groupe de jeunes étudiants turinois[3] et lié à la puissante famille industrielle Agnelli depuis 1923, le club, traditionnellement dirigé par des aristocrates et soutenus par des ouvriers, est devenu un symbole de la culture italienne, de l'italianità (italianité)[note 4],[4],[5] et reflète, entre autres, dans sa tradition de succès, sa contribution à l'équipe d'Italie de football, ininterrompue depuis la seconde moitié des années 1920 et reconnu comme l'une des majeures et plus importantes dans le monde[6] en raison de la politique idéologique et de l'origine socio-économique des sympathisants du club[note 5] et leur présence massive dans toutes les régions du pays et, à l'étranger, principalement dans les pays avec une présence significative d'immigrants italiens, grâce à sa base de supporters, plus que tout autre club italien et l'un des plus grands au niveau mondial[7].
Le club nourrit certaines rivalités avec d'autres grands clubs du pays, dont les plus notoires restent sans conteste avec l'autre grans club turinois, le Torino (les deux équipes se rencontrent lors d'un derby appelé le Derby della Mole), ainsi qu'avec l'un des deux grands clubs milanais en Lombardie voisine, l'Inter (les deux équipes se rencontrent lors d'un derby appelé le Derby d'Italia).
En plus d'être la plus soutenue, la Juventus est historiquement l'équipe la plus titrée d'Italie et l'une des plus titrées et reconnues au monde[8],[9]. Selon la International Federation of Football History & Statistics, un organisme reconnu par la FIFA, la Juventus a été le meilleur club italien et le deuxième meilleur club européen du 20e siècle[10]. En 1985, la Juventus devient la première équipe dans l'histoire du football européen à remporter les trois compétitions majeures organisées par l'Union des associations européennes de football, la Coupe des clubs champions (C1), la Coupe des coupes (C2) et la Coupe UEFA (C3)[11],[12],[13]. Après leur triomphe en Coupe intercontinentale la même année, la Juventus est aussi devenue la première équipe dans l'histoire du football, et est actuellement l'unique au monde, à avoir remportée toutes les compétitions officielles au niveau international[14],[15],[16].
Ayant connue de nombreuses enceintes durant son histoire (8 depuis 1897), la Juve évolue depuis 2011 au Juventus Stadium, nouveau stade ultramoderne de 41 000 places. L'équipe est actuellement présidée par Andrea Agnelli (fils d'Umberto Agnelli, qui fut également président et propriétaire de la société bianconera) depuis le 28 avril 2010[17], et entraînée par Antonio Conte (ancienne gloire et capitaine du club) depuis le 31 mai 2011[18], et l'équipe première ainsi que toutes les autres catégories s'entraînent sur les terrains du centre sportif du Juventus Center à Vinovo, petite ville située à 14 km au sud-ouest de Turin.
Histoire du club
Création du club (1897-1900)
À la fin du XIXe siècle, à une époque où le sport se développait d'une façon considérable dans toute l'Italie et particulièrement à Turin, on note le développement du football, arrivé de Grande-Bretagne, mais également du cyclisme, pratiqués à la patinoire du Parco del Valentino puis au Campo Piazza d'Armi (premiers terrains de la future Juventus) par des étrangers et étudiants, nombreux dans la ville. Ce sont ces étrangers, principalement des Britanniques, ainsi que quelques Italiens qui les fréquentaient[19] qui fondèrent les premiers clubs de football de la ville (comme le Football & Cricket Club Torino, le Nobili Torino ou l'Internazionale Torino notamment).
En 1896, un groupe de lycéens turinois du Lycée Massimo d'Azeglio dont certains rentrèrent d'Angleterre, pratiquaient le jeu de la barre puis, plus tard, le football, au Duca di Genova, l'après-midi en dehors des cours et se réunissaient autour d'un banc[3] (existant encore aujourd'hui) sur lequel ils posaient leurs affaires à l'angle du Corso Re Umberto et du Corso Vittorio Emanuele[20], sur lequel sera créé le futur club. Parmi cette quinzaine d'étudiants figuraient les frères Eugenio et Enrico Canfari qui tenaient un magasin-atelier de vente et réparation de bicyclettes au Corso Re Umberto, 42[3], boutique de leur père. C'est dans cette boutique qu'ils tiendront avec leurs amis et camarades la première réunion constitutive concernant la création d'un club multisports.
C'est ainsi que le 1er novembre 1897[20] fut fondé officiellement par les élèves de Massimo d'Azeglio (les plus âgés d'entre eux avaient 17 ans et les plus jeunes seulement 14 ans[note 6]) le « Sport Club Juventus » (au départ un club omnisports). Les treize lycéens fondateurs du Sport Club Juventus[note 6]:
- Francesco Daprà
- Domenico Donna
- Carlo Ferrero
- Luigi Forlano
- Luigi Gibezzi
- Umberto Malvano
- Enrico Piero Molinatti
- Umberto Savoia
- Carlo Vittorio Varetti
Le mot « Juventus » (signifiant jeunesse en latin[20], en référence à la jeunesse de ses créateurs et joueurs), fit partie d'un des nombreux noms que les jeunes étudiants décidèrent d'approuver (parmi d'autres propositions comme Iris Club, Società Sportiva Massimo d'Azeglio, Società Via Fort, Società Omnisport Auguste Taurinorum, Forza e Salute ou encore Vigor e Robur[note 6]). Le club fonctionne au départ grâce à une contribution de chaque joueur, fixée au départ à une lire par mois (pour le loyer du local une fois la boutique devenue trop petite, les papiers, ballons (20 lires pièce), etc.), que beaucoup se refusèrent à payer et abandonnèrent donc le club.
Les premières couleurs que choisira le club pour jouer furent une chemise rose avec une cravate noire[3], ainsi qu'un pantalon de golf noir (les équipements sportifs réservés au football n'existant pas à l'époque). Il faut savoir qu'à l'époque, les clubs de football n'avaient pas d'entraîneur officiel, et que de facto, tous les protagonistes de l'équipe étaient à la fois les associés, techniciens et joueurs de l'équipe. Ce furent tout d'abord les frères Canfari qui se chargèrent de s'occuper de la direction et des finances du club. Eugenio, l'aîné, fut le premier président du club[3] (de 1897 à 1898) et choisit Enrico Piero Molinatti (également un des créateurs du club) comme secrétaire. Au bout d'une année, il passa la présidence à son frère cadet Enrico[21].
Le club ne joue au départ que quelques matches amicaux non-officiels contre des équipes locales turinoises, tout d'abord au Parco del Valentino en 1897, puis au Parco del Cittadella l'année suivante. Le club abandonne définitivement sa section omnisports pour se consacrer uniquement au football et change son nom en « Foot-Ball Club Juventus » en 1899[20] et s'installe ensuite au Stadio Piazza d'Armi (situé dans le quartier de Crocetta) pour ses matches. Le premier match amical connu de l'histoire de la Juve est une victoire 2 buts à 1 contre le Football Club Torinese joué le 3 décembre 1899[22].
Débuts de la Juve en compétition officielle (1900-1923)
Après la fondation de la FIGC (fédération italienne) en 1898 et l'instauration du premier championnat d'Italie de football en 1898 (appelé à l'époque Campionato Federale), les Canfari décident d'inscrire leur équipe et disputent donc leur première compétition officielle lors du championnat 1900.
Première rencontre officielle3e Championnat fédéral italien de football, Éliminatoires (Groupe du Piémont, 2e journée)
11 mars 1900, 15h30 - Stadio Piazza d'Armi, Turin FC Torinese - FBC Juventus
1 - 0[23]Le Foot-Ball Club Juventus dispute donc son premier match officiel le dimanche 11 mars 1900 contre le Football Club Torinese au Piazza d'Armi[24] lors du groupe éliminatoire régional du championnat.
Ce n'est que lors du deuxième match officiel de leur histoire, lors de la journée suivante, que les Rosaneri (roses et noirs) enregistrent leur première victoire (0-2 à l'extérieur contre le Ginnastica Torino)[25]. Lors de ce championnat 1900, le FBC Juventus finit 2e des éliminatoires du Piémont et atteint ensuite les demi-finales des phases finales du championnat l'année suivante. À la fin de la saison 1901, le club se vit remettre une bannière ainsi qu'une médaille de la part de la municipalité de la ville de Turin, lors d'un tournoi entre équipes piémontaises et liguriennes (Gonfalone e Medaglia del Municipio)[3].
L'équipe turinoise change durant cette période deux fois de présidents, avec Carlo Favale (en 1901) ainsi que Giacomo Parvopassu (en 1902, année où le club remporte pour la 3e année consécutive le tournoi amical de la Coppa del Ministero della Pubblica Istruzione), et réalise ensuite enfin les performances attendues en arrivant deux années de suite finaliste du championnat fédéral en 1903 et 1904 (année où l'équipe abandonne le Campo Piazza d'Armi pour s'installer dans un nouveau stade, le Stadio Motovelodromo Umberto I).
C'est durant la saison 1903 que le club décide de se doter d'un nouvel équipement et de nouvelles couleurs[3], le rose n'étant plus considéré comme assez viril. Ils abandonnèrent donc leur traditionnelle tenue rose et jouèrent désormais avec une tenue à rayures blanches et noires, tenue encore d'actualité. C'est un joueur anglais du club, du nom de John Savage, originaire de Nottingham, qui apporta les nouveaux maillots au club, identiques à ceux de l'équipe anglaise du Notts County Football Club[26], équipe qu'il supportait. Ce nouveau maillot ainsi que leur nouvelles couleurs furent perçues comme un symbole de « simplicité, d'austérité, d'agressivité et surtout, de pouvoir »[26].
À la fin de cette saison 1903, les bianconeri remportent la compétition amicale du Torneo di Trino Vercellese[note 7] (ils battent en finale par un score de 15-0 le Forza e Costanza, une équipe de Novare), ainsi que la Coppa Città di Torino pour la deuxième année consécutive. En 1904, la Juve participe à sa première compétition internationale amicale, et remporte la Coppa Universitaria contre le Lyon olympique universitaire.
En 1905, et ce pour la première fois de la courte histoire du club, un étranger (un Suisse du nom d'Alfred Dick) prend la présidence du club. Riche industriel travaillant dans le textile, il apporta une grande aide financière au club, et commença à faire venir de nombreux joueurs étrangers au club (surtout des Suisses et des Britanniques dont quelques-uns travaillaient dans son usine).
La Juve évolue donc désormais dans une nouvelle enceinte, au Stadio Motovelodromo Umberto I depuis 1904 (et ce jusqu'en 1906), et c'est précisément lors de la saison 1905 que les bianconeri (blancs et noirs) remportèrent leur premier Scudetto (titre de champion d'Italie) de Prima Categoria (première division de l'époque)[20], après seulement 8 ans d'existence, tandis que sa réserve (Juventus II) remporta de son côté la Seconda Categoria (deuxième division de l'époque). Le club juventino finit son année 1905 en beauté en remportant en plus la Coppa Luigi Bozino (qu'elle remportera également l'année suivante).
Un an plus tard, à la fin de la saison 1906, le club fut finaliste du championnat mais manqua de disparaître. On parlait alors de le transférer de Turin vers la Suisse selon les souhaits du président suisse de l'époque, Alfred Dick, et de l'appeler le Jugend Fußballverein, sans aucune consultation ni discussion avec les autres membres juventini. Alfred Dick fut stoppé à temps dans ses démarches et fut contraint de démissionner de son poste mais resta à Turin en fondant son propre club, le Foot-Ball Club Torino[27] (l'intense rivalité des deux clubs pour la suprématie sur la ville de Turin existe dès cette date et le premier match entre les deux équipes) créé le 3 décembre 1906. C'est donc alors que le défenseur turinois (et l'un des créateurs du club) Carlo Vittorio Varetti prend le contrôle du club et y reste jusqu'en 1910.
Durant plusieurs années, l'après-Alfred Dick fut dur à digérer pour la Juve (malgré un maigre trophée amical, la Coppa Luserna San Giovanni en 1907), diminuée financièrement et amputée de certains de ses cadres, partis rejoindre le nouveau club de leur ancien président au FCB Torino (comme les titulaires Diment, Bollinger, Mazzia ou encore Squair). C'est un peu moins d'un an plus tard, lors des éliminatoires régionales du championnat d'Italie 1907, que se tient le premier match le 13 janvier entre les deux clubs de Turin, le Foot-Ball Club Juventus et le Foot-Ball Club Torino, premier derby d'une longue série entre les deux équipes (le match entre la Juve et le Torino est appelé le Derby della Mole ou Derby de Turin)[28].
En octobre 1907, la FIGC interdit aux joueurs étrangers de participer au championnat. Un tournoi parallèle est alors créé, le Campionato Federale F.I.F. (non officiellement reconnu)[29], tandis que le second championnat (officiel), la Prima Categoria (appelé aussi la Coppa Romolo Buni), se tient également la même année[29].
Suite à cette dissidence avec la fédération, quelques équipes décidèrent de faire partie de ce Campionato Federale F.I.F., dont la Juventus qui remporta les championnats fédéraux de 1908 (ainsi que celui de 1909[30]) qui furent non reconnus officiellement par la FIGC.
Lors du vrai championnat officiel de 1908, les Zèbres sont ensuite éliminés dès le premier tour du championnat, dans les éliminatoires régionaux.
En novembre puis en décembre 1908, le club parvient pour la première fois (après 3 tentatives en 1904 puis 1905) à remporter le trophée de la Boule d'argent Henri Dapples[note 8],[31] contre le Pro Vercelli.
Le dimanche 14 novembre 1909 a lieu pour la première fois de l'histoire un match entre les bianconeri et le nouveau club milanais du Football Club Internazionale Milano, créé un an plus tôt en 1908. La Juventus remporta le match 2 buts à 0 (doublé d'Ernesto Borel), premier d'une longue série, et entama par la même occasion le début d'une longue rivalité entre les deux clubs nord-italiens, aujourd'hui appelé le Derby d'Italie[note 9].
Les années suivantes furent difficiles (changeant deux fois de présidents avec Attilio Ubertalli en 1911[32] et Giuseppe Hess en 1913[note 10]), le club ne parvenant plus à s'imposer dans le paysage footballistique italien, voire régional (terminant régulièrement en fin ou au milieu de classement). Malgré une finale atteinte lors du Trophée Sir Thomas Lipton au printemps 1911[note 11], c'est d'ailleurs pendant la saison 1912 que le FBC Juventus enregistre les plus lourdes défaites de son histoire (un 8-1 à l'extérieur contre le Milan Football and Cricket Club le 14 janvier, et un 8-0 à domicile contre le FBC Torino le 16 novembre[note 12]). Lors de la saison 1913, l'effectif au bord du gouffre, évite même de peu la relégation[note 13].
Peu avant la Première Guerre mondiale, le football italien est alors largement dominé par d'autres clubs piémontais comme le Pro Vercelli Calcio ou encore l'Associazione Sportiva Casal Calcio.
Pendant la Première guerre mondiale, suite au décret de mobilisation du gouvernement italien, la FIGC ordonne la suspension du championnat. La présidence de la Juventus est alors partagée conjointement entre Gioacchino Armano, Fernando Nizza et Sandro Zambelli pendant la guerre, où l'effectif était régulièrement remanié. Ce triumvirat (qui créa un hymne et au journal au club, dans le but de maintenir un lien avec les sympathisants de l'équipe) était appelé le comité présidentiel de guerre.
Du fait de la mobilisation sur le front transalpin, l'effectif juventino se retrouve amputé. En effet, lors de la première année italienne du conflit en 1915, plus de 24 protagonistes (joueurs, direction, ou autres) du club prirent les armes pour combattre l'Autriche-Hongrie sur les fronts du nord (parmi eux 6 comme simples soldats, et 18 comme officiers, sous-officiers ou autres). Désirant jouer au football, les villes italiennes et leurs clubs voulurent tout de même un tournoi, et c'est ainsi que naquit l'idée d'une compétition non officielle, appelée la Coppa Federale (en français la Coupe fédérale). La Juve y prit part et finissa seconde. Les bianconeri cessent ensuite toute activité pendant 3 ans[note 14].
Au sortir du conflit (période durant laquelle de très nombreux joueurs de la société juventina durent partir au front en tant que soldats ou gradés, et en ressortirent parfois décorés, ou parfois tués, comme le milieu de terrain Gino Goggio[33] ou encore deux des fondateurs du club Luigi Forlano et Enrico Canfari, lui qui avait rédigé la première histoire du club, Storia del Foot-Ball Club Juventus di Torino, sortie en 1915, quelques mois avant sa mort[34]), c'est Corrado Corradini qui prend les rênes du club, période durant laquelle on note une légère amélioration des résultats du club en championnat.
C'est après la guerre que l'on voit pour la première fois l'apparition de joueurs du club appelés en sélection avec l'équipe nationale d'Italie[35], comme notamment Umberto Caligaris, Antonio Bruna ou les gardiens de but Giovanni Giacone et Giampiero Combi, qui deviendra un héros du club. Lors de la saison 1923, l'effectif se dote pour la première fois d'un capitaine, en la personne du milieu gauche Carlo Bigatto.
Pour les 25 ans du club, la Juve ne termine qu'à la 6e place du Groupe A de la Ligue Nord du championnat d'Italie de la CCI 1921-1922, compétition dissidente de la FIGC, lors de la dernière saison du club avant l'ère fasciste de Benito Mussolini, qui prit le pouvoir en Italie à l'automne 1922.
Les débuts de l'ère Agnelli (1923-1944)
« Je suis reconnaissant d'avoir accepté comme un honneur la présidence, mais j'espère ne pas vous décevoir en vous confessant que je n'ai aucunement l'intention de juste l'accepter en tant que titre honorifique [...]. Nous devons nous efforcer de bien faire, mais en nous rappelant qu'une chose bien faite peut toujours être mieux faite. »
— Extrait du discours d'Edoardo Agnelli au moment d'être élu président de la Juventus. Turin, 24 juillet 1923[36].
Une anecdote raconte qu'à l'époque où évoluait le défenseur Antonio Bruna, il avait du mal à concilier son statut de joueur au club et d'employé dans les usines FIAT[37], son patron ne l'autorisant pas à aller s'entraîner [38]. Sandro Zambelli, un des dirigeants juventino de l'époque, serait alors aller voir directement le fondateur de l'entreprise Giovanni Agnelli[39]. Après la réponse positive de ce dernier à laisser jouer le joueur, c'est cet événement qui donna l'idée au fils d'Agnelli Edoardo de racheter le club quelques années plus tard[39].
Un tournant marqua l'histoire du club pour toujours durant le début de l'entre-deux-guerres. L'industriel Edoardo Agnelli de la famille Agnelli (riche famille piémontaise créatrice et propriétaire de la Fiat) rachète le club le 24 juillet 1923[40], époque du dernier président de l'avant-Agnelli Gino Olivetti. Assurant les joueurs du club d'être régulièrement payés avec en prime une automobile de la firme italienne, l'équipe voit alors plusieurs grands noms du football italien rejoindre le club piémontais[20] (comme par exemple Virginio Rosetta, qui fut le premier joueur professionnel du club, au centre de l'Affaire Rosetta durant la saison 1923-24[note 15]). Edoardo se nomme lui-même président du club, et c'est cette année-là que l'on voit apparaître pour la première fois un entraîneur professionnel (souhait d'Agnelli voulant une structure plus organisée), dont les premiers en date furent les Hongrois Jenő Károly entre 1923 et 1926[41] (Il signa un contrat avec le club de 2500 lires plus une semaine de congé payé, avec en bonus une prime de 10000 lires en cas de victoire du championnat) puis József Viola de 1926 à 1928.
Il fit construire un nouveau stade et aida financièrement cette nouvelle et ambitieuse Juve à remporter son deuxième Scudetto seulement 2 ans après son rachat lors de la saison 1926, en écrasant ses adversaires (20 victoires pour 5 nuls et 2 défaites) sans perdre à domicile, et avec la meilleure attaque (84 buts inscrits, surtout grâce à sa paire offensive Ferenc Hirzer[note 16]– Pietro Pastore) et meilleure défense du tournoi (18 buts encaissés, et les buts bianconeri restèrent même inviolés durant 934 minutes[42], record du football italien pour l'époque). C'est cette victoire historique, qui lanca véritablement un fort élan de popularité pour le club dans la ville de Turin et ses environs. Pour la première fois, sur la tunique bianconera est ensuite cousue l'écusson du scudetto (que les équipes championnes en titre portent sur leur maillot).
Article principal : Affaire Allemandi.La saison suivante, le club termine troisième mais se retrouve surtout au cœur d'un des premiers grands scandales du football italien. Lors du derby della Mole du dimanche 5 juin 1927, un des dirigeants du Torino de l'époque, le docteur Nani, aurait tenté de corrompre le défenseur juventino Luigi Allemandi en lui proposant 50000 lires pour qu'il sabote le match. Le Torino remporta le match 2-1 mais son scudetto lui fut retiré à la fin du tournoi[43], et Allemandi, au départ radié à vie, vit sa sentence allégée, et dut quitter le club bianconero. Il fut alors vendu à l'Inter. Cette affaire fut alors surnommée l'Affaire Allemandi[44]. C'est également au cours de l'année 1927 que la Juve prend part à sa première coupe d'Italie, remportant son premier match contre Cento sur le score de 15-0, la plus grosse victoire du club bianconero.
Le club termine ensuite second puis troisième de son groupe lors des deux saisons suivantes, avant de finir à la troisième place du premier championnat professionnel italien à poule unique de l'histoire, la Serie A, instauré à partir de la saison 1929-1930, et remporté par l'Ambrosiana-Inter. Suite aux lois fascistes, il devenait alors de plus en plus difficile aux joueurs étrangers d'évoluer dans le championnat. La vedette hongroise bianconera Ferenc Hirzer rentra alors au pays, et c'est à cette époque que l'on vit débarquer dans la société les premiers oriundi[note 17] du club, Raimundo Orsi en 1928 puis Renato Cesarini l'année suivante. Au cours de l'été 1929, les piémontais participent à leur première compétition internationale officielle, la Coupe d'Europe centrale 1929 (futur Coupe Mitropa). Pour sa première confrontation européenne, la Juve rencontre en quarts-de-finale un des meilleurs clubs européens de l'époque, les tchécoslovaques du Slavia Prague, et ce furent ces derniers qui remportèrent le match 3-1 (1-0 à l'aller puis 3-0 au retour).
Article principal : Quinquennio d'oro.À partir de la saison 1930-31, le FBC Juventus réalise une des plus grandes performances du football italien, et sans doute une des plus belles périodes de son histoire, en remportant cinq scudetti d'affilée sur une période de 5 saisons (de 1930 à 1935), période qui sera surnommée le Quinquennio d'oro (en français le Quinquennat d'or). Premier âge d'or pour la Juve, le club enchaîne alors les victoires et les records, mais devient surtout le premier de l'histoire à remporter 5 titres consécutifs[note 18], grâce à son « style juventus » (considéré comme un modèle de rigueur, de discipline et de stabilité, établie par Edoardo Agnelli, et symbolisé par les Trois S (Simplicité, Serieux, Sobriété), ainsi que par un important soutien des tifosi dans tout le pays). C'est grâce à une nouvelle tactique instaurée par l'entraîneur Carlo Carcano, et au renforcement de l'effectif avec les arrivées de Giovanni Ferrari, Luigi Bertolini et Giovanni Vecchina, venus compléter une équipe déjà expérimentée, que la Juventus remporte le premier scudetto de sa série en 1930-31. Madame remporte le second titre sur les cinq en 1931-32 avec 54 points, pour 89 buts inscrits et 38 encaissés (dont 65 buts marqués à domicile, record absolu du football italien), et finit meilleure attaque du tournoi. Le 29e Derby de Turin disputé au Corso Marsiglia le 15 mai 1932 fut le premier match de football à avoir été retransmis en direct à la radio nationale de l'EIAR (commenté par le journaliste et chroniqueur Nicolò Carosio). Au cours de cette saison, la Juve remporte 10 succès de suite[note 19] (record qui tiendra durant 74 ans), puis atteint pour la première fois les demi-finales de la Coupe d'Europe centrale, contre les tchécoslovaques du Slavia Prague. La saison suivante, la Dame sort de son centre de formation Felice Borel, alors âgé de 18 ans, qui deviendra par la suite un des meilleurs joueurs de l'histoire du club. Suite à une phase retour mémorable (13 victoires en 17 rencontres), la Juve est couronnée pour la troisième fois consécutive championne d'Italie, avec notamment ses 16 victoires à domicile sur 17 matchs (plus un match nul), record du football italien. En 1933-34, les bianconeri emménagent dans une nouvelle enceinte moderne, le Stadio Comunale. Le triple champion national remporte son quatrième trophée de suite, grâce à Borel, qui termine pour la seconde fois d'affilé meilleur buteur du tournoi avec 31 réalisations. Lors de la dernière saison de ce quinquennat, c'est Carlo Bigatto et Benè Gola qui prennent le relais de Carcano sur le banc à la mi-saison (officiellement licencié du club pour « motifs personnels », mais en réalité, selon certaines sources pour des rumeurs sur sa présumée homosexualité devenues trop insistantes pour être tolérée dans une Italie encore traditionnelle sous l'égide d'un régime fasciste prônant la virilité[45]), dans un effectif d'expérience, mais qui sort tout de même des jeunes formés au club, Guglielmo Gabetto et Pietro Rava, ajoutés à l'achat du jeune prometteur Alfredo Foni. Les bianconeri remportent leur 5e scudetto consécutif (nouveau record qui ne sera égalé qu'au bout de 75 ans) lors de la dernière journée grâce à un but de Giovanni Ferrari à quelques minutes de l'issu du match contre la Fiorentina (score final de 1 but à 0 à Florence le 2 juin 1935). La Juventus termine ce championnat 1934-1935 avec 22 encaissés, devenant la meilleure défense du championnat pour la seconde fois en trois ans[note 20]. Durant cette saison, le club atteignit également pour la quatrième fois de suite les demi-finale de la Coupe d'Europe centrale.
« Le lien entre la famille Agnelli et la Juventus, joints par cinq scudetti au début des années trente, ont posés les bases de ce qui sera le football italien dans la seconde moitié du dernier siècle. Il fera simplement de l'équipe bianconera la fiancée d'Italie, la reine indiscutée de notre football, aimée par des millions de tifosi du nord au sud de la péninsule [...]. »
— Guido Luguori et Antonio Smargiasse, Calcio e Neocalcio: Geopolitica e prospettive del football in Italia, 2003
Ce fut à partir de cette période que l'équipe, désormais la plus soutenue de la péninsule, commença à être surnommée la Vecchia Signora (la Vieille Dame).
Le décès brutal du président Edoardo Agnelli d'un accident d'hydravion à Gênes en 1935, coincide ensuite avec la fin de cette période dorée. S'ensuivit alors un exode de plusieurs de ses meilleurs joueurs.
En pleine période de Nazio-Juve (surnom donné aux bianconeri champions du monde en 1934 avec l'équipe d'Italie), les résultats du club se mettent ensuite lentement à chuter, perdant par exemple 1-3 à domicile contre la Roma le 29 mars 1936, qui fait chuter la forteresse imprenable turinoise du Stadio Mussolini (première défaite à domicile depuis plus de quatre ans).
Lors de la saison 1936-1937, le club change pour le seconde fois de son histoire son nom, en passant de Foot-Ball Club Juventus à la simple Juventus (retrait du Foot-Ball Club qui faisait « trop anglais » pour le régime fasciste, gardant seulement l'appellation latine suite à l'italianisation voulue de la société, donc des noms communs).
La saison suivante, le club termine second de Serie A mais remporte au mois de mai 1938 la première Coppa Italia[46] de son histoire, en battant son vieil ennemi du Torino en finale (1-3 puis 2-1). Suite à cette coupe d'Italie, le club termine ensuite pour sa première saison de Seconde Guerre mondiale à la 3e place du championnat, également la première saison du jeune du centre de formation Carlo Parola, future légende du club.
Le 19 octobre 1940, l'ancien joueur bianconero et désormais entraîneur du club Umberto Caligaris décède subitement à l'âge de 39 ans lors d'un match de vétérants[47] (il est le second entraîneur de la Juve à mourir en cours de saison après Jenő Károly). Le lendemain, Federico Munerati (également ancien joueur du club) prend le relais par intérim jusqu'à la fin de la saison (le jour même se joue une rencontre de la 3e journée avec à la clé une victoire 2-0 contre le Genova 1893).
Pour la saison 1941-1942, la Vieille Dame emmenée par son entraîneur-joueur Giovanni Ferrari et dotée d'un effectif talentueux comme Vittorio Sentimenti III, l'albanais Riza Lushta (premier joueur des Balkans à évoluer au club) ou encore Raúl Banfi (premier uruguayen du club), gagne sa seconde Coupe d'Italie contre le Milan en finale.
La saison suivante, Felice Borel devient le 6e entraîneur du club en 7 ans au cours d'une saison mouvementée. En effet, suite aux conséquences de la guerre dont l'Italie fasciste était impliquée, la ville de Turin est fortement bombardée par les Alliés durant l'hiver 1942 (la ville étant devenue une cible à cause de sa production industrielle, comme la Fiat, qui produisait des automobiles, chars et avions pour l'effort de guerre de l'Axe). La Juventus, pour pouvoir continuer à s'entraîner en sécurité, fut alors transférée à Alba, ville du sud du Piémont dans la province de Coni (dans la propriété de la famille vinicole Bonardi de la Villa Sorano), et ce jusqu'à la fin du printemps 1943[note 21]. Dans cette ville, la Juventus change alors de nom, la société bianconera se faisant désormais appeler la Juventus-Cisitalia, référence à la marque d'automobile Cisitalia crée par le pilote automobile et président du club depuis 1941 Piero Dusio[48],[49].
Pour la dernière saison de guerre de la Juventus-Cisitalia, le club arrive en demi-finale du championnat de guerre[note 22], avant que la société n'arrête ensuite toute activité pendant un an, durant la guerre civile italienne.
L'après-guerre et le renouveau (1945-1973)
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Gianni Agnelli succèdera à son père à la tête du club et nommera Jesse Carver comme entraîneur qui remportera deux fois le championnat en 1950 puis 1952.
En outre, dans le cadre des retransmissions expérimentales de la RAI (qui émettront officiellement le 3 janvier 1954[50]), la rencontre de Serie A de la saison 1949-50 Juventus FC — AC Milan du 5 février 1950 fut l'objet du premier direct télévisé national (commenté par Carlo Balilla Bacarelli). En 1955, le frère cadet d'Edoardo, Umberto Agnelli devient le nouveau président à presque 22 ans. La Juve gagne alors son dixième Scudetto en 1958. C’est donc la première équipe à coudre sur son maillot une étoile, symbole de 10 Scudetti remportés dans son histoire.
Article principal : Trio magique.La fin des années 1950 vit également l'arrivée de grands attaquants tels que l'Italo-Argentin Omar Sívori qui sera le premier bianconero à remporter le Ballon d'or en 1961, ou encore de Giampiero Boniperti qui marquera 181 buts toutes compétitions confondues et restera le meilleur buteur de l'équipe pendant 45 ans. Les bianconeri remporteront le championnat en 1967, et le club consolidera sa force et sa popularité dans le paysage footballistique italien dès le début des années 1970 et gagneront 2 Scudetti en 1972 et 1973 avec Franco Causio, Gaetano Scirea ou encore José Altafini comme joueurs clés qui y contribueront grandement.
La Juve à la conquête de l'Europe (1973-1988)
« J'ai joué à Nancy car c'est le club de ma ville, à Saint-Étienne car c'est le meilleur club de France, et à la Juventus car c'est le meilleur club du monde. »
— Michel Platini, milieu offensif de la Juventus et de l'équipe de France, 16 mai 1987[51].
Les succès en coupe d'Europe vont être remportés plus tardivement. Il faudra attendre en effet l'arrivée du Triumvirat Bettega, Boniperti et Trapattoni à la tête du club pour voir celui-ci se faire remarquer sur la scène européenne.
Il perd une 1re finale de Ligue des champions en 1973 face à Johan Cruyff et la machine de l'Ajax. Cependant le club remporte la coupe de l'UEFA en 1977. L'équipe est solide avec Dino Zoff dans les buts et d'autres joueurs tels que Cabrini ou encore Rossi qui remportera le Ballon d'or avec le club en 1982.
C'est cette même année que l'international français Michel Platini rejoint le club et finira 3 fois de suite Ballon d'or (un record) en 1983, 1984 et 1985 (record également pour le club avec 4 Ballons d'or de suite entre 1982 et 1985). En l'espace de cinq ans, ils vont s'imposer comme le meilleur club européen. Ils perdront tout d'abord une seconde finale de Coupe des champions, face à Hambourg SV en 1983, mais remporteront l'année suivante la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe ainsi que la Supercoupe de l'UEFA et la Serie A.
L'équipe se montrera rapidement imbattable. Elle gagnera enfin sa première Ligue des Champions (1 à 0 face au Liverpool FC), dans l'épouvantable cauchemar du Heysel, où 39 supporters italiens trouvèrent la mort, étouffés lors d'échauffourées. Elle terminera l'année 1985 en beauté en remportant également la Coupe Intercontinentale.
Le 12 juillet 1988 à Genève, le président de l'UEFA de l'époque Jacques Georges remit au président de la Vieille Dame Giampiero Boniperti le trophée de la Plaque UEFA, titre honorifique récompensant le club pour avoir été le premier à remporter les trois compétitions majeures inter-clubs de l'UEFA : la Coupe des clubs champions, la Coupe des coupes et la Coupe UEFA[52],[53].
À partir de la fin des années 1980, le départ des cadres (Zoff, Rossi, Platini, Boniek) signera ensuite le déclin du club (malgré les coupes de l'UEFA 1990 et 1993) qui s'effacera progressivement au profit du SSC Napoli de Maradona, du Milan AC ou de l'Inter Milan.
Le début des années 90 furent difficiles pour le club piémontais, malgré quelques gros coups sur le marché des transferts comme l'attaquant international italien Roberto Baggio acheté en 1990 (sous l'impulsion du vice-président de l'époque Luca Cordero di Montezemolo[54], nommé au poste après la coupe du monde 1990 en Italie, mais jugé par la suite trop dépensier).
Les belles années Moggi puis la rétrogradation en Serie B (1994-2007)
La Vieille Dame ne reviendra au sommet de sa gloire qu'avec l'arrivée de Luciano Moggi comme directeur général et de Marcello Lippi au milieu des années 1990.
Ils rendront ses titres de noblesse à la Juventus, notamment en remportant le Scudetto en 1995 et la Ligue des Champions en 1996 avec les cadres Gianluca Vialli, Roberto Baggio, Ciro Ferrara ou encore le jeune Alessandro Del Piero. Ils prendront leur revanche puisque ce sera aux dépens de l'Ajax Amsterdam. Ils arriveront également en finale de la compétition en 1997 et 1998, et contribueront durant ces années au succès de grands joueurs comme Zinedine Zidane, Filippo Inzaghi, ou Edgar Davids. Ils gagneront également le Scudetto en 1997 et 1998, ainsi que la supercoupe de l'UEFA 1996.
À l'été 1999 débarque au sein du club l'international néerlandais Edwin van der Sar, qui devient le tout premier gardien de but étranger de l'histoire du club[56]. Durant cette même saison 1999, l'international nigérian Sunday Oliseh rejoint le club, devenant le premier joueur africain de l'histoire de la Juventus[57].
Signeront ensuite dès le début des années 2000 Gianluigi Buffon, Pavel Nedvěd, Lilian Thuram, ou encore David Trezeguet, la Juve gagnant le Scudetto en 2002 et 2003, tout en atteignant la finale de la Ligue des champions en 2003 perdue aux tirs au but contre le Milan.
Lors de la 6e journée des phases de poule de la Ligue des champions 2003-2004 jouée le 10 décembre 2003, la Juventus inscrit un nouveau record avec la plus large victoire de la compétition depuis l'instauration de la Ligue des champions, avec un succès 7-0 à domicile contre les grecs de l'Olympiakos[58], match au cours duquel David Trezeguet inscrivit par la même occasion le 3000e but de l'histoire du tournoi[59].
À la fin de l'année 2005, la Vieille Dame réalise la performance d'avoir 9 de ses joueurs nominés pour le titre du Ballon d'or 2005[60] (parmi lesquels Buffon, Camoranesi, Cannavaro, Emerson, Ibrahimović, Nedvěd, Thuram, Vieira et Trezeguet), trophée finalement remporté par le brésilien du barça Ronaldinho. Lors de cette même saison 2005-2006, la Juve inscrit un nouveau record en Serie A en remportant ses neuf premiers matchs d'ouverture[59].
Article principal : Affaire des matches truqués du Calcio.En mai 2006, la Juventus (avec la Lazio, la Fiorentina, le Milan et la Reggina) sera au centre d'un scandale majeur concernant la désignation des arbitres dans le championnat italien. Luciano Moggi démissionnera de son poste de directeur général et sera mis en examen. Le tribunal requerra une relégation en Serie C (troisième division) ainsi qu'une pénalité de 6 points, puis sera finalement rétrogradée en Serie B avec une pénalité de 17 points puis, finalement, de 9 points. Ses titres de champion des saisons 2004-05 et 2005-06 seront annulés, et le titre de la saison sera finalement attribué à l'Inter de Milan. Didier Deschamps sera alors nommé entraîneur. La suite de l'enquête sur Calciopoli montre plusieurs appels de Massimo Moratti, l'ancien dirigeant interiste Giacinto Facchetti, d'Adriano Galliani et d'autres dirigeants italiens à des arbitres et membres de la fédération italienne.
Suite au départ de nombreux joueurs, notamment Gianluca Zambrotta qui fut révélé par la Juventus, Fabio Cannavaro, à qui la Juventus avait donné une chance de relancer sa carrière suite à son expérience désastreuse à l'Inter, Patrick Vieira, Lilian Thuram et Zlatan Ibrahimović, Deschamps donne une chance à des joueurs tels que Claudio Marchisio et Sebastian Giovinco qui représentent l'avenir de l'équipe mais aussi la qualité de son centre de formation.
Le 19 mai 2007, en l'emportant sur le terrain de l'Arezzo (5 à 1), la Juventus remontera en Serie A et terminera championne de Serie B un an après les révélations qui déclenchèrent le scandale du Calciopoli. Le 26 mai, Didier Deschamps démissionnera du poste d'entraîneur de la Juventus et sera remplacé le 4 juin par Claudio Ranieri.
De retour en Serie A (depuis 2007)
Le 25 août 2007, pour son grand retour en Serie A, la Juventus écrase Livourne sur le score de 5-1 (Triplé de David Trezeguet, doublé de Vincenzo Iaquinta). Lors du championnat 2007-08, l'équipe se battra avec les meilleurs. De nouveaux talents écloront comme Antonio Nocerino ou Raffaele Palladino. Les anciens sont restés et une grande équipe est alors construite, capable de battre l'Inter de Milan, l'AC Milan ou l'AS Roma. Alessandro Del Piero, emblème du club, devient le joueur ayant disputé le plus de matches avec la Juventus.
La saison 2007-08 voit la Juventus revenir définitivement vers le podium. David Trezeguet, manifestement très efficace, devient le plus grand buteur français de l'histoire de la Serie A, passant devant Michel Platini. Pavel Nedvěd reste un terrible milieu offensif, et Del Piero, 34 ans, est au sommet de sa forme. Del Piero et Trezeguet, 21 et 20 buts, sont les deux meilleurs buteurs de Serie A. La Juventus finit troisième du Championnat, derrière l'Inter et l'AS Roma, elle se qualifie donc pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions.
Durant le mercato estival, la Juventus montre son envie d'être compétitive : elle est très active sur le marché des transferts et renforce son effectif en vue de la Ligue des Champions. En plus de l'attaquant Amauri, du défenseur Mellberg et du rugueux milieu de terrain Poulsen, la Juve compte également faire confiance à ses jeunes joueurs et plus particulièrement Marchisio, Giovinco, ou encore De Ceglie. Ceux-ci auront tous un rôle important à jouer lors de la nouvelle saison. Tout comme le Suédois Albin Ekdal.
Lors de leur retour en Ligue des Champions après deux ans d'absence, la Juventus montrera des difficultés à battre le Zénith Saint-Pétersbourg, mais finira par gagner ce match grâce à un coup franc botté par le capitaine Alessandro Del Piero qui, une fois de plus, montrera son importance pour l'équipe. Elle battra par la suite le Real Madrid par deux fois avec, encore une fois, trois buts du capitaine Del Piero qui recevra une standing ovation mémorable dans le stade du Real par les supporters du club espagnol. En ce mois de novembre 2008, malgré son âge, Del Piero était redevenu l'un des plus grands d'Europe. Elle se fera ensuite éliminer sur le fil contre Chelsea, finissant comme l'une des meilleures équipes européennes de cette année 2009. Finissant 2e du championnat malgré des victoires en cours de saison contre l'AS Roma et l'AC Milan, elle prépare la suite en remplaçant Ranieri par Ciro Ferrara sous la pression des tifosi juventini.
En 2009-10, malgré une équipe admirable sur le papier, (arrivée de Diego ou encore Felipe Melo), les blessures et une incapacité à se mettre dans une dynamique positive enlèvent tout espoir au club de réaliser les objectifs fixés. Ciro Ferrara en sera la première victime et se fera remplacer le 29 janvier 2010 par Zaccheroni. À la fin de cette saison catastrophique (le club sera l'une des équipes ayant eu le plus de joueurs blessés de toute l'Europe durant la saison), la Juve finira 7e, une place indigne pour un tel club mais méritée au vu des piètres performances de ses joueurs durant toute la saison. Seule une place pour le 3e tour de qualification de la Ligue Europa 2010-2011 sera la récompense d'une saison que les tifosi bianconeri préfèreront oublier.
La saison 2010-11 marque un total renouveau pour la Juventus avec l'arrivée d'Andrea Agnelli aux commandes qui succède à Jean-Claude Blanc. Le 19 mai 2010, Giuseppe Marotta (qui avait permis à la Sampdoria d'accrocher la 4e place synonyme de Ligue des Champions) est nommé officiellement nouveau directeur sportif général et prend ses fonctions le 1er juin[61] avec Fabio Paratici comme bras droit. Il est accompagné de Luigi Del Neri (qui quitte également la Sampdoria) qui devient le nouvel entraîneur de la Vieille Dame. Malgré de bons résultats en première partie de championnat, la Juventus reste fébrile sur la scène européenne et quitte prématurément la Ligue Europa au stade de la phase de groupe, éliminée par Manchester City et les Polonais du Lech Poznań, deuxième. Le club enchaîne ensuite les mauvais résultats et décide de renforcer son attaque lors du mercato avec le prêt d'Alessandro Matri en provenance de Cagliari Calcio.
Palmarès et résultats sportifs du club
Palmarès
Article principal : Palmarès et distinctions de la Juventus Football Club.Après sa première participation au championnat d'Italie de football en 1900, la Juventus remporte son premier titre de champion national en 1905. À l'issue de la saison 2010-2011, le club totalise 27 titres de champion, le dernier datant de la saison 2002-2003. La Juventus détient ainsi le record du nombre de victoires en championnat italien. Le club reste régulier au plus haut niveau à l'exception des années 1910 et 1940 marquées par les deux guerres mondiales, la Juventus est championne d'Italie au moins une fois dans chaque décennie.
Le palmarès de la Juventus, le club le plus titré d'Italie[8], est l'un des plus impressionnants au monde et fait partie des dix équipes les plus prestigieuses et titrées de l'histoire du football mondial[9]. Vainqueur de son premier titre officiel en 1905, le club détient le record du nombre de championnats remportés (27)[62] et le record du plus grand nombre de tournois de ligue remportés d'affilée (cinq entre 1931 et 1935). Le club détient le record du nombre de victoires en la Coupe d'Italie, la principale compétition de coupe nationale dans le pays, avec 9 titres[63], et a été le premier club dans l'histoire du tournoi à remporter la compétition deux années consécutives (1959 et 1960)[63]. La Juventus compte également quatre Supercoupes d'Italie, pour un total de 40 trophées nationaux dans des compétitions nationales (record italien), qui totalisent 11 victoires dans des tournois internationaux - deuxième après le Milan - qui en font donc le club italien ayant le plus grand nombre de titres officiels, 51.
Au niveau international, les bianconeri ont remporté leur premier titre international en 1977 (Coupe UEFA, premier club italien à la décrocher [11]. La Juventus a été le premier club - et reste l'unique - au monde à avoir remporté toutes les compétitions confédérales et inter-confédérales[14], et devient en 1985 la première équipe dans l'histoire du football européen à remporter les trois compétitions majeures organisées par l'Union des associations européennes de football, recevant ainsi la Plaque UEFA[12],[52]. La Juventus est le deuxième club italien ayant connu le plus de succès dans les compétitions de l'UEFA et est actuellement la quatrième équipe du continent, ainsi que la septième équipe au monde avec les titres internationaux qu'elle a remportés[64].
La Juventus fut le premier club italien à avoir deux fois réalisé le doublé coupe-championnat lors de la même saison, lors des saisons 1959–60 et 1994–95 et est l'un des trois seuls clubs italiens à avoir fait à deux occasions le doublé championnat-coupe internationale avec succès dans la ligue et la Coupe UEFA et le championnat national et la Coupe des vainqueurs de coupe, respectivement dans la saison 1976–77 et 1983–84. Le club partage le record du nombre de Coupe UEFA remportés (3)[11]. Le dernier titre officiel remporté par la Juve est celui de champion de Serie B 2006-07.
Palmarès en compétitions officielles Compétitions nationales Compétitions internationales - Championnat d'Italie (27)[62](record) :
- Champion : 1905, 1925/26, 1930/31, 1931/32, 1932/33, 1933/34, 1934/35, 1949/50, 1951/52, 1957/58, 1959/60, 1960/61, 1966/67, 1971/72, 1972/73, 1974/75, 1976/77, 1977/78, 1980/81, 1981/82, 1983/84, 1985/86, 1994/95, 1996/97, 1997/98, 2001/02 et 2002/03.
- Vice-champion : 1903, 1904, 1906, 1919/20, 1937/38, 1945/46, 1946/47, 1952/53, 1953/54, 1962/63, 1973/74, 1975/76, 1979/80, 1982/83, 1986/87, 1991/92, 1993/94, 1995/96, 1999/00, 2000/01 et 2008/09.
- Coupe d'Italie (9) (record) :
- Vainqueur : 1937/38, 1941/42, 1958/59, 1959/60, 1964/65, 1978/79, 1982/83, 1989/90 et 1994/95.
- Finaliste : 1972/1973, 1991/1992, 2001/2002 et 2003/2004.
- Supercoupe d'Italie (4) :
- Vainqueur : 1995, 1997, 2002 et 2003.
- Finaliste : 1990, 1998 et 2005.
- Coupe intercontinentale (2) :
- Ligue des champions (C1) (2) :
- Coupes des coupes (C2) (1) :
- Vainqueur : 1983/84.
- Coupe de l'UEFA (C3) (3) (record) :
- Coupe Intertoto de l'UEFA (1) :
- Vainqueur : 1999.
- Supercoupe de l'UEFA (2) :
Palmarès en compétitions non-officielles Compétitions nationales non-officielles Compétitions internationales non-officielles - Coupe du Ministère de l'Instruction Publique (3) :
- Vainqueur : 1900, 1901 et 1902.
- Médaille de la ville de Turin (1) :
- Vainqueur : 1901.
- Coupe de la ville de Turin (2) :
- Vainqueur : 1902 et 1903.
- Tournoi de Trino Vercellese (1) :
- Vainqueur : 1903.
- Championnat Seconde Catégorie (1)[note 23] :
- Champion : 1905.
- Vice-champion : 1904.
- Coupe Luigi Bozino (2) :
- Vainqueur : 1905 et 1906.
- Coupe Luserna San Giovanni (1) :
- Vainqueur : 1907.
- Boule d'argent Henri Dapples (2) :
- Vainqueur : novembre et décembre 1908 (2 fois).
- Finaliste : février 1904, novembre 1905, décembre 1905, novembre 1908, décembre 1908 et mars 1909.
- Championnat Fédéral d'Italie (F.I.F.)[note 24] (2) :
- Vainqueur : 1908 et 1909.
- Coupe Biella (1) :
- Vainqueur : 1909.
- Coupe Barattia (1) :
- Vainqueur : 1932.
- Tournoi FIAT (1) :
- Vainqueur : 1945.
- Coupe Pio Marchi (1) :
- Vainqueur : 1945.
- Trophée Banque Populaire de Novare (1) :
- Vainqueur : 1994.
- Mémorial Giorgio Calleri (1) :
- Vainqueur : 1994.
- Trophée Andrea Fortunato (1) :
- Vainqueur : 1995.
- Triangle de Saint-Vincent (1) :
- Vainqueur : 1995.
- Triangle de Salerne (1) :
- Vainqueur : 1995.
- Trophée Birra Moretti (6) :
- Vainqueur : 1997, 2000, 2003, 2004, 2006 et 2008.
- Finaliste : 1998, 2002, 2005 et 2007.
- Trophée Valle D'Aoste (3) :
- Vainqueur : 2001, 2002 et 2003.
- Finaliste :
- Trofeo RAI (1) :
- Vainqueur : 2007.
- Trophée TIM (1) :
- Vainqueur : 2009.
- Finaliste : 2001, 2003, 2006 et 2008.
- Coupe Universitaire (1) :
- Vainqueur : 1904.
- Tournoi de Pentecôte de l’US Suisse Paris (1) :
- Vainqueur : 1923.
- Coupe de l'Amitié italo-française (1) :
- Vainqueur : 1959 et 1960.
- Coupe des Alpes (1) :
- Vainqueur : 1963.
- Finaliste : 1966.
- Coupe de l'Amitié italo-espagnole (1) :
- Vainqueur : 1965.
- Mundialito des clubs (1) :
- Vainqueur : 1983[65]
- Coupe italo-tunisienne (1) :
- Vainqueur : 1987.
- Tournoi Nicola Ceravalo (1) :
- Vainqueur : 1991.
- Trofeo Luigi Berlusconi (9) :
- Vainqueur : 1991, 1995, 1998, 1999, 2000, 2001, 2003, 2004 et 2010.
- Finaliste : 1996, 1997, 2002, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2011.
- Mémorial Pier Cesare Baretti (2) :
- Vainqueur : 1992 et 1993.
- Mémorial Valenti (2) :
- Vainqueur : 1992 et 1993.
- Coupe Sivori (1) :
- Vainqueur : 1994.
- Tournoi Mistru (1) :
- Vainqueur : 1997.
- Coupe du centenaire (1) :
- Vainqueur : 1997.
- Trophée de la République de Malte (1) :
- Vainqueur : 1998.
- Trophée de la République de Saint-Marin (3) :
- Vainqueur : 1998, 2001 et 2002.
- Trophée Joan Gamper (1) :
- Vainqueur : 2005.
- Coupe SKYLINE Performance.Art (1) :
- Vainqueur : 2005.
- Kjeld Rasmussen (1) :
- Vainqueur : 2008.
- Coupe de la paix :
- Finaliste : 2009.
« Dans l'histoire du football, la Juventus est un club sans comparaison. »
— Fédération internationale de football association[66]
Bilan sportif
Articles détaillés : Bilan par saison de la Juventus de Turin, Statistiques et records de la Juventus Football Club et Historique du parcours européen de la Juventus Turin.Le club a été classé en première place dans le classement de l'UEFA en sept périodes depuis son introduction en 1979, record parmi les clubs italiens[67]. Au 1er octobre 2011, la Juventus de Turin est classée à la 43e place au classement[68].
Personnalités du club
Présidents
À partir de 1897, et ce incluant les frères Canfari[note 25] comme premiers présidents du club, pas moins de 29 présidents se succèdent à la tête du club, dont certains également en qualité de propriétaires. C'est sous la présidence de Giacomo Parvopassu que le club joua sous ses nouvelles couleurs bianconere (le blanc et noir à la place du rose). Jusque dans les années 1920, le club est principalement présidé par des joueurs ou des proches du club. Gino Olivetti (au club entre 1920 et 1923) fut le dernier président bianconero de l'avant-Agnelli. C'est à partir de 1923 et l'acquisition des Agnelli que les différents membres de la famille ainsi que leurs proches assurent la présidence, comme par exemple Umberto Agnelli qui est président de 1955 à 1962 et par la même occasion le plus jeune président jamais nommé au club à seulement 21 ans[69]. Le club est deux fois présidé co-jointement, une première fois pendant la Première guerre mondiale par Gioacchino Armano, Fernando Nizza et Sandro Zambelli entre 1915 et 1918, puis une seconde fois de 1954 à 1955 avec Enrico Craveri, Nino Cravetto et Marcello Giustiniani.
Vittorio Caissotti di Chiusano, au club entre 1990 et 2003, est le président le plus titré avec la Juventus[70], ex-æquo avec Giampiero Boniperti, mais qui lui, a remporté moins de titres internationaux. Le club a connu trois présidents d'honneur, Gianni Agnelli de 1947 à 1954[71], Giampiero Boniperti (président pendant 19 ans, plus longue période de présidence du club) de 1971 à 1990 et Franzo Grande Stevens de 2003 à 2006[72]. Seuls trois présidents furent d'origine étrangère, à savoir les suisses Alfred Dick de 1905 à 1906 (président du premier Scudetto du club en 1905) et Giuseppe Hess (entre 1913 à 1915), ainsi que le Français Jean-Claude Blanc de 2009 à 2010[73] (limogé pour résultats décevants).
L'actuel président est depuis le 28 avril 2010 le Turinois Andrea Agnelli (fils d'Umberto), faisant partie de la dynastie des Agnelli.
- Légende : co. = co-président ; co. int. : co-président par intérim.
Direction du club 2011-2012
Ici l'actuelle direction de la Juventus Football Club, composée de[74]:
- Président:
- Directeur sportif:
- Director général financier:
- Administrateurs:
- Carlo Barel di Sant'Albano.
- Michele Briamonte.
- Riccardo Montanaro.
- Pavel Nedvěd.
- Marzio Saà.
- Camillo Venesio.
- Khaled Fared Zentuti.
Entraîneurs
Le club turinois dispose d'entraîneurs professionnels depuis l'arrivée du Hongrois Jenő Károly, qui prend les rênes de l'effectif en 1923[note 26].
Suite au décès de Károly d'un infarctus[75] peu avant la fin de la saison 1925-26, son compatriote milieu de terrain József Viola le remplace en catastrophe, et devient, bien qu'intérimaire, le premier entraîneur-joueur de l'histoire du club.
L'entraîneur le plus célèbre et le plus titré du club est Giovanni Trapattoni[76], qui, en 13 saisons passées au club de 1976 à 1986 puis de 1991 à 1994, remporte 14 trophées. D'autres grands entraîneurs ont marqué l'histoire de la Juventus, comme Marcello Lippi avec 13 titres entre 1994 et 1999 puis 2001 et 2004[76], Carlo Carcano (surnommé « l'entraîneur aux mille victoires ») avec quatre titres entre 1930 et 1934[76] (seul entraîneur à avoir remporté quatre championnats consécutifs dans l’histoire du football italien), Fabio Capello avec deux titres entre 2004 et 2006[76], Heriberto Herrera avec deux titres entre 1964 et 1969[76], ou encore Dino Zoff avec deux titres entre 1988 et 1990[76].
L'actuel entraîneur de la Juventus est Antonio Conte, nommé à sa tête le 31 mai 2011[77], en remplacement de Luigi Del Neri.
Depuis l'instauration des entraîneurs au club avec l'arrivée des Agnelli en 1923, 45 entraîneurs durant 47 périodes différentes se sont succédé à la tête de la Vieille Dame. Le tableau suivant retrace la chronologie des entraîneurs du club.
- Légende : int. = entraîneur par intérim.
Joueurs
Effectif actuel 2011-2012
Article détaillé : Saison 2011-2012 de la Juventus FC.Joueurs prêtés pour la saison 2011-2012
Le tableau suivant liste l'effectif de la Juventus des joueurs en prêts pour la saison 2011-2012.Joueurs en prêts P. Nat. Nom Date de naissance Sélection Club en prêt G Carlo Pinsoglio 16 mars 1990 Italie espoirs Pescara G Timothy Nocchi 7 juillet 1990 – Carrarese G Marco Costantino 8 mai 1991 – Latina G Mario Kirev 15 août 1989 Bulgarie espoirs Poli Timișoara D Raffaele Alcibiade 30 novembre 1989 Italie espoirs Nocerina D Andrea Pisani 15 septembre 1987 – Barletta D Reto Ziegler 16 janvier 1986 Suisse Fenerbahçe M Felipe Melo 26 juin 1983 Brésil Galatasaray Joueurs en prêts P. Nat. Nom Date de naissance Sélection Club en prêt M Raffaele Bianco 25 août 1987 - Spezia M Manuel Giandonato 10 octobre 1991 Italie espoirs Lecce M Jorge Andrés Martínez 5 avril 1983 Uruguay Cesena M Iago Falqué 4 avril 1990 Espagne espoirs Tottenham A Cristian Pasquato 20 juillet 1989 Italie espoirs Lecce A Ayub Daud 24 février 1990 Somalie espoirs Gubbio A Ciro Immobile 20 février 1990 Italie espoirs Pescara Joueurs marquants du club
Le club a établit en 2010 une liste des 50 joueurs les plus importants ayant marqués l'histoire du club, élus par les membres du fan club reconnu par le club et le programme Juventus Membership sur la base des statistiques (les matches joués et les buts marqués) et les trophées au cours de leur période à la Juventus (tant avec le club qu'en équipe nationale). Cette liste est nommée Le 50 leggende bianconere[79].
L'un des premiers joueurs marquants de l'histoire du club est le capitaine Carlo Bigatto I, un milieu gauche qui effectua toute sa carrière à la Juventus de 1913 à 1931, remportant deux titres de champion d'Italie en 1926 et 1931.
Quatre joueurs français figurent parmi ce classement (représentant la nationalité étrangère la plus représentée), à savoir tout d'abord le milieu offensif Michel Platini (qui remporta 8 titres officiels sous les couleurs du club), puis le milieu défensif Didier Deschamps (qui en a lui remporté 9 à la Juve), le milieu offensif Zinedine Zidane (avec 6 trophées remportés), et enfin l'attaquant de pointe David Trezeguet (ayant officiellement gagné 3 trophées avec le club, mais 5 sportivement).
Ajouté à ces quatre joueurs, seul 9 sur les 50 (dont 3 oriundi) sont des non-italiens, à savoir le défenseur central et avant-centre gallois John Charles, le milieu défensif néerlandais Edgar Davids (qui remplace l'attaquant polonais Zbigniew Boniek au départ choisit à sa place), l'ailier gauche espagnol Luis del Sol, l'attaquant et ailier gauche danois John Hansen, le défenseur central uruguayen Paolo Montero, ainsi que l'ailier gauche et milieu offensif tchèque Pavel Nedvěd.
Liste des 50 leggende bianconereLégendes du club Joueur Période Joueur Période Pietro Anastasi 1968-1976 / Claudio Gentile 1973-1984 Roberto Baggio 1990-1995 John Hansen 1948-1954 Romeo Benetti 1968-1969 et 1976-1979 Paolo Montero 1996-2005 Roberto Bettega 1970-1983 Pavel Nedvěd 2001-2009 Carlo Bigatto I 1913-1931 / Raimundo Orsi 1928-1935 Giampiero Boniperti 1946-1961 Carlo Parola 1939-1954 Felice Borel II 1932-1941 et 1942-1946 Angelo Peruzzi 1991-1999 Sergio Brio 1974-1990 Gianluca Pessotto 1995-2006 Gianluigi Buffon depuis 2001 Michel Platini 1982-1987 Antonio Cabrini 1976-1989 Pietro Rava 1935-1946 et 1947-1950 Umberto Caligaris 1928-1935 Fabrizio Ravanelli 1992-1996 / Mauro Camoranesi 2002-2010 Virginio Rosetta 1923-1936 Fabio Capello 1969-1976 Paolo Rossi 1981-1985 Franco Causio 1966-1968 et 1970-1981 Sandro Salvadore 1962-1974 John Charles 1957-1962 Gaetano Scirea 1974-1988 Gianpiero Combi 1921-1934 Lucidio Sentimenti IV 1942-1949 Antonio Conte 1992-2004 / Omar Sívori 1957-1965 Antonello Cuccureddu 1969-1981 Alessio Tacchinardi 1994-2007 / Edgar Davids 1998-2003 Stefano Tacconi 1983-1992 Alessandro Del Piero depuis 1993 Marco Tardelli 1975-1985 Luis del Sol 1962-1970 Moreno Torricelli 1992-1998 Didier Deschamps 1994-1999 / David Trezeguet 2000-2010 Angelo Di Livio 1993-1999 Gianluca Vialli 1992-1996 Ciro Ferrara 1994-2005 Zinedine Zidane 1996-2001 Giuseppe Furino 1969-1984 Dino Zoff 1972-1983 Capitanat
Dans toute l'histoire de la Vieille Dame, 18 capitaines se sont passé le relais pour le port du brassard, de 1922 à aujourd'hui[note 29].
Carlo Bigatto fut le premier capitaine de l'effectif en 1922, et Virginio Rosetta (capitaine de 1929 à 1935) fut le premier à être en même temps capitaine bianconero et champion du monde avec l'Italie. Luis Monti (troisième capitaine entre 1935 à 1938) est le premier à être né sur le sol étranger (bien qu'oriundo) et le premier capitaine du club à remporter une coupe d'Italie. Le cinquième capitaine de l'effectif bianconero, Pietro Rava (qui porta le brassard de 1942 à 1949) est le premier joueur formé au club devenu par la suite capitaine.
À noter que seuls deux étrangers de naissance ont porté le brassard de capitaine, à savoir Luis Monti et Omar Sívori, tous deux Argentins mais d'origine italienne (oriundi)[80]. La période la plus longue de capitanat, dix ans, est celle de Giuseppe Furino de 1974 à 1984[81] et de l'actuel capitaine Alessandro Del Piero depuis 2001. La période la plus courte de capitanat, un an, est celle de Gianluca Vialli de 1995 à 1996[82]. En 1992, Roberto Baggio devient le plus jeune capitaine de l'histoire du club, à 25 ans. En 1935, Luis Monti devient capitaine à 34 ans, restant à ce jour le plus vieux capitaine élu du club.
Liste des capitaines Joueur Période Joueur Période Carlo Bigatto 1922-1929 Sandro Salvadore 1970-1974 Virginio Rosetta 1929-1935 Giuseppe Furino 1974-1984 / Luis Monti 1935-1938 Gaetano Scirea 1984-1988 Mario Varglien 1938-1942 Sergio Brio 1988-1990 Pietro Rava 1942-1949 Stefano Tacconi 1990-1992 Carlo Parola 1949-1954 Roberto Baggio 1992-1995 Giampiero Boniperti 1954-1961 Gianluca Vialli 1995-1996 / Omar Sívori 1961-1965 Antonio Conte 1996-2001 Ernesto Càstano 1965-1970 Alessandro Del Piero depuis 2001 Ballons d'or
Plusieurs joueurs de la Juventus de Turin (officiellement 6 mais 7 si l'on compte Fabio Cannavaro en 2006[note 30]) ont obtenu le Ballon d'or lorsqu'ils évoluaient au club. Jusqu'en 2007, Le club disposait du plus grand nombre de Ballons d'or (8), avant d'être égalé par l'AC Milan et le FC Barcelone en 2010 :
- - Omar Sívori en 1961
- Paolo Rossi en 1982
- Michel Platini en 1983, 1984 et 1985
- Roberto Baggio en 1993
- Zinedine Zidane en 1998
- Pavel Nedvěd en 2003
À noter également que 5 joueurs ont également fini à la 2e place du classement (Dino Zoff en 1973, Salvatore Schillaci en 1990, Roberto Baggio en 1994, Zinedine Zidane en 2000, Gianluigi Buffon en 2006) et 3 à la 3e place (John Charles en 1959, Zbigniew Boniek en 1982 et Zinedine Zidane en 1997).
Contribution à l'équipe d'Italie de football
Article détaillé : Équipe d'Italie de football.« La Juventus est l'équipe mère des sélections championnes du monde. »
— Lino Cascioli, 1982[note 31].
Historiquement, la Juventus est le club possédant le plus de joueurs ayant évolué sous les couleurs de la sélection italienne[84] (131 au 28 août 2011[85]), dont le club en est fortement lié, de près ou de loin, et est la seule équipe ayant contribué à toutes les sélections italiennes en Coupe du monde depuis le Mondial 1934[86] (première Coupe du monde européenne, et première participation italienne).
L'histoire des « Bianconeri in azzurro » commence en 1920 avec le premier joueur du club à avoir été convoqué en équipe nationale, le gardien de but Giovanni Giacone[87], qui effectua sa première sélection le 28 mars à Berne contre la Suisse[88]. Giacone fut ensuite suivi d'Antonio Bruna et de Pio Ferraris[88].
L'effectif bianconero devient le « club de l'Italie »[89], grâce à ses victoires nationales et au nombre important de joueurs décisifs juventini en séléction italienne lors de ses victoires en coupe internationale 1933-1935, demeurée dans la mémoire collective italienne, favorisant un phénomène de «nationalisation», identité nationale à travers le sport ayant permis à la séléction de se développer.
La Juve a fourni tout au long de son histoire un nombre considérable de joueurs italiens lors des campagnes en Coupe du monde, correspondant souvent avec des périodes de succès du club de Turin, comme le « Quinquennio d'Oro », de 1931 à 1935 où la Squadra sera surnommée la « Nazio-Juve »[90] ou le « Ciclo Leggendario », entre 1972 et 1986, où l'équipe fut surnommée le « Blocco-Juve »[91].
Liste des joueurs de la Juventus ayant contribué aux succès italiens en Coupe du monde[92]:
- Coupe du monde 1934 (9) :
- Coupe du monde 1938 (2) :
- Coupe du monde 1982 (6) :
- Coupe du monde 2006 (5) :
Deux joueurs de la Juventus ont remporté le Soulier d'or avec l'Italie : Paolo Rossi en 1982 et Salvatore Schillaci en 1990. En plus des Coupes du monde, deux des joueurs de la Juventus que sont Alfredo Foni et Pietro Rava ont remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques 1936, et 3 bianconeri ont remporté l'Euro 1968 avec l'Italie: Sandro Salvadore, Ernesto Càstano et Giancarlo Bercellino[93].
Durant la seconde moitié des années 1990, la Juventus, entraînée par Marcello Lippi, représenta l'axe principal de la Squadra Azzurra avec l'apport de nombreux joueurs de calibre de la Vieille Dame tels qu'Angelo Peruzzi, Ciro Ferrara, Alessio Tacchinardi, Moreno Torricelli, Angelo Di Livio, Alessandro Del Piero, Gianluca Pessotto (le centième footballeur du club convoqué en Nazionale[94]), Antonio Conte ou encore Fabrizio Ravanelli. Lors de la saison 1996-97 furent sélectionnés une bonne dizaine de joueurs, qui formèrent l'ossature de la sélection, ce avant l'Euro 2000 où les Italiens atteignirent la finale, guidés par Dino Zoff[95].
La Juventus est également constituée de joueurs d'autres pays ayant remporté la Coupe du monde. Zinedine Zidane et le capitaine Didier Deschamps jouaient au club lorsqu'ils remportèrent le Mondial 1998 avec la France, portant à 24 le nombre de joueurs de la Juve ayant remporté un Mondial, plus qu'aucun autre club au monde. Trois joueurs de la Juventus ont également remporté l'Euro avec un autre pays que l'Italie, Luis del Sol en 1964 avec l'Espagne, ainsi que les Français Michel Platini et Zinedine Zidane, respectivement en 1984 et 2000[96].
Structures du club
De nombreux stades au fil du temps
Après ses deux premières années (où le club évolua au Parco del Valentino puis ensuite au Parco Cittadella), le club joua jusqu'en 1908 au Stadio Piazza d'Armi, appelé aussi Campo Piazza d'Armi (arène ou eut lieu le premier match officiel du club en 1900), sauf entre les saisons 1904 et 1906 où la Juve s'installa au Stadio Motovelodromo Umberto I, stade ouvert en 1895 et situé dans le quartier de Crocetta, qu'elle louait à la municipalité et qu'elle fut forcée de quitter, après des problèmes avec son ex-président Alfred Dick qui quitta le club pour créer le Torino FC, qui lui s'installa avec son nouveau club au Motovelodromo Umberto I.
De 1909 à 1922, les bianconeri évoluèrent lors des compétitions internationales au Stadio di Corso Sebastopoli (stade d'environ 10 000 places construit en bois et considéré comme le premier véritable stade du FBC Juventus), mais, pour les autres matches, ils jouèrent jusqu'en 1933 au Stadio di Corso Marsiglia (stade d'environ 15 000 places, le premier construit en béton armé), date à laquelle ils déménagèrent dans le tout nouveau Stadio Municipale di Torino Benito Mussolini, un des nombreux stades inaugurés pour la coupe du monde de football 1934 accueillie par l'Italie (stade moderne doté d'environ 65 000 places pour la plupart debout, avec une haie métallique séparant les tribunes du terrain), et qui fut par la suite renommé Stadio Comunale Vittorio Pozzo après la guerre et la chute du régime fasciste.
Pour les besoins d'accueillir la coupe du monde de football 1990, organisée par l'Italie, un nouveau stade de 69 295 places (ramené par la suite à 67 229 dont 90% des sièges couverts) fut inauguré en 1990 pour la Juve, portant le nom de Stadio Delle Alpi (en français le Stade des Alpes). En attendant la construction de son nouveau stade commencée en 1988, le club joua quelques matches à domicile dans différents stades italiens, comme le Stadio Renzo Barbera à Palerme, le Stadio Dino Manuzzi à Cesena ou encore le Stade Giuseppe Meazza à Milan[97].
En août 2006, le Stade des Alpes ferme pour être rénové, avant d'être démoli en 2009. En attendant la reconstruction de son nouveau stade de 41 000 places, appelé le Juventus Stadium, propriété à 100% du club, la Juventus joua durant plusieurs saisons au Stadio Olimpico di Torino, ramené à 27 994 places (anciennement le Stadio Comunale puis renommé en stade olympique après sa rénovation pour les jeux olympiques d'hiver de 2006), stade habituel de son grand rival du Torino FC depuis 1958, et où la Juve n'avait plus évolué depuis plus de 15 ans.
Le 8 septembre 2011, le club a rendez-vous avec l'histoire, en inaugurant son tout nouveau Juventus Stadium (appelé aussi la Juventus Arena), enceinte prévue pour accueillir 41 000 spectateurs, l'une des plus modernes d'Europe, lors d'un match de gala contre le club invité de 3e division anglaise du Notts County FC, club lié malgré lui aux turinois depuis 1903, ces derniers leur ayant empruntés leur couleurs blanches et noires[98].
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Le Velodromo Umberto I lors d'un match en 1906
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Vue de nuit du Stade des Alpes
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Vue de l'extérieur du Stadio Olimpico di Torino
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Le Juventus Stadium, nouvelle enceinte juventina depuis 2011
Depuis 1897, la Juventus à disputé ses rencontres à domicile dans différents stades[99] :
- Parco del Valentino : 1897
- Parco del Cittadella : 1898
- Stadio Piazza d'Armi : 1899 – 1904
- Stadio Motovelodromo Umberto I : 1904 – 1906
- Stadio Piazza d'Armi : 1906 – 1908
- Stadio di Corso Sebastopoli : 1909 – 1922
- Stadio di Corso Marsiglia : 1923 – 1933
- Stadio Comunale Vittorio Pozzo (appelé Stadio Mussolini jusqu'en 1945) : 1933 – 1990
- Stadio delle Alpi: 1990 – 2006
- Stadio Olimpico di Torino (ex-Stadio Comunale jusqu'en 2006) : 2006 – 2011
- Juventus Stadium : 2011 – Maintenant
Organisation
Depuis le 27 juin 1967, la Juventus Football Club S.p.A. est une société par actions (italien : società per azioni)[100] et depuis le 3 décembre 2001, le club est côté à la Borsa Italiana[101] Avec la Lazio et la Roma, la Vieille Dame est l'un des trois seuls clubs italiens côtés à la bourse d'Italie (stock exchange italien). Actuellement, les parts des actions de la Juventus sont distribuées à 60% pour Exor S.p.A (ou IFI -G.Agnelli A)[102], le holding de la famille Agnelli (une compagnie du Groupe Giovanni Agnelli & C.S.a.p.a)[103],[104], à 7.5% à une compagnie étrangère d'investissement libyenne[105], et à 32.5% à d'autres actionnaires[105].
Le 3 avril 2010, la direction de la Juventus annonce avoir signé un nouveau contrat avec BetClick Ent. Ltd., compagnie qui devient sponsor officiel du club à partir du 1er juillet 2010, et ce jusqu'au 30 juin 2012.
La Juventus est également la seule association de football du pays membre de la "STAR" (Segment of Stocks conforming to High Requirements, en italien : Segmento Titoli con Alti Requisiti), un des principaux marchés de segmentation au monde[106].
Le club est aussi un des membres fondateurs de l'ECA - Association Européenne des Clubs, organisation internationale construite sur les cendres du G14 (auquel le club avait été déjà un membre fondateur) et composé des principaux grands clubs européens réunis dans un consortium, afin d'obtenir une tutelle commune des droits sportifs, juridiques et de la télévision devant la FIFA[107].
Selon The Football Money League et ses publications faites par le cabinet Deloitte Touche Tohmatsu le 2 mars 2010, la Juventus est le 1e club italien et le 8e club au monde le plus puissant financièrement avec un revenu estimé à €203.2 millions[108]. Actuellement, le club est également placé à la 8e place des clubs les plus riches au monde selon le magazine américain Forbes, ce qui fait de la Juve le second club de plus riche d'Italie[109].
Centre d'entraînement
Le centre d'entraînement de la Juventus Football Club est appelé le Juventus Center[110], centre sportif situé dans la petite ville de Vinovo (tout près de Turin à 14 km au sud-ouest), et sert pour l'équipe première du club et les autres catégories minimes. Le centre est l'un des plus modernes au monde, avec en tout de nombreux terrains d'entraînement répartis sur 140 000 m² (dont 6 000 m² couverts, en pelouse synthétique).
Ce centre, propriété de la societé bianconera fut inauguré en août 2006 et réalisé par GAU et par les studios d'architectes de Shesa[111].
Le Juventus Center est détenu par Campi di Vinovo S.p.A., contrôlé par le Juventus Football Club S.p.A à 71.3%[112].
Le centre inclut notamment un centre médical (dont un centre de physiothérapie), une piscine (permettant la nage à contre courant), le centre de formation pour les équipes de jeunes, ou encore les locaux de la chaîne de télévision déstinée au club de la Vieille Dame, la Juventus Channel.
C'est également au Juventus Center qu'ont lieu les conférences de presse officielles du club, et son siège social se situe à la Via Stupinigi 182, Vinovo (TO).
Formation et équipes de jeunes
La section jeune (en italien: settore giovanile) de la Juventus (considéré comme une des meilleurs productrices de jeunes talents en Italie[113]) est composée de 17 équipes masculines évoluant au niveau national et éventuellement international dans leur tournois de catégorie respective. Pour tous, leur terrain d'entraînement se situe au Juventus Center, centre sportif propriété de la societé bianconera située à Vinovo (près de Turin).
Similaire au système entreprit par le club néerlandais de l'Ajax Amsterdam, la Juventus a mis en place des écoles de football sous la forme de clubs-satellites[114] et de camps (Summer Camps) dans toute l'Italie (réservés aux jeunes de 8 à 16 ans) et à l'étranger, précisément en Angleterre (dei 11 à 16 ans)[115].
Existe aussi des projets des projets comme la Juventus University, première université de football au monde (avec le suport de l'Université de Turin)[116], la Juventus National Academy qui s'adresse, grâce à la création d'un réseau d'écoles de football sur le territoire national et à l'étranger (à Malte) pour les garçons de 6 à 12 ans[117], ainsi que le programme Juventus Soccer Schools International à travers la gestion d'écoles de football aux États-Unis, Canada, Mexique, Angleterre, Grèce, Arabie Saoudite, Australie et Suisse[118].
Historiquement, la Juve a toujours eu un bon réseau d'observateurs de jeunes talents sur tout le pays et à l'étranger[114].
Parmi les grands joueurs ayant été formés par la Juve figurent notamment Carlo Bigatto I, Gianpiero Combi (champion du monde 1934), Pietro Rava (vainqueur de la médaille d'or aux JO de Berlin 1936 et champion du monde 1938), Carlo Parola, Giovanni Viola, Roberto Bettega et, surtout, Giampiero Boniperti.
Quelques joueurs passés par le centre de formation du clubFormés au club Joueur Joueur Giancarlo Bercellino Pio Marchi Roberto Bettega Carlo Mattrel Carlo Bigatto I Domenico Marocchino Giampiero Boniperti Federico Munerati Sergio Brio Carlo Parola Gianpiero Combi Pietro Rava Alessandro Del Piero Tommaso Rocchi Andrea Fortunato Paolo Rossi Giuseppe Furino Gianluigi Roveta Guglielmo Gabetto Salvatore Schillaci Giuseppe Galderisi Umberto Colombo Guido Marchi Giovanni Viola Plus récemment, les secteurs jeunes de la Juventus ont sortis de leur vivier des joueurs pro comme par exemple Raffaele Palladino, Antonio Nocerino, Sebastian Giovinco, Claudio Marchisio[119], Paolo De Ceglie[120], Antonio Mirante, Matteo Paro ou encore Domenico Criscito[121].
Siège du club
L'actuel siège se trouve depuis janvier 2001 au C.so Galileo Ferraris, 32. De sa création jusqu'aujourd'hui, le club a à partir de 1898 vu pas moins de 14 sièges se succéder[122]:
Liste des sièges du club Période Adresse Période Adresse 1898 Via Montevecchio 1923-1933 Corso Marsiglia 1899 Via Piazzi, 4 1934-1943 Via Bogino, 12 1900-1902 Via Gazometro, 14 1944-1947 Corso IV Novembre, 151 1903-1904 Via Pastrengo 1948-1964 Piazza San Carlo, 206 1905-1906 Via Donati, 1 1965-1985 Galleria San Federico, 54 1919-1921 Via Carlo Alberto, 43 1986-2000 Piazza Crimea, 7 1921-1922 Via Botero, 16 depuis 2001 Corso Galileo Ferraris, 32 Sponsors et équipementiers
L'actuel maillot du club est sponsorisé par le site français de paris sportifs BetClic ainsi que par l'entreprise italienne de produits pâtissiers Balocco depuis 2010 pour les maillots extérieurs, et équipé par l'équipementier américain Nike depuis 2003[123].
Le club est sponsorisé depuis 1979 et s'est vu équipé par 3 différents équipementiers, il est actuellement sponsorisé par plus d'une dizaine de sponsors:
Période
Équipementier
Sponsor du maillot
1979–1989 Kappa Ariston 1989–1992 UPIM 1992–1995 Danone 1995–1998 Sony / Sony Minidisc 1998–1999 D+Libertà digitale / Tele+ 1999–2000 CanalSatellite / D+Libertà digitale / Sony 2000–2001 Ciao Web / Lotto Sportal.com / Tele+ 2001–2002 Lotto Fastweb / Tu Mobile 2002–2003 Fastweb / Tamoil 2003–2004 Nike 2004–2005 SKY Italia / Tamoil 2005–2007 Tamoil 2007–2010 New Holland (FIAT Group) 2010– Betclic / Balocco Organes de presse
- Hurrà Juventus
La Juve possède son propre journal, le Hurrà Juventus, mensuel existant depuis le 10 juin 1915, et entièrement consacré au club.
- Juventus Channel
- Depuis 2004, il existe également une chaîne de télévision émettant 24h/24 et 7j/7 appartenant au club qui est entièrement dédiée à la Vieille Dame, la Juventus Channel, qui retransmet des matches en direct ou plus anciens, passe des émissions sur l'histoire du club ainsi que des interviews des joueurs.
Identité du club
Noms du club
1894 FC Torinese 1897 Sport Club Juventus 1900 Foot-Ball Club Juventus 1906 Foot Ball Club Torino 1909 Torino XI
(Seulement à l'occasion du trophée sir Thomas Lipton)1936 "Juventus" 1942 Juventus Cisitalia 1945 Juventus Football Club 1966 Juventus Football Club S.p.A. 2005 Torino Football Club Surnoms
Durant son histoire, le club a acquis un certain nombre de surnoms, dont la Vecchia Signora[note 32] (« la Vieille Dame ») en est le meilleur exemple. Le mot « vieille » est un jeu de mot en référence à la Juventus qui signifie « jeunesse » en latin, qui fut dérivé ainsi à cause de l'âge des joueurs clés de la Juventus vers le milieu des années 1930. Le mot « dame », quant à lui, vient du fait de la grande affection que portaient les fans envers leur club dès les années 1920. On commença véritablement à appeler le club ainsi, en référence à la longévité de la Juve (un des plus vieux clubs du pays), ainsi que par ses scudetti acquis durant les années 1930 grâce à des trentenaires d'expérience (les joueurs Luigi Bertolini, Giovanni Ferrari et Luis Monti avaient tous plus de 30 ans)[124].
Le club est aussi appelé la Fidanzata d'Italia (La fiancée d'Italie), en référence à l'époque où l'équipe commença à recevoir un fort soutien de la part des autres régions d'Italie, surtout des immigrés venus du sud du pays (principalement de la Campanie et de Palerme), arrivés à Turin pour travailler à la FIAT depuis la décennie 1930. Le surnom de fiancée d'Italie trouve son origine dans l'aspect social généré après le premier grand cycle de victoires du club (le Quinquennat d'or entre 1930 et 1935), pour les succès juventini toujours de plus en plus soutenus dans la péninsule, jusqu'à ce que le club devienne le plus supporté du pays.
On surnomme également l'équipe i Bianconeri (les blancs et noirs), ou encore le Zebre (les zèbres[note 33]) en référence aux couleurs de la Juventus, ou encore i Gobbi (les bossus), à cause des dos bossus des « vieilles dames ».
Emblèmes
L'emblème officiel de la Juventus Football Club a changé au fil a l'histoire, subissant quelques modifications depuis la décennie 1920. La dernière modification du logo de la Vieille Dame fut entreprise juste avant la saison 2004–05. Les deux animaux pouvant se raccordés comme emblématiques du club de la Juventus sont le taureau, symbole de la ville de Turin[125], ainsi que le zèbre, surnom des joueurs du club, en référence à leurs maillots rayés en blancs et noirs[126].
Dans le passé, le section convexe de l'emblème était de couleur bleue (autre symbole de Turin) et, de plus, sa forme était concave. L'écu de style vieux français ainsi que la couronne murale, également dans la partie basse, étaient bien plus grands qu'à présent. Les deux étoiles furent situées au-dessus de la partie concave et convexe de la Juventus. Durant les années 1980, l'emblème du club fut la silhouette d'un zèbre, avec les deux étoiles autour de la tête de l'équidé, et, au-dessus du logo, le nom du club formant un arc.
Il y eut également un taureau noir sur une couronne murale, au-dessus d'un triangle sphérique, en souvenir d'Augusta Tourinorum, la vieille ville de l'époque de l'ère romaine, à présent la capitale du Piémont.
Avant 2004, le club usait d'un emblème quelque peu similaire, avec la silhouette d'un taureau noir superposé sur un écu doré, surmonté d'une couronne murale dorée, le tout entouré d'or autour de l'écu, lui-même surmonté de deux étoiles dorées.
Actuellement, l'emblème du club est un écu oval (écu des dames) noir et blanc, auparavant utilisé par les ecclésiastiques italiens. Il est divisé en cinq bandes verticales, deux bandes blanches et trois bandes noires, à l'intérieur duquel on trouve les éléments suivants: dans la partie haute, on peut voir le nom de la société (JUVENTUS) superposé sur un rectangle convexe blanc, le tout au-dessus d'une courbure dorée (l'or signifiant l'honneur). La silhouette blanche d'un taureau cabré[note 34] se trouve dans la partie basse, superposé sur un bouclier noir de type écu français, au-dessus duquel se tient une couronne noire.
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Ancien logo du club, utilisé durant les années 1990
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Actuel logo du club, utilisé depuis 2004
Hymnes officiels et chansons
La Juventus eut en tout 5 hymnes officiels durant son histoire, dont deux furent sortis en LP, le Juventus primo amore. Storia sportiva e romantica della Juventus (en 1972), fait par le journaliste sportif Sandro Ciotti avec la collaboration de ses collègues Enrico Ameri et Bruno Mobrici[note 35]. Le tout premier hymne de l'équipe fut écrit par le poète et lettré Corrado Corradini en 1915 et joué lors de tous les matches de l'équipe à domicile au Stadio Comunale de 1963 à 1972[127].
«
Juventus, Juventus,
la squadra dei grandi sei tu
che non tramonta più.La gioventù, di cui portiamo il nome,
ci pulsa appien nei muscoli e nel cuor
sappiam goder ma pur sappiamo come
si debba oprar sui campi dell'onor.[...]
Noi riderem di quei vecchioni
nel nome della gioventù
eternerem le tradizioni
del Club che non tramonta più! »— Hymne du Foot-Ball Club Juventus en 1915[127].
En 1972, la maison de disques Durium sort en 45 tours le second hymne du club, Juve, Juve, composé par les musiciens Lubiak et Renzo Cochis. En 1991, la maison de disques Eraora publie Sempre Juve, qui reste l'hymne officiel du club jusqu'à la fin de la saison 1997-98[128], date où il est remplacé par le Grande Juve, bella signora, publié par le label Fonit Cetra[129].
L'actuel hymne officiel de la Juventus, le 5e de l'histoire du club, s'intitule Juve, storia di un grande amore (Juve, histoire d'un grand amour), composé par le musicien et chanteur Paolo Belli en 2007[130].
Il y eut également de nombreuses chansons non officielles écrites en l'hommage du club, comme notamment Il cielo è bianconero, Vecchia Signora, Juve facci sognare ou encore Magica Juve, dont certaines furent écrites par Francesco De Felice[131]. On peut noter également le Juvecentus, opéra composé par Pierangelo Bertoli en 1997, à l'occasion du centenaire de la fondation du club[132].
Maillots
« Qui indosse notre uniforme, se doit de lui rester fidèle malgré tout et de le garder comme précieux souvenir. »
— Partie de la déclaration d'Eugenio Canfari lorsqu'il était président, en 1898[133].
La Juventus joue lors de ses matches à domicile sous un maillot à rayures noires et blanches, ainsi qu'un short et des chaussettes noires ou blanches, et ce depuis 1903. À l'origine, elle évolue tout d'abord avec un maillot rose à cravate noire et un pantalon noir. Le père d'un des joueurs leur avait confectionné ces premiers jeux de maillots, perdant par la suite petit à petit leur couleur d'origine, constamment délavés après chaque lavage. C'est alors que la direction se décida à remplacer ses maillots[134]. Le club demanda à un des membres de son son équipe, l'anglais John Savage, s'il n'avait pas de contacts en Angleterre qui pourrait l'approvisionner en nouveaux maillots, avec une couleur résistante. Il avait un ami dans sa ville de Nottingham, supporter du Notts County FC, qui expédia des maillots de son club, à rayures noires et blanches à Turin[134].
Le club a conservé ces couleurs jusqu'aujourd'hui, les considérant comme « agressives et synonymes de pouvoir »[134].
Maillots actuels
- Maillot domicile (2011-12) : Maillot à rayures verticales blanches et noires, avec short et chaussettes blanches
- Maillot extérieur (2011-12) : Maillot rose avec étoile noire, avec short et chaussettes noires
Domicile 2011-2012Extérieur 2011-2012Anciens maillots domicile
- Maillot d'origine à la création du club : Maillot rose, avec short et chaussettes noires
- Maillot domicile (2005-06 et 2009-10) : Maillot à rayures verticales blanches et noires, avec short et chaussettes blanches
- Maillot domicile (2008-09) : Maillot à rayures verticales blanches et noires, avec short blanc et chaussettes noires
- Maillot domicile (2010-11) : Maillot à rayures verticales blanches et noires, avec short et chaussettes noires
Premier maillot officiel[135]Domicile 2005-2006Domicile 2008-2009Domicile 2009-2010Domicile 2010-2011Anciens maillots extérieur
- Maillot bleu parfois porté suivant la saison : Maillot bleu et jaune, avec short et chaussettes bleues (s'inspirant des couleurs de Turin)
- Maillot jaune parfois porté suivant la saison : Maillot jaune et bleu, avec short bleu et chaussettes jaunes
- Maillot extérieur (2005-06) : Maillot rouge avec une rayure verticale verte et blanche, avec short et chaussettes rouges
- Troisième extérieur (2008-10) : Maillot doré, avec short noir et chaussettes dorées
- Maillot extérieur (2009-10) : Maillot gris, avec short et chaussettes noires
- Maillot extérieur (2010-11) : Maillot blanc avec ligne tricolore verticale, avec short et chaussettes blanches
Maillot bleu (alternatif)[136]Maillot jaune (alternatif)[136]Extérieur 2005-2006[136]Extérieur 2008-2010Extérieur 2009-2010Extérieur 2010-2011Supporters et image du club
Supporters
La Juventus est un club fortement soutenu dans tout le pays. C'est le club le plus populaire en Italie avec environ 12 millions de supporters dans le pays[137] (32,5% des fans italiens) et dans le monde, totalisant plus de 170 millions de fans à travers le monde[137] (dont 43 millions en Europe) selon un sondage d'août 2008 publié par La Repubblica. Le club est surtout très populaire dans les pays méditerranéens (Europe, Maghreb, Proche-Orient)[137], ainsi que dans les endroits où existe une importante diaspora italienne (Amérique du sud et du nord[138], Allemagne, France, Belgique, Suisse, etc.), mais également à Malte ainsi que dans le sud de l'Italie[139], surtout en Sicile, à Naples ou en Calabre, la ville de Turin composant avec une importante immigration venue du sud du pays pour travailler dans les usines FIAT.
La Juve est un club soutenu dans tout le pays, où des supporters se joignent aux Turinois lors des déplacements du club à l'extérieur. La Vieille Dame est l'équipe ayant le plus de supporters en déplacement lors de chaque match[140]. Dans la ville de Turin, le club est le deuxième en termes de supporters après le Torino Football Club considéré comme moins élitiste et plus populaire.
Comme beaucoup de clubs ayant un grand nombre de supporters, la Vieille Dame bénéficie également du support de nombreuses célébrités[59], comme Luciano Pavarotti[note 36], Eros Ramazzotti[141], Jean Alesi[142], Flavio Briatore, Emmanuel-Philibert de Savoie[143], Federica Pellegrini[144], Salvatore Accardo[145], Isolde et Carolina Kostner[146], Antonio Di Pietro[147], Sandro Veronesi[148], Alessandro Ballan et Matteo Tosatto[149], Raffaella Carrà (l'actrice a également eu durant les années 1960 une relation amoureuse avec le joueur juventino Gino Stacchini[150]), Luigi Lo Cascio[151], Luca Toni[152], Cristina Chiabotto, David Trezeguet [153], Walter Veltroni[154], Piero Fassino[155], Neri Marcorè[156], ainsi que Mike Bongiorno[157], Samuele Bersani[158], ou encore Joe Calzaghe[159].
Ultras et groupes organisés
Le premier vrai groupe structuré de supporters de la Juventus Football Club arrive vers le milieu des années 1970. Les deux premiers groupes étaient appelés Venceremos (nous vaincrons) et Autonomia Bianconera (autonomie blanche et noirs), affiliés tous deux politiquement à gauche[160]. C'est en 1976 que les deux premiers groupes d'ultras furent fondés, les Fossa dei Campioni (fosse des champions) et les Panthères. Un an plus tard en 1977, le Gruppo Storico Fighters fut fondé par Beppe Rossi, qui s'avèrera plus tard être l'un des plus grands groupes de supporters de la Vieille Dame[160].
Vers le début des années 1980, d'autres groupes seront créés : Gioventù Bianconera, Area Bianconera ou encore les Indiens. C'est également dans cette période que seront créés deux groupes d'ultras extrêmes : les Viking et le Nucleo Armato Bianconero (N.A.B.)[161]. Ces deux groupes se firent connaître et respecter à l'intérieur et à l'extérieur du stade de par leur animosité, leur ambiance et leur violence, et sont également considérés par beaucoup comme comportant les premiers hooligans du club (à l'origine de nombreuses bagarres avec les supporters adverses). En 1987, le Gruppo Storico Fighters sera même dissous par la fédération en raison de conflits sérieux avec les ultras de la Fiorentina à Florence[160]. Un certain nombre de membres des Fighters iront alors rejoindre les Indiens et les Gioventù Bianconera, qui formeront un nouveau groupe, l'Arancia Meccanica (Orange mécanique), inspiré par le film anglais de Stanley Kubrick, puis qui adoptera le nom plus italien des Drughi (en raison d'une haine envers les Anglais suite au Heysel)[note 37].
Les Drughi devinrent le plus important groupe de supporters de l'équipe avec pas moins de 10000 membres entre 1988 et 1996[162], étant même le sujet d'un documentaire sur les hooligans à travers le monde de la série Hooligans FC pour la BBC (émission sur les ultras en Italie), animé par l'acteur Danny Dyer[163]. En 1993, quelques Drughi, anciens membres des Fighters, reformèrent un autre groupe, ce qui provoqua des affrontements pendant plusieurs années avec les Drughi, pour savoir qui pouvait prendre le contrôle de la Curva Scirea[note 38] du Stadio Delle Alpi et, finalement, les Drughi vinrent s'installer dans la Curva Scirea, à la gauche des Fighters[162]. En 1997, les leaders des Fighters et des Drughi avec d'autres groupes de la Curva Scirea[note 38] décidèrent de fusionner sous le nom de Black And White Fighters Gruppo Storico 1977[160].
C'est lors de cette période que d'autres gros groupes de supporters comme les Irrudicibili Vallette notamment, auront de plus en plus de succès et d'influence dans la Curva Nord du stade. Ce groupe a été créé en 1990 par des habitants d'un quartier de Turin, Vallette. Ce groupe fut placé dans la Curva Nord, à l'autre bout des Fighters, et fut très bien organisé, jusqu'en 1998 où ils se renommeront les Viking et prendront le contrôle de la Curva Nord.
Le Stadio Olimpico di Torino, lorsqu'il était le stade d'intérim de la Vieille Dame[164], composait avec les Drughi, groupe leader de la Curva Sud[164], les Viking Juve, Arditi, Nucleo 1985, 06 Clan, Noi Soli, Gruppo Marche 1993 (aussi connus sous le nom de GM), Bruxelles Bianconera (composés de supporters de Belgique et du Luxembourg[165]), Gruppo Homer (aussi connu sous le nom de GH), Assiduo Sostegno et les Bravi Ragazzi (composé d'anciens Irriducibili). Les Fighters, plus grand groupe d'ultras, étaient à la Curva Nord[164], et changèrent pour le nom de Tradizione Bianconera en 2005[166].
Rivalités et jumelages
Clubs rivaux
- Torino Football Club
- FC Internazionale Milano
- Associazione Calcio Milan
- Associazione Calcio Fiorentina
- Genoa Cricket and Football Club
- Associazione Sportiva Roma
La Juventus s'étant rapidement dès sa création montrée compétitive, d'abord dans le Piémont, puis plus tard au niveau national, elle entretint donc bien entendu tout au long de son histoire des rivalités avec d'autres équipes du pays plus ou fortes selon l'époque (selon les cycles en cours) avec les clubs forts du moment, donnant lieu à des rivalités aussi bien sur le plan sportif et médiatique qu'historique.
Article détaillé : Derby della Mole.La Juventus FC entretient une grande rivalité avec deux clubs, dont le premier étant avec l'autre club de la ville de Turin, le Torino Football Club[167]. Le derby entre les deux clubs est appelé le derby della Mole (en référence à la Mole Antonelliana, monument en maçonnerie de 167,5 m qui symbolise la ville de Turin), ou également le derby de Turin (en italien: Derby di Torino). Cette rivalité existe depuis la création du Torino FC en 1906, l'importance de ce derby étant accentuée par le fait que les deux clubs sont directement liés de par leur histoire. En effet, la rivalité locale est renforcée par le fait que le Torino a été créé par un ex-président juventino, Alfredo Dick, qui fut forcé de quitter le club, créant alors son club à couleur granata sous le nom de Foot-Ball Club Torino.
Le premier match officiel entre les deux formations turinoises eut lieu le dimanche 13 janvier 1907 (seulement un an après la création du Torino) lors d'un match de championnat disputé au Stadio Motovelodromo Umberto I, match qui se solda par une victoire du Toro par 2 buts à 1 (c'est d'ailleurs durant un derby turinois que la Juve enregistra la plus lourde défaite de son histoire, un 8-0 à domicile le 16 novembre 1911).
L'antagonisme est aussi lié à l'image des deux clubs. La Vieille Dame est la propriété des industriels Agnelli depuis les années 1920 et fut longtemps vue comme l'équipe de la bourgeoisie, bien que par la suite, les nombreux ouvriers originaires du Mezzogiorno travaillant pour la Fiat se rallièrent vite à sa cause. En face, le Toro revendique quant à lui avec fierté un esprit « plus turinois et piémontais », ainsi que plus prolétaire et populaire[168], dans une ville un peu plus acquise à la cause du Torino, la Juve, elle, étant plus soutenue dans le reste du pays.Article détaillé : Derby d'Italia.L'autre grand derby qui occupe les médias et les supporters en Italie est le derby d'Italia (en français: Derby d'Italie) contre le club de l'Inter de Milan[167], situé en Lombardie (région historiquement rivale du Piémont dans cette partie de l'Italie du nord).
La première confrontation de l'histoire entre les deux équipes eut lieu le dimanche 14 novembre 1909 (un an et demi après la création de l'Inter) lors d'un match au Stadio di Corso Sebastopoli comptant pour le championnat 1909-1910, se soldant sur une victoire 2 buts à 1 pour les turinois. Le derby est nommé ainsi car, selon certaines sources, la Juve et l'Inter sont les deux plus grands fournisseurs d'internationaux, ainsi que les deux clubs les plus titrés du pays.
Cette rivalité (donnant lieu à un des matchs les plus intenses et suivis d'Europe) prend sa source dans les années 1960 mais s'accentue véritablement à partir des années 1990[169] et la remontée en puissance de l'Inter. Elle atteint son paroxysme suite à la rétrogradation en deuxième division des bianconeri et l'annulation de leurs deux Scudetti de 2005 et 2006, ce dernier ayant été donné sur tapis vert à l'Inter[170]. Cet épisode accentua une haine déjà présente que se vouent les supporters des deux équipes, ceux de l'Inter considérant la Juve comme un club de tricheurs (à cause de l'épisode du procès du Calciopoli, appelé par certains fans de la Veille Dame le Falsopoli[171]), tandis que les fans juventini qualifient l'Inter comme un club de voleur, car étrangement banchit de tout soupçons lors de l'affaire[172], et considérant leurs récents titre comme une imposture, ayant eu besoin des problèmes des uns (en partie la descente en Serie B de la Juventus) pour enfin pouvoir s'imposer en championnat.
Il existe également une rivalité avec un autre grand club d'Italie, le Milan AC[167], les deux équipes se montrant très tôt compétitives dès leur création. Cette rivalité s'accentue vers la fin des années 1980 et au début des années 1990 lorsque le Milan AC se remet à enchaîner les victoires en Serie A et dans les compétitions européennes[173].
Une rivalité existe aussi avec le club toscan de la Fiorentina[167],[174], qui prend sa source dans les années 1970 et 1980, lors d'une lutte pour le Scudetto, ponctuée de fréquents affrontements encore présents entre supporters des deux équipes. Cette opposition se traduit aussi par des liens d'amitié entre tifosi de la Viola et du Torino FC.
Il existe aussi une rivalité non-négligeable avec le club de la capitale de l'AS Roma[167],[126], très animée dans les années 1980[175], mais surtout avec le club génois du Genoa CFC[176]. Ce dernier derby date des années 1900 lorsque les deux clubs étaient régulièrement à la lutte pour remporter le titre[note 39] et est renforcé par la rivalité entre les deux régions.À l'échelle européenne, une rivalité, voire parfois même une haine, existe envers le Liverpool Football Club[177] ainsi que les clubs anglais en général. Cette rivalité, également partagée par d'autres clubs italiens, provient de l'opposition entre les deux sélections nationales, et est accentuée par le drame du Heysel survenu en 1985[note 40].
Club amis
Il existe des liens d'amitié et de respect entre les supporters de la Juventus et ceux d'autres clubs en Europe comme l'ADO La Haye[167] aux Pays-Bas, ou encore le Legia Varsovie[167] en Pologne.
Image
« […] Parce que la Juventus, après déjà un siècle d'histoire, est devenue une légende. Une légende qui est sortie d'un lycée de Turin, et qui a fini par conquérir neuf, dix millions de tifosi en Italie et surement autant à l'étranger, connu comme un nom, un maillot, et des couleurs connues partout dans le monde. »
— Giovanni Agnelli, Grande Storia della Juventus, 2007
Selon un sondage Doxa publié dans le magazine L'Espresso en avril 2002, la Vieille Dame est l'équipe italienne la plus supportée en Italie : elle compterait environ 11 040 000 supporters, soit 31 % du total.
La Juventus n'est cependant pas l'équipe la plus supportée dans sa ville natale. En effet, à Turin même, la population soutient davantage l'autre club, le Torino FC, vu comme le club populaire et représentatif du Piémont, la Juventus étant davantage liée à la bourgeoisie industrielle (famille Agnelli du groupe FIAT propriétaire du club depuis plus de 80 ans et dont le holding IFI détient majoritairement le capital).
Ce fut à partir de la première moitié des années trente (avec ses 5 titres remportés consécutivement), que le club commença à être aimé dans toute l'Italie (n'étant auparavant soutenu qu'à Turin, voir au mieux dans le Piémont). La popularité grandissante de la societé bianconera selon l'historien turinois Aldo Agosti, était « le résultat d'une série particulière de facteurs: un enchaînement de succès, propice à un jeu spectaculaire, une contribution décisive aux succès de la séléction italienne ayant remporté la coupe du monde 1934, et aussi un imaginaire collectif, alimenté par une diffusion croissante des chroniques sportives au quotidien ».
Sous le fascisme désirant une centralisation du pays, la Juventus devint un des nombreux symboles de cette dualité entre la capitale et la province, cette dernière gardant un certain niveau d'admiration pour la squadra bianconera dans quelques provinces du nord, mais surtout dans les régions lointaines de Turin, dans le sud du pays.
« [...] La Juventus joue bien, gagne toujours et n'est ni lombarde, ni émilienne, ni vénétienne, ni toscane: elle appartient à une région [Piémont] ayant renforcée l'armée et la bureaucratie nationale: dans cette région, la capitale fut également capitale d'Italie [...] Aucune ville périphérique n'avait de haine envers eux [Turin] à l'époque des Communes [Italie non-unifiée]. Elle combattait désormais les équipes décadentes du Quadrilatère [quatre régions citées plus haut] et offraient aux autres italiens la satisfaction d'humilier les principales villes qui régnaient depuis le Moyen-Âge: les romagnoles étaient ravis lorsque Bologne était battue par la Juventus tout comme certains lombards étaient ravis lorsque les milanais venaient battre Bergame, Brescia ou Crémone, ces mêmes lombards ayant leur propres équipes, et qui se voyaient être régulièrement vengés par la Juventus. »
— Gianni Brera, Storia critica del calcio italiano, 1975.
Annexes
Notes et références
Notes
- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- Zalli, p. 403
- Genoa Cricket & Football Club fondé en 1893 et l'Udinese Calcio fondé en 1896 (seuls sont pris en compte les clubs encore en activité). Derrière le
- Sappino, p. 712–713; 914; 1491–1492
- Papi
- Canfari
- Trino près de Verceil, tournoi où tous les matches furent disputés le 11 octobre, remporté par la Juventus. Disputé à
- Genoa Cricket and Football Club Henri Dapples) mais d'une valeur importante à l'époque, qui eut lieu de 1903 à 1909 et lancé par le Genoa CFC, sous la forme d'un ballon d'argent, où le détenteur remet son titre en jeu à chaque match contre l'équipe défiante. Trophée amical (du nom de l'ex-joueur et dirigeant du club du
- Inter Milan ne commença en réalité que plusieurs décennies plus tard. L'expression de Derby d'Italia fut inventée en 1967 par le journaliste sportif italien Gianni Brera. L'intense rivalité, tant sur le plan sportif que médiatique entre les deux clubs de la Juventus et de l'
- Jean-Claude Blanc en 2009. Il reste le seul président étranger à diriger le club jusqu'au français
- 1909 et 1911, où la Juve atteignit une première fois la 3e place, sous la forme d'une équipe nommée le Torino XI, composée des meilleurs joueurs turinois, surtout de la Juve et du Torino. Le club atteignit deux ans plus tard la finale lors de la seconde édition, sous ses vrais couleurs. Compétition qui se tint deux fois à Turin en
- Le club jouait alors avec seulement 10 joueurs sur le terrain.
- 1912-1913, le premier de l'histoire à voir apparaître le système de relégation, la Juventus termine à la dernière place du groupe éliminatoire piémontais avec 3 points en 10 journées. À la suite de protestations virulentes de tous les clubs censés être rétrogradés, la Juventus comprise, la FIGC, au cours d'une assemblée préparant le championnat suivant, décida de reformuler son tournoi, élargissant le nombre de participants, donc, repêchant tous les relégués. La fédération choisit de séparer les clubs de Ligurie du groupe lombard-ligure. Mais avec trop de clubs dans ce nouveau groupe, le Novare Calcio, avant-dernier du groupe du Piémont, fut transféré chez les lombards, puis suivit par la Juventus, à la place du néo-promu lombard, le Brescia Calcio, qui lui, fut placé dans le groupe vénétien.
cfr. Davide Rota et Silvio Brognara, Football dal 1902 – la storia della Biellese, éd. Il Biellese, Biella 1996.
Durant ce championnat d'Italie - 1919 à la fin du conflit, il n'y eu plus aucune compétition sur le sol du pays, suite au déroulement désastreux de la guerre côté italien. Bien que quelques matchs amicaux eurent lieu entre septembre 1916 et mai 1917. Jusqu'en
- lires) de Rosetta en passant du Pro Vercelli à la Juventus, qui valu au club une pénalité de 9 points durant la saison. Des problèmes ressurgirent suite au transfert record pour l'époque (50000
- Hirzer est le premier joueur juventino de l'histoire à terminer meilleur buteur (capocannoniere) du championnat, avec 35 buts, devenant par la même occasion le joueur du club ayant inscrit le plus grand nombre de buts en championnat sur une saison.
- lois fascistes rendant difficile l'accès au joueurs étrangers au championnat, un moyen est trouvé pour acquérir des joueurs sud-américains. C'est ainsi que de nombreux argentins, brésiliens, uruguayens, ou autres, d'origine italienne, appelés les oriundi, se virent dôtés de la nationalité italienne pour venir évoluer dans le pays d'origine de leurs parents (certains étaient même nés en Italie avant d'immigrés outre-atlantique), en championnat et parfois en séléction. Le terme oriundo s'applique également aux sportifs autre que sud-américains. Pour contourner les
- saison 2009-2010 par l'Inter de Milan. Record qui ne fut égalé que lors de la
- 27 mars 1932 (Alessandria 2-3 Juventus lors de la 24e journée) au 5 juin 1932 (Ambrosiana-Inter 2-4 Juventus lors de la 33e journée). Du
- 1933 à 1935. À noter les 49 matchs à domicile sans défaite, de
- Olocco, p. 403
- italien Campionato Alta Italia 1944, seule compétition de la saison 1944 à laquelle la Juventus-Cisitalia prit part. Ce tournoi à phases éliminatoires remplace la Serie A suspendue en avril 1943 à cause de la guerre. Les alliés ayant conquis la moitié du pays, seul le nord de l'Italie encore fasciste de la RSI, put organiser une compétition de football (non officielle et non reconnue par la FIGC), le Campionato Alta Italia, équivalent d'un championnat de guerre. Appelé en
- À l'époque la deuxième division, et aujourd'hui l'équivalent de la neuvième division.
- Les deux championnats italiens fédéraux de la FIF ont été remportés par la Juventus mais ne sont pas reconnus par la FIGC.
- Eugenio et Enrico, également deux des treize créateurs du club.
- Edoardo Agnelli, désirant une équipe mieux structurée. Grâce au nouveau président
- Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
- Seule la sélection la plus importante est indiquée.
- 1922, il n'y avait pas de capitaine clairement défini, rôle que tous les joueurs de champ assumaient. Avant
- novembre 2006 alors qu'il évoluait au Real Madrid depuis le mois de juillet, mais a joué toute la saison précédente à la Juventus. Fabio Cannavaro a obtenu le Ballon d'or en
- Cascioli, p. 22
- piémontaise. Ou encore Madama en langue
- Le zèbre est la mascotte officielle de la Juventus à cause des rayures verticales noires et blanches sur son maillot à domicile, rappelant les rayures du zèbre.
- Taureau est le symbole de la commune de Turin, et est également présent sur ses armoiries. Le
- 1972. Sandro Ciotti, Enrico Ameri et Bruno Mobrici, trois journalistes sportifs qui furent les créateurs d'un des hymnes officiels du club. Ciotti écrivit le livre Juventus primo amore. Storia sportiva e romantica della Juventus en
- Au décès du célèbre ténor italien, la Juventus publia sur son site : « Ciao Luciano au cœur blanc et noir ».
- Orange mécanique, Drughi (Droogs) était en italien le nom d'un gang dont un personnage du film, Alexander De Large, faisait partie. Inspiré d'
- Stadio delle Alpi est connue sous le nom de Curva Scirea en mémoire de Gaetano Scirea, ancien joueur de la Juventus FC et de l'équipe d'Italie. Dans les années 1980, la même curva du Stadio Olimpico di Torino (anciennement Stadio Comunale) fut appelée Curva Filadelfia"". La Curva Sud du
- 1905 et 1906 pour le titre. Premiers affrontements entre supporters ligures et piémontais dès
- Échauffourées entre supporters des deux clubs lors desquelles on compta 39 morts et près de 600 blessés.
Références
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Liens externes
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